Pensée vissée à la fenêtre,
Tu ouvres un volet matinal.
Au fond du jardin le grand hêtre,
Ondule un peu sous le mistral.
Hop c’est dans la lumière vive,
Un rayon bleu comme un métal,
Où coulent à flot toutes les rives,
L’ombre n’est plus si digitale,
Dans l’éclair de son gyrophare.
Il aérait toutes les pièces,
Ébouriffant d’herbeuses liesses,
Sur la pente qui mène à la mare.
Un son filant à grand galop,
disparaît dans les coquelicots,
Laissant derrière lui une trace,
Qui viendra guider l’escargot.
Tous les habitants du jardin,
Eveillent les bruissements ténus,
Des mouvements sur le chemin,
Où même l’ortie ne pique plus.
C’est comme un matin bleu métal,
Comme une aurore boréale,
Qui posait son rayon joyeux,
Dans le jardin moyenâgeux,
Habité d’une source cristal,
Qui jaillissait en son milieu.
Le chant du jardin
30 août 2015 par jobougon
Bien joli jeu de rimes, en ce matinal envol, d’un jour quand tout le toutim (essayez donc de trouver une rime en im), envahit et désole, et la femme tente parfois en vain, de poétiser dès le matin, snif chagrin !
Les chagrins forment la jeunesse, bien sûr, tout dépend comment on les pèle. C’est donc une poésie de l’ivraie.
Très belle journée Anne
Ce magnifique jardin me rapelle celui, extraordinaire, du grand Trenet…Avrc autant, sinon plus, de douceur. La vie s’éveille dans la beauté. Amitiés du dimanche.
Joli, merci Hervé
Le Jardin Extraordinaire
CHARLES TRENET
C’est un jardin extraordinaire:
Il y a des canards qui parlent anglais.
Je leur donne du pain, ils remuent leur derrière
En me disant « Thank you very much, Monsieur Trenet ».
On y voit aussi des statues
Qui se tiennent tranquilles tout le jour, dit-on
Mais moi, je sais que, dès la nuit venue,
Elles s’en vont danser sur le gazon.
Papa, c’est un jardin extraordinaire:
Il y a des oiseaux qui tiennent un buffet.
Ils vendent du grain, des petits morceaux de gruyère.
Comme clients ils ont Monsieur le maire et le Sous-Préfet.
Il fallait bien trouver, dans cette grande ville maussade
Où les touristes s’ennuient au fond de leurs autocars,
Il fallait bien trouver un lieu pour la promenade.
J’avoue que ce samedi-là je suis entré par hasard…
Dans, dans, dans…
Un jardin extraordinaire,
Loin des noirs buildings et des passages cloutés.
Y avait un bal que donnaient des primevères.
Dans un coin de verdure, les petites grenouilles chantaient
Une chanson pour saluer la lune.
Dès que celle-ci parut, toute rose d’émotion,
Elles entonnèrent, je crois, la valse brune.
Une vieille chouette me dit: « Quelle distraction! »
Maman, dans ce jardin extraordinaire,
Je vis soudain passer la plus belle des filles.
Elle vint près de moi, et là me dit sans manières:
« Vous me plaisez beaucoup, j’aime les hommes dont les yeux brillent! »
Il fallait bien trouver, dans cette grande ville perverse,
Une gentille amourette, un petit flirt de vingt ans
Qui me fasse oublier que l’amour est un commerce
Dans les bars de la cité,
Oui, mais oui mais pas dans…
Dans, dans, dans…
Mon jardin extraordinaire.
Un ange du Bizarre, un agent nous dit:
« Étendez-vous sur la verte bruyère,
Je vous jouerai du luth pendant que vous serez réunis. »
Cet agent était un grand poète
Mais nous préférions, Artémise et moi,
La douceur d’une couchette secrète
Qu’elle me fit découvrir au fond du bois.
Pour ceux qui veulent savoir où le jardin se trouve,
Il est, vous le voyez, au coeur de ma chanson.
J’y vole parfois quand un chagrin m’éprouve.
Il suffit pour ça d’un peu d’imagination!
Il suffit pour ça d’un peu d’imagination!
Il suffit pour ça d’un peu d’imagination!
Une merveille. Sacté Trenet.
Charles traîne toujours un peu dans les jardins zextraordinaires là haut s’il est sur son nuage.
C’est où? C’est où?
Je veux y aller tout de suite!
Je veux y courir vite, courir vite,
le bonheur sans doute y habite!
Prendre le petit sentier qui longe la rivière et lorsque tu vois la grille du château de « Mo », et bien tu es arrivée. Pousse la porte, elle n’est pas verrouillée. Tu es chez toi.
Un jardin de fées apparemment. Où jouent sans doute des enfants, sans savoir
Où chaque brindille frémissante est la preuve de la présence des fées en ces lieux mystérieux.
Une fée bleue , j’ai vu passer une fée bleue …
Et une fée C. une ! Bon café Valentyne. 😀
[…] celle du sang de lapin. Beurk, ne cherchez pas la surbrillance là où elle n’est pas, mais dites-vous bien que la forme n’est pas toujours le fond des artichauts, et que la forme va aller […]