Feeds:
Articles
Commentaires

Archive for octobre 2013

Train à Grande Vibration

Là où se partagent les idées,
Vont-elles les faire se rassembler ?
Ou bien encore les séparer ?
Le mot partager n’est pas fait,
D’un seul sens ou d’une seule idée…

Mais quand le rêve devient lumière,
C’est le cœur entier qu’il conquiert,
Dans la sourdine de nos silences,
Qui se lisent comme des confidences…

Je tente encore de deviner,
Ce qui fera la différence,
Si je deviens ta préférence,
Si tu deviens mon conte de fées.

Mon train venait de dérailler,
Quand venant d’un autre langage,
J’ai cru alors y déceler,
Une invitation en partage.

Les rails sont en réparation,
Pour éviter la division,
Et puis jouer de la prudence,
N’est jamais une perte de temps.
Juste une preuve de patience,
Dans un monde si ahurissant.

Publicité

Read Full Post »

Escapades méditatives

Quand il se perd dans les dédales
De sa pensée, il disparaît,
Dans une réserve vespérale
De la hauteur des grands sommets.
J’écoute souvent son chant se taire,
Ne cherchant plus à le distraire,
De ses recueillements nécessaires,
Où d’une plume toujours habile,
Il invite encore le bonheur,
A revêtir d’apesanteur,
Le roman que son encre file.
Aussi loin que portent ses yeux,
Il entre comme en religion,
Dans l’improbable d’une région,
Où le dessein de ses aveux,
Vient du centre d’une existence,
Dénuée de toute apparence.
C’est à le voir encore se perdre,
Que sa vérité s’exacerbe,
A mettre à nu sans réticence,
L’essence même de son absolu,
L’entièreté de la substance,
De ce monde qui m’est inconnu.

Read Full Post »

Dans la série désir d’histoires d’Olivia Billington
http://desirdhistoires.wordpress.com/2013/10/21/liste-des-mots-94/

Les mots : Confidence – oreiller – duvet – oie – capitole – congrès – siège – international

La cent treizième invitée du congrès des Etats-Unis

Dans les couloirs de la Maison Blanche, certaines bribes de conversations très surprenantes ne se perdent pas pour tout le monde. Voyez plutôt :

– Cessez cette mascarade, Margareth ! Vous n’ignorez pas qu’il est devenu complètement impossible de fermer les portes du Capitole, et que notre pire ennemi menace déjà d’envahir les lieux !
Margareth repris sur le ton de la confidence.
– Ne soyez pas si inquiet, Ronald, nous avons tout prévu.
Puis, baissant encore le son de sa voix jusqu’à la rendre presque inaudible.
– Vous savez bien que personne ne peut blairer notre nouveau premier ministre.
Ronald s’esclaffa.
– Tout de même, vous n’êtes pas vraiment originale ! Tony mérite mieux que ça ! Je ne vous savais pas si moqueuse.
– Laissez-moi finir !
– Mais avant, laissez-moi vous dire que sous votre siège, ce n’est pas un oreiller de duvet que vous avez mais bien un fauteuil de fer.
– Un point partout, très cher ! Bon sang, je ne vous savais pas si intime avec cet affreux animal empaillé, ce fantoche à tête d’oie qui nous pond des congrès à tour de bras et ne voit que par l’international.
– Vous êtes adorable, Margareth ! Tellement britannique ! Je ne voudrais pour rien au monde vous avoir comme ennemie. Je suis sûr que vous me dégoteriez immédiatement un costume de limace mutante ou encore de cafard siamois couplé avec un satyre.
D’un coup sec, elle tapota de son éventail sur l’épaule de son interlocuteur.
– Bon, si nous y allions, à ce congrès ! Je reste convaincue que c’est la plus mauvaise idée que le gouvernement ait tenté jusqu’à ce jour, mais je préfère encore ça que de continuer cette discussion absolument ahurissante avec vous.

C’est ce jour-là que la loi de Murphy fut votée. Que le paradoxe de la lévitation félino-tartinique devint célèbre. Ce jour-là aussi qu’une pluie de cerfs-volants s’abattit sur Notting Hill, que Margareth se pinça le doigt dans la portière de sa limousine et que Ronald pris la décision d’épouser Tony.

Read Full Post »

Comme j’ai trouvé l’idée juste géniale, je partage.

http://lajumentverte.wordpress.com/2013/10/18/help-et-petit-concours-a-la-fin/

Et puis sur les mots d’Olivia et l’utilisation de titres de livres pour construire un texte, je me suis amusée à faire ça :

Les mots : Neutre – frontière – identité – reconnaître – quelconque – anonyme – personne – moi – unité – seul – ensemble

La nébuleuse du sommeil, narcose, premier de cordée

Dans l’unité aseptisée de la clinique de la maison du sommeil, de nouvelles frontières épicycloïdales entre le centre de la terre et l’ile mystérieuse viendraient d’être identifiées. La dernière personne en mesure d’en témoigner ne souhaite pas dévoiler son identité, ce que nous respecterons, bien évidemment, devant la disparition suspecte de tous les autres chercheurs ayant participé à ces découvertes. Le seul témoignage anonyme qu’il ait accepté de déposer vient d’être recueilli par le journal « cosmopoliglobe ».

En voici quelques extraits :

– Cette recherche nous a permis de reconnaître que l’organe du sommeil est composé d’un ensemble de petites alvéoles.

– Chacune de ces cellules est dotée d’un mécanisme ayant un accès direct au moi du sujet.

– Trois pôles neutres composent chacune d’entre elles.

– Toute interaction quelconque sur ces extrémités provoque invariablement un remaniement total de leur structure.

– Nous recommandons la plus grande prudence à tous ceux qui souhaiteraient poursuivre la trajectoire du cirque des rêves.

– Dépassé l’état limite, l’éternité n’est pas de trop.

Pour conclure, « cosmopoliglobe » souligne que le changement de décor ne peut se faire qu’en onze minutes en passant par la fenêtre panoramique et uniquement avec l’aide de l’éclaireur. Et de déclarer : Nous n’irons pas faire le procès de la découverte !

Vous aussi, si vous voulez vous amuser, vous pouvez identifier les titres de livres et leurs auteurs cachés dans le texte et/ou construire un texte en reprenant les mots d’Olivia et des titres de livres de votre choix.

Pour vous aider, http://www.babelio.com/

Un grand merci à Valentyne ainsi qu’à Olivia.

Read Full Post »

Interligne

Il y a, dans cet espace,
De grandes plages de silences,
Qui se suffisent de l’évidence,
Où aucun son ne se déplace.
De mélodies en notes oranges,
En pastels clairs qui se mélangent,
La parole se charge de miel,
Dans les vides de ses interstices.
Elle est pourtant bien invisible,
La source du vol de l’hirondelle,
Dans cet espace qui se tisse,
De légers riens et de sensible.
Le froufroutement de ses ailes,
Laisse au palais un goût d’airelles,
Dans ces petits faits anodins,
Aux oxygènes cristallins.
Tout en quiétude et ignorance,
Le parfum répand sa fragrance,
En interrogations multiples,
Bien au-delà de tous principes.
Sous le calme et sous la douceur,
Remplis de paisibles saveurs,
Un intervalle scande parfois,
D’un reflet qui s’entraperçoit,
Comme une danse de couleur orange,
Où les effluves se mélangent.
Cet endroit est un lieux de paix,
Un asile chargé de bonté.

Read Full Post »

Limbes

Il n’y a pas d’entrée possible,
Ni de sortie dans ce lieu-là.
L’endroit est inintelligible,
Ce qui est ne se perçoit pas.
Toutes nos racines viennent y baigner,
Dans la plus grande opacité,
Où le temps n’a plus ses repères,
Tant il se dénue de matière.
La membrane est souple et poreuse,
Et la poche avale et digère,
Toutes les commotions sulfureuses,
Qui disparaissent en grand secret,
Dans le magma de ses entrailles,
En métabolisme discret,
Escamoteur de son travail.
Son langage est toujours étrange,
Aussi étonnant qu’impromptu,
Par sa forme qui nous dérange,
Tant souvent elle est ambiguë.
Un lieu plus fort que la raison,
Aliénant au cœur des bas-fonds,
Par l’influence de sa pression,
Et déformant sans compassion,
L’essentiel de nos perceptions.
Aucune ouverture et pourtant,
De bien nombreux échappements,
Dans des échanges invisibles,
Et dans l’éternel impossible ,
D’entrer simplement en ce lieu,
Aussi étrange que mystérieux.

Read Full Post »

Meilleure à l’écrit qu’à l’oral,
Cela n’engage que moi bien sûr,
J’informule avec le langage,
Créant un sport subliminal,
Où s’affiche la désinvolture,
Le plus subtil des décalages.
Tout ça n’est jamais qu’une façade,
Personne n’est dupe, c’est une charade,
Mon premier qui se veut tacite,
Aimerait que mon deux qui cogite,
Coïncide avec sa conduite,
Jusqu’à ce que son trois corrige,
L’essentiel de ce qu’il néglige.
Ne cherchez pas la solution,
Mon tout n’est pas vraiment conforme,
J’ai juste parfois l’impression,
D’oublier le sens pour la forme.
Mon tout se perd dans la structure,
Dans un contexte en pleine fracture,
C’est bien encore la conjoncture,
Qui brise de toute son imposture.

Read Full Post »

Ma foi, je n’ai pas pris la mouche,
Ni le cousin à la rescousse !
Petit sourire, regard en biais,
Sans gêne je copie les idées !
Puis avec l’aide de mon torchon,
J’essuie toute culpabilité,
D’avoir repiqué le bouchon,
Qui jamais trop loin n’est poussé.
Je ne viendrai donc chatouiller,
Aucune création désignée,
Car le comble à être du lourd,
Fait le bonheur du calembour.

Read Full Post »

Vapeurs vélocyclopédiques

Mon sens de l’humour fatigué,
A fait du sérieux religion.
Les mots qui refusent de jouer,
Se durcissent et prennent de haut,
La véloce vitupération,
Qui pousse un peu sous le chapeau.
Nenni lui dis-je, nenni encore,
Mille milliards de tristes sabords,
A la place de la dérision,
L’accumulation des tensions,
Pointe du doigt le dégradé,
Qui fait l’effort de me saper.
L’incohérence a une fonction,
Qui est celle de la destruction.
La barre du capitaine Haddock,
Fait des torpilles et s’entrechoque,
Tintin et Milou claquent des dents,
Devant le chantier du gréement,
Et la bouée de sauvetage,
Refuse d’avancer à la nage.
A la fin Dupont et Dupont,
Remettent en place chapeaux melons,
Sans même penser un seul instant,
Que la tempête pousse le vent,
Qui pousse lui-même le bateau,
A retrouver sous son assaut,
La direction de la terre ferme,
Pour mener le voyage à terme.
Oui mais là l’histoire continue,
Le sens de l’humour est vaincu,
Par un roseau un peu branchu,
Qui rêvait de devenir chêne,
Alors qu’un coup de frein du frêne,
Provoque un arrêt sur image,
Pour mettre en relief le courage.
Haddock s’emmêle dans les cordages,
Milou plonge au fond de la cale,
Dupont et Dupont se régalent,
Avec les restes qu’ils avalent,
Tintin une lame entre les dents,
Recrache l’eau de la grande vague,
Ce sirop est bien trop gluant,
S’écrie-t-il la lame en zigzag,
La Castafiore qui se réveille,
Cherche ses bijoux et l’oseille,
Puis l’image devient chaotique,
Quelques mots s’égarent dans la crique,
C’est à cet instant très précis,
Que la journée s’était occis.
Ce jour-là l’humour épuisé,
A touché le fond retrouvé,
Et rebondit comme un ressort,
Juste à la fin de ce transport.
L’agilité vitupérienne,
Faisait pourtant encore des siennes,
Si vous ne vitupérassiez,
Aussi fort qu’un écrivassier,
L’empoignade de sa qualité,
Pourrait faire rire tout un bûcher .
Le chêne s’offusqua à ces mots,
Tout branchu que soit le roseau,
C’est moi le maître des forêts !
Allez donc vous tirer un trait,
Sur le papier que vous sortez,
De mes racines et mes années !
Le roseau ploya de la tige,
Et déploya tout son prestige,
En effaçant ce qu’il corrige,
Sans que le frêne ne s’en afflige.
Et d’un repos bien mérité,
Ils sont tous allés se coucher.
Le ressort de la Castafiore,
N’est pas toujours une sinécure,
Mais fait bien plus belle figure,
Que les remords du sycomore.

Read Full Post »