La porte d’entrée n’existe plus,
Les dalles de pierre ont disparu.
Partout fourmillent des insectes,
Dans le creux de son souvenir,
Qui n’est plus que vague qui suspecte,
L’existence même de ce vestige.
L’histoire a éjecté l’oubli,
Hors du champ des réalités,
Pourtant les mille pattes effrayés,
Cherchent encore l’origine du cri,
Qui résonne encore dans la nuit,
Le drame effacé qui surgit,
Par toutes les pores de son absence,
Et qu’on appelle réminiscences,
Retour en forme de broderie,
Forclusion, délire et déni.
Archive for janvier 2015
La pointure de la salle numéro dix neuf
Posted in poèsie on 22 janvier 2015| 4 Comments »
L’entropie du pire
Posted in poèsie on 8 janvier 2015| 2 Comments »
Dans le silence feutré des mots,
S’élève un cri de ralliement,
Au milieu d’un brûlant chaos,
Où règne encore le sacrement.
C’est une tornade qui nous emporte,
Dans le chagrin d’une grande crise,
Pour que tous se joignent à l’escorte,
D’un désarroi qui cristallise.
La science a des limites que la limite ignore
Posted in poèsie on 5 janvier 2015| 6 Comments »
Toute démarche scientifique consiste à vaincre les obstacles qui empêchent de connaître davantage. Toute science se fait en se heurtant à ses propres limites. La question « la connaissance scientifique a-t-elle des limites ? » paraît donc recevoir une première réponse simple : la science se définit dans sa démarche par le franchissement de ses propres limites qui font obstacle au savoir.
Cependant en franchissant certaines limites la science ne risque-t-elle pas de briser l’intégrité de l’humanité qui sous-tend ses protagonistes ? En un autre sens lorsque la recherche s’approche de l’humain et le prend pour objet, sa tâche n’est-elle pas impossible ? En effet chercher à rendre objectif l’être humain sans déstructurer son humanité qui s’incarne comme sujet paraît une tâche infinie et sans limite. La science face à l’humain et à ce qui l’approche comme le vivant par exemple court le risque de disséquer et donc de manquer sa recherche, elle ne pourra que s’approcher du fait vivant, en donner les lois mais pas rendre compte définitivement de son dynamisme interne. La science en ces domaines demeure un apprenti sorcier à moins qu’elle ne rencontre au-delà de son modèle d’objectivité une figure d’elle-même toute renouvelée. Pourquoi ne trouverait-elle pas dans l’appel moral et éthique une pertinence de son point de vue même ? Ainsi elle transcenderait ses limites internes en prenant au sérieux les limites éthiques imposées de l’extérieure.
L’éthique imposerait la limite,
La limite imposerait la loi.
La stupidité interdite,
Dévasterait bien des endroits.
La science plonge ses mains dans la pâte,
Y’a du boulot, faut pas fléchir,
J’en vois d’autres que ça fait sourire,
Est-ce un manque d’âme délicate ?
J’avais la savate en travers,
De la gorge de mon revolver,
Rien qu’à malaxer la frontière,
Entre l’esprit et la colère.
Et bien j’irai me pendre
Posted in poèsie on 4 janvier 2015| 6 Comments »
J’irai me pendre à la jointure,
De la lumière de ses murmures,
Dans le canon d’un ciel lucide,
Qui sait garder un cœur candide.
J’irai, liée au fil de fée,
Balader son immensité,
M’abreuver des gouttes d’étoiles
Qui sont semées sous les rafales.
Attachée à suivre à la ligne,
Le trait de l’onde à l’origine,
J’irai me pendre à son octave,
Au dernier degré de l’entrave.
Autant suspendre à ses rayons,
Les plus beaux rêves de déraison,
Dans le croissant des songes d’or,
D’une lune aux reflets d’aurore.
L’appât
Posted in poèsie on 2 janvier 2015| 2 Comments »
Sur sa porte les barreaux se tordent,
Tellement la corde est évidente,
Dans des abords que la discorde,
Fait naître au premier pas de pente.
C’est la potence qui veut se pendre !
Jusqu’à même les barreaux riraient,
Tant ils se tordent d’indécence,
Ces échelons cloués en biais.
Ça ferait glisser vers le bas,
Une colonie de demoiselles,
Aux ailes couvertes d’étincelles,
Prêtes à tourner les talons droits.
Un coup de vinaigre à la mouche,
Tant va la cruche à son gibet…
Un coup de torchon au boucher,
Tant la prison sort de sa bouche…
De l’absolu comme du contraire
Posted in poèsie on 2 janvier 2015| 2 Comments »
De l’art perdu en mille manières,
Et de l’écho que fait son ombre,
Du jeu des perles de lumière,
Et des reflets qui les décollent,
L’absolu gît dans les décombres,
Où son contraire s’affiche fier,
Faisant perler comme un symbole,
Autour de l’absolu d’hier.
L’attente enseignait son école,
L’école surplombait les ornières,
Parfois l’élève suivait le nombre,
Parfois retournait les frontières.
Son inconditionnelle carrière,
Ne voulait pas lâcher les pôles.
Recueillement
Posted in poèsie on 1 janvier 2015| 2 Comments »
Les petits vers me boudent,
J’ai beau laisser couler,
De l’encre sur le papier,
Ma muse a déserté.
Les petits vers de songes,
Pour un recueil qui plonge,
Au cœur d’une retraite,
Nécessaire et studieuse,
A des rimes abstraites,
Aux nuances malicieuses,
Qui vont remplir bientôt,
Mes paniers d’asticots.
Le plein d’adversité
Posted in poèsie on 1 janvier 2015| 2 Comments »
Dans la glace des hivers sur l’eau,
Empris dans sa rigidité,
Les flocons perdus sont enclos,
Le froid a fermé l’aspiré,
Dans le néant du retranchement,
Et la froideur de son néant.
L’étoile murmure en souterrain,
Que dans rien ne vient jamais rien,
Que le recul est incertain,
Mais que le vide résonne au loin,
Aussi ténu qu’un fil de lin,
A la reliure des ouvrages,
Qui du temps n’ont aucun outrage.
Ne laisse jamais penser ce que tu ne penses pas
Posted in poèsie on 1 janvier 2015| 2 Comments »
Si tu n’dis rien on pense pour toi,
Il doit être ceci ou cela…
Si t’es pas d’accord avec eux,
Dis-le très fort, fais-en un jeu,
Même quand les termes scandalisent,
Assène le coup de la surprise,
Brasse du discours à l’éloquence,
En bon orateur de nuances,
Sois même à côté de la plaque,
Si t’as le discours, t’as l’attaque,
Tu peux balader n’importe où,
n’importe qui dans le bagout,
Mais si c’que tu dis sonne le glas,
De c’que tu penses au fond de toi,
Alors tu perdras le crédit,
Et la confiance de tes amis.
Providanse
Posted in poèsie on 1 janvier 2015| 2 Comments »
L’incarnat carnassier,
Incarnait le danger,
De sa forge d’acier,
Et les éclairs bleutés,
Que jetaient ses deux yeux,
Croisaient le fer en feu,
Dans un chaos furieux.
Mais quel carnage oiseux,
Que ces guerres stériles,
Aux avant-goûts futiles,
Du temps perdu d’avance.
Et c’est tenante séance,
Que s’en fut la torpille,
Sans tambour ni missile,
Sans trompettes inciviles,
Aux sourires des goupils.