Mes variations

Un peu comme le ferait Janus
Alternant regards et astuces
En arrière pour voir le passé
En avant pour le lessiver

Je passe du décapant partout
Et fais le ménage même debout
Poussières délogées des surfaces
Je peux admirer dans la glace

Le reflet de ce beau travail
A nettoyer le passe-muraille
Et à refaire de ton portrait
Celui qui me hante en secret

Amour utopique qui le sait
Nous sommes deux à le contempler
Et si ton sourire satisfait
Eclaire ma vie, alors la paix

Peut bien venir nous réunir
Dans ce rêve qui nous fait frémir
Dans des univers libérés
Ouverts à toutes les beautés.

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2012

Je souhaite que 2012 apporte à tous paix, prospérité, santé, succès, bonheur, et amour, de façon durable et constante, et je souhaite à chacun d’entre vous de passer un excellent réveillon. Toute mon amitié avec mes vœux les plus sincères.
Jocelyne

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Année lumière

Il reste encore du caractère
A faire ressurgir de ma bière
Il y a encore de drôles de mots
Qui ricochent et font leur boulot

La nouvelle année peut venir
Elle sera reçue comme un sire
Un présent qui comble mes vœux
Sur le tapis des jours heureux

Ce sera l’année des lumières
Et chacun pourra être fier
D’avoir vu son avènement
Répandre du bonheur à tous vents

Il y aura tant de joyaux
Que même la lune aura chaud
Et le soleil de l’émotion
En aura les yeux en fusion

Dans sa hotte le bon saint Sylvestre
N’ira plus retourner sa veste
Il flamboiera sous son chapeau
Faisant cuire toutes sortes de gâteaux

Une tarte aux yeux pour la plus belle
Un flan aux pruneaux dans l’oreille
Plus d’angoisse pour faire sa mélasse
Mais de l’amour et de la classe.

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Satellite en chute

Décrochée de mon fil
Je roule et je défile
Dans les canyons obscurs
Tous les espoirs déçus

Je n’éclairerai plus
Les nuits aussi têtues
Que ces soleils perdus
Qui ne voient plus le but

Dans les sommets brillants
Accessibles pourtant
La nuit dorénavant
Fait œuvre de néant

L’erreur fait son tyran
A perdre encore du temps
Dans un des nœuds coulants
Auxquels toi tu me pends

Contresens à l’ouvrage
Liés à tes cordages
Resserrant mon courage
Pour remonter nos pages

Une lune sans le miel
Voulant défier le ciel
S’est fait jeter à terre
Dans un coup de tonnerre

Maintenant plus de lumière
Plus d’orbite mais l’ornière
Dans laquelle nous sombrons
Dans de troubles dilutions.

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Nature forte

Dans l’ombre et la lumière
Ta couleur me traverse
Et me laisse perplexe
Devant l’ancienne théière

Saveurs tellement subtiles
Une touche de volatile
Lentes nuances déclinées
En toute intimité

Poésie qui fait mouche
Qui souffle sur la mousse
Des aiguilles de couture
Tournent au cadran des murs

Epinglent à ma fenêtre
Quantité de peut-être
D’une lenteur de transports
A porter ses accords

Une fleur de printemps
Pousserait sous nos dents
Comme ces bouts de nature
Qui gagnent sur l’usure.

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Art oratoire

L’art du double discours
Où viennent des mots qui feraient jour
Du choix des termes employés
De façon à laisser flotter
Plus d’hypothèses qu’il n’en faudrait
Ou pas assez, selon qui c’est.
S’il existe des mots qui s’offrent
En se glissant en quelque sorte
Je les garde et les utilise
De manière pas vraiment précise
Les emploie et découvre leur sens
Dans la dualité naissante
De ce qu’ils véhiculent vraiment
Et les adresse aux fleurs du temps.

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Pensée

D’une façon discrète
Et pour que soit complète
La prestation
D’impression
Voici ami des arbres fendus
Non pas des mots qui seraient défendus
Mais bien une pensée à l’un d’eux
Un de ceux qui guerroient encore
Pour que l’envol prenne son essor
Voici ma pensée adressée
De façon à ce qu’elle soit livrée
En bonne forme au destinataire
Qui sourira sous ses faux airs
En parcourant les quelques lignes
Qui n’auront rien de bien sublime
D’autres mots sont écrits ailleurs
D’autres mots qui attendent leur heure
Pour l’instant rangés dans mes textes
Dont seule je reconnais l’adresse.

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Temps mort

Un temps suspendu pour quoi faire ?
Un temps moqueur de nos deux terres
Qui bafoue nos complicités
Dans nos solitudes partagées
Je tairai donc tous mes secrets
Pour ne pas réveiller les faits
Et je tairai même ton nom
A ceux qui poseraient la question
Il sera bientôt temps de leur dire
De quoi sont faits les vrais vampires
Nous avons collection d’amour
Plus encore de ce jeu d’humour
Qui faisait nos rires emmêlés
Dans la joie de nos deux gaités
Et quand tu seras prêt à ça
A nous de faire ce qu’il faudra
A l’ombre du rêve d’hier
Qui revient sans cesse à jamais
Il fera jour sous nos paupières
Sous le grand ciel illuminé
Et il y aura tant d’amour
Qu’il faudra le masquer au jour
Car l’amour ça c’est bien connu
Attire les vautours malotrus
Qui voudraient bien prendre une part
Et se servent sans nul égard
Alors que la source ne prend rien
Mais gagne à donner c’est certain.

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Remous pittoresques

Est-il donc toujours nécessaire
De supporter les traits d’éclairs
La fameuse foudre de Jupiter
Qui tombe direct sous mon flair ?

Est-il toujours obligatoire
De retourner les vieux tiroirs
Pleins de ces souvenirs rances
Pour en faire surgir la souffrance ?

Quand les humeurs deviennent autistes
Je sors discrètement de ses pistes
Et je vogue vers d’autres voyages
Qui ne me prennent pas en otage

Je souris de voir les dessous
Des mouvements d’humeur à trois sous
Qui feront encore des remous
D’ici longtemps, comme ces cailloux

Que l’on jette parallèles à l’eau
Pour que les ricochets soient beaux
Des cailloux qui s’enfoncent ensuite
A faire ces remous si magiques

Travaillant en vers sous-marins
Ce sont ces remous qui demain
Porteront les fruits de la danse
Qui ramène à la renaissance

Le bonheur a ses règles d’or
Sur lesquelles on n’est pas d’accord
Alors restons-en là veux-tu
C’est plus sage, personne n’est vaincu

On s’en tire bien et je préfère
Ne plus jamais croiser le fer
Pour des raisons non défendables
Ma force sert ce qui est fiable.

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Mauvaise humeur

J’ai ouverts mes pare-feux
En découvrant un peu
Sous l’apparence tranquille
De cet être subtil
Le grand mécontentement
Bouillonnant sous le blanc
Le blanc de ses silences
Quand il fait une mépense
Laissons donc mariner
D’un jus un peu aigret
Le plat chaud cuisiné
Par mes soins, à mes frais.

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