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Archive for juin 2013

– Les idées passent, puis elles trépassent !
Affirma Olivia d’un ton coupant.
– Peut-être, rétorqua l’Oncle Dan, mais tout ceci reste le plus grand mystère que l’Homme ait jamais élucidé.
Il y eut un long silence qui s’étira entre eux, on aurait pu entendre une mouche voler. Puis l’Oncle Dan se pencha vers Olivia et lui chuchota à l’oreille.
– Connaissez-vous le secret des puces, très chère ?
Disant cela, il essuya l’espace d’un revers de la main, puis il la plongea dans la poche de son pantalon et en sortit une boite.
– Il va me confier son secret, pensa Olivia.
Mais il lui tendit la boite.
– Prenez un chewing-gum, Olivia ! Vous attendez la révélation comme une libération, c’est là votre erreur ! Car vous avez toutes les réponses. Voyez comme les choses sont simples. Le peuple se fait tondre, et personne ne l’ignore. Vous ne représentez à leurs yeux qu’un minuscule grain de sable, une brebis galeuse, en quelque sorte. Mais ils ont les cartes en mains et les mains sales. Et vous n’y pourrez rien.
L’Oncle Dan prit une pastille et lui montra.
– C’est de la gomme à mâcher. Vous n’avez pas daigné m’offrir un dessert, ce soir. Alors voyez, je n’en prends pas ombrage. Mais comprenez bien ma position, Olivia. Je suis avec eux, je ne peux vous en dire plus.
– Mais le secret des puces ? Interrogea Olivia.
– Et bien, elles sont dans la laine ! Remettez les cartes en place, et vous comprendrez. Il va falloir penser juste, une seule combinaison et tout se renverse. Le peuple tondra le gouvernement. Mais hélas, cela ne changera rien. Laissez passer et trépasser, et vivez pour vous. Aucun mystère ne viendra jamais égaler la simple joie de vivre en paix.
Vous avez compris le message, n’est-ce-pas ?
Olivia sourit à l’Oncle Dan.
– Oui. Et vous le savez. Vous avez raison, j’avais déjà toutes les réponses. Et vous avez joué d’habileté pour me faire admettre cette vérité. Merci, vous êtes très fort.
L’Oncle Dan affichait un sourire satisfait. Le monde n’était pas prêt de changer de sitôt. Il y allait y veiller personnellement. Olivia semblait avoir accepté la situation, tout danger était donc écarté.
Mais ce qu’il ne savait pas, c’est qu’elle avait un micro sur elle, et que d’autres oreilles avaient suivi la conversation.

http://desirdhistoires.wordpress.com/2013/06/24/liste-des-mots-85/#comments

Les mots d’Olivia :
Secret – mystère – dessert – gomme – mâcher – chewing-gum – s’étirer – libération – tondre – brebis – galeuse – puce – sale

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Par exemple

Faire une déguerpissade,
Glisser sur la salade,
Pour s’étaler de tout son long,
Sur le carton de l’emballage…
Et puis s’étonner pour de bon,
L’exemple encore fait le dos rond,
Hérissant le poil de travers,
S’essoufflant sur un camembert,
Qui pue qui pue, et puis qui marche,
Un peu comme se déplace une ombre,
Prenant son plus bel air bravache,
Sur un sol en pleine hécatombe,
Qui n’est pas un modèle à suivre,
Exemple type d’un genre trop ivre,
Tourner les talons jusqu’au fond,
Il en ressort un papillon,
Aussi léger qu’un cœur en fête,
Un de ceux qui remplissent une tête,
De tous les trésors de la joie,
Quand elle miaule ou quand elle aboie.
Je vous sers une mâche au fromage,
Ou bien vous préférez m’aider,
A ranger tout ce beau naufrage,
Eparpillé sur le pavé ?

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http://desirdhistoires.wordpress.com/2012/12/04/des-mots-une-histoire-84/unehistoire/

L’idée était d’une nature insolente ! Que dis-je, elle était tout simplement de génie !
Qui aurait pu penser à un truc pareil ?
Jamais je n’aurais cru qu’une simple suggestion de cette nature aurait pu m’emporter à de telles hauteurs, je ne voyais plus l’horizon, j’avais dépassé le simple pour en arriver à la source.
Quoiqu’il en soit, j’avais un véritable souci en la personne de Mouchy. Cet auguste personnage désirait être embaumé, et pas n’importe comment. Il souhaitait être enturbanné comme une momie, et ce, de son vivant.
Enfin. Jusqu’à ce jour, personne n’avait été capable de me donner une solution enviable.
Maintenant, je pouvais laisser un peu de soulagement entrer dans mon esprit. Je volais, littéralement, tant la découverte surprenante de la solution m’apparaissait clairement.
Pour faire du café, il faut moudre le grain !
Avec cet arôme inimitable, celui du bois des dryades allait m’offrir une issue plus que réussie. Car cette boisson aux senteurs paradisiaques avait le pouvoir de remettre les idées en place, Mouchy n’allait pas tarder à s’en rendre compte.
La cafetière faisait son bruit de cascade, tranquille, elle n’imaginait pas à quel point elle allait me sauver la mise. Ce qui eut le don de me faire soupirer d’aisance.
Quand il est arrivé, il avait déjà une autre idée en tête, et je ne savais pas encore comment j’allais régler cette histoire. Car cette fois, ce n’est plus en momie qu’il voulait se transformer. Il voulait être entièrement vidé de sa chair pour ensuite la remplacer par de la lavande, arguant du fait que ce parfum n’était égalé par aucun autre, et que sa belle couleur mauve envoyait quiconque la portait directement au paradis.
Je crois que je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi fou.
Alors je lui ai fait boire le breuvage amer, en me disant qu’il pouvait bien attendre encore.
Et quand il est reparti, j’avais la tête tellement en désordre que je voulais que quelqu’un me catapulte sur vénus pour aller y ramasser de la lavande en grains à l’arôme de soucis.
C’est comme ça que j’ai atterri sur ton blog, ayant oublié ce que j’étais venu y chercher.

http://desirdhistoires.wordpress.com/2013/06/17/liste-des-mots-84/

Les mots : Soulagement – soupirer – souci – bois – source – senteur – génie – cafetière – grain – arôme – lavande – mauve – embaumer – momie

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Néanmoins

Ya des expressions comme ça…
Ce mot-là, moi, il me fait triper, et je sais pas pourquoi.
J’adore l’entendre dans la bouche des autres, je trouve que ça fait classe.
Bizarre, n’est-ce-pas ?
Nous, avec ma fille, on a comme ça une collection de mots.
Genre, cucurbitacée, xylophone, atypique, etc.
On avait fait une liste, je ne sais plus où elle est d’ailleurs.
Néanmoins, je propose à tous mes lecteurs, y compris ceux qui ne causent jamais, de me donner un mot qui les fait triper.
On va bien rigoler, j’adore ça, moi, rigoler…
Pas vous ?

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Une petite page, et puis une autre, tiens mon stylo se débrouille bien, il a le dos comme une pelote, il dévide sa bobine en bottes. Mais je n’ai pas dit que ce soir, si j’écris c’est grâce au regard, d’un autre qui file toute la laine, avec un regard de bohème…
Alors je crie et je démêle, et les mots sont tout en dentelle, les carcasses vont sonner mesure, jusqu’à ce que vienne l’usure…
Car je fouette pire que mon cocher, quand il penche la tête de côté, au risque même de tomber, plus bas que ça il ne peut pas, mais moi je creuse et je trépigne, sans penser qu’alors je l’aligne, crûment il respire à présent, il fait semblant mais je le sens, et à nouveau un souffle passe, c’est le lacet de sa godasse qui ne parvient pas à serrer les mots trop drus qui font durer tout le plaisir qui vient à point quand le réveil sonne le bain.
Tiens ! Il est l’heure de se coucher. Mon roman n’est pas terminé. Mais qu’est-ce que j’ai bien pu noter ? Je m’en fiche, je suis fatiguée.
J’ai dû transpirer comme un bœuf, ça sent pas les habits tout neufs. Ah bon alors, ce bain il vient ? C’est pas minuit, ça j’en conviens. Mais qu’est-ce que ça peut bien me faire, quand si loin se fête une affaire, un trafalgar qui tombe à pique, un as de cœur qui s’auto-pic…
Tirer une carte juste pour y voir. C’est un roi, il a l’air hagard, un bonnet de nuit sur la tête, il ressemble plus à une défaite, mais sans le prix évidemment, car voyez-vous, il est enfant.
L’enfant roi secoue sa poitrine, devant lui se tient une gamine, effarouchée elle tombe à l’eau, il s’y jette pour sauver sa peau.
Que diantre une gamine toute mouillée, pire qu’un chat de gouttière trempé, c’est pas facile à aborder, surtout quand elle est agitée.
L’effervescence est à son comble, quand soudain elle nage comme une trombe, en direction de son sauveur, qui boit la tasse en son honneur.
C’est trèfle au final qui en sort. Un peu comme quand un poisson mord, au bout d’une ligne que j’écris, il m’attend dans son paradis, et j’aime autant que ce soit lui.
Plus une seule minute à écrire, le temps décompte son avenir, et je me blottis dans ses bras, histoire de voir s’il est bien là.
Le stylo dérape sur le bord, ça fait un pâté qui dévore, la page entière et tout le reste, pendant que moi je le caresse.
L’as de carreau frétille encore, bon sang que n’ai-je fermé la porte. Tous ces remue-ménages à bord, moi je vous dis c’est de l’eau forte, aussi puissante qu’un grand canyon, quand il se lève et qu’il cartonne… J’ai dit étonne, pas polissonne ! Euh ! Pas mascarpone.
Je n’y arriverai donc pas. C’est foutu je change de pied droit.
Mais il raconte n’importe quoi, l’individu au dos en vrac. Il tient le ciel comme une patate, c’est agaçant, l’obéit pas…
Traîne une savate vers l’as de cœur, qui a gardé toute sa saveur. Un peu piqué mais j’aime ça. Il était juste fait pour moi.

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Comment faut-il l’écrire, par quoi faut-il le dire ?
Les mots n’ont pas d’ajustement,
La peinture aussi fout le camp,
Elle s’écaille autant qu’un soupir,
Qui se charge de repentir.
Comment dois-je formuler toutes les pages,
Quand c’est mon cœur qui fait naufrage,
Acculée sur le parapet,
Le roman en est écorné,
Et j’ai du vent dans les oreilles,
Pendant que la rage me surprend,
Papillonnant comme une abeille,
Dressant en l’air son dard piquant,
Une faute de goût, un dépassement,
L’antenne se joue le clignotant,
Mais le roman, oui le roman,
Il aime pas bien toutes ces ratures,
Alors il garde sa facture,
En crachant comme font les félins,
Un jet de bave de vilain…
Le crayon en perd sa caboche,
Il a la tête en forme de pioche,
Et comment dire que ça fait mal,
Quand toute la tête se sent si pâle,
A la seule blanche évocation,
Que les lignes ont toute la question,
La réponse et bien plus encore,
Sur le pont qui fait mon décor.
Y’a rien à faire pour que ça marche,
Que ça s’emballe sur toutes les places,
Que ceux qui veulent montrer du doigt,
Seulement une tête de bois,
Un cerveau un tout petit pois,
Mais pas ça, non pas ça !!!
Pas cette enquestre de gala,
Cette parodie, cette jambe de bois,
Pas ce torchon en tourbillon,
Ce torchon qui fait un carton…

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Désir d’histoires : Olivia Billington

http://desirdhistoires.wordpress.com/2013/06/10/liste-des-mots-83/#respond

Liste des mots : arc-en-ciel – (bisounours) – hallebarde – fer – conserve – écœurant – nausée – grossesse – dépression – repos – météo – température – chaude – horizon

Coup de spleen sur fond de haut-le-cœur…

Grosse flemme ce soir, je n’ai pas franchement la force de faire la cuisine. D’autant que mon estomac se joue la nausée, pire qu’une femme enceinte, et que pour couronner le tout la météo nous joue des tours pendables, la température ce soir n’a jamais été aussi chaude, je vais devoir aller prendre un bain glacé. Sans baignoire, ça va pas être pratique… Et puis cette boite de conserve en fer a un goût tellement écœurant qu’il me semble que je pourrais en mourir, là, sur le champ. Je dois démarrer une dépression, ou une grossesse nerveuse, tout m’agace, m’irrite, rien n’est bon. Que dois-je faire ? Consulter ? Aller me pendre ? Bah ! Un peu de repos arrangera sûrement ça très bien et dégagera mon horizon. J’ai beau dire que les bisounours, c’est pas mon truc, j’avoue que ce soir, ils m’auraient été plus favorable que cette humeur à vomir qui me prend les tripes. A la télé, ils nous balancent une émission sérieuse sur les hallebardes. Tiens, comment ça peut passionner autant, ces trucs-là ? Le mec à l’air d’en connaître un rayon. Parait que si on en passe une sous un arc-en-ciel, elle devient invincible. Qu’est-ce qu’ils racontent comme âneries, à ce petit écran. Tiens, je vais plutôt aller digérer sous la pinède, face à la mer. Pour se rafraîchir, y’a pas mieux. Aussi bien ça me fera passer mon envie de gerber.

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Pour exister

Ils ont des murs,
Pour se montrer,
Sur des photos un peu privées,
Ils peignent, dessinent ou même ils brodent,
Ils utilisent d’autres méthodes,
S’étalant sur leur vie privée,
Ils ont besoin de s’afficher,
Pour prouver à ces grands publics,
Qu’ils ont les neurones qui s’agitent.
Ceux qui écrivent sont sans doute là,
Pas de photos, juste de quoi,
Se retirer de tous faux pas,
Pour ne pas sombrer dans l’abîme,
Celui de ces spectacles intimes,
Qui frisent l’indécence pourquoi pas,
N’offrant jamais autant de joie,
Que le goût de l’intimité,
Qui de concert est partagé.

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Un mitigeur dans la tête

Toi, balancier sauvage,
Tu bouscules la pluie,
Traçant sur ton passage,
L’éclair bleu de la nuit,
Suis la comète de l’age,
L’orage qui t’a choisi,
Est au creux des nuages.
Ce que découvre l’esprit,
Partagé, en naufrage,
En plein cœur de la vie,
T’offre son paradis,
Et la pensée du sage.
La cadence s’est enfuie,
Et le clivage aussi,
Posant un éclairage,
Sur ton âme éblouie,
Que plus rien ne partage.

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L’écrin du temps

L’espace s’est ouvert à nouveau,
Sous les planches, un bouleau,
S’écartent les fentes,
Un nombre danse, un chiffre chante,
Une racine de pissenlit, secoue une fleur toute ébahie,
Voici l’ouverture vers la vie,
Celle qui plongée loin dans l’oubli,
Par le bois lourd et trop serré,
Le compte serait donc arrivé ?
Et puis cette tête toute jaune,
Aux pétales fins comme des fils d’or,
Elle est forte comme un homme mort,
Lourde comme les crins du décor,
Mais elle s’envole cheveux aux vents,
Portée par l’air si librement.
L’espace ouvert était nouveau,
Et sous les fentes du bouleau,
C’est la lumière qui crie sa joie,
Et ce, jusqu’à la prochaine fois.

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