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Archive for the ‘Histoires de vie’ Category

Avoir la lamaserie à l’œil, tout bon endeuillement sortira un mouchoir pour l’assécher.
Mais cette fois, le miasme du marais rumine la fleur de lotus, et la distinction entre la boue et la fange fait bassiner le Ganges du côté purificateur d’atmosphère.
Avec un aérosol, épulper élicatement l’air en brumisant les volumes et les surfaces d’un dix doigts prompt à réunir les ensembles singuliers. DéGranger les centres orbitaux occultés, au besoin, avec des essuies-glace jetables.
Le pare-brise est prêt, partons à la boulangerie, la plus près étant à l’honneur du bon pain, celle d’une écurie de qualité bio-éthiquetée du courant d’air léprosiennement artistique.
Mon dieu quel drôle de langage, se dit la mouche.
Finaudant de-ci, de-là, elle rattrape de justesse un mascara dégoulinant, et recoiffe un peu ses antennes courbées à la Dali.
Dans le monastère, la croissanterie fait des ravages. Une pénurie de papier toilette entonne un « oh rage oh désespoir oh rupture de papier Q ennemie ».
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La léproserie, drame en quatre épisodes de la quatrième dimension et en quatrième vitesse
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Le premier Dalï Lamazonien se penche vers la cuvette du W-C.
– Ciel, mais ils sont bouchés !
Un deuxième Dalï Lamazonien arrive.
– LPCV n’est pas en mesure de le déboucher, pauvre diable !
Un troisième Lamazonien Dalïa cette fois arrive.
– Peut-être devrait-il porter une lunette ?
Le premier qui s’est penché sur la lunette se tape le front du plat de la main.
– La correction est une coquille de première nécessité, avons-nous un rouleau de recharge ?
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La restauration encline à la première version
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Le premier Dalï Lamazonien se penche vers la cuvette du W-C.
– Ciel, où est passé le journal du jour ?
Un deuxième Dalï Lamazonien arrive.
– Pardon mon Maître, une dysenterie a gagné les canalisations du jour entre celui d’hier et celui d’aujourd’hui.
Un troisième Lamazonien Dalïa cette fois arrive.
– Si vous voulez, j’ai encore le masque d’hier.
Le premier qui s’est penché sur la lunette se tape le front du plat de la main.
– Votre persona est bien généreuse, soyez récompensé de toute votre bonté !
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Les Trois-Glorieuses soulèvent les canalisations du désordre
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Le premier Dalï Lamazonien se penche vers la cuvette du W-C.
– Ciel, saviez-vous que le seigneur lui-même s’asseyait en lotus pour mener son royaume ?
Un deuxième Dalï Lamazonien arrive.
– Et j’ai prié, prié-é, seigneur, pour qu’il revienne !
Un troisième Lamazonien Dalïa cette fois arrive.
– En fait, ce royaume dont vous discutez devant les chiottes, c’est celui d’un trou du Q ?
Le premier qui s’est penché sur la lunette se tape le front du plat de la main.
– La confusion n’aura pas lieu, envoyez la ventouse tympanique, pour que la circulation redevienne fluide.
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L’ordonnance était cachée sous les tuileries
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Le premier Dalï Lamazonien se penche vers la cuvette du W-C.
– Ciel, l’histoire n’aurait-elle de cesse ?
Un deuxième Dalï Lamazonien arrive.
– De se reproduire ?
Un troisième Lamazonien Dalïa cette fois arrive.
– Si vous voulez, avec le masque, je termine.
Le premier qui s’est penché sur la lunette se tape le front du plat de la main.
– Foutez donc ces trois singes au zoo de Vingt Cènes, et qu’on n’en parle plus !
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Le premier, le deuxième, le troisième Lamazonien se retournent, soudain stupéfaits.
– Mais c’est nous, les trois singes !!!
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Les singes de la sagesse
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Les « trois singes sages » (appelés également les « trois singes mystiques ») est une ancienne icône sacrée dont la signification originale nous a intentionnellement été cachée par l’Élite. Connaître la vérité secrète de la directive du symbole ancien « Ne pas voir le Mal, ne pas entendre le Mal, ne pas dire le Mal » (alors qu’en français on traduit de manière simpliste par « ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire ») peut vous doter de moyens que vous ne pensiez pas possibles et changer votre vie à jamais. Dans cet article, nous dévoilerons la signification ancienne authentique du symbole, et nous verrons pourquoi cette signification a intentionnellement été dissimulée.
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Par Richard Cassaro, 12 mars 2012
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http://openyoureyes.over-blog.ch/article-la-signification-secrete-des-trois-singes-sages-cachee-par-l-elite-article-103201169.html
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Un bref éloge du temps
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Madame Bégonia descendait l’avenue de la Pinède lorsqu’elle aperçu monsieur Popples, dont le visage jovial affichait un large sourire.
Ils s’étaient connus sur les bancs de l’université, alors que retraités tous les deux, ils avaient suivi des cours de philosophie bergsonnienne.

Le temps ne s’arrange pas monsieur Popples !
– Comment voulez-vous qu’il s’arrange, madame Bégonia ? Sa tenue ne vous convient pas ?
– C’est que, voyez-vous, il n’est jamais là où l’on croit qu’il est. Regardez par exemple, l’autre jour, je le prends gentiment par la minute de vérité, et voilà qu’il me file entre les doigts comme une heure creuse, c’est assez déconcertant non ?
– Essayez plutôt de l’attraper par la dernière seconde. Peut-être déviderez-vous une journée entière.
– Oh ! Monsieur Popples ! Mais la dernière seconde, vous n’y pensez-pas !
– Vous avez raison, madame Bégonia, je n’y pense pas. Je pense à la première, celle qui précède la seconde.
– Vous êtes du côté du temps alors ?
– Pourquoi vous me dites cela, très chère ? Qu’est-ce qu’il y a de l’autre côté ?
– Vous voyez bien que vous n’êtes jamais là où je vous cherche, vous non plus !
– Madame Bégonia, je vais creuser l’heure pour l’agrandir un peu, combien voulez-vous que je mette de bonne heure dedans ?
– Je refuse de compter les heures, monsieur Popples !
– C’était pour vous aider à l’attraper.
– Qui ?
– Mais le temps, enfin !
– Mais enfin, monsieur, je ne veux pas l’attraper.
– Je ne vous comprends pas !
– Juste le trouver.
– Si vous passez d’une minute à l’autre, je peine à croire que vous trouviez le temps. Pas étonnant qu’il file en temps ordinaire. Par les temps qui courent, il s’agit de ralentir, sans perdre de temps. Il est urgent de prendre son temps.
– Bon ! Quand même, vous n’allez pas passer tout votre temps à creuser l’air du temps, j’ai un truc à faire, moi, monsieur !
– Creuser l’air, je n’y avais pas pensé. Avec une pelle à vent, un vide-ozone, une bêche à hydrogène ?
Et c’est quoi ce truc que vous allez faire, madame bégonia ?
– J’ai l’aïe qui me demande du temps.
– Mais vous êtes folle !?
– Oui, et alors ?
En même temps, monsieur Popples, je ne reculerai devant aucun défi, ne vous déplaise. Après tout, l’aïe n’est pas si douloureux, vous savez.
– Ce même temps concomite avec lequel, madame Bégonia ?
– En temps utile ou en temps don ?
– Vous en donnez beaucoup ?
– Monsieur Popples, si vous répondez à mes questions par une autre question, en un rien de temps, l’heure vient de se creuser d’un nouveau temps qui va me mettre en retard, je file.
– Vous dites que le temps file, et maintenant, c’est vous ?
– J’ajuste, monsieur.
– Madame Bégonia ?
– Oui monsieur Popples ?
– Si je vous dis que monsieur Popples a des yeux de framboises et se demande connaissance et contoise, vous en pensez quoi ?
– Vous parlez de vous comme d’un autre ?
– Je parle de moi comme de mois.
– Vous êtes combien d’années Popples ?
– Voyons… L’année lumière dernière étant la cadette…
Disons l’année en cours. Je suis inscrit sur celui du temps présent.
– Et cette année, vous suivez des cours de quoi, avec ce temps présent ?
– Pas des cours d’absence, nous sommes présents, c’est toujours un temps de gagné.
– Cette fois, il est temps, je dois y aller. Je vous souhaite une bien belle connaissance, monsieur Popples. Je dois rejoindre une femme que vous reconnaîtrez sans doute pour remonter le dossier de sa fin de temps jusqu’à son génie.
– Je suis curieux, madame Bégonia, de voir le temps à travers les yeux d’un génie féminin, car pour comprendre dans quels étranges chemins le temps dirige les êtres désignés comme tels par leurs contemporains, il s’agit d’attraper la petite racine de folie qui fait la différence. Belle connaissance aussi, madame Bégonia.
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Une ironie du sort
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(parmi tant d’autres passées inaperçues)
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« Vous qui entrez, laissez toute espérance ».
Dante

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Impossible d’écrire quoique ce soit. Il est là, penché sur mon épaule. Il ? Qui est-ce ? Ou plutôt qu’est-ce ?
Je n’en sais rien, mais je sais qu’il est là.
Cette présence accompagne chaque instant de ma vie depuis… Depuis… Depuis toujours peut-être. Mais depuis quand se manifeste-t-elle ?
Je la sens rôder, proche, dans les meubles qui craquent, dans les objets déplacés, égarés… Oh, si peu…
Je suis sûre que c’est lui.
Il avait cette force des surhommes, cette intraitabilité implacable que seuls les esprits de l’au-delà savent posséder.
D’ailleurs, oh combien je regrette de l’avoir aidé à faire cette porte.
Il m’a tout pris ! Et cette folle de mère qui, à travers moi, n’a rien su voir que sa propre folie, qu’elle me fait encore porter !
Les humains sont ainsi faits, ils ne veulent pas voir.
Pourquoi donc certains et pas d’autres ?
Lui, il savait. Moi, je voulais savoir.
A la naissance, sans doute, tout est déjà distribué.
Moi, il me disait que j’avais de l’or dans les mains. A cette époque, je ne l’avais pas encore mesuré. J’ai compris trop tard. L’amour ? Il ne servait qu’à ça. Sur le fil tendu au dessus de l’abysse, j’ai dansé. Jusqu’à la porte des enfers, jusqu’à lui. Le penseur, il est là, il la garde, sa porte, bien close. Ce que je ne savais pas, c’est qu’en la sculptant, j’y étais entrée, avec lui, mon maître.
Lui, il avait Rose pour le guider et l’en faire sortir.
Moi, j’ai eu ma mère pour m’y garder emprisonnée.
Je vais mourir bientôt.
C’est la guerre. Dans l’asile, la nourriture manque cruellement.
J’ai tellement maigri depuis que l’état nous a rationnés. Mes forces diminuent.
Les autres, je les vois errer, affamés, hagards, certains s’agitent parfois.
Alors ils arrivent, avec leurs blouses blanches, bien propres.
Eux, dehors, ils trouvent au marché noir ou dans la solidarité de quoi subvenir à leurs besoins.
Nous, les fous, enfermés entre les murs de l’asile, nous agonisons lentement de faim, sans bruit, nous mourrons d’extermination douce.
Personne ne s’intéresse à nous. Enfin, pas grand monde.
Les blouses blanches ?
Je le lis dans leurs yeux, ils ont honte, ils ont peur, ils ne veulent pas voir, ils ne savent pas quoi faire, alors ils ont mis un voile. C’est trop difficile sinon.
Et nous, on en crève.
Je vous fais mes adieux, Auguste, au bout de toutes ces années d’enfermement, alors que la vie me quitte.
Je vous ai aimé, mal, trop, mais il est tard. Et puis vous êtes déjà là-haut, avec elle, votre Rose, votre inconditionnelle compagne.
Adieu à tous sur cette terre de silence.
Ils disent que j’ai du génie.
Il disait que j’avais de l’or dans les mains.
Pourtant, même ma dépouille sera oubliée, mon corps finira dans la fosse commune de l’anonymat. Poussière d’étoile qui retourne à la terre.
Seules, mes créations me survivront.
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Camille Claudel
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la-porte-de-l-enfer Auguste Rodin 1880

la-porte-de-l-enfer – Auguste Rodin – 1880


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Edité le 8 Mars 2020, pour la journée de la femme, ainsi que pour l’agenda ironique qui va passer tout le mois ici même. Lien ci-dessous :
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L’Agenda Ïronique Etrange, L’AÏE de Mars, le mois des fous

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C’est une lettre sans mémoire,
Ni sans papiers, ni nulle histoire,
Evadée d’on ne sait quelle culture opiniâtre,
Qui forge dans mon ciel dévalé d’alphabet,
Quatre à quatre nuages sur leurs lits de pétales.
C’est une lettre, disais-je, sans fard et sans espoir,
Aux ailes si écornées qu’elles ne savent plus voler,
mais une lettre fameuse polie comme un galet,
Usée par les barreaux, les bourreaux, les dogmes et les frontières,
Une lettre sans fond, sans bord, sans forme particulière,
Qui s’ébroue un matin sur le bord du réel,
Dans les bras de lumière que lui tend l’arc-en-ciel.
La lettre sans mémoire, sans papiers, sans histoires,
Y dépose sans fard par l’oeuvre de l’absence,
D’un son pure étincelle, résonnante providence,
Son beau salut Vulcain embarqué d’émerveilles.
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Georges Perec 1

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bottes-de-sept-lieues
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Le lac des mots en surface attire bien cette épreuve vers les profondeurs. Il suffit qu’une phrase témoigne d’un éclat particulier pour que la plongée réalise sa trouvaille de trésor, la question du sentier se balise d’impressions.
Ce matin l’impression est nette. La surbrillance est comme un électroencéphalogramme plat, elle est plate et sa bande magnétique mordore sa luminescence pour ne pas griller la célérité du trouble. Le tracé a le nez sur la planche réfléxogènique et la laque se recouvre de cygnes comme un tableau de Picagritte.
Je ne regrette pas de dire que la grille a la lettre prête, et que, dépassée par la rouille du cobalt, elle ne rend plus les faits aussi radicalement supposés qu’avant, mais pour autant, et par déposition de noble factualité, elle dépose aux pieds de la plomberie la résurgence de l’aube.
Ce matin vous suivrez en profondeur l’établicolage de la chose en récupérant, de-ci de-là, une vocab
ularité sourde, contre-testardataire, tout contre, muette comme une timbale de la république météorisée par un terrorisme abdominal dont la terreur fade et écœurante n’est pas sans rappeler celle du sang de lapin. Beurk, ne cherchez pas la surbrillance là où elle n’est pas, mais dites-vous bien que la forme n’est pas toujours le fond des artichauts, et que la forme va aller se recoucher pour reprendre l’électroencéphalogramme à la racine.
Je vous épaluche gauchement quelques baisers sur les deux joues et me vous souhaite une belle soupe de saison, et ce, pour toute la journée d’hier, tout en me confondant de légumes verts tellement la ponctuation me donn
e du rythme à l’ouvrage.
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J’irai jouer y’a d’la joie et du bonheur en allant ramasser les champignons de Paris à la truelle dans la cathédrale notre dame avec l’abbé Pierre, c’est le confesseur poinçon des lilas.
Etant donné que la pluie aura détrempé le sol, je pourrai mettre mes bottes. Véritables Aigles, je pense pouvoir prendre de l’altitude avec.
Où que soient les falaises, de mes quatre ailes en caoutchouc véritable, je ne lâcherai pas le gouvernail de mes sept lieux.
Une fois, j’ai bien cru que le chat botté allait me les repiquer.
Somme toute, je ne lui en aurait pas voulu, quoique…
Avec tout ce qu’il avait fait pour moi, il aurait encore été capable de m’en repiquer une de huit, comme la clef.
Il est bricoleur, c’est une clef de sol de huit.
Mais le sol détrempé de la pluie d’hier ne facilite pas la progression, heureusement que j’ai des aigles aux pieds.
Et puis les plumes d’aigle, c’est chaud comme des oiseaux rois.
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Voilà, je ne me répéterai pas deux fois. Sinon, ça multiplie en fois deux.
Je pourrais en faire fois deux cent lignes et de la plus belle écriture qui soit.
Mais ce ne serait pas très bonnête. Je ne sais pas ce qui m’arrive depuis, depuis… Depuis que j’ai un mouchoir en travers de la gorge, comment dire, depuis que mon appareil à casser les noisettes s’est enroué, je n’ai plus vraiment toute ma tête…
L’électroencéphalogramme ?
Mais oui, c’est ça !
Mais où avais-je la tête ?
Mon tracé est plat.
Je branche la batterie et recharge mon ECG avant de ressusciter au millimètre le papier carbone quatorze.
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bottes jardin Frais Les bottes de sept lieues de Ch¢teau du Rivau Lemere Collection
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L’agenda ironique sera celui de l’OND*.
*Lire octobre, novembre, décembre.
Après être agendé électrironiquent par chachashire en octobre suite à un plantage de matériel informatique chez moi, il était question d’inventer des mots valise, puis d’en faire des phrases, puis de choisir une phrase chez chaque participant pour en fabriquer un dialogue.
Les trois étapes prirent deux mois, et terminèrent leur course chez patchcath qui décida de reprendre toutes les fins des huit dialogues pour nous faire écrire en décembre.
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Les fins bouclaient leurs bouches avec une telle force que je restai devant le silence avec stupeur en me demandant comment j’allais pouvoir imiter les moutons de l’insomnie en sautant la barrière des clôtures.
Une intense réflexion mit ma pensée en agitation électromagnétique jusqu’au moment où celle-ci produisit une étonnante petite flamme parlante.
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chatnoir tournee
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La meilleure façon d’écrire, me dit-elle, c’est encore celle-ci. C’est de mettre un mot devant l’autre et puis de recommencer.
Oui mais la fin ?
Tu mettras la barrière où tu voudras, et tu pourras même la déplacer au gré de tes vagabondages nocturnes, les mots sauteront par dessus, et toi avec.
La nuit qui suivit ma divine illumination, je me suis réveillée à trois heures du matin pour envoyer une invitation à toutes les fins recensées par patchcath et leur proposer le menu poisson que voici :
Marinade de poisson rose au bouc et au thym de tomate déconfite.
Légumes de retraite studieuse au piment fort accompagnés de sa morue dessalée.
Fromages au plateau d’Ecosse de petit pois.
Fruits de saison de l’agenda.
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Elles m’ont répondu. « WE’RE ALL MAD HERE » !
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Chat du cheshire
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Faisons un petit voyage au centre de la tête du chat, me souffla alors la flamme de la bougie hyppocampique.
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chat noir allégorie ombres
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Vous avez dit pièces d’ombres, Rodolphe ?
En effet, est-ce l’ombre du chat ou le chat lui-même, que vous voyez ?
Ou bien s’est-il recouvert d’ombres solaires ?
A qui tient-il compagnie illustrée ?
Revêtu de son costume trois pièces d’ombres chinoises, le chat noir nous offre ses meilleures rimes.
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Le chat noir
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Montmartre à l’heure de ses oreilles,
Sonne l’horloge aux yeux vermeil,
Et à sa moustache en soleil.
Montmartre au moulin de son cœur,
Sonne la trompette de l’ardeur,
Qui de ses hypnotiques vapeurs,
Chasse le train de ses humeurs.
Le chat noir embasiliqué,
Du sacré-cœur vint à vaquer,
Et de sa moustache qui brillait,
Sortit une fin de son paquet.

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Chuuuuuuuuuuuut Elodie, ils sont pour moi les derniers mots de la fin !
Chat noir, chat noir, vous avez dit chat noir, comme c’est bizarre…
C’est bizarre, avec ses pièces d’ombres et ses célèbres lumières de génie, avec l’illustre et joyeuse troupe poétique qui de Montmartre témoigne encore du bouillonnement intense d’une basilique exceptionnelle, d’où de longs vers d’encre s’échappent encore, filaments invisibles noyés dans la masse de lignes aéro-postales issues d’un auteur aux cheveux couleur de blés mûrs. Le mélange des genres ici atteint des gammes muettes mais perçantes comme le regard du chat.
Vous n’avez pas votre pareil, Rodolphe, lui avoua un jour Allais en complaignant d’un humour impeccable ce mirliton d’Aristide Bruant.
Vous n’avez pas votre pareil pour dépareiller les premières photos de mon moulin à paroles.
Tu peux pas t’en empêcher ! Pfffff !
Et le moulin à paroles de Normand de reprendre la parole aussi impeccablement qu’aimablement en lui octroyant la meilleure pensée de l’ombre féllinienne pour demander une trêve de douceur de vivre.
Mais Elodie n’en démordra pas, elle lèvera les yeux vers la place du Tertre en modiglianant quelques mots incompréhensibles.
C’est pas moi, c’est le Zébulon.
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Chat noir Dragon noir
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clavier-pixabay
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Les défis d’Estelle prennent leur temps pour arriver jusqu’à réalisation complète, le dernier jour de juin annonce l’arrivée du panier de juillet, garni de belles surprises pour peu que le temps y soit. C’est en allant soulever quelques feuilles que l’atelier s’est découvert à moi ici. J’ai actionné la petite clef pour entrer. Le croisillon (#) s’est décalé pour que le huit (∞) se lève (8) et vienne à ma rencontre.
Cela faisait plusieurs mois déjà que le temps passait. Alors, imaginez bien que le temps qu’il avait fait en juin le trois soit le temps de tous le mois prenait à ce jour un goût de temps à dépasser.
Sait-on jamais ce qui est à l’œuvre sous la surface du temps ?
Je l’avais vu nimbé de lumière, éblouissant et merveilleusement heureux.
Et puis il y eut un choc. Un impact sur le tissage de ses jours en joie.
La mesure de l’ampleur de la commotion ne viendrait que bien plus tard, et je savais que seul, le temps serait plus long à réparer la meurtrissure, alors je l’ai accompagné, légère, dans le couple le plus improbable qui soit. Rires et larmes s’emmêlaient à nouer leurs brins, et ils accumulaient tant de fils de couleurs si différentes que l’ouvrage en était devenu invraisemblable. Tous les temps y étaient réunis, pèle-mêle, mais le temps n’y était plus. Je ne savais pas encore qu’un temps mort gagnait de sa disparition l’éternelle lutte à vivre, mais je sentais bien qu’il était là, puissant par son absence, à remplir les jours du temps qui passe aussi sûrement que le présent lui-même.
Curieux temps qui ne veut pas laisser sa possession vivante reprendre le cours d’un nouveau fil de temps.
Alors la peine pesant sur l’âme de la feuille de trop, j’ai décidé qu’elle gagnerait à écrire combien parfois ces petites phrases anodines peuvent influer le cours du temps sans laisser la place à la création d’un temps neuf qui pourrait changer la face de la surface du temps.
Le temps de juin le trois ne sera que ce temps d’un jour, et juin pourra accueillir le temps des autres jours sans l’assimiler à ce temps du trois, en se dégageant de l’anodine suggestion de l’uniformité du temps de juin qui serait censé se calquer au temps du fameux trois.
Que de temps répété, à se répéter !
Qu’il se répète de joie, ce sera fameusement préférable.
C’est ainsi que j’en appelle au neuf pour venir à la suite du huit et réinventer le tandem de l’improbable. Heureux passage en juillet Monsieur l’intemporel, et revenez vite à votre meilleur fil, celui de la délicate attention à créer de la joie.
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Il y a ceux qui en parlent, il y a ceux qui l’expérimentent.

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Toujours en hommage à Pierre Desproges, né le 9 mai 1939, mort le 18 avril 1988, à l’âge de 49 ans.
C’est chez Valentyne que chacun ici peut s’y essayer.
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desproges-chroniques-poche
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Testons l’hibernation printanière de la quiche au poireaux
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Vous connaissez tous ici le principe des mathématiques statistiques appliquées.
En voici un exemple.
Quelque part, dans le monde, toutes les trois minutes une quiche aux poireaux meurt. Mais précise-t-on jamais combien il en naît ?
Avec l’accord du participe passé, nous avons fait une enquête menée par l’institut Français d’opinion publique.
Le complément d’objet direct est placé avant, ou après le verbe, et en fonction, Sophie cassera l’assiette.
Premier cas COD devant : L’assiette que Sophie a cassée était ancienne.
Seconde situation COD derrière : Cette assiette, Sophie l’a cassée hier.
Il suffit alors de remplacer l’assiette par la quiche aux poireaux et Sophie par Sosso.
Nous nous trouvons alors devant les deux affirmations suivantes :
La quiche aux poireaux que Sosso a cassée était ancienne.
Cette quiche aux poireaux, Sosso l’a cassée hier.
Ce qui fait en tout deux quiches, donc six minutes.
En 2017, les chiffres indiquent la naissance de 767000 tartes en France.
Imaginons qu’il y ait 50% de quiches nées, et que de ces 50% nous retenons 50% de quiches aux poireaux.
Cela fait en divisant 767000 par deux, 383500, puis encore divisé par deux 191750 quiches aux poireaux.
Dans une année, il y a 525600 minutes.
Il naît donc une quiche aux poireaux toutes les 2,74 minutes : 525600 divisé par 191750.
Raisonnons bien. Il naît plus de quiches aux poireaux qu’il n’en meurt !
Considérons que dans une année, il y a trois mois d’hibernation.
Soit 191750 divisé par 4 ce qui est égal à 47937,5.
Toujours autant que Sosso n’aura pas l’occasion de casser.
Autant dire que l’hibernation aura permis de sauver un nombre de quiches au poireaux égal au résultat de la petite opération que je vous propose de résoudre dans l’exercice suivant.
Sachant qu’une quiche aux poireaux meurt toutes les trois minutes dans le monde, combien de quiches aux poireaux Françaises nées dans l’année seront sauvées par une hibernation dont la durée est de trois mois ?
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Etonnant, non ?
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Je ne suis pas sûre…
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Desproges 2
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Music background with treble clef and hummingbirds for design

Clef de sol et colibris

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L’émail du filet est doré,
Comme un sentiment ouvragé,
Son émotion peut se fixer,
Et prendre racine au carré.

Elle se tricote au point de joie,
Comme si du jour en forme de la,
De lavabo en robinet,
Elle arrose tous les jardinets.

C’est chaque fois un peu différent,
Sans même une seule guerre et pourtant,
Le carré bleu de sa racine,
N’attend plus rien qu’il n’imagine.

Cette clef vit d’elle tout simplement,
Mais se garde bien dans le temps,
Car même quand l’attente est trop longue,
Elle ne défaille ni ne tombe.

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clef de sol bonnes vacances

 

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Il n’y a pas de Gabonais au numéro que vous avez demandé. Parlez après le signal sonore. Bip – Bip – Bip – Bi – Bop – Be – Bop – A – Lula.
C’est toujours comme ça, quand tu as besoin de ta meilleure copine parce-que tu sens que tu couves une grosse pintade, et que la pintade, c’est toi, bin croyez-le ou pas, ça fait râler de chez craquer.
Bon, dans ces cas là, il me reste encore une sortie de secours. Aller me payer un gloubi-boulga chez Casimir, ça tombe plutôt bien, il y a quatre jeudis cette semaine, voyons, voyons, jeudi ou jeudi ?
Plutôt jeudi au final. Quoique, jeudi, c’est pas mal non plus. Bref, je ferme les yeux, je lance mon doigt à l’aveuglette sur les jeudis de la semaine, et là… Surprise, je tombe sur jeudi. Ça tombe plutôt bien encore une fois, puisqu’on est jeudi. Ouf ! J’ai bien cru ne jamais m’en sortir.

Donc, c’est décidé, je file au carnet bleu, chez Casimir et Susy, sa copine la nymphomane, avec mon tricycle. On l’appelle comme ça parce-qu’elle est capable d’engloutir dix gloubi-boulgas d’affilées et d’avoir encore faim. Bon, tu me diras, avec Casimir, ils forment un super beau couple. Lui, il a la ligne arrondie devant, elle c’est derrière, ce qui fait qu’ils s’emboîtent si parfaitement bien qu’à eux deux ils posent pour les magazines Tao. Tiens, je vous envoie un portrait.
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Pingouin de la banquise

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Allo les studios, ce n’est pas tao cette photo, mais qu’est-ce qu’y fout… à la télé, tu veux pas qu’ça rende rogneugneu ! Rhhhôôô !
Bref, je continue.
Ils me surnomment le
dragon. Oh, c’est toute une histoire. C’était le jour où je leur avait commandé un smoothies barbe bleue. En fait, le bouchon doseur est tombé avec le curaçao, et la coupe était pleine. Je reconnais que je m’étais bâfrée, c’est pas tous les jours que t’es servi copieux dans un établissement pareil. J’avais juste pas prévu que mon estomac se retourne, dans un hoquet général, sur glace pilée, je vous dis pas, ça fait du désordre, comme une grosse gerbe. Alors ils m’ont raconté qu’à me voir déposer un renard triple boyaux sur le parquet fraîchement lavé, ils ont cru voir un dragon cracheur de feu bleu. Paraît qu’en Chine, y sont sacré, et protégés. Depuis, on en rigole encore quand on se voit.
J’adore les regarder travailler en cuisine. Ils sont inséparables, imparables, impeccables, imperméables, improbables, cherchez l’intrus, et tellement heureux d’être ensemble. Oh, ça ne se voit pas du premier coup d’œil, c’est fin, juste assez pour l’intuiter, à peine pour le voir pour qui ne les côtoient pas. Ils ont une grâce infinie à se savoir, à se sentir là, ensemble c’est tout, à se vivre. Ils dégagent une aura de fraise tagada, tagada, tagada, tagada tsoin tsoin, tagada, tagada, tagada tsoin tsoin, enfin, ils sentent bon, ils sentent le bonbon.
Deuxième acte, la scène se déroule devant la carte, le choix s’avère cornélien, mais ce n’est pas la première fois, comme on dit, les goûts et les couleurs…
Bref, les couleurs qui se faisaient plus vives, même si c’était le mois dernier, continuaient à se densifier, s’y fier, danser, dans ses fieffées cartes, les mélanges s’intensifiaient. Au point que même Casimir en eut des suées. Trop de couleur tue la couleur, divise-moi tout ça par une racine carrée !
Hippolyte son meilleur ami arriva juste à temps pour l’arrêter.
– Stop, fais gaffe mon vieux, choisis bien ton chiffre. Diviser de la racine au carré, c’est comme faire de la compote de pommes, si tu ne mets pas un peu de sucre, y’a comme un pépin.
– Ah ! Quel est le chiffre préféré des Français alors ?
– C’est le 28, parce que dans le 28, il y a 2 et il y a 8.
– Allons pour la
racine carrée de 28, je ne suis pas contrariant pour la futilité populaire. D’ailleurs, la popularité n’est pas mon fort. Il me semble que la maison a opté plutôt pour la qualité dégustative que pour le chiffre d’affaire. Mais quitte à marier les deux, je préfère que la clientèle sorte satisfaite plutôt que la bourse à plat. Je ne ferai pas un cour complet d’algèbre, ni un tour complet du cadran solaire, pour dire que la saveur ne se compte pas, bien au contraire, la saveur compte, c’est ce qui fait son goût de reviens-y.
Revenons-en à nos couleurs. Dans une comédie en trois actes, il y a comédie, et il y a …
Quatrième de couverture, passage à l’acte.
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– Je prendrai la coupe
paléobotanique s’il vous plaît.
Casimir se retourne et me toise de haut en bas.
Pour s’écrier de son bon ton le plus orange qui soit.
– Qu’est-ce que c’est que ce vous !?
Oh la la, je sentais déjà le clafouillis arriver, j’ai piqué un far, puis le nez dans un gloubi-boulga imaginaire pour tenter de sauver la façade. Peine perdue, et c’est rouge comme une pivoine que je bégeya lâmentablement dans la semaine des quatre jeudis.
Si vous voulez le numéro de mon répondeur, composez le gabonais absent et faites l’étoile.
Je vous remercie de votre attention dans le cadre de cette comédie en racine carrée de 28 actes, à partir de ce tombé de rideau, la scène sera jouée en cryptée.
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Une sonorité, un rythme, une idée, et voici une réécriture approximative de la chanson de Serge Gainsbourg qui a été son premier succès en 1958, adaptée pour l’agenda ironique de mai, « en attendant le prochain pont ».
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J’suis l’pointilleur des émois,
Celui qui trace la direction des joies,
J’écoute le chant des cœurs,
C’est mon bonheur,
J’pointille et trace sous carapace,
Toute la cruauté qui nous glace.
Une fois pointillée la chose,
Je la renverse comme un pot aux roses,
ça fait un pont d’aurore,
Dans le décors,
Et la tristesse devient la joie,
Et la vie devient nirvana.
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J’fais des ponts, des p’tits ponts, encore des p’tits ponts,
Des p’tits ponts, des p’tits ponts, toujours des p’tits ponts,
Des ponts sous la glace,
Des ponts dans l’espace.
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J’suis l’pointilleur des ponts rois,
Celui qui trace ma direction vers toi,
J’embrasse toute la lumière,
J’en suis bien fier,
J’pointille les lois qui font de toi,
L’île qui n’attendait plus que moi.
J’y fais pousser du bonheur,
Je prends mon temps car jamais je n’ai peur,
J’arrive, et je renverse,
Tout ce qui reste,
Et qui n’est pas tourné vers lui,
Ce monde où je construis ma vie.
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Quand j’pointille, j’fais des ponts, des ponts solitaires,
Tous ces ponts, ces p’tits ponts, parfois je m’y perds,
Je perds mes repères,
Et je désespère,
Sur les ponts, les p’tits ponts, je m’assois par terre,
Pour les ponts, pas question, d’une mise en bière,
De mes idéaux les plus chers.
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A pointiller de la joie,
Qui sait si les ponts riront bien de moi,
Je m’fous de ces ornières,
Qui trop austères,
Finiront par noyer le cœur,
De ceux qui auront bien trop peur.
Qu’est-ce qui nous rendra heureux,
Est-ce d’essayer ou bien d’être peureux,
Nos choix, nous appartiennent,
Mais si la haine,
Prend le dessus moi je me casse,
Et laisse le pont à sa place.
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J’fais des ponts, des p’tits ponts, encore des p’tits ponts,
Des p’tits ponts, des p’tits ponts, toujours des p’tits ponts,
Des ponts d’chemin d’faire,
Des ponts luminaires.
J’fais des ponts, des p’tits ponts, encore des p’tits ponts,
Quand j’pointille, j’fais des ponts, toujours des p’tits ponts,
Des ponts solidaires,
Des ponts sans manières,
Et dans l’fond, dans le trou, j’y trouv’rai un pont,
Un pont sous la terre,
Un pont d’mise en bière.

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