Berceuse

Endors-toi mon amour
Endors-toi contre moi
Demain il fera jour
Je serai encore là
Je te bercerai toujours
Là dans le creux de mes bras
Endors-toi mon amour
Endors-toi contre moi
Si demain nos vieux jours
Me séparent de toi
J’aimerais à mon tour
Te rejoindre là bas
Endors-toi mon amour
Endors-toi contre moi
Ce soir c’est notre retour
Dans la douceur de la soie
Qui a fait de nos contre-jours
Notre plus belle source de joie.

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Suite de l’anecdote

Alors bien évidemment je ne vais pas taire mes observations et voici ce que je décide de répondre, mettant là ma meilleure volonté comme vous allez le constater vous-même à la lecture.

Ma fête

Décidément aujourd’hui c’est ma fête
La censure a frappé sur ma tête
Nettoyant de ma rime malhonnête
Pour éviter que je m’arrête
En si bon chemin de vous amuser
Avec ma poésie de quartier
Y allant de mes emporte-pièces
Vous transporter dans mes liesses
Telle est donc la décision du jury
De ne pas m’arrêter dans ma furie
D’écriture de vers pas trop pourris
Et de vous en bercer à l’infini.

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Anecdote

Je vous fais profiter de cette petite anecdote qui vient de m’arriver sur le site où je fais quelques sorties et où je constate depuis quelques temps la disparition des poèmes mis en lignes sur le forum où régulièrement je vais poster les miens. Donc voyant le nombre de posts diminuer, voici ce que je mets en ligne :

Peau de chagrin

Ce forum est comme nos jours
Il diminue à chaque tour
Que fait la Terre sur elle-même
En perdant chaque jour un poème
C’est sur ce pénible constat
Que ce matin s’éteint ma joie
Décidant que dorénavant
Je ne publierai plus longtemps
Réservant mes écrits par ailleurs
A d’autres sites ou d’autres honneurs
Ceux qui veulent continuer à me lire
N’auront qu’à soit venir me le dire
Soit cliquer sur le lien de mon blog
Qui sur mon profil fera l’épilogue.

Et quelle ne fût pas ma surprise de voir ce texte disparaître à deux reprises, signant j’imagine la détermination de celui qui l’a fait disparaître à vouloir que je continue de les éditer là.

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ANDRE

Aujourd’hui
Nous fêtons
Doublement les André
Réunissant masculin féminin
En oubliant la rime

Aujourd’hui
N’oubliant pas
De me fêter
Royalement
En second prénom

Alors vous savez
Nobles lecteurs
Dorénavant
Reconnaître mon visage
Et mes deux prénoms.

 

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Saints voyageurs

Saint Saturnin a pris le train
Pour aller visiter saint André
Il a rencontré en chemin
Sainte Florence qui partait à Poitiers
Rejoindre sainte Viviane de bon matin
En attendant que saint François-Xavier
Appelle sainte Barbara dans son bain
Avant que saint Gérald n’alerte les pompiers
Furieux contre saint Nicolas ce rupin
Qui collait avec saint Ambroise les papiers
Avis de recherche pour notre saint Saturnin
N’étant jamais arrivé chez saint André
Préférant aller se baigner à Saint-Tropez.

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Trépasse-temps

Comment s’y prendre
Sans se méprendre
Peut-être attendre
Que le temps passe
Sans rien attendre
Sans que trépasse
Le rêve tendre
Sans que menace
Notre légende
Sans que s’effacent
Les souvenirs
Pour que demain
Notre avenir
Finisse bien.

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Mauvaise fille

Celle qui court pieds-nus dans la forêt
Celle qui vole au-delà des marais
Celle qui rêve de construire un palais
Celle qui cherche son prince pour le charmer
Celle qui garde en elle tant de secrets
Celle qui sait aussi qu’on ne sait jamais
Celle-là a cassé son lacet de soulier
Prévert dans sa tombe peut bien se retourner
Cette mauvaise fille là
Fera toujours ce qu’elle voudra.

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Grelots d’école

Les grelots ronds
Des avions
Qui décollent
Prennent de peur
Une couleur
Monochrome.

Blanchis dedans
En même temps
Par erreur
C’est de ces riens
Que je deviens
D’une pâleur

Désenchantée
Sans nul palais
Ni escorte
A petits pas
De-ci de-là
Me transporte.

« Poèmes Diluviens » – 2010 – Lyane Bolac

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Saturnin

Saint Saturnin
Tout seul dans son coin
Ne fait plus jamais coin-coin
Disparu de nos écrans
Il nous a amusés enfants
Et reviendra peut-être en attendrissant
Les générations actuelles
Qui ont des programmes virtuels
Autrement plus conceptuels.

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Les oiseaux-chats

Et voilà
C’est comme ça
Toujours pareil
Jamais content
Alors qu’il est temps
Que sonne mon réveil
A l’âge aux merveilles
Marquant l’arrivée
Dans les beaux palais
De l’espoir ultime
Qui comme dans les films
Annonce l’heure du thé
Un rien parfumé
D’une touche de miel
Sortant du sommeil
Mais point de palais
Ni de roman gai
Donc je m’en irai
Qu’il en soit ainsi
Sans aller au paradis
Mais garderai mes poings fermés
Dans mes jeans aux poches crevées
La fin de l’histoire fût bizarre
Plus aucun autre électrophare
Qui tournent encore aux cauchemars
La chute ne fit de mal à personne
Plus de mouches folles qui bourdonnent
Mais deux oiseaux qui se pelotonnent.

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