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Archive for mai 2013

La brume du matin

Comme une absence à l’instant présent,
Une sortie de soi, un flottement,
Même le café n’y suffit pas…
S’estompera-t-elle ?
Cette seule pensée me rappelle,
Retour à l’univers ordinaire,
Se dissipe le brouillard éphémère,
La journée peut alors commencer.
La brume s’en est allée,
Vers d’autres têtes, faire émerger,
La perception qui nous pourvoit.

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J’étais fière, j’écrivais. Mais au fil du temps, les écrits ont tissé un grillage, et moi, j’étais dedans.
Quand j’ai compris que le tissage de pensées se resserrait, j’ai cessé d’écrire.
Les fils se sont relâchés, ils ont laissé une ouverture pour que je passe la tête, puis le corps tout entier, et je suis sortie.
Dehors, les mots volaient comme des papillons, et moi, je les admirais. J’ai eu envie de voler, moi aussi. Alors je l’ai fait, et depuis, je ne peux plus m’arrêter.
C’est tellement amusant, toute cette légèreté. En dessous, il y a des paysages merveilleux, des amis qui viennent et qui discutent, d’autres papillons qui volètent à mes côtés.
Alors les cahiers se sont tus, abandonnés.
Lorsque je les ai survolés, l’autre jour, l’un d’eux m’a chuchoté.
– Tu peux voler, tes mots seront toujours là. Ils ne seront plus une prison maintenant, mais une porte vers ton intérieur.
Alors j’ai compris. J’ai compris que le tissage, c’était l’enveloppe du monde qui m’adoptait.
Et que je pouvais changer de monde librement.
Celui qui me donne ma légèreté, je lui reviens toujours.
C’est mon repère, mon laisser passez pour l’existence, alors comprenez- moi, si je ne tisse plus les mots, si je préfère les vivre maintenant…

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Perplexité

Mais où donc
Se cache
Le réchauffement
Climatique ?
En Afrique ?
Au Liban ?
Sous la vache ?
Ou le jonc ?
Et bien non !
Dans le temps…

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Sous un jour au ciel bas, la bourrasque,
D’un vent de frasque,
Bouscula l’équilibre,
Et mon buste chavire,
Mes deux mains se desserrent,
Les feuillets se libèrent,
Et la surface du lac,
Recouverte des ailes,
S’envole tout à trac,
Ne laissant qu’une flaque,
Et mes écrits épars,
Envolés vers nulle part,
Se déploient vers le ciel,
Ouvrant dans les nuages,
Une brèche de soleil.

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C’est toute la fumaison qui œuvre à la débâcle,
Dans une opacité sans nom, une brume opiniâtre.
Combien de ces questions se posent à l’oracle,
En vaines suppositions où rôde le simulacre,
Approchant de si loin l’ébauche d’une réponse,
A gaspiller en vain l’énergie qui nous trompe.
Ces passages climatiques finissent par s’estomper,
Pour peu que le soleil en vienne à se montrer,
J’attendrai le regain de sa vitalité,
Sans plus m’interroger, laissant encore glisser.
L’écume du temps qui passe dépose son sédiment,
De ce qui nous anime, que savons-nous vraiment ?
Mais qu’un ami appelle, qu’un regard nous éclaire,
S’insuffle l’accalmie sous de nouveaux repères,
Calmant la bête enfouie, dévoreuse de lumière,
Offrant un compromis entre elle et notre affaire.
Nos amis nous soutiennent bien mieux que l’hypothèse,
Qui n’est jamais qu’un sol glissant de terre glaise,
Où se tapissent encore les vieux démons d’hier.
Jusqu’où la part des choses dévoile nos illusions,
Et dans quelles limites répond-elle aux questions ?
Je n’ai que mon instinct pour unique boussole,
L’expérience de la vie qui me fait son école,
La tâche de grandir et d’aller vers le bien,
Et de ne plus quitter le meilleur des chemins.
Si parfois je m’éloigne c’est pour mieux retrouver,
L’espace pacifié de ma sérénité.

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Tournures d’esprits

Elles tournent, comme tourne la girouette au vent,
Elles hument dans toutes les directions,
Suivant les vents de la passion,
Orientées par le torrent.
La mienne se tient là, au milieu,
Et elle regarde dans tes yeux,
C’est l’aiguillage de notre amour,
Qui ne fait plus aucun détour.
Et mon esprit se tend vers toi,
Dans toutes directions à la fois.
Non ce n’est pas l’œil du typhon,
Ni le calme avant la tempête,
Mais c’est un acte d’abandon,
Et mon univers s’y affrète.

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La virgule

Lune, je te vois,
Tu pointes un doigt courbé,
Et ton œil rond me fixe.
Mais ta bouche,
Cachée dans l’ombre,
Ne parle pas.
Ah, si tu pouvais dire,
Joli croissant jaune d’or,
Combien tu as vu de vivants,
De rêves, et de prières,
Et de regards vibrants,
Tournés vers ton mystère…
Mais ce soir,
Bouche close comme toujours,
Tu toises mon visage,
Et j’entends ton murmure,
Appeler le soleil,
A l’aube de son sommeil.

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Asterias

La pensée est au centre d’une étoile,
Des branches s’approchent ou s’en éloignent,
A la jonction de nos présents,
Des fils d’hier qui nous résument,
Des tentacules qui nous enroulent,
Dans ses volutes bordées d’écume,
Dans le futur et maintenant,
A préciser nos ressentis,
A imaginer nos futurs…
La pensée n’est jamais qu’un mur,
Où s’inscrivent les images du temps,
Des lieux, des rencontres, des échanges,
Des représentations naissantes,
Venues d’un langage qui relie,
Les hommes entre eux, plateau commun,
Au singulier pour chaque humain,
Là où se vivent nos différences.
Nos perceptions sont notre prisme,
Chaque rayon détient l’empirisme,
Doublé des connaissances acquises,
De confusions, d’idées précises,
La pensée est pleine de balises,
Elle est un peu comme une valise,
Une boite à outils, un trésor,
Un pêle-mêle un peu collector,
Elle flotte dans toutes les directions,
Elle s’invente même des questions,
Quand son raisonnement suit un plan,
Aussi labyrinthique soit-il,
Dans sa logique en enchaînement,
Elle ouvre à des champs si fertiles,
Qu’elle crée du sens à notre monde,
Là où règne encore le chaos,
Quand d’aventure elle fait une ronde,
C’est pour nous conduire au repos.
Elle est un peu cet autre en nous,
Cette entité qui nous dirige,
Qu’on la nomme âme ou bien esprit,
Ses facultés font la survie,
D’une espèce qui tient du prodige,
En sortant de la grande nuit.

Inspiré d’un article de Jean-Paul Galibert
http://jeanpaulgalibert.wordpress.com/2013/04/30/la-pensee-est-elle-un-plan-ou-un-labyrinthe/

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Un rayon de lumière et j’ai vu,
Des milliers de fils suspendus,
Des voiles tendus sur le désordre,
Crochetés par les araignées,
Tapies dans l’ombre qui les borde.
Le poing armé d’une tête de loup,
Un à un je cueille les voilages,
Un lézard qui file tout à coup,
Vient de repérer un otage,
Pour vite ensuite se réfugier,
Dans une cavité de la cave.
J’ai nettoyé tout le plafond,
En me disant c’est pas dommage,
Lorsque soudain sous mes yeux ronds,
Un monstre noir comme un outrage.
Toute rebondie ronde et brillante,
Elle en devient presque charmante,
Presqu’un modèle de perfection.
Je la regarde bomber le torse,
Et en oublie le balai-brosse,
Tant il me semble qu’elle doit vivre,
La petite araignée olive.

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