Agenda ironique de janvier 2018
Reste plus qu’à se mettre en position d’écoute pour poétiser une poésie en forme de poème étoilé.
Une fois mis en forme, arroser le poème en quantité suffisante pour que ça pousse.
Attendre.
Il en résultera une participation résolument tournée vers la réalisation de ses présages.
Une constellation, en quelque sorte.
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Vu les trombes d’eau décrites à l’article du jour chez carnets :
https://carnetsparesseux.wordpress.com/2018/01/24/janvier-ruisselle/
Vu la longueur du pont qui sépare les états-unis de la France, virgule
https://victorhugotte.com/2017/12/31/agenda-ironique-2018/
Vu ma dernière conversation avec l’étoile,
Moi-même et ma petite voix intérieure décidons que :
L’article suivant sera publié séance tenante.
Article 1 : Pour le plaisir du partage et de la lutte contre la grisaille.
Article 2 : Parce-qu’une racine de soleil c’est tenace. CF plus bas.
Article 3 : Parce qu’une étoile à cinq branches, ça laisse pousser des feuilles.
Article 4 : Pour que la poésie en ressorte lumineuse.
Article 5 : C’est comme vous voudrez.
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Le poème étoilé
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Si j’étais toi,
Je constellerais le poème de jolis mots alliés,
Et du bout de mon clavier à lyre,
Je pousserais la note vers Ré,
Ré au gré.
Si j’étais toi,
J’aurais envie de les croquer,
Ces mots ronds, ces mots carrés
Ces mots entiers,
Renouvelés.
Mais bien sûr,
Je laisserais les mots décider,
Ils sont libres d’aller,
Où est le don de bruisser,
De se glisser,
Entre les lignes,
Entres les blancs,
Dans les espaces un peu sauvages,
Les espaces où se tient le nectar,
L’espace de la goutte d’or,
Celui qui ne se connaît pas du premier coup de crayon,
Celui qui vient en forme de suggestion,
Qui ne se lit pas avec la raison.
Si j’étais toi, toute cette lumière viendrait,
Scintillante de clarté,
Avec juste ce qu’il faut,
D’aveuglement,
Une touche au piano,
Pas un dièse de plus,
Pas un demi rayon de moins.
Regarde, voilà déjà cinq branches,
Et l’aube n’est pas encore arrivée,
Que déjà elles s’éloignent un peu.
Fugitives et fugaces,
Elle sont pourtant là,
Lors que le soleil,
De toute sa splendeur,
Eblouit.
Ah le soleil,
Royal,
Mettant au second plan les espaces lumineux de la nuit,
Le soleil,
Unique.
Si j’étais toi, je me souviendrais des étoiles,
Et de ses branches,
Même lorsqu’elles ne sont plus sous mes yeux.
Je m’en souviendrais,
Et même,
Je les verrais encore,
Sous la lumière du ciel azur,
En plein midi.