Jamais deux sans trois épisodes qui ne se suivent que du nom !
Eglefinaud, roi en son monde et doté d’un sang-froid hors du commun des mortels, vivait en paix en tournant dans son bocal jusqu’au jour où, Dieu témoin du fait qu’il commençait à devenir un peu gros pour son récipient, décida de lui offrir plus grand.
Dans son univers, Eglefinaud, que nous appellerons Nono plus simplement, tournait et retournait inlassablement, témoin ravi d’un monde au-delà du sien, sans jamais se sentir à l’étroit dans le sien.
Parfois, une sorte de paresse le prenait aux heures de digestion, il trouvait cela inadéquat.
Alors, dans sa conscience aiguë d’être un poisson heureux, il prit cette décision :
– Je vais me lancer dans la recherche et trouver la résolution de ces défis que me proposent la vie.
Ainsi, équipé de ses bonnes résolutions, il nagea jusqu’au taxiphone le plus proche d’une nageoire résolument tournée vers leur mise en pratique.
– Allo, professeur Espadon ?
– Allo, Nono, tu es au taxiphone ?
– Oui, Pompon !
– Oh, arrête, petit être, avec ce sobriquet ridicule !
– M’enfin !
– Nono, tu pousses…
– Oui, je sais…
– Vas-y, accouche !
– Pfffff… Pas mieux !
Soupir d’Espadon, sourire d’Eglefinaud.
– Pompon, je voudrais résoudre ma paresse post-digestion.
– Ok Nono. Primo, viens me rejoindre à Vierzon.
– Secundo ?
– Il n’y en a pas.
C’est là que Dieu trouva opportun d’intervenir.
Se saisissant de la plus grosse feuille de rhubarbe du jardin de l’Eden, il la remplit d’eau à ras bord et tira sur la bordure du bocal pour le renverser.
Nono aquarit gracieusement de toutes ses écailles aux éclats en plein centre de la feuille.
Dieu s’envola avec Nono et feuille pour rejoindre Vierzon et son canal du Berry.
Afin d’aller retrouver le professeur Pompon.
Vous l’aurez bien compris, lecteurs, tout ceci n’est que la traduction d’une toute autre réalité. Toute évidence se couvre toujours du voile du langage.
Mais d’ici à là, y a Attila, qui ne versa pas une seule larme.
C’est Dodo qui nous en informe par le truchement de l’agenda d’avril.
Attila avait juste assez de tout ce qu’il est nécessaire d’avoir pour entreprendre la conquête de son monde intérieur.
Et résoudre ainsi l’équation du langage.
Porteurs de l’écriture, anoblis du verbe écrire, soyez soyeux, jouez joyeux, vous êtes les éclaireurs du tombeau vide.
MERCI