J’ai viré la mygale,
Qu’hébergeait mon cerveau.
Ça a fait du scandale,
Mais quoi ? C’en était trop !
Elle est sortie en siège,
Le derrière en avant,
J’ai cru qu’c’était un piège,
Pour me pondre dedans.
Ses grandes pattes accrochaient,
Les parois lumineuses,
Et mon cerveau inquiet,
Les trouvait souffreteuses,
Alors d’un coup d’un seul,
J’ai tiré sur sa queue,
Et délogé sa gueule,
Du quartier lumineux.
Depuis, les pattes en l’air,
Elle hante les étagères,
Cherchant une boite crânienne,
Qui sera la prochaine,
A héberger ses jeux,
De crochets ombrageux.
Elle était la rivale,
L’enclume et le fléau,
Qui fabriquait la balle,
Logeant dans le berceau,
Du bonheur en pétales,
Qui fait le renouveau.
Une mygale disparue,
Vaut son poids d’imprévus.
Archive for mars 2014
Déloger l’araignée
Posted in fiction, Grain de folie, poèsie on 31 mars 2014| 15 Comments »
Comment s’y prend-t-elle pour nous faire rire ?
Posted in chef à l'oeuvre, Divertissement, Gazouillis, Grain de folie, Humour, Jeux, Provocation on 25 mars 2014| 24 Comments »
Ville, hôpital, voiture, rue, immeuble, abeille, théâtre, anonymat, animation, pavé, visite, parc, asphalte ou bitume, (asphalte ayant été donné il y a 3 semaines), bus, fuite, flâner, embouteillages, urbain, gare, cohue, chuter, constant ou constance
Le parc Asphodélien propose ses animations du lundi au dimanche, sans interruption, mais aujourd’hui, c’est théâtre ! La cohue des badauds venus flâner pour s’esclaffer devant ses pitreries montages annonce son flot d’embouteillages sur le site. Il parait que de bouches à oreilles, la rumeur telle une voiture de course remonte la rue de l’anonymat pour souffler la nouvelle, le spectacle vaut la visite, la ville est en effervescence, jusqu’aux abeilles s’y ruent en rush ! Butiner un tel miel ne laisse personne indifférent. C’est plein de bulles qui décollent le bitume. Dans les immeubles de la pitrerie, de sa jolie plume légère, l’artiste provoque, chahute, personne n’y échappe, et ils viennent tous des quatre coins du monde voir ça, en bus en train ou à vélo, pliés sous l’humour décoiffant.
Parce qu’elle les épingle tous, gare à celui qui vient chuter sur le pavé de son espièglerie, même si l’hôpital n’est pas très loin, ils en ressortent tous en marchant sur la tête.
J’ai toujours été étonnée de cette constance curieuse qui appartient à la nature humaine. Alors que d’autres espèces prendraient la fuite, ceux-là s’y jettent à corps (et cœurs) perdus, toujours prêts à mourir de rire. Effet urbain ou Asphodélien ? Va-t-on savoir ? Toujours est-il qu’aujourd’hui, ça se bouscule au portillon, et la Joconde en tête prend l’air pincé de Minerva McGonagall, tout ça pour ne pas reconnaître que les mots du dictionnaire sont dans le désordre. On en perdrait tous son latin si on n’allait pas voir ça !!!
La joie
Posted in poèsie on 20 mars 2014| 4 Comments »
Des mots, une histoire, 127
Posted in Divertissement, Fragments, Gazouillis on 20 mars 2014| 11 Comments »
Élégance – prestance – raffinement – cruauté – barbarie – orgue – cathédrale – gargouille – gouttière – pluie – mousson – alizés – moiteur – douce – laine
Consigne facultative : commencer le texte par la lettre A et le terminer par la lettre Z
http://oliviabillingtonofficial.wordpress.com/2014/03/17/liste-des-mots/
Raffinement céleste
Allons un peu nous promener sous la gouttière du temps, là où les alizés ont l’élégance de la lenteur. Ici l’orgue céleste déracine de son raffinement toute cruauté du cœur des hommes pour y élever une cathédrale de quiétude aussi douce qu’une pluie abreuvant un désert. Quand la mousson lave les gargouilles de la barbarie, il n’est point d’autres lieux où aller. Et quand la laine de l’apaisement se tricote de moiteur et de prestance, son ouvrage habille bien mieux que la rigueur. Alors je vous invite en ce jardin de grâce, pour y cueillir la fleur de paix. N’hésitez plus, venez.
L’orgue du sarcasme
– Atchoum !
– Seriez-vous enrhumée, très chère ?
– Bah ! Je me suis égarée cette nuit sous les gouttières d’un cauchemar.
– Cessez donc de hanter les cathédrales, les alizés de la croyance ne vous réussissent pas !
– Oh ! Vous êtes si loin de la vérité, les gargouilles du vent ont bien des raffinements à offrir.
– De la prestance de la barbarie, qui ne sera jamais aussi douce que l’élégance de la cruauté.
– Rhhhôôô ! Vous êtes un monstre, quelle ironie !
– Mais où est donc la pluie ?
– Dans la moiteur de la laine, mon ami, celle que vous filez !
Percer l’écrit
Posted in poèsie on 14 mars 2014| 4 Comments »
C’est une fille, madame !
Elle obtiendra la palme,
En crevant une poche,
Pour sortir de l’encoche.
L’entaille était de taille,
A trouver la trouvaille.
Une flopée de syllabe,
Jaillissent de son vocable,
Fontaine tu bondiras,
D’un regard transpercé,
Jusqu’à déshabiller,
L’écriture et la voix,
Pour planter ton discours,
Sous les rayons du jour.
La blonde altitude
Posted in poèsie on 12 mars 2014| 6 Comments »
Aller ! Je gonfle mes chevilles, toutes bottes interdites.
Equipée d’un para je chute dans ses bras,
Il me retient tranquille, et son regard m’abrite,
Et me pousse à grandir tout en suivant ses pas.
Je m’arme de prudence, mais mon cœur me fait boum,
Quelle est celle langueur qui me donne des ampoules ?
Mes pieds n’ont pourtant pas revêtu d’hautes chausses,
Que les orteils s’enflamment de brûler jusqu’à l’os.
Alors il tire à vue, il envoie des rayons,
Ce cœur tout palpitant qui en devient tout blond,
Et les ailes lui poussent comme un soldat en vol,
Un de ceux qui se battent pour la joie un peu folle,
Et dans l’élévation de la vue du bonheur,
C’est de n’être chaussé que le chemin déroule,
La direction des pas qui mènent vers la hauteur,
Emportés par le vol des cœurs que l’amour foule.
L’altitude d’une blonde envers et contre tous,
Qui choisit un sentier là où son cœur la pousse,
N’est pas prêt de chuter l’altimètre à zéro,
Quand celui qu’elle choisit est le bon numéro.
Va nus pieds le rejoindre, car il est le meilleur,
D’avoir su te toucher et remuer ton cœur,
Pour qu’il s’ouvre aussi grand que l’orteil cicatrise,
Aussi profondément que l’orgueil se défrise.
La valise était lourde, il fallait la vider,
ça tombe bien dit la blonde, l’éboueur est passé.
Percée d’intempérie
Posted in Divertissement, Fragments on 11 mars 2014| 17 Comments »
Une autre version du même exercice avec les mots suivants :
Air, temps, vie, chanson, rien, diva, furibond, montagne, souffle, pollution, tempête, ballade, léger, envoyer, courant, bulle, prendre, gonfler, voleter, brèche, blesser, balançoire.
Toujours chez Asphodèle :
C’est de la brèche d’une tempête qu’est née la chanson qui gonfle mon cœur comme une bulle de savon légère voletant au-dessus d’une montagne ravie de la porter dans ses courants ascensionnels. Ici le temps n’a plus de prise, et l’orage peut bien faire claquer son tonnerre furibond, rien ne blesse plus mon cœur car le souffle est le plus fort et m’envoie sa ballade de vie rien qu’à me prendre dans cet air à la pureté digne d’une voix de diva. Sur la balançoire de son chant, sa douce brise caresse mes cheveux comme le ferait une plume d’ange. Il n’est plus aucune place pour la pollution, tant la clarté y est entière.
L’inscription
Posted in Divertissement, fiction, Philosophie spiritualité on 11 mars 2014| 17 Comments »
A l’épreuve de l’attraction du savoir – La suite
L’inscription
Première partie ici :
https://jobougon.wordpress.com/2014/03/06/a-lepreuve-de-lattraction-du-savoir/
Air Temps, vie, chanson, rien, diva, furibond, montagne, souffle, pollution, tempête, ballade, léger, envoyer, courant, bulle, prendre, gonfler, voleter, brèche, blesser, balançoire.
« Parce-que je pense qu’il faut toujours aller jusqu’au bout de soi-même. »
Allie se sentait maintenant emportée par la balançoire du doute et de l’incertitude. Elle cligna des yeux et regarda à nouveau le livre. Sa curiosité ouvrait comme une brèche dans l’étrange bulle d’intuition qui habitait son esprit. Il y avait une clef à découvrir, un courant porteur à ne pas manquer, elle le sentait.
Elle décida d’aller fouiller les archives de la bibliothèque.
Cagliostro commençait à prendre toute la place dans sa vie. Une idée voletait confusément dans son esprit, un peu comme ces airs lancinants qui tournent à l’infini, ces petites chansons enfantines aux refrains obsédants. Cette sensation annonçait une tempête, elle en avait bien conscience, mais aucun souffle furibond ne lui ferait perdre espoir. Elle était plus que jamais déterminée à faire face à ce mystère.
Arrivée devant la montagne de livres que les rayons offraient, rien ne lui sembla moins léger que la mission dont elle s’était chargée. Il fallait gonfler les voiles du labeur et lutter contre la pollution du scepticisme devant tant d’immensité.
Aller ! Une petite ballade parmi les titres pour commencer. Se donner du temps. Et tout devrait faire œuvre d’éclairage. Ce n’est pas en courant que les grandes découvertes s’approchent. Non, il fallait fouiller, sans se presser, sans chercher à blesser la patience d’un quelconque découragement, sans envoyer tout valser.
Mais voilà que sous ses yeux soudain l’expert apparait :
– Vous êtes pire que la Diva, chère Allie ! Vous m’avez ensorcelé par votre obstination. Je ne cesse de travailler pour vous depuis que vous m’avez mandé. Voici la solution, car voyez-vous, elle n’était pas très difficile à trouver.
– Il suffit de passer la tranche du livre à la flamme pour faire apparaître lisiblement l’inscription.
Allie sorti son briquet et le passa sur le papier. Ils se penchèrent en cœur sur l’encre qui noircissait au fur et à mesure et lurent de concert.
« Aide-toi et le ciel t’aidera »
Voilà ce que le mystère leur apprit. Et cette histoire le prouve bien, puisque tout dubitatif qu’il soit, cet expert a su déceler chez Allie cette fermeté issue d’un authentique désir d’apprendre, et ainsi pu répondre à son appel une fois toute suspicion écartée.
Quand la confiance en une idée est profondément ancrée, elle entre en résonnance avec l’univers, et alors l’univers même lui répond.
J’écris et je plante
Posted in poèsie on 11 mars 2014| 3 Comments »
J’écris les creux de vagues,
La descente des fonds,
Les jours où je divague,
Et où je tourne en rond.
Et puis j’écris le jour,
La lumière de l’amour,
Quand il vient me chercher,
Et que j’ai écumé,
Les visages du malheur,
Quand fatiguée des peurs,
Je largue les amarres,
Pour quitter le cauchemar,
Et construire le bonheur,
D’un coup d’aile vainqueur.
J’écris au goût du jour,
Au désuet des riens,
Qui remplissent les contours,
Des parfums de demain.
Et puis j’écris pour rien,
Pour sonner les échos,
Comme on plante le grain,
Pour récolter le beau.
Alors mardi j’écris,
Comme les autres jours,
Avec force et appui,
Sur le seuil du labour.
Quand viendra la moisson,
J’aurai les yeux usés,
Mais aurai cargaison,
De joie et de beauté.
La bobine
Posted in poèsie on 11 mars 2014| Leave a Comment »
Par le petit bout de la lorgnette,
J’ai regardé ma vie.
Bien retranchée dans les replis,
J’y ai trouvé une devinette.
En tirant sur le fil de l’énigme,
J’ai soulevé tout un régime,
D’idées à remettre en question,
Et j’ai gagné une collection
Complète de tout petits bonheurs,
En y comprenant mes erreurs.