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Archive for octobre 2014

Soliloque poétique

Le poète en défroque,
S’acharne à la pliure,
Sans doute ses cris le croquent,
Bien mieux que les blessures,
Les blessures sont de guerres,
De guerres du genre humain,
De celles qui jettent à terre,
De ces actes venins,
Qui sapent à la pliure,
Dans un goût de sulfure.
Sans doute ses cris provoquent,
La fuite du genre humain,
Tant ici il suffoque,
De se voir si mesquin,
Et le poète proclame,
Du bout d’une plume laser,
Qu’une chirurgie de l’âme,
Ôterait cet ulcère,
Que creuse l’indifférence,
Le tombeau d’innocence,
Féroce par son absence,
Désuétude d’époque,
Qu’un poète en défroque,
Proclame en soliloque.

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Six pieds sous astres

Six pieds sous Lune, les rêves se taisent,
Où vont mourir les dernières braises.
Six pieds de plus à mon réveil,
Et le réel n’est plus pareil.
Il frôle encore l’incertitude,
Mais n’a plus la même inquiétude.
Je crois que l’air est plus léger,
Le détachement est plus parfait,
Et dans la distance des grands calmes,
Il peut venir une grande flamme,
De celles qui éclairent les ténèbres,
Font briller les pierres des orfèvres,
Mais ne brûlent aucun sortilège,
Etant de celles qui nous protègent.
Six pieds au dessus, le soleil,
Semble dormir, pourtant il veille,
A rendre le ciel moins distrait,
Sur la pointe des pieds du sommet,
Où chaque parole est accessoire,
Tant est subtile sa trajectoire.
L’énigme ébauche un pas de danse,
Tout en veillant que la cadence,
Garde six pieds sous les étoiles,
Sans tambour ni sans pierre tombale.

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Le fil de l’encre me relie

L’encre de Chine coule à la ligne,
Sur l’horizon des temps futurs.
Ce fil ténu qui me relie,
Parfois s’endort, parfois trépigne,
Sa survivance est un murmure,
Jusqu’à ce qu’il devienne un cri.
Il est parfois si ralenti,
Qu’il en vient à dormir debout,
Et son angle droit me ravit,
Quand il est une source de vie,
Qui trépigne et qui s’impatiente.
Je me fiche des impersistances,
Du tintamarre et des silences,
La parenthèse est différente,
Et l’encre file entre mes doigts,
Aériens ou tissés de riens,
Absents ou encore vides et pleins,
Les mots se relient à leur soie,
Où s’entremêlent les rythmes lents,
Les doutes, les inconforts du temps,
Les vifs éclairs, les tâtonnements,
Les longues pauses de repos,
Et la frénésie de leur flot.
Au bout d’une ligne voguent et s’effacent,
Les petits poissons en surface,
Qui se fichent de l’impermanence,
Dans le tourbillon de leurs danses.
Je n’ai qu’une encre versatile,
Dans une onde de sons immobiles,
Où s’achèvent les lignes et pourtant,
Sa différence est l’artisan,
Qui me relie au fil du temps.

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Mon cinéma

Là où s’inscrivent les poèmes,
J’y vois une lune qui se promène,
Sur l’étendue d’une galaxie,
A la recherche de l’infini.
Elle s’enroule de son aura blême,
Dans ses reflets d’astre suprême,
Distillateur de cette vie,
Aussi ténue qu’indéfinie.
Parmi les vagues insouciantes,
Elle surfe à dos d’encres tonnantes,
Et son croissant blanc nous entraîne,
Aussi loin qu’un vent porte une graine,
Qui s’enracine où elle s’implante.
Le prix à payer du voyage,
N’est jamais qu’un goût du partage,
Aux clairs obscurs des éclairages,
Qui flottent au gré de ses envies.
L’écran noir du ciel de la nuit,
Projette l’écume d’une lune blême,
Sur la vague où elle se promène,
Dans le voyage en galaxie,
Parmi les étoiles insouciantes,
Jusqu’aux confins d’un paradis,
Aux rimes claires tourbillonnantes.

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Débordements

Les plaques d’égout ont tout cassé,
Soulevées par l’inondation,
Et des voitures sont encastrées,
Dans les bouches d’évacuation.
Cette nuit les Dieux sont en colère,
Et munis de bâtons de feu,
Ils ont mis la ville à l’envers,
En détruisant d’un ciel fiévreux,
Toutes les toitures de nos chaumières,
Ne laissant qu’un torrent boueux,
Déferler des crues de la terre,
Dans un grand flot tumultueux.
Quand au matin les vagues brunes,
Ont cessé de tout emporter,
Dans les chemins de l’infortune,
S’éveillent les solidarités,
Et les rois des cieux rassurés,
Se félicitent de leurs ravages,
Ayant défié dans cet accès,
L’humanité et son courage.

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Véritable feu follet, vif-argent,
Par le jeu de l’étonnement,
Il est l’éclair,
Dans la zébrure de ses inattendus,
Issu d’on ne sait quel diamantaire,
Qui brille de mille feux inconnus,
Et brûle aussi fort qu’un tonnerre.

L’originalité surprend,
Par la force de son irruption,
Où l’éclat se pare d’attraction,
Dans sa libre propagation.
Et bien que la légèreté,
Soit vif-argent ou feu follet,
Une racine y prend sa croissance,
Au cœur de la reconnaissance.

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Sismographie

Rien ne se voyait en surface,
Mais l’instrument envahissait,
De toute évidence tout l’espace,
Par l’amplitude de son stylet.
Pourtant pas un seul pli de l’onde,
Ne traversait la mappemonde,
N’effleurant pas une seconde,
La simplicité qui la guide.
Dans les formes aux allures limpides,
Les fonds sont mouvants et obscurs,
Où les ciels recouverts d’azur,
Tapissent des terres bien arides.
L’improbable n’est coïncidant,
Qu’au gré de son inexistant,
Et sa sentence est implacable,
Sous des apparences charitables.
Un sismographe faisait des pointes,
Au cœur de ces curieuses empreintes,
Qui dénotent une activité,
Pourtant invisible d’aspect.

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Boite à outils

Dans l’atelier du magicien,
S’y plantent les clous de demain,
Sur les murs d’autres quotidiens.
Où les clefs dévissent des écrous,
Les perceuses inventent des trous,
Et le marteau cogne à la lune,
Avec l’air pincé majuscule.
Sous son foulard, tenaille sans rire,
Devient plume de griffe à écrire,
Pour y suspendre le spectacle,
De la lisseuse de miracles.
Un rossignol passait partout,
Une molette fume du tabac doux,
Tassé comme un ciseau à bois,
Quand il découpe le contre poids,
Des bricolages un peu standards,
Dans l’atelier du faire valoir.

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Destination

Mon crayon dépose en longues processions,
Ses petites perles, qui roulent, s’écoulent,
Egayant d’un son cristallin,
Le silence de la page blanche.
Elles dégringolent au caniveau,
Et de leurs cortèges en collier,
Comme un serpent d’un trait d’acier,
disparaissent en éclats fugaces,
Dans le réseau du souterrain,
Et le silence de son tombeau.

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Anticyclone

Une aiguille de mon sismographe,
Vient de décrocher son agrafe,
Et la baleine du parapluie,
A renversé dans le déluge,
Le mécanisme de la nuit,
En la transformant en refuge,
Tant la secousse était intense,
Le cataclysme imprévisible,
Tant l’eau afflue dans tous les sens,
Par la couture de l’intangible.
Une aiguille de mon tachygraphe,
Enchaîne un autre paragraphe,
Beaucoup plus délicatement,
Que ne l’aurait fait l’ouragan,
Sans renverser d’autres repaires,
Ni inonder d’autres maisons,
Par la douceur involontaire,
Que vient faire son nid de coton.

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