– Dessine moi un visage, mouton. Celui du temps.
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– Je passe, petit prince. Lamartine dit de moi que je n’ai point de rive. Peut-être faut-il élargir le champ de mon action pour imaginer sortir de mes flots. Tantôt de sable et tantôt eau, ma substance est indéfinissable. S’il en existe une seule au monde qui échappe à mon pouvoir, c’est peut-être le vide de l’espace sidéral, et encore…
Pas de matière, pas de temps !
C’est encore un regard d’Homme. Car le vide, les astrophysiciens l’explorent, ne serait peut-être pas si vide qu’il voudrait bien nous le faire croire.
En attendant je passe, et vu de la petite lorgnette des êtres humains, je file entre les doigts de l’impossible arrêt, garant d’une sphère où la vie peut se réaliser.
Indivisible et pourtant divisé, c’est vous qui me scandez.
Vous qui êtes entrés dans mon courant pour faire l’expérience de l’insaisissable instant présent infini.
A l’intérieur de mon action tout est en mouvement. Vous pouvez essayer de me ralentir sans grand succès. Seule, la perception que vous avez de moi pourra varier.
Dans l’expansion de l’univers rien ne m’échappe. D’autres lointaines planètes abritent sans doute des êtres régis par mes lois. L’intervalle de temps spatial que la preuve de leur existence arrive à nous est si long qu’ils seront déjà morts lorsque nous la recevrons.
Remarquez combien il est difficile de se détacher de moi pour en dire quelque chose. Aussitôt que possible la pensée revient se placer de votre point de vue, c’est alors vous qui reprenez la parole.
C’est d’ailleurs vous qui m’avez inventé.
Sans votre existence d’êtres humains dotés du langage par l’intermédiaire de la pensée, existerais-je ?
Pourtant, bien avant vous j’existais déjà.
Et j’existerai encore bien après vous.
Serais-je alors la seule création à échapper au phénomène d’impermanence ?
Peut-être.
Peut-être pas.
Je trimballe d’une incarnation à l’autre mon mystère chargé d’ignorance et de paradoxes.
Au fond, c’est peut-être moi, Dieu ? Ce Grand Autre tout puissant qui anime la matière au gré de ses inventions, histoire de s’auto-découvrir à l’infini. Je me rendrais fou moi-même si je n’avais découvert les incroyables facettes de mon existence. Choisissez un de mes visages et aussitôt je disparais tant il y en a d’autres qui apparaissent.
Je suis l’indescriptible.
J’ai le visage de mes manifestations.
Je suis la vie, je suis la mort, je suis la pierre taillée, le vent qui souffle dessus, le temps qu’il fait. La peau ridée, la peinture écaillée, l’édifice écroulé, la résignation des perdants, l’acceptation des sages, l’adaptation des gènes, l’évolution des espèces, la couche de neige et le soleil brillant.
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– Es-tu aussi l’amour ? Demanda le petit prince. L’énigmatique rose mortelle et immortelle ?
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– C’est peut-être elle qui m’a fait naître, petit prince.
Répondit, songeur, le temps.
– Ou bien l’inverse, va savoir…
La rose immortelle de l’amour dépasse mon domaine de compétence. Elle a créé l’île où l’on ne meurt jamais. Car en plus d’avoir l’étendue illimitée de mon domaine, elle a cette chose en plus qui s’appelle un cœur.
Un cœur qui anime l’âme de ceux qui aiment, infiniment…
Et qui la rend immortelle.
Mais c’est moi qui lui apporte la lumière.
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Archive for the ‘Philosophie spiritualité’ Category
Autoportrait au sablier
Posted in Mystère, pensées, Philosophie spiritualité, Poésie on 24 février 2023| 11 Comments »
Dans la mystique de la lettre
Posted in Mouvement, Mystère, Philosophie spiritualité on 1 juin 2020| Leave a Comment »
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L’homme à la lettre Hans Memlinc 1480 Musée des offices de Florence
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L’esprit flottant par dessus monts et merveilles, accompagnée de mon filet à mots, je cherche le fil qui va m’aider à débobiner suffisamment de clarté pour réussir à écrire cette lettre magistrale qui occupe ma pensée quotidiennement. Dire la présence de tous les instants pour en restituer les couleurs, savoir marier les mots pour qu’au delà du sens commun, l’aura de la douceur félicienne exhale son arôme, embaumant l’âme bien plus loin que le parfum des roses. Poser les bases de l’édifice pierre par pierre, mot à mot, en allant ramasser dans les éboulement la forme qui va s’ajuster au plus près de la solidité de l’ensemble, et du mot voûte fait pivot, réunir l’intégralité des forces en un seul point. De ce qui monte en puissance, toute de graduation légère, entrer dans la phrase très simplement pour le dire. Cette sensation d’être à l’intérieur d’un faisceau vibrant, traversée d’ondes, transportée. Chaque fois que la finitude de l’inscription dans la matérialité se manifeste à la conscience, autre chose se déploie davantage, qui vient de très loin, de très profond, incroyablement diffus, éternellement renouvelé. Je crois que c’est la grâce de Dieu qui parle à travers l’encre lorsque la lettre tente de rassembler l’expression de ce qui habite l’être aimant. Communion du silence infini bien plus loin que l’aurore, dénué de représentation. C’est cela l’essence de cette inoccupation accueillante.
Les miracles existent. Celui-là en est un. Et pas à pas l’ensemble de ce qui me paraissait obscur se dévoile à mon âme par l’expérimentation des phénomènes indescriptibles autrement que par la métaphore mystérieuse des forces telluriques et célestes associées.
Et dans la confiance inclure la mort.
Très doucement. Si lentement qu’elle ne se fait pas sentir. Justes légers, pour que la magie opère son œuvre.
C’est comme ça que je te reçois.
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Je souris tu souris
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L’art en mots
Posted in Concours, Instant de grâce, Philosophie spiritualité on 6 mai 2020| 16 Comments »
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Cette semaine, nous allons étudier un tableau de Frédérique Mozières, peint en 1515 sous l’impulsion d’une forte intuition, et annonçant à l’artiste que le plus grand roi que ne connaîtrait jamais l’humanité allait instaurer une ère de paix et de prospérité.
Fille du pasteur Joseph Meister, Frédérique Mozières débuta sa carrière de peintre sous le regard en trompe-l’oeil du troupeau de son père. Sa mère était morte en couches, elle mettait son goût de la peinture sur le fait que les couches successives venaient remplir la fonction nourricière de celle qu’elle ne connu jamais que par les rares dires de son père.
Ce tableau fait écho à la révolution qu’elle fut amenée à vivre lorsqu’elle-même attendit un enfant. Elle l’intitula donc, « les couches de la confinité ».
Car oui, elle aborderait, à travers la représentation du mythe de la chute d’Icare, les confins de ce qu’elle croyait être, un monde construit à l’image de ce que, durant son enfance, son entourage lui avait enseigné.
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Observons comment le soc du laboureur découpe les couches successives de terre en longues lanières parallèles figurant la multiplication à l’infini des gestes répétitifs d’un savoir-faire ancestral, retournant et aérant la terre pour favoriser la germination des graines à semer.
Ainsi la vie, créée par le labeur de l’homme peut naître et croître, jusqu’à la récolte qui permettra de nourrir des familles entières pendant plusieurs mois.
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En bordure du champ, le berger fait paître son troupeau. Il ne semble pas préoccupé par ce que fait le laboureur. Par contre, veilleur pastoral, il scrute attentivement le ciel, comme en attente d’une bonne nouvelle.
Et c’est là où le tableau devient LE langage.
Car comment ne pas remarquer que d’un côté, il y a celui qui trime comme un galérien, poussant, tirant la charrue, huant le bon percheron, ahanant sous l’effort, et de l’autre, le pas léger du berger flânant et humant les parfums dans l’air, attentif aux petits signes d’en haut, comme en attente de ce qui pourrait apparaître d’un instant à l’autre. Visions fugaces et évanescentes d’on ne sait quelles vibrations, telle la mitochondrie originelle.
A ses côtés, le chien veille. Il sait exactement où se trouve chacun des moutons qui constituent le troupeau. Il sait et il veille. C’est tout.
Tout le reste n’est que décor pour la scène. La mascarade du château dans la mer n’est là que pour rappeler combien tout n’est qu’apparence. Qui aurait jamais eu l’idée d’aller construire un château en pleine mer ?
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Il n’empêche qu’au bord, un pêcheur lance ses appâts et n’en croit pas ses yeux, jargonnant de surprise un « keskecébo ! » devant le spectacle de l’homme qui s’extrait des flot bleus, là, juste devant lui. Mais que fait cet oiseau dodu posé sur la branche, juste derrière lui ?
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Nous pouvons imaginer que cet instant de grâce qu’est la maternité pour l’artiste fait naître des eaux cet homme qui, bien qu’entouré de plumes et comme chutant du fond du ciel, va chuter du centre de la terre et sortir de l’eau primordiale pour aller se revêtir, tel l’oiseau perdrix de la branche, des plumes que l’ange lui envoie pour couvrir sa nudité.
Nous comprenons mieux maintenant ce que cherche des yeux le berger qui a humé la présence de l’ange.
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Nous sommes en 1515, et Frédérique Mozières peint là son tableau le plus prophétique.
Un roi va naître et elle le sait, elle le sent.
C’est l’année de l’arrivée de François premier, qui devint au cours de son règne le roi défenseur des lettres et des arts. Un roi de bonté et de connaissance. Un roi qui sut soigner la culture et accompagner la renaissance de toute sa force Herculéenne.
Un roi dont il se dit qu’il fut aussi le plus grand guerrier de son siècle, alors qu’il n’eut jamais que l’intelligence d’oeuvrer dans un monde en prise avec les enjeux du pouvoir et de la conquête.
Pour ce bon roi, la fin justifia les moyens.
Et s’il devait rajouter une couche de plus à son portrait, il dirait ceci.
Il n’y a que celui qui ne fait rien qui ne se trompe pas !!!
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Ce signe que le berger cherche n’est ni dans le ciel, ni dans la mer.
Le tableau nous rappelle que chercher n’est pas trouver.
Car si l’observateur à l’esprit bien aiguisé remarque la silhouette de l’oiseau dans les feuillages, c’est que la colombe n’arrive que lorsqu’elle-même ne cherche plus à se cacher.
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Le gâteau de mots
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Cuisiner les mots n’est jamais une mince affaire, nous avons souvent droit à de multiples couches ou sous-couches de sens qui partent parfois dans des directions tellement différentes qu’on pourrait bien être tentés d’en perdre le sens. Et pourtant, écoutez bien de quelle recette ancestrale ce gâteau revint, ou jaillit, vous le déterminerez vous-même.
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Ingrédients :
Une tasse de verbes
Une dose d’attribut
Les sujets
Un complément d’objet direct.
Ponctuation et accents.
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Les étapes :
Pour réaliser le mélange, utilisez un bol de grande taille ou un saladier, une cuillère en bois, vos main ou une fourchette.
Versez une tasse de verbes. Y incorporer les attributs et les sujets que vous mélangerez délicatement. Cela va donner des verbattributs du sujet.
Entreposez au frais quelques heures sur une feuille de papier sulfurisé.
Ça lève ?
Adjectivez d’un complément d’objet direct.
Dorez l’ensemble au pinceau, avec un mélange de points, de virgules, d’exclamations ou d’accents aussi graves que circonflexes. A ce stade de la recette, ne trématisez pas trop avant d’enfourner pour une cuisson selon votre goût. Vous règlerez le temps de cuisson en fonction de la température de la source de chaleur.
Sortez du four. Dégustez encore tiède. Accompagné d’une crème de syntaxe aromatisée à la sémantique.
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Ecrit pour l’agenda ironique de mai 2020 qui vagabonde chez Jean-Pierre Lacombe tout le mois. Blog des Arts et des Mots.
J’ai une de ces Dalaï, allons chercher des pains au chocolat.
Posted in Anémones de mer à quatre feuilles, coup de calcaire, Histoires de vie, Philosophie spiritualité, Série pignouf illimitée on 11 avril 2020| 7 Comments »
Avoir la lamaserie à l’œil, tout bon endeuillement sortira un mouchoir pour l’assécher.
Mais cette fois, le miasme du marais rumine la fleur de lotus, et la distinction entre la boue et la fange fait bassiner le Ganges du côté purificateur d’atmosphère.
Avec un aérosol, épulper élicatement l’air en brumisant les volumes et les surfaces d’un dix doigts prompt à réunir les ensembles singuliers. DéGranger les centres orbitaux occultés, au besoin, avec des essuies-glace jetables.
Le pare-brise est prêt, partons à la boulangerie, la plus près étant à l’honneur du bon pain, celle d’une écurie de qualité bio-éthiquetée du courant d’air léprosiennement artistique.
Mon dieu quel drôle de langage, se dit la mouche.
Finaudant de-ci, de-là, elle rattrape de justesse un mascara dégoulinant, et recoiffe un peu ses antennes courbées à la Dali.
Dans le monastère, la croissanterie fait des ravages. Une pénurie de papier toilette entonne un « oh rage oh désespoir oh rupture de papier Q ennemie ».
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La léproserie, drame en quatre épisodes de la quatrième dimension et en quatrième vitesse
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Le premier Dalï Lamazonien se penche vers la cuvette du W-C.
– Ciel, mais ils sont bouchés !
Un deuxième Dalï Lamazonien arrive.
– LPCV n’est pas en mesure de le déboucher, pauvre diable !
Un troisième Lamazonien Dalïa cette fois arrive.
– Peut-être devrait-il porter une lunette ?
Le premier qui s’est penché sur la lunette se tape le front du plat de la main.
– La correction est une coquille de première nécessité, avons-nous un rouleau de recharge ?
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La restauration encline à la première version
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Le premier Dalï Lamazonien se penche vers la cuvette du W-C.
– Ciel, où est passé le journal du jour ?
Un deuxième Dalï Lamazonien arrive.
– Pardon mon Maître, une dysenterie a gagné les canalisations du jour entre celui d’hier et celui d’aujourd’hui.
Un troisième Lamazonien Dalïa cette fois arrive.
– Si vous voulez, j’ai encore le masque d’hier.
Le premier qui s’est penché sur la lunette se tape le front du plat de la main.
– Votre persona est bien généreuse, soyez récompensé de toute votre bonté !
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Les Trois-Glorieuses soulèvent les canalisations du désordre
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Le premier Dalï Lamazonien se penche vers la cuvette du W-C.
– Ciel, saviez-vous que le seigneur lui-même s’asseyait en lotus pour mener son royaume ?
Un deuxième Dalï Lamazonien arrive.
– Et j’ai prié, prié-é, seigneur, pour qu’il revienne !
Un troisième Lamazonien Dalïa cette fois arrive.
– En fait, ce royaume dont vous discutez devant les chiottes, c’est celui d’un trou du Q ?
Le premier qui s’est penché sur la lunette se tape le front du plat de la main.
– La confusion n’aura pas lieu, envoyez la ventouse tympanique, pour que la circulation redevienne fluide.
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L’ordonnance était cachée sous les tuileries
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Le premier Dalï Lamazonien se penche vers la cuvette du W-C.
– Ciel, l’histoire n’aurait-elle de cesse ?
Un deuxième Dalï Lamazonien arrive.
– De se reproduire ?
Un troisième Lamazonien Dalïa cette fois arrive.
– Si vous voulez, avec le masque, je termine.
Le premier qui s’est penché sur la lunette se tape le front du plat de la main.
– Foutez donc ces trois singes au zoo de Vingt Cènes, et qu’on n’en parle plus !
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Le premier, le deuxième, le troisième Lamazonien se retournent, soudain stupéfaits.
– Mais c’est nous, les trois singes !!!
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Les « trois singes sages » (appelés également les « trois singes mystiques ») est une ancienne icône sacrée dont la signification originale nous a intentionnellement été cachée par l’Élite. Connaître la vérité secrète de la directive du symbole ancien « Ne pas voir le Mal, ne pas entendre le Mal, ne pas dire le Mal » (alors qu’en français on traduit de manière simpliste par « ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire ») peut vous doter de moyens que vous ne pensiez pas possibles et changer votre vie à jamais. Dans cet article, nous dévoilerons la signification ancienne authentique du symbole, et nous verrons pourquoi cette signification a intentionnellement été dissimulée.
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Par Richard Cassaro, 12 mars 2012
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http://openyoureyes.over-blog.ch/article-la-signification-secrete-des-trois-singes-sages-cachee-par-l-elite-article-103201169.html
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Une journée d’Yvettéanne Cyclopévitch, par Aluxiande Solgénizinzine
Posted in chef à l'oeuvre, Clin d'oeil, Créativité, Exercice de style, Gazouillis, Inclassable, Libre d'écrire ce que je veux, Littérature, Livres, personnages, Philosophie spiritualité, Rien à voir avec le schmilblick., Série gazouillis 3 on 29 mars 2020| 4 Comments »
«— Pour sûr, fit Choukhov : le soleil est d’aplomb.
— Si le soleil est d’aplomb, fit le commandant, il n’est pas midi, mais une heure.
Ça épata Choukhov :
— Pourquoi ? Tous les vieux te le diront : c’est à l’heure de midi que le soleil est à son plus haut.
— Oui, fit le commandant, c’était vrai de leur temps. Mais, depuis, il y a eu un décret : le soleil, maintenant, atteint sa hauteur maximum à une heure.
— Pas possible ? De qui qu’il est ce décret ?
— Du pouvoir soviétique. »
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Dans le carré B du génôme secret, le gardien des angles se tient aux bois des A.
Le général C. (Covirus) lance une opération des sinus afin de contenir la propagande de l’usine à postillons qui fonctionne à plein rendement, et, le bistouri en goguette, il crève le pneu de la défense. L’événement à peine sorti du sommeil des presses, un agrume éternue de la vitamine C en pleine poire d’Hélène, la belle-fille du père Mömix, cracheuse de flamme. C’est pas perdu, puisque la chaleur réchauffa les pôles, les épaules, la poitrine et le cœur du changement d’heure.
Une prescription tombe. Elle se brise en mille miettes en tombant, se ramasse à la pelle à tarte, se remet debout, L’énoncé verbalisé est le suivant : Il est interdit d’éternuer.
Les contraventions tombent des nues sur les contravenants : Prenez vos anti-histaminiques Emile !
Voilà, tout ça pour dire que la nouvelle journée d’Yvettéanne Cyclopévitch va être bien remplie. Elle est chargée de décrire la vie dans le carré B du génôme secret, sous couvert du pseudo-anonyme d’Aluxiande Solgénizinzine, son grand-père.
Avec l’angle planté droit dans les yeux de son co-pilote de classe, le général C., elle va tenter de rédiger une synthèse divers-tangentée afin de rejoindre une vision à 360°.
C’est pas hypertherminettement plausible comme décor, mais le degré du vide central pose son mystère invisible, comment se fait-il que les plans planent aussi creux ?
L’architecture de l’opération, sinusitée par une ponte de graphiques à l’échelle de la perspective atmosphérique, semble ne jamais s’interroger sur les creux, mais attire l’attention sur les pleins, espaces équitables répartis entre les fondations de l’ensemble approprié retenu en son sein.
Qu’à cela n’interroge, personne n’émet la moindre hypothèse sur la chose absente, car aucune lumière ne la nommant, elle n’apparaît ni de près, ni de loin.
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La vierge aux rochers de Leonard de Vinci (1483-1486)
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C’est de la berlingote de Savoie, ce truc, rumine allègrement le tryptique intermédiaire à l’occupation des sols. Entre A, B et C, règne un silence d’outre-centre. Le tic-tac pendulaire émet à espaces réguliers son son, résonnant comme une consonne, voyelle, consonne, voyelle.
Les lettres pleuvent et les mots les plus longs ne dépassent pas 23 heures dans la journée complète. Il manque une heure, se dit Yvettéanne Cyclopévitch, nous devons alerter les autorités suprêmes pour avoir les directives à suivre. Elle entame une part d’heure en se pourléchant les doigts sur lesquels coule une sauce minute riz.
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En adéquation.Echassier en pleine rizière
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Première de couverture : Dring, le réveil sonne.
Un sommaire sommaire accueille l’angle occulot-visionnaire du pilote C.
Puis, la préface tourne son visage vers le cadran : M…E ! Il est déjà l’heure d’intuiter, radicalement parlant. Quelques lignes plus loin, le préfacier tourne septante fois le stylo dans l’encrier, émet un bruit de gargouilles, éructe profondément une tentacule de mimosatier, puis se rendort précautionneusement. On est sur un jour seigneurisé, faut pas déconner non plus, la messe, c’est à deezer, l’horloge peut bien intuiter de la minute en cadence, elle n’a qu’à aller se faire danser chez les russes une polka de la dernière apostasie.
Ensuite, on commence la journée rondement, par petites nuances d’atmosphère, afin de mettre en relief les lignes parallèles et les délier de la f@çon la plus douce et tendre qui soit.
Pour exemple, nous allons parallécréter que ce paysage peut magnifiquement bien illustrer le propos.
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.En bleu et blanc
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Légèrement planérisé, le paysage évoque une distance relative ou absolue, selon l’approche que l’on s’en fait. Ici, les bleus évoquent à l’âme une nette sous-élévation dans un premier plan, par une ligne déchiquetée, coulée de neige éternelle mouchetée, parsemée de touches claires en cache-col.
Puis, les vagues successives berlingotent l’éloignement, chacune d’entre elle se dilue d’une blancheur directement perceptible à travers le prisme de son mariage doux au tableau formant ainsi une impression de pureté jamais atteinte jusqu’ici.
Soyons clairs, se dit la première vague. N’allons pas nous percher sur le cadavre cadencé d’un sous-sens caché, restons bien soigneusement en dehors de toute supposition fasciséee précautionneusement par les strates d’un terrain trop motusé.
Les votants n’iront pas aux urnes car le réceptacle est hors du champ de la courtoisie.
Justifier de son identité n’est pas seulement inconfortable, mais bien d’une approximation sans nom, puisque la connaissance du sujet à ce jour n’est en rien déterminée sur l’abysse du vide délié de ses pleins, soyons précis, compréhensibles, mais pas trop.
Le trop étant l’ennemi du juste, nous aurons, durant toute cette journée seigneurisée « électrinquement » l’occasion de creuser autour des lapsus de clavier une douve aussi profonde que possible afin d’éviter les échappements gazés jusqu’aux coups.
Yvettéanne Cyclopévitch tourne les pages, chapitre après chapitre, pour réinitialiser entièrement les pixels de l’imaginaire, afin de rester sur le flanc du côteau, sous la gravité éternelle des silences stellaires de la plus grande précaution d’usage du mot.
Il en va de son son consonnisé comme d’une canonisation voyellisée par l’étude du langage Mésopotamique illustré par une base soixante.
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.L’angle du point de vie est ici :
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La mi-trente ayant programmé une pause standard, la flèche de l’éthique et du tact vient de sonner l’heure du bain. Nous vaquerons, durant une période diluée, autant dire, incertaine.La mise en page est nouvelle, ou pas.
Faut bien s’occuper agréablement.
L’histoire d’Henri IV, c’est selon !
Posted in Concours, Créativité, Exercice de style, Gazouillis, Inclassable, personnages, Philosophie spiritualité, Songez que maintenant on 12 février 2020| 12 Comments »
Inspirée par la lecture du texte de Gibulène, voici une nouvelle mouture proposée pour l’agenda ironique qui se tient chez Jacou33 ce mois-ci.
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L’histoire d’Henri IV, c’est selon !
C’est l’histoire d’un roi qu’à été occis au planter de poignard par le gueux le plus célèbre de France et de Navarre, qu’a fini éckartollé général de l’armée Suisse.
Il en rit, l’Henri !
Remarque, l’avait qu’à pas prêcher le trétrasextilisme aussi, çuilà !
Ou le tétranombrilisme, ce qui n’est pâmieux.
Quatrain pour un roi, tous les rois pour la quatrainpéterie !
« C’est au moins du petit Suisse, si ce n’est du petit nègre,
Au moins du petit Suisse à vingt pour cent, ou du vinaigre blanc cristal huit,
Lui-même, parfois, ne sais-je pas où ils conduisent les mots.
Une conséquence de la « pétrique », à laquelle je n’ai pas encore
trouvé matière à répondre inintelligiblement sur mon blog…??? »
Euh, si, c’est viendu depuis !
C’est s’là même !
Peut-être est-il nécessaire de réécrire l’Apocalypse Now ?
Allonzy !
Yavait quatre cavaliers qu’étaient frères comme cochons de lait, qu’ont montés sur un canasson bruyant dont les tétranomdedieu m’échappent tant cette monture courut vite. Le coup de vent passa, les cavaliers virent un carrosse abandonné au bord d’un grand chemin.
La belle aubaine, qu’ils se disent, et vlan, ils découvrent à l’intérieur le cadavre mortuaire de l’henri 4, assis devant une poule au pot encore fumante des naseaux.
Vu qu’ils étaient apocalisptiquement corrects, ils décident de ne pas toucher à la poule au pot, mais cuisinèrent l’Henri des quatre fers en l’air pour qu’il leur donne son carrosse. L’Henri, qu’était pas tout à fait encore froid, leur tire une révérence de derrière les fagots, et va mourir un peu plus loin sous un arbre perché. Les quatre de L’Apocalypse, n’en tétrareviendront pas. Ils sont à ce jour portés appparus devant l’éternité avec pour fougueuse jument une poule sourde comme un pot qui n’en fit qu’à la tête de son bon couloir.
Voici donc l’histoire de l’Henri 4 fois grand-père du côté de sa mère, et tout autant du côté de son frère. Les quatre frères apocalyptiquement corrects sont enterrés du côté de chez Swann.
J’ai tétraentendu dire que les quatre voix qui émanent de mon clavier parlent tellement toutes en même temps qu’il est impossible de ne pas faire de tétralapsus, raison de plus pour en faire encore et encore, tétralogiquement parlant, suivant la raison avec laquelle Descartesfigues mis au raisin toute sa vie à nous la pourrir, belle réussite.
Yadéfoi j’les comprends plus d’elles-mêmes.
Tétra »P »tétra »f » !!!
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C’est à embarquer que la poudreuse scintille de clarté
Posted in Allégorie, Chance, chef à l'oeuvre, Chefs à l'oeuvre, Philosophie spiritualité on 28 décembre 2019| 6 Comments »
« Les lois de la gravité sont bien légères », une aventure épique amstramgrammée par deux équipes d’alpinistes en fait foi.
Voici comment naissent les mythes :
Jünger et Ecartüng, tous deux fils de berger et frères de sang, vivaient dans le petit village de Lingtröm, flanqué au pied de la montagne Suédoise Blömsberg.
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Mont Blömsberg, Suède
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Passionnés d’escalade, ils passèrent leur jeunesse à gravir la montagne et en explorer les moindres recoins.
Hélas, cent fois hélas, la modernité, cueillant toujours les plus beaux fruits, vint à les déloger de leur coin de paradis en les envoyant étudier à la grande ville, l’un choisissant la science, l’autre la philosophie.
Eloignés par la distance, les deux frères se différencièrent tant que bientôt, leurs courtes retrouvailles au domicile familial lors des vacances devint rapidement source de malentendus et de conflits divers les opposant impunément.
Ce qui d’ailleurs, les laissaient insatisfaits et aigres comme deux cornichons baignant dans leur bain d’acide acétique.
Ils échangèrent de longues missives teintées au vitriol durant toute leur scolarité et ne cessèrent de se chamailler, qui d’une molécule distordue, qui d’un savoir considéré comme roide par l’autre frère.
Sortis tous deux diplômes en poches, les deux frères, n’ayant encore pas trouvé d’emploi à leur convenance, revinrent au foyer familial, sur insistance du père qui, étendant son troupeau de nombreuses têtes, avait besoin du soutien actif de ses deux fils.
Il fallut aménager la relation qui, bien qu’elle ne retrouva pas la chaleur d’origine, resta d’intelligence toute sage.
C’est dans ce laps de temps que se produisit la chose.
Apolline Descrières était venue de Paris en vacances en Suède pour parfaire sa pratique d’alpiniste et avait choisi le Mont Blömsberg sur conseils d’un ami Jurassien.
Hélas, re-cent-fois-hélas, lors du gravissement en cordée, ses deux guides et elle-même disparurent lors d’une avalanche.
Les recherches des sauveteurs professionnels restèrent sans résultat durant trois jours, temps nécessaire pour que l’information arrivât à l’endroit de Jünger et Ecartüng, alertés le troisième soir par les villageois.
Ils décidèrent, d’un commun accord, d’aller secourir les trois disparus.
Le lendemain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la montagne, ils partirent.
Ils prirent soin de contourner l’abysse de Jérimabielke avant de gravir la pente aiguë de Leijonhufvud* et d’accéder ainsi aux éboulements neigeux récents.
Dans l’effort associé, aucun d’entre eux ne pensait plus à s’opposer à l’autre, car unissant leurs forces et leurs connaissances, ils réussirent ainsi à déjouer les écueils que la montagne ne manquait pas de leur offrir.
Perchés sur le rocher Uggla, baptisé de la sorte par les montagnards car placé au presque sommet, il y faisait un froid glacial, ce qui, par déformation de « glagla », devint « Uggla », les deux frères contemplaient l’ampleur de la tâche en se frottant les mains pour se les réchauffer.
– Tu n’aurait pas une allumette par hasard ?
Interrogea Ecartüng le philosophe à son frère scientifique.
– La science, mon frère, a tout prévu sauf ça !
Répondit Jünger d’un ton complètement mi-figue, histoire de casser la glace entre eux.
– Bah ! Si la science a entièrement mi-raison, répartit le premier, si tu veux te réchauffer la piquette qui te transit le bout des doigts, j’ai pris sur moi l’allume gaz électronique de la philosophie que voici, comme quoi, penser n’est pas vain.
C’est alors qu’il vint, à la flamme du partage, une petite étincelle qui s’envola vers un point de la pente d’où dépassait un bout de laine de l’écharpe rouge bordée de pompons verts correspondant exactement à la description de ladite Apolline Descrières.
L’on put rapidement dégager les corps de l’épaisseur neigeuse et réanimer les trois vies aussi précautionneusement que nécessaire pour ne pas les abîmer.
Ainsi, mariées science et philosophie, les deux frères en déduisirent que les lois de la gravité sont bien légères lorsqu’elles voyagent aux sommets, embarquées par une poudreuse réfléchissante de scintillements.
Il se dit dans les chaumières que ces deux là avaient été traversés d’un rayon vert, lors de l’embarquement.
Il se dit encore, que c’est Dieu lui-même qui envoya ses émissaires pour que s’accomplisse le miracle du sauvetage d’Apolline Descrières.
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Apolline Descrières, à l’âge de neuf ans
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*Suède en kit : Que signifient les noms de familles Suédois ?
Une fois de plus, la police WordPress est bien fantaisiste…
La forêt
Posted in Douceur de vivre, Mystère, Philosophie spiritualité, Poésie on 14 décembre 2019| 14 Comments »
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Le ciel me traîne,
Le ciel m’étrenne,
Que le ciel m’étreigne,
Fait durer mon règne.
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Le ciel me traîne comme une hotte du père Noël,
Semant partout toutes les étrennes de ses rennes,
La flemme se gonfle de mes rêves et de ses ailes,
M’envole au ciel où je pérenne dans l’œil du Zen.
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Le ciel s’étrenne dans le pérenne de la sauterelle,
Traînant ses ailes dans un mouvement de chanterelle,
Si doucement que le tapis du firmament noir s’étincelle,
Au rythme lent et vaguement originel,
Du souffle rond qui le recouvre de vermeil.
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Et la merveille d’une création croise le feu,
Si gigantesque soit le son il est heureux,
Fier comme Ulysse, beau comme un dieu,
Voici le roi de la forêt, voici le maître de ces lieux.
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L’étoile
Posted in Allégorie, Mystère, Philosophie spiritualité, Poésie on 17 novembre 2018| 7 Comments »
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Regarde la
Qui te regarde
La regarder !
Hôte du ciel,
Elle éclaire
De sa lumière du temps passé
Le présent de nos à venir.
Elle est la trace et le passage
D’un dessein clair sans bavardage.
Regarde son ciel s’éclairer
Du grand silence des vérités.
L’espace du temps qui disparaît,
Fera le bonheur des années,
Et la lumière due son aimé.
L’espace de ce temps disparu,
Ne sera pas un temps perdu.
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En Mai, c’est décidé, Cyclopédie fait ce qui lui plaît
Posted in Concours, Mouvement, Mystère, personnages, Philosophie spiritualité on 10 mai 2018| 33 Comments »
Et pour bien commencer le mois par le premier mai, sachant que le second suivra dès le lendemain, pas question de courir dénicher le muguet traditionnel.
– Les fleurs sont à leur place dans la nature !
Dit-elle à qui veut bien l’entendre.
Et puis à dire vrai, toutes ces marques tellement souvent empruntes de vacuité l’indisposent au plus haut point, ce qui, soit dit en passant, est inconfortable. Car ne pas être disposée, un jour de fête du travail, c’est quand même quelque chose. aussi est-il décidé dans son univers personnel un geste de mesure qui n’en est pas une, celui de décider ou non de marquer le jour ou pas, en s’intuitant directement sur elle-même afin d’évaluer le degré de sa motivation à être disposée.
Le deux arrivant bien trop tôt, la mesure intuitée ci-avant sera reproductible mais sans effet pour peu que le jour soit de ceux, ouvrables, où aucun droits à congés annuels ne figurent sur l’agenda. Pas celui de l’ironie, quoiqu’il soit tout de même bien ironique !
– Ben quoi ! C’est pas tous les jours que l’envie d’aller travailler prend aux boyaux de la bête, ça ne tord pas les tripes de joie de se lever au son d’un réveil tout musical soit-il lorsque le corps demande son quota naturel alors que même Mozart en devient sacrilège. Cyclopédie admet volontiers que c’est pas la mort non plus ! Mais le rythme de l’Homme, c’est une chose, et le rythme de la contrainte du planning, c’en est une autre.
Bon, passons ! Dans tout ça, le temps de le dire, il s’est déjà passé une semaine et c’est comme si il ne s’était rien passé. Le sentiment du temps, il est bizarre, non ?
Le père Noël n’était pas si loin, et pourtant, mai, ça fait quand même quatre mois qu’il est rentré chez lui préparer la tournée 2018.
Le poids des heures, le choc de l’année. Hier c’était encore Noël, aujourd’hui c’est l’Ascension… !!!
Mai est là, les cerises vont venir joncher les étals des primeurs de leur couleur écarlate, et qu’est-ce qui s’est passé ?
Ce sentiment d’être un peu à côté parfois…
Bah ! Ces jours bénis où la vie est entière et pleine, font le charme des jours où il ne se passe rien de bien transcendantal. Il y a un temps pour tout, un temps pour soi, un temps pour autrui, un temps pour l’amour, un temps pour la création, etc, et c’est bien ainsi.
Mais si parfois la notion même du temps disparaît, c’est bien qu’il se passe quelque chose ailleurs que sur le curseur des secondes.
Serait-ce là une porte de sortie ?
Ou même encore une porte d’entrée ?
Amusons-nous à pousser cette porte pour voir.
Cyclopédie est accueillie par une obscurité dense et opaque. Elle laisse son regard s’accommoder, puis commence à discerner les formes, les mouvements, les couleurs. Il y a un bruit de respiration.
Sans doute la sienne. De temps en temps un bref flash de lumière éclaire par endroit des objets familiers. Un autel, des rangées de chaises en bois, une odeur d’encens. Maintenant les vitraux sont tout à fait distinguables. Une cathédrale ? Des formes flottent et se déplacent en transparence, légères et bleutées. Sont-ce les âmes des fidèles qui œuvrent en silence ? Elles s’arrêtent et se penchent sur les scènes peintes, puis reprennent leur ballet dans une chronologie qui attire le regard de Cyclopédie.
C’est un parcours à suivre, pense alors Cyclopédie, un ordre des choses logique et plein de sens, une progression qui veut dire quelque chose, voilà qui me va.
Ses yeux s’arrêtent alors sur un tableau.
Cyclopédie décida de faire ce qu’elle voulait, et ne parla pas de nus, ni de nues, ni de rien de tout cela. Tout simplement parce-que c’est une tradition qui lui va bien, celle qui consiste à faire ce qui lui plaît.
Alors fêtons l’ascension du Christ avec un tableau de Giotto.
Et avec un Christ habillé.
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Ecrit pour l’agenda ironique de mai chez Valentyne, la jument verte, ce mois-ci.