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Archive for avril 2014

Le blabla de l’espèce

Belzebuth se lâchait,
D’une seule main il skiait,
Sur une route enneigée.
Ses deux skis se croisaient,
Un peu comme des pouces,
Et les bâtons poussaient,
Une neige aigre-douce.
Une buée y dépose,
En perles de rosée,
Comme un chemin d’osmose,
Qui gravit les degrés,
De l’escalier céleste,
D’une allure si modeste,
Qu’elle se devine à peine.
Belzebuth se réfrène,
Pour la laisser couler,
En direction des plaines,
En haut de l’escalier.
L’écume du pourpre en contre-jour,
Détient le royaume de l’amour,
Au creux des ailes de la rosée.

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Out of Paprika

L’écume des lourds contre les lents,
La lenteur pour contrer l’élan,
Voici out of Paprika,
Le scénario du blablabla.
Autant en emporte l’écran,
Que le fond de la rivière baille,
Jusqu’à rejoindre l’océan,
Au milieu déboule un détail.
Une toute petite noix de muscade,
Sur le grand mare du hasard,
Sème une graine d’épice en chamade,
Dans la mer des sables bavards.
C’est un retour qui la fulgure,
D’un coup d’orange un peu magique,
Comme une vague démesure,
Sous les courants du jurassique.
Cette écume est un fleuve fertile,
Dans le silence des grandes eaux,
L’aromate devient volubile,
Quand le baigneur prend les canaux.
Il était une fois tout le reste,
Du scénario du blablabla,
Qui plongea dans une mer céleste,
Pour que sa loi ouvre les bras.

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L’écumoire à poésie.

Cet ustensile n’a qu’un seul trou,
Pour filtrer un mot à la fois,
Il prend son temps pour que le goût,
Soit relevé comme il se doit.
Il écume un peu les reflets,
Ouvre tout grand les guillemets,
Egare un peu le voyageur,
Dans les méandres des humeurs,
Et puis décante tout le fumet,
Pour que le délice soit complet.
Il écume les vents de l’aurore,
Pour éveiller de sa bohème,
Toute la résonance du poème,
Dans l’écho des plus beaux accords,
Et atteindra l’immensité,
De son écriture épurée,
Quand le bouillon de l’émotion,
Décantera son impression,
En exhalant le doux parfum,
Des rimes levées comme le bon pain.

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A l’incarnat des mots qui fusent,
Je me balance et je m’amuse.
Les trésors de la langue française,
Ont le don de me mettre à l’aise.
D’une expression improvisée,
J’invente un voyage en fusée,
Sous la galaxie noctambule,
A la recherche de la formule,
Qui viendra tintinnabuler,
Aux étoiles les plus éloignées.
Une patte de mouche, deux grosses comètes,
Un instinct de vie, deux casse-têtes,
La syntaxe est bien suspendue,
A l’écart de toutes les conduites,
Et son sillon à l’impromptu,
Met en relief la vue oblique,
Qui dévie la pensée d’un rien,
Jusqu’à découvrir de son jeu,
Les petits trésors cartésiens,
Des mots les plus impétueux.

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Sortir des mots pour les filer,
Les nouer dans un écheveau,
Et entrer dans le renouveau,
Qui tisse les brins et vient tramer,
En résonance les mots qui riment,
Dans le silence de l’intime.
Fermer les yeux pour délacer,
Le fil qui viendra y tracer,
L’éminence de toute sa portée.
Au loin entendez-vous la lyre ?
Elle vous appelle dans un soupir,
Toutes cordes prêtes à jouer,
Les poèmes que vous écrivez.

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Et puis avec deux semaines de retard, pour le plaisir « Des mots, une histoire, 128 », avec la consigne respectée à moitié…
Toujours chez Olivia :

sagesseproverbeabsolumentsubtilvieillesseennemieadversairejeuéchecsfiasco erreuraccepterjoieplaisiroffrir(15 mots)

La consigne facultative : votre personnage doit retrouver un objet qu’il avait perdu.

http://oliviabillingtonofficial.wordpress.com/2014/03/31/des-mots-une-histoire-128/

La théorie du chromosome XY

Les chromosomes sexuels sont représentés XX pour les femmes, XY pour les hommes.
Théorie fumeuse ou erreur scientifique, c’était devenu un jeu entre ma femme et moi. Elle prétendait que ce n’était pas la vieillesse mais bien l’incomplétude du chromosome qui faisait toute la différence.
Il manque une barre au chromosome masculin !
Et alors ! Diraient certains ! Mais encore ! Se rengorgeraient d’autres ! Ceux qui n’auraient pas de réparties plus spirituelles à offrir feraient mieux de ne rien dire.
C’est comme ça que, moqueuse, elle se plaisait à composer des petites répliques du genre :
– « Oh joie, Oh bonheur sage, Oh paresse épanouie,
Que sont vos plaisirs devenus?
Nos oublis
Ont tant de subterfuges qu’ils frisent le farfelu. »
Quel impudent fiasco que cette tirade culte de Corneille : « Oh rage, oh désespoir, oh vieillesse ennemie… ». Il suffisait qu’elle le reprenne et le transforme pour que j’aie les nerfs en pelote.
Mais je n’allais pas baisser les bras pour si peu. Il fallait que je lui démontre de quelle sagesse la prétendue lacune masculine pouvait mettre en échec ce postulat saugrenu. C’est pourquoi accepter de relever ce défi s’est imposé à moi, tout naturellement.
Un jour j’ai décidé de ranger les placards. Parce-que c’était son habitude de tout déplacer, pour mettre de l’ordre comme elle disait, j’allais m’amuser à lui rendre la pareille.
Chercher les objets qui bougeaient était devenu pour moi un sport quotidien. L’adversaire auquel je devais me mesurer n’était autre que sa logique féminine, je m’étais promis de l’en guérir, le handicap chromosomique allait produire sa compensation de façon brillante, j’allais bien rire.
J’ai absolument tout déplacé.
Mis les draps à la place des boites de conserve, les assiettes sous les chaussettes, les gants de toilette au frigo, les brosses à dents sous l’évier et les produits d’entretien dans les tables de nuit.
Quand elle a vu ça, elle s’est esclaffée et m’a sorti un vieux proverbe français : On est toujours trop riche quand on déménage. Je te fais grâce de cette chose manquante à ton chromosome. Un point partout. Tu ranges, et j’arrête de tout ranger.
C’est comme ça que ma femme et moi avons conclu ce pacte. Depuis mon ADN n’a jamais été aussi épanoui.
Entre nous la paix est revenue. Maintenant c’est moi qui compose :
Oh goût du rangement, du déplacement, du déménagement !
Que sont vos joies devenues ?
Car si le farniente se rapporte à ce dur labeur,
Vous êtes le pivot du repos des glandeurs.

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Une histoire 129 L’atelier écriture d’Olivia cette semaine avec les mots suivants :

lumièreéclairageclartélampadaireattenterendez-vousquandbientôtdemainjournuitaubedébut

Consigne : Soit vous prenez tous les mots, soit vous n’en sélectionnez que cinq et vous ajoutez la consigne suivante : le lieu de l’action doit être au bord d’un lac.
Moi je prends tout ! Et en plus je reprends sur un modèle que vous devinerez peut-être…

http://oliviabillingtonofficial.wordpress.com/2014/04/14/liste-des-mots-3/

Pousser la chansonnette jusqu’au roman

Un beau jour, sous un ciel de pluie,
Près d’un lac, je m’étais endormie,
Quand soudain, la clarté de la nuit,
Vint crever les nuages,
Ouvrant comme un passage.

La lumière, venait d’un lampadaire,
Suspendu, à un abécédaire,
Et les lettres, bientôt se rassemblèrent,
Pour ne pas faire naufrage,
Sous l’étrange éclairage.

L’alphabet, dans un bruissement d’aile,
Prit les lettres, des rayons du soleil,
L’écriture, coula d’or et de miel,
Et le rêve en sommeil,
Prit son vol, d’hirondelles.

Au début, j’ai cru que je rêvais,
Mais les mots, faisaient comme un ballet,
La nacelle, du rendez-vous secret,
Des écrits en attente,
S’annonçait luxuriante.

C’est à l’aube, que naissait l’alphabet,
Les phonèmes, firent des verbes complets,
Et demain, les textes en ruisselets,
Feront un roman fleuve,
Bien avant qu’il ne pleuve.

Un roman, cette nuit,
Comme un fleuve, épanoui,
Vint ouvrir,
Son trésor torrentiel,
Et créa une merveille.

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L’abri du charme

Mon feuillage est un havre,
Ma parure un asile,
Les oiseaux de passage,
Tissent de mille brindilles,
Leurs nids. Et leur ramage,
Fait un doux babillage,
Qui chante un air subtil,
Où le bonheur faufile,
Pour broder son message,
Que la vie est fragile,
Et l’encre indélébile,
D’une plume gracile,
S’inscrit sur mes branchages,
Dans le jeu de l’ouvrage,
Pour qu’un refuge sans âge,
Qui de son domicile,
Tresse le temps à l’usage,
Soit repos de l’exil.

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La consigne ; Construire un texte court avec les mots suivants :

Dentifrice, délicatesse, deux, débrouillard, désirer, danse, danger, diplodocus, dentier, désordre, décalquer, drastique, douceur, dédain, désormais, dentelle, dromadaire, don, dédale, déballage, doryphore, drôle, départ, disque, déclin, distiller.

http://leslecturesdasphodele.wordpress.com/2014/04/07/les-plumes-26-resultats-de-la-collecte-pour-les-mots-en-d/#comment-47775

Changement de décor

Quand un diplodocus porte un dentier, ça distille un drôle de désordre ! Mais quand deux doryphores dansent avec dédain sur le déclin de la délicatesse, ça constitue un danger qui n’a rien de drôle ! N’en retirez aucune conclusion drastique, surtout lorsqu’un dromadaire un peu plus débrouillard que les trois autres réunis a le don de décalquer la définition du respect en douceur, pour remonter le dédale de la diplomatie, sans déballage, tout en dentelle. Il suffit pour cela de désirer prendre un nouveau départ, sans que le sillon du disque soit rayé, juste en changeant la marque du dentifrice. Désormais, chacun d’entre eux pourra en rire.

Jurassique édition

Le tango du doryphore ? Quelle drôle de danse ! Il aurait fallu être un peu décalqué pour ne pas voir sous la dentelle crochetée des pas de l’insecte l’approche du déclin, tout en délicatesse, le déballage du désordre, le disque du dédain. Trop débrouillards pour passer à côté, les anciens, surnommés les diplodocus, distillaient leurs liqueurs pamphlétaires comme on astique l’argenterie ou les dentiers, avec constance et dévotion. Une larme de dentifrice, deux gouttes de douceur, il fallait que ça brille. Et ça brillait, sous les feux du danger, ça éclaboussait, même ! Ils pratiquaient ce sport drastique quotidiennement, filant le dédale des mots à défriser les dromadaires, enfonçant le clou du départ désormais inévitable. C’était un véritable don que celui de désirer y voir encore la lumière scintiller.

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Le rouleau compresseur

Les rois du monde se frottent les mains,
Quand le troupeau courbe l’échine,
Sous la dictature anodine,
Des stratégies de margoulins.
Protocole et contrôle font loi,
A remplir tous les espaces vides,
Abrutissant de tâches stupides,
Sous la menace en tapinois.
Le formatage est un poison,
Qui joue dans l’ombre des prisons,
Pour installer l’imprégnation,
Et tuer l’œuf de la raison.
Quand l’humain touchera le fond,
Quelle sera sa révolution ?
En attendant il nous écrase,
De son rouleau abêtissant,
Je vois d’ici son fiel qui jase,
Pour niveler les résistants.

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