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Archive for mai 2020

La suite est d’une toute autre nature, elle se glisse dans les espaces intersticiels, soit entre les lignes de l’écriture, soit entre ses lettres, dans les espaces entre elles, voire même dans la marge.
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corps d'une lettre morceaux-infinity-lettre-endless-temporaire-tato
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L’écriture indéfinissable demande une connaissance étroite des codages de la psyché, ce qui n’est jamais aisé, car aucun écrit nulle part n’en fait état clairement, d’autant que son impossibilité d’expression écrite est une nature première. Aussi, l’approche se fait à travers de longues paraboles, des arrondis gravitationnaires évasifs aux cursives évanescentes, tout est dans la nuée et l’indicible.
L’exercice était de style, s’y mesurer n’est pas une affaire de mots, bien qu’il passe par eux.
Il s’agit de gingembrer sans discourir creusement, tout en maintenant l’éloignement de l’extinction à distance suffisamment effective pour que la lueur ne s’emballe pas dans ses propres fonds.
La règle des trois biais redresse sa fonction première, le calcanéum au prorata de l’espièglerie repeint la façade du triturage de la conscience étoilée du processus. La lettre n’est pas une loi immuable, elle est de première intention, puis de révision, puis d’élaboration particulière, puis elle se recrée dans la spirale d’un phénomène immanent, sans jamais s’égarer dans de quelconques bases de données primaires. Bien que sa racine gréco-latine plonge au cœur de la spacio-temporalité d’Eckhart, son courant d’art fouille l’humus de la vérité comme le ferait un lombric en terre sainte.
Le cours avait repris depuis une demi-heure lorsque le courant d’air fit claquer la porte du vasistas de la création. Un étudiant, épuisé par les révisions de la veille se réveilla en sursaut. Que se passe-t-il dans l’esprit de celui qui, tout embrumé par le sommeil, vient d’être tiré du magma de l’inconscience de façon brutale et fulgurante ? En un millionnième de seconde, c’est toute une vie de pensées enchevêtrée qui se manifeste au cœur du cerveau de l’étudiant en lettres. Et puis tout retombe, recouvert du voile de l’oubli. Comment faire pour éclairer ces milli-secondes de magistralité aiguë sans avoir à se tordre le cou pour aller y voir ? Sombrer dans le trou de son tréma par l’innocence qui risque sa peau en déchirant les couches successives de la fouille archéologique de la conscience ?
Bien, allons écrire cette lettre maintenant que nous détenons les règles grammaticales, organisationnelles, contenantielles, décortico-constitutionnellement parlant.
Bonne écriture à tous les étudiants de la formation..
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Venise, début duGourde de pèlerin XVIe siècle fiasca da pellegrino en verre cristallo soufflé émaillé et doré H 31 cm Estimation 5 000 – 6 000 euros
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Merveille de la finesse de calligraphie


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Il était 10h51 lorsque la prof s’avança dans la grande allée de l’amphithéâtre. Les étudiants s’étaient rassemblés en masse, prévoyant sandwichs et boissons, ils savaient que le cours allait être long. Mais ils savaient aussi qu’ils ne le rateraient pour rien au monde. Il s’agissait d’apprendre à écrire des lettres, mais pas n’importe comment.
La prof, une grande blonde, élancée, atteint l’estrade et brancha prestement son ordinateur sur le rétroprojecteur. Puis, se saisissant du micro, elle commença d’une voix claire et bien timbrée.
– ça y est, ça commence ! Chuchota Rémy en pouffant du côté d’une petite brunette à ses côtés.
– C’est bien le style à la grande Gertrude, INIMITABLE !
– Que tu crois, Anaïs, que tu crois…
– Pffff, Tais-toi vieux singe !
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singe
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– Bien, vous êtes nombreux, ce qui est plutôt bon signe. Bonjour à tous. Nous allons commencer par : Dans quel ordre écrire une lettre bien pensée ? Qui veut donner son idée ?
– Bonjour Gertrude, bonjour à tous. Normalement, on marque la date et le lieu en premier.
– Bonjour Benjamin, c’est un bon début, mais vous allez voir pourquoi ce n’est pas toujours l’idéal de lettre en-tête, par exemple, pour aujourd’hui, nous pourrions noter que nous sommes le dimanche 24 Mai 2020, et que, l’université étant rattachée à moitié sur Le Croisic et à moitié sur Moscou, nous pourrions préciser : écrit à Croicou, ou encore, à Mossic. Quand voulez-vous poster cette lettre, Benjamin ?
– Euh ! Je ne sais pas, je ne l’ai pas encore écrite…
– Donc il me paraît souhaitable de n’écrire la date qu’une fois la lettre écrite. On commence par quoi alors ?
– Bonjour, moi, c’est Jacquelin. On commence comme je viens de le faire, en saluant.
– Et tu salues comment, Jacquelin ?
Jacquelin se lève et salue en inclinant légèrement la rête.
– Pas mal ! Ça s’écrit comment ?
– Comme ça se prononce.
– Ça peut !
– On peut commencer aussi par : La magie de l’intrigue se trouve à la dixième ligne.
– Pour une lettre du cœur ?
– J’écris comme un as de pique !
– Sur des carreaux, ça va bien se passer.
– Bon, ok, c’est noté. Qui aligne la deuxième ?
– L’alignement devra être parfait.
– Ce n’est pas le contenu ! C’est le mode d’emploi, ça.
– Fô planter le décor de l’intrigue, grande duduche !
– Arrête, Rémy ! C’est pas paske je t’ai traité de vieux singe qu’il fö me traiter de duduche !
– Ben c’est ça, dis-le devant tout le monde encore…
– Bon, c’est une lettre ou une scène, que vous êtes en train d’écrire ?
– Une scène de lettre, pouffa encore Rémy en s’étalant comme une crêpe sur sa voisine de fauteuil.
Gertrude :
– Aller, je vous aide un peu. Mon amour, ça passe aussi bien pour une femme que pour un homme.
– C’est pas un peu tendancieux ?
– Un peu trop orienté ?
– Mouais, plutôt amalgame ! Genre, la personne disparaît au profit d’un sentiment qui n’est jamais qu’un concept.
– D’autant que ça ne lui laisse même pas le choix d’être d’accord ou pas. Qui vous dit qu’au moment où elle recevra la lettre, cette personne va être dans les dispositions précises de ressentir de l’amour à l’égard de celle qui lui adresse la lettre ?
– Ah, les écrits sont bien compliqués.
– Bon, tant pis, passons directement à la dixième ligne, après tout, l’essentiel n’a pas besoin d’enrobage.
– Mais si nous écrivons la dixième ligne sans qu’il n’y ait les neuf autres, comment va-t-on savoir que c’est la dixième ?
– On numérote les lignes ?
– Ou alors on n’a qu’à dire : mon amour, voici la dixième ligne de la lettre que je ne t’ai pas encore écrite, en te souhaitant bonne réception. Et puis voilà.
– Et cette dixième ligne avec l’intrigue, elle est où ?
– Beh, si ça ne vous suffit pas, écrivez-la vous-même !
– Qui a une autre idée ?
– Hola ! On n’a jamais dit que c’était l’intrigue qui était à la dixième ligne, mais seulement la magie de l’intrigue, c’est pas pareil !
– Je n’imagine pas comment on peut écrire la magie de quelque chose en mots.
– Dans ce cas là, il s’agit de passer par la poésie.
– Oh, cela m’inspire, tels les grands singes devant un régime de pousses de bambous, au milieu d’une grande jungle sauvage, le gnou domestique cherchait encore comment il allait écrire sa première lettre. Inspirée par l’élan salvateur du boa constrictor, la belette, insérée entre le A et le C, entra dans l’estomac du reptile sans discuter. L’ordre, c’était l’essentiel à respecter. Alors ensuite pourraient venir le dromadaire, l’éléphant, le figuier, et cætera.
– Bof, pour la magie, tu repasseras §

– ² J’aimerais bien t’y voir, tiens ! Sans clair de lune !
– C’est quoi ce petit 2 ?
– Sais pas, il est arrivé tout seul.
– ² Tiens, le revoilà !
– Tu parles d’un ordre !
– Bon, pour l’ordre, vous avez l’adresse ?
– J’suis pas sûre, pas très recevable, tout ça !
– Et si c’était sa lettre ?
– Hein, et si c’était ça, l’être ?
– Ce désordre ?
– Cette pagaille ?
– Ce bavardage ?
– Cette magie de riens du tout qui font plus que raretés ou que simplicités.
– Alors, on l’écrit, cette dixième ligne ?
– Là-bas, au fond du bassin, une vertèbre se tord pour mieux voir la douce lumière qui remonte jusqu’au crâne traversé de pétillantes connections. Mais quelle est donc cette intuition étonnante qui ne cesse de venir éclairer mes canaux intergalactiques, qui vient et revient sans cesse, depuis plusieurs décennies, et que jamais, au grand jamais, je n’ai encore réussi à définir clairement ?
– Eh beh purée, elle fait quatre lignes, cette dixième ligne !
– Et sa magie est lumineuse.
– Mais reste obscure…
– L’intrigue serait-elle neuronale ?
– Par méconnaissance, oui.
– Bon, on va pouvoir l’envoyer, cette lettre.
– Et nous allons y glisser un trèfle à quatre feuilles.
– Oui, vous avez raison, c’est moins lourd que d’y glisser un fer à cheval, ou encore une dent de la chance.
– Pour la dent, il en faut au moins deux !
– Une mâchoire complète, pendant qu’t’y es !
– Tu te vois, recevoir une lettre avec une mâchoire dedans ?
– C’est plus une lettre, c’est un colis !
– Bien, Merci Jacquelin, merci Rémy, Merci Anaïs, et merci Benjamin. Et puis merci à tous. La semaine prochaine, nous verrons comment développer une idée dans l’lettre. En attendant, réfléchissez à une idée particulière, arrangez-vous pour qu’elle reste fraîche jusqu’au cours suivant.
Si vous n’en trouvez pas, je viendrai avec une liste, et nous choisirons laquelle traiter.
L’année dernière, nous avons passé deux ans sur l’idée de la racine carrée, jusqu’au moment où nous avons découvert que quelqu’un les avait taillées à l’emporte-frite. Je ne voudrais pas orienter la réflexion mais l’idée de l’occupation de l’espace me paraît être un fondement dans l’lettre.
Bonne réflexion à tous.

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L’origine du monde
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Une mitochondrie inaugurale faisait sa révolution en mascarade trompe-l’œil lorsqu’une mitochondrie nomade traversa son orbite en sa confinité.
Keskecébo !!!
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Que se disent-elles ?
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La mitochondrie inaugurale s’étonnait du mode de propulsion en cette confinité particulière ; « La mascarade n’est un trompe-l’œil que d’un point de vue artistique, car la révolution fait son œuvre bien mieux sous ce couvert ! »
Keskellébelle !!!
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Comment ça se déroule ?
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Les couverts de la révolution en trompe-l’œil de cette mitochondrie inaugurale n’ont de cesse d’embellir les confinités d’une mascarade artistique, avec une telle précision, que l’artiste lui-même ne put s’empêcher de s’exclamer :
Keskellçonbelles !!!
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Après c’est logique
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De la surprise inaugurale, la mitochondrie mitoyenne, sous-couvert de la mascarade révolutionnaire, s’étala de toute sa face cachée sur une confinité lunaire, prononçant dans un souffle cédillé : « Oh, my god, keskeçébon !!! »
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L’Arenmô
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– Vous prendrez bien une tranche d’heure avant de prendre le départ ?
– Oh ! Juste un départ de tranche, alors. Merci.
– C’est une tranche particulière, vous savez ! Garnie à l’oscillation et enrobée de variation.
– Elle est de nature moléculaire ?
– Selon de quel point du globe le départ de sa flèche se situe, oui. Mais en vrai, c’est faux. Elle est de nature causale.
– Purée ! Ça fait de l’effet !
– Effectivement.
– Vous l’avez aromatisée à quoi ?
– D’une mesure de moment opportun.
– Arrosé d’un nuage d’Atoum ?
– D’accord, je vous prépare une infusion d’augures. J’y mets une pincée de sort ?
– Ecoutez, si ça nous permet de sortir du cycle, je veux bien.
– Mumm, dites-donc, goûtez-moi ça !
– Keskeçébon ! Merci, je vais prendre la tranche entière.
– Ravi que cela vous plaise !
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Ecrit pour l’agenda ironique de Mai 2020 extraordinairement bien proposé chez Jean-Pierre Lacombe, du blog « Des Arts et Des Mots« .
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C’est comme ça qu’en allant revoir sa proposition, je viens de me rendre compte que je suis tout à fait en dehors des clous, j’ai du perdre la tête ! Mais où est-elle donc passée ?
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Cette semaine, nous allons étudier un tableau de Frédérique Mozières, peint en 1515 sous l’impulsion d’une forte intuition, et annonçant à l’artiste que le plus grand roi que ne connaîtrait jamais l’humanité allait instaurer une ère de paix et de prospérité.
Fille du pasteur Joseph Meister, Frédérique Mozières débuta sa carrière de peintre sous le regard en trompe-l’oeil du troupeau de son père. Sa mère était morte en couches, elle mettait son goût de la peinture sur le fait que les couches successives venaient remplir la fonction nourricière de celle qu’elle ne connu jamais que par les rares dires de son père.
Ce tableau fait écho à la révolution qu’elle fut amenée à vivre lorsqu’elle-même attendit un enfant. Elle l’intitula donc, « les couches de la confinité ».
Car oui, elle aborderait, à travers la représentation du mythe de la chute d’Icare, les confins de ce qu’elle croyait être, un monde construit à l’image de ce que, durant son enfance, son entourage lui avait enseigné.
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Observons comment le soc du laboureur découpe les couches successives de terre en longues lanières parallèles figurant la multiplication à l’infini des gestes répétitifs d’un savoir-faire ancestral, retournant et aérant la terre pour favoriser la germination des graines à semer.
Ainsi la vie, créée par le labeur de l’homme peut naître et croître, jusqu’à la récolte qui permettra de nourrir des familles entières pendant plusieurs mois.
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En bordure du champ, le berger fait paître son troupeau. Il ne semble pas préoccupé par ce que fait le laboureur. Par contre, veilleur pastoral, il scrute attentivement le ciel, comme en attente d’une bonne nouvelle.
Et c’est là où le tableau devient LE langage.
Car comment ne pas remarquer que d’un côté, il y a celui qui trime comme un galérien, poussant, tirant la charrue, huant le bon percheron, ahanant sous l’effort, et de l’autre, le pas léger du berger flânant et humant les parfums dans l’air, attentif aux petits signes d’en haut, comme en attente de ce qui pourrait apparaître d’un instant à l’autre. Visions fugaces et évanescentes d’on ne sait quelles vibrations, telle la mitochondrie originelle.
A ses côtés, le chien veille. Il sait exactement où se trouve chacun des moutons qui constituent le troupeau. Il sait et il veille. C’est tout.
Tout le reste n’est que décor pour la scène. La mascarade du château dans la mer n’est là que pour rappeler combien tout n’est qu’apparence. Qui aurait jamais eu l’idée d’aller construire un château en pleine mer ?
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Il n’empêche qu’au bord, un pêcheur lance ses appâts et n’en croit pas ses yeux, jargonnant de surprise un « keskecébo ! » devant le spectacle de l’homme qui s’extrait des flot bleus, là, juste devant lui. Mais que fait cet oiseau dodu posé sur la branche, juste derrière lui ?
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Nous pouvons imaginer que cet instant de grâce qu’est la maternité pour l’artiste fait naître des eaux cet homme qui, bien qu’entouré de plumes et comme chutant du fond du ciel, va chuter du centre de la terre et sortir de l’eau primordiale pour aller se revêtir, tel l’oiseau perdrix de la branche, des plumes que l’ange lui envoie pour couvrir sa nudité.
Nous comprenons mieux maintenant ce que cherche des yeux le berger qui a humé la présence de l’ange.
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Nous sommes en 1515, et Frédérique Mozières peint là son tableau le plus prophétique.
Un roi va naître et elle le sait, elle le sent.
C’est l’année de l’arrivée de François premier, qui devint au cours de son règne le roi défenseur des lettres et des arts. Un roi de bonté et de connaissance. Un roi qui sut soigner la culture et accompagner la renaissance de toute sa force Herculéenne.
Un roi dont il se dit qu’il fut aussi le plus grand guerrier de son siècle, alors qu’il n’eut jamais que l’intelligence d’oeuvrer dans un monde en prise avec les enjeux du pouvoir et de la conquête.
Pour ce bon roi, la fin justifia les moyens.
Et s’il devait rajouter une couche de plus à son portrait, il dirait ceci.
Il n’y a que celui qui ne fait rien qui ne se trompe pas !!!
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Ce signe que le berger cherche n’est ni dans le ciel, ni dans la mer.
Le tableau nous rappelle que chercher n’est pas trouver.
Car si l’observateur à l’esprit bien aiguisé remarque la silhouette de l’oiseau dans les feuillages, c’est que la colombe n’arrive que lorsqu’elle-même ne cherche plus à se cacher.
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Le gâteau de mots
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Cuisiner les mots n’est jamais une mince affaire, nous avons souvent droit à de multiples couches ou sous-couches de sens qui partent parfois dans des directions tellement différentes qu’on pourrait bien être tentés d’en perdre le sens. Et pourtant, écoutez bien de quelle recette ancestrale ce gâteau revint, ou jaillit, vous le déterminerez vous-même.
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Ingrédients :
Une tasse de verbes
Une dose d’attribut
Les sujets
Un complément d’objet direct.
Ponctuation et accents.
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Les étapes :
Pour réaliser le mélange, utilisez un bol de grande taille ou un saladier, une cuillère en bois, vos main ou une fourchette.
Versez une tasse de verbes. Y incorporer les attributs et les sujets que vous mélangerez délicatement. Cela va donner des verbattributs du sujet.
Entreposez au frais quelques heures sur une feuille de papier sulfurisé.
Ça lève ?
Adjectivez d’un complément d’objet direct.
Dorez l’ensemble au pinceau, avec un mélange de points, de virgules, d’exclamations ou d’accents aussi graves que circonflexes. A ce stade de la recette, ne trématisez pas trop avant d’enfourner pour une cuisson selon votre goût. Vous règlerez le temps de cuisson en fonction de la température de la source de chaleur.
Sortez du four. Dégustez encore tiède. Accompagné d’une crème de syntaxe aromatisée à la sémantique.
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Ecrit pour l’agenda ironique de mai 2020 qui vagabonde chez Jean-Pierre Lacombe tout le mois. Blog des Arts et des Mots.

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