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Archive for novembre 2013

Toujours pour l’atelier écriture d’Olivia, qui va bientôt le partager une semaine sur deux avec Asphodèle.
http://desirdhistoires.wordpress.com/2013/11/25/liste-des-mots-97/

Avec les mots suivants :

Pureté limpideclairdiaphanecouronnediamant minegalerieartateliermanuel

En participant à divers ateliers d’écriture sur internet, j’y ai découvert tout un univers riche et foisonnant d’idées. Pas besoin d’avoir un manuel ou de suivre un quelconque mode d’emploi. Ici, chacun est libre d’y déployer toute sa fantaisie. La diversité des points d’ancrage dans l’écriture est fascinante. Chaque espace détient son caractère, son orientation personnelle, sa marque de fabrique. Une tessiture issue j’imagine d’une histoire où ces passions-là colorent la vie.  Ainsi, pour l’un ce sera la lecture, la photo, pour un autre, la calligraphie ou encore la magie de la nature, celle nostalgique du deuil ou de la disparition d’un être aimé. Pour moi, j’ai envie de dire que c’est le secret. Je suis comme le mineur, à creuser dans les mots comme d’autres creusent des galeries, toujours à la recherche de la mine mystérieuse où toute encre devient claire, limpide, coulant sur le papier dans sa pureté la plus absolue. Mais un fluide diaphane dont l’art réside dans l’intériorité souterraine des envols à ciel ouvert n’est jamais qu’un paradoxe. Et tout secret étant par nature inaccessible, je n’ai encore reçu aucune couronne. Entendez-là aucun sacrement. Ce qui, soit dit en passant, est une très bonne chose. Car à force de creuser, qui sait si je n’y trouverai pas plutôt une perle ou un diamant. Comme quoi, les mots, ça mène à tout, à condition d’en sortir.

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Un petit tour chez DRENAGORAM

– 1 – Réaliser un texte incluant ces quatre mots : Tour. Quête. Hors. Quatre.
– 2 – Illustre avec le chiffre 4
– 3 – Compose un acrostiche sur ONDE
– 4 – Apporte ta lumière

Est-il possible que j’ai désordonné quelques quarts ? Suis-je alors hors-concours ?

http://drenagoram4444.wordpress.com/2013/11/11/hors-concours-ll-tour-apres-tour-2/

En plein cœur de la ville, la tour Eiffel enjambe de sa lumière l’écheveau des rues assoupies en quête de repos. Telle une vieille dame majestueuse, campée sur ses quatre piliers arqués, elle rêve de rejoindre l’étoile du Berger. Hors de l’attraction terrestre, qui sait si elle ne se sentirait pas plus légère. Mais pour l’instant, il faut qu’elle apprenne à marcher. Et puis plus tard, qu’elle apprenne à voler.

13898557-le-numero-quatre-au-pochoir-disparu-sur-fond-de-bois-grunge-ancien-conseil

Obtenez l’ocre et la lumière,
Nimbée d’une ombre singulière,
De la grande dame majestueuse,
En l’imaginant lumineuse.

dame-en-robe-de-lumiere-a18906047

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Le rituel de l’anneau

Suite du cercle des opuscules épistolaires

https://jobougon.wordpress.com/2013/11/05/le-cercle-des-opuscules-epistolaires/

En utilisant les vingt mots suivants cueillis chez Asphodèle : http://leslecturesdasphodele.wordpress.com/2013/08/17/les-plumes-12-les-textes-autour-de-mystere/
Silence
, secret, regard, brume, cacher, dessert, chambre, hibou, résoudre, gomme, œuf, intrigue, divin, oppressant, baigner, ésotérique, magie  et : luire, langueur, lanterne.

Evidemment, Jeanne et son amour de la formule ésotérique ne manquaient jamais d’éveiller ma curiosité. Etait-elle aussi puissante qu’elle voulait me le faire croire ? Quoiqu’il en soit, l’idée d’une passerelle me taraudait. S’il me fallait trouver le centre pour résoudre l’énigme, ce serait tout d’abord en poussant une porte, celle de son mystère. C’est ainsi qu’un soir, tard et dans le secret de la nuit, je me résolus à employer la magie du rituel de l’anneau.
Le silence était oppressant dans la chambre d’hôtel. A croire qu’il était désert. Pas un ronflement, pas un bruit d’écoulement d’eau. Habituellement, les sons amortis du voisinage me parvenaient jusqu’à tard dans la nuit. Cette fois, même en tendant l’oreille, aucun bruit ne résonnait, pas même celui d’un hululement de hibou. Rien. On aurait presque pu penser que le monde était suspendu dans le souffle d’une langueur étrange, comme en attente du rituel.
J’ai ouvert le grimoire à la page 23 et mon regard a tout de suite été happé par le spectre algébrique commutatif de l’illustration. La lanterne vacillait au-dessus de la table, il y eut un courant d’air, puis la bougie s’éteignit.
« Il faut baigner dans l’obscurité pour y voir clair. »
J’ai sursauté, me suis retourné brusquement. Elle était là, à quelques pas de moi. Plus belle encore que dans mon souvenir.
«  Puisque tu ne viens pas à moi, c’est moi qui viens à toi. » Reprit Jeanne avec un sourire moqueur.
«  En fait, il me semble que chacun de nous a fait la moitié du chemin. » Lui rétorquai-je sans réfléchir.
Le décor de nos deux chambres s’était superposé, formant par endroit des halos de brumes opaques, de la même façon qu’une gomme estomperait les contours d’une esquisse au crayon graphite.
« Nous n’avons pu réaliser que l’ébauche de notre histoire, Henry. Je cherche à comprendre ce qui t’a fait si peur, au point que tu prennes la fuite en ultime recours. Notre intrigue n’avait rien d’ordinaire, elle était issue d’un complot d’ordre divin, un dessert à peine sorti de l’œuf, laisse lui le temps d’éclore, de grandir, de devenir un plat de roi. »
« Je ne vais pas te cacher mon désappointement, Jeanne. La simple idée de me faire dévorer par les Dieux m’est insupportable. J’aurais préféré quelque chose de plus simple, plus réaliste, plus naturel en d’autres termes. »
J’ai vu luire dans son regard un éclair de colère à peine voilé. Encore une fois, son odieux chantage volait en éclat, et me confortait dans l’idée d’avoir fait le bon choix. J’ai refermé le grimoire pour ne plus voir la haine qui envahissait ses traits. Ma petite chambre m’apparut comme un havre de paix, un palais de douceur et de quiétude face à la fulgurance de ce que je venais d’entrapercevoir. Exiger d’un autre de l’amour n’est pas aimer, c’est tenter de le posséder, comme un objet. Et cet abus m’était intolérable.

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Eclat du fard

Il dépêche des visages comme on prend une sirène,
Et d’un chant bleu dépouille ce qui reste de poudre,
Pour donner à l’anneau une allure de poème,
Qui ne serait pas mort de tous ce grain à moudre.
C’est pourtant une ruine mais sa place est précieuse,
Et bien qu’un presqu’oubli ait rempli sa demeure,
L’hameçon l’a mordu de sa force ténébreuse,
Laissant comme une entaille en suspens qui l’écœure.
Toutes ces peaux arrachées, ces bûcherons acharnés,
Ont fait de la forêt cet endroit dévasté,
Où jouaient insouciants les louveteaux d’antan,
Où gisent agonisantes les sirènes maintenant.

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Réflexions au crochet

Ouh la la ! La sélection n’est pas coton mais j’ai quand même réussi à crocheter quelque chose.
Voici ma participation

Le nouveau défi d’écriture d’Olivia propose les mots suivants :

Domination – libération – despote – arbitraire – déterminé – se fixer – crampon – harpon – ligotage – glacier – cime – sommet – flanc – vol

http://desirdhistoires.wordpress.com/2013/11/11/liste-des-mots-95/

Le goût des mots

Comme c’est étonnant, un choix de mots pour l’écriture d’un texte ! Rien n’est encore écrit que déjà leurs parfums éveillent en chacun d’entre nous une ambiance toute particulière, où viennent se fixer les images indistinctes, déterminées à vivre, nous incitant à clarifier chaque impression par un ligotage astucieux de la pensée. Le néophyte pourrait en déduire de façon arbitraire que le goût de s’y mesurer se rattache à une tentative de domination de la conscience alors qu’il n’en est rien. Il s’agit juste d’articuler des représentations, de préciser des empreintes fugitives. Néanmoins, il faut bien admettre que chaque sélection dans son impact élabore son influence, tel un harpon qui maintiendrait son emprise jusqu’à ce que la construction ait ébauché une architecture solide. Dans les sommets de la concentration, c’est parfois comme sur la cime d’un glacier. L’inspiration tremble, saisie par l’immensité vierge des possibles, pour glisser ensuite sur le toboggan des pistes multiples, à l’affût de celle qui sera la plus passionnante à parcourir. Malgré les solides crampons de la culture, du langage et du raisonnement, la descente s’annonce de temps à autre malaisée. Il s’agit de ne pas prêter le flanc à une quelconque tyrannie de l’esprit. L’exercice n’a rien de périlleux quoiqu’il nécessite un enchaînement de haut vol, mais quel pire despote autre que soi-même lorsqu’il s’agit de s’accrocher au challenge de la composition, dans cet extraordinaire cheminement de l’esprit qui l’amène à sa libération finale ? Ainsi, c’est donc cela, écrire ? S’atteler à voyager assidûment sur des mots, des phrases, des tournures qui déjà ne nous appartiennent plus…

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Les mots à inclure dans un texte qui doit prendre la forme d’une lettre :
Plume, épistolaire, échange, relation, courrier, essoufflement, assortiment, liaison, amoureux, carte, rencontrer, lettre, souvenir, distance, train, couleur, pétrifier, pantin, perpétuel.

http://leslecturesdasphodele.wordpress.com/2013/11/04/les-plumes-16-les-resultats-de-la-recolte-pour-correspondances/

Lettre au cercle des opuscules épistolaires

Mes chers amis du cercle,

Depuis mon départ, ou plutôt devrais-je dire ma fuite, alors que me tenaillait déjà le manque, celui de la fréquentation assidue du cercle, j’ai eu l’occasion de rencontrer un bien curieux personnage. Je descendais du train quand cet homme s’est littéralement rué sur moi, brandissant sous mes yeux stupéfaits la première page de son magazine.
– « C’est lui ! » hurlait-il en gesticulant.
Bien entendu, toute cette agitation attira l’attention des voyageurs sur le quai. Bientôt, un attroupement se rassembla autour de nous. L’homme se démenait de plus belle. On aurait dit un pantin désarticulé, mu par on ne sait quels fils invisibles. Ses cris aigus résonnaient si fort que je restai pétrifié, ne sachant que faire.
C’est alors que j’ai vu la photo. Mon visage a dû changer de couleur car une vieille dame charitable m’a proposé de m’assoir sur une chaise pliante qu’elle transportait avec elle. Ce visage qui faisait la une, c’était le mien, et je ne savais pas encore pourquoi.
Alors que je tentais de mettre de la distance entre ma peur et ma raison, le train redémarra dans un bruit d’essoufflement insupportable. J’ai le souvenir d’avoir manqué d’air, puis me suis évanoui.
Lorsque je repris mes esprits, il faisait nuit et le quai était quasiment désert. Quelqu’un avait pris soin de m’allonger par terre, j’avais faim, j’avais froid et mille questions m’assaillaient.
L’hôtel où j’avais réservé une chambre par chance était encore ouvert. J’ai donc décidé de remettre au lendemain l’élucidation de cet étrange incident.
Si la nuit porte conseil, elle me fit cruellement défaut ce jour-là. La fièvre s’empara de tout mon corps, et je restai cloué au lit durant une longue semaine. Je ne reprends ma plume qu’aujourd’hui, à peine remis de cet accès. Alors je vous écris cette lettre, dans la conviction que nos échanges pourront m’éclairer. Qui est cet homme ? Sur son manteau, il portait le sigle du cercle !
Je viens de retrouver dans mes bagages un courrier de Jeanne, votre présidente. Vous savez tous combien je suis encore profondément amoureux d’elle, et combien cette relation a été toute autant profondément éprouvante. Raison pour laquelle j’ai dû m’enfuir pour ne pas y laisser ma raison. Lors de notre liaison, elle m’avait confié dans cet écrit qu’une quantité de situations irrationnelles viendrait s’abattre sur celui qui prendrait sa suite. Dois-je en conclure qu’elle me demande de rentrer ? J’ai tout un assortiment d’hypothèses pour expliquer cette anecdote, mais aucune ne convient à mon pragmatisme naturel.

En l’attente de votre réponse, soyez assuré de ma fidélité amicale.

Henry de Maupassant

Quatre jours plus tard, Henry reçut une carte du cercle griffonnée de ces lignes manuscrites :

Dans le cercle des opuscules épistolaires

Quand on vient tremper notre plume dans cette encre,
Au demeurant vernaculaire,
On ignore encore qu’elle ouvre la porte du mystère,
Et que l’énigme est en son centre.
C’est dans une quête perpétuelle,
Que tu trouveras la passerelle.

Jeanne

On n’échappe pas à son destin.

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Merci

A distance et pourtant si proches,
Votre présence est mon accroche.
Ces instants que nous passons tous,
A partager nos créations,
Deviennent les forces qui me poussent,
A maintenir une direction,
Celle de toujours créer du lien,
De faire partie d’un monde humain,
Pour cultiver les aliments,
Qui nous font devenir plus grands.
On est un peu ce que l’on mange,
Et je déguste nos échanges,
A travers les choses merveilleuses,
Que vous venez y déposer,
De ces offrandes chaleureuses,
Qui font que le monde a changé.
Si lointains et pourtant si près,
J’aime les instants de douce paix,
Que votre présence vient m’offrir,
Alors ce soir je viens vous dire,
Toute ma gratitude d’avoir,
Trouvé avec vous territoire,
Dans le respect le plus total,
En compagnie si amicale.

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L’arbre de vie

Touchée par la beauté de l’image, voici le lien de la photo qui a inspiré ces quelques lignes.
La nature recèle des formes merveilleuses.

http://autrecotedufleuve.wordpress.com/2013/10/29/carnets-de-voyage-racines-sicile/

Dans le rideau de son écorce,
Font comme des lianes enchevêtrées,
Qui rejoignent les courbes de force,
De ses racines entremêlées,
Sinuant jusqu’à la lumière,
Où viennent s’enchâsser quelques pierres.
Elle vont puiser leur énergie,
Dans les profondeurs du sous-sol,
Au cœur même de la grande nuit,
Sans même que le tronc ne s’affole…
Cet arbre-là est bien vivace,
Dans sa croissance il s’entrelace,
En luxuriance tropicale,
Où sa beauté est magistrale.

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Pour écrire un poème

Faire revenir un peu les mots,
Les agiter dans le cerveau,
Presser doucement une phrase ou deux,
Monter légèrement le feu,
Puis écrémer tout le brouillon,
Pour ne garder que l’impulsion,
Du verbe écrire sans prétention.
Quand la rime prend de l’épaisseur,
Ajouter une pincée d’humeur,
Verser le tout en paragraphes,
En assaisonnant l’orthographe,
Goûter le rythme et la cadence,
Sans avoir peur de l’exigence,
De ceux qui viendront déguster,
Cette tentative d’aligner,
Tous les ingrédients mijotés,
D’un jus de vers bien épicé.

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