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Archive for août 2013

A n’effleurer que légèrement,
Les sujets qui restent en suspens,
La profondeur s’est égarée,
Dans les décombres délavés.
Car dans le jeux des indécences,
Ne reste plus que le silence,

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Toute la nuit elle a sinué,
Devant la lucarne fermée.
C’est un combat perdu d’avance,
Insinuait la brume dense.
Je serpenterai jusqu’à toi,
M’immiscerai par toutes les fentes,
Envahirai toute la sous-pente,
Aurai encore raison de toi.
Mais la lucarne un peu têtue,
Faisait encore la sourde-oreille,
Résistant à tout ce raffut,
Elle n’avait cure de la corneille.
Tu n’as corps que dans tous les songes,
Il suffira d’un coup d’éponge,
Pour disparaître dans l’évier,
Puis dans les égouts dispersée.
La brume avait un caractère,
Obstiné comme un ciel lunaire.
Comme le loup des petits cochons,
Elle entreprit son intrusion,
En appelant les éléments,
De la nature dans son camp.
Eole entendit sa prière,
D’une bourrasque presqu’incendiaire,
Il ouvrit grand le fier battant.
Et la brume poussée par le vent,
Entra dans la mansarde claire,
Pour se dissiper et se taire,
Gagnant pour perdre de belle manière,
Le pari de la brume austère,
Qui rêve encore d’opacifier,
L’intérieur de ce vieux grenier…

Inspiré de deux textes en écho dont voici les liens :
http://ailleurssijysuis.wordpress.com/2013/06/25/la-lucarne-et-le-brouillard/

Brouillard de lucarne

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Comme une courbe douce et suave,
L’humeur vagabonde sans entraves,
A travers tous les paysages.
De sa nuance délicate,
Elle imprègne ou dilue l’espace,
Se faisant tour à tour béate,
Aiguisée ou bien perspicace,
Aux grés tranquilles de ses passages.
Fluctuante et insaisissable,
Incertaine ou reconnaissable,
Elle est le guide et le repère,
Des interactions volontaires.
Elle est comme le milieu aqueux,
Parfois clair ou parfois boueux.
Sa sinuosité étend,
Ses ramures jusqu’à l’inconscient.
L’éventail des tonalités,
N’en finit pas de m’étonner.
Où m’amène son prochain voyage ?
Dans quels chemins, sur quels rivages ?
Son itinéraire mystérieux,
Enigmatique et tortueux,
N’en est pas moins vertigineux.

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Des vides et des pleins,
Des pleins avec plein de ratures,
Des vides partis à l’aventure,
Des pleins des vides noués d’un rien.
Avec de la forme et du fond,
Au fond la forme n’est que dorure,
Et les bas-fonds nauséabonds,
Laissent s’écailler la peinture.
Alors du sens en clairvoyance,
Quand tout concourt à l’évidence,
Une seule poussière suffirait-elle,
A dévier le sens actuel ?
Le déraisonnable a du bon,
Quand il n’est pas de l’abandon.
Faire encore un pari stupide,
Retourner Pascal dans sa tombe,
Relever les manches de l’intrépide,
Décaler le temps d’une seconde.
L’espace de ce petit millième,
Suffit à faire la différence,
Entre le temps et la distance,
Qui nous séparent du ciel suprême.
L’idée d’opposer les contraires,
N’est pas vraiment spectaculaire.
S’enfermer dans des préjugés,
N’est pas vraiment intelligent.

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Les p’tits troupeaux

L’automne
Et son cortège de sanglots longs
Me donnent
Sous la chaleur de l’édredon,
La nostalgie du courant d’air,
Qui traversait l’appartement,
Dans la douceur d’un frémissement,
Rassemblant les petits moutons,
Qui jouaient à saute-barrières.
Les petits moutons sont cachés,
Sous le lit et le canapé.
Ils attendent le prochain été,
Ou alors ils disparaîtront,
Escamotés par le pochon,
D’un aspirateur trop gourmand,
Pour laisser perdre l’aliment.
Je croyais encore cette année,
A l’éternité de l’été…
L’appareil et son appétence,
M’ont rattrapée sans innocence,
Tirant tous les marrons du feu,
Et même réfugiée sous la couette,
Tout un troupeau est en disette,
Perdu dans le sac poussiéreux.

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Funestes rouages

L’automne profile son museau,
Emportant on ne sait où,
Les rayons qui nous tenaient chaud.
Le vent déferle un peu partout,
Et dans les interstices de l’ombre,
Le froid approche son pas feutré,
Remontant le tic-tac des montres,
Abandonnant encore l’été.
Le collier resserre son emprise,
Même le farniente devra s’y faire.
La rentrée n’est plus une surprise,
La cadence reprend son enfer,
Je sens ses dents mordre la chair.
La machine à pousser le temps,
Broie les fruits de l’apaisement,
Par l’engrenage et la contrainte.
La lourde porte geint sa complainte,
Sous le grincement de son verrou.
Lugubre est le son de la nuit,
Quand elle efface le paradis,
Dans la résonance des écrous.

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Au point de jonction

A la croisée des trajectoires,
Nos deux fils se sont emmêlés,
Et le nœud de l’aléatoire,
N’en finit pas de resserrer,
La plus douce des complicités,
A construire ainsi une histoire,
Surgie sans doute de nos mémoires,
Mais qui revient de nos passés…
Sinon je ne peux m’expliquer,
Ce sentiment de te revoir,
De te connaître et de t’aimer,
Aussi grand que l’immensité,
Depuis la nuit des temps passés…

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La cruche de la fontaine

On l’attend tous mais elle ne vient jamais,
On aimerait la saisir, l’attraper,
Et même encore mieux, la garder.
Mais elle se joue de nos désirs,
Elle s’entortille à nos chevilles,
Nous laisse attachés à l’attendre.
Le temps qui passe nous fait entendre,
Que là n’est pas notre destin.
Que si tu lui tiens trop la main,
Tu passes à côté du meilleur,
Tu t’amenuises et puis tu meurs…
Elle a dévoré toutes les heures,
Elle s’y emploie comme un honneur,
Et bien que tu souries encore,
Les bras qui te tiennent sont la mort.
Sait-on pourquoi elle nous emmène,
Elle nous saisit elle nous promène ?
L’ombre a sans doute le dernier mot,
Et un jour au bout du rouleau,
On lui abandonne tous nos peaux.
N’attends pas la notoriété,
Et ne crains pas la vanité.
Rien dans ce monde n’a de saveur,
Hormis l’amour et le bonheur.
Les petits travers ont du charme,
Quand ils nous touchent et nous désarment.

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L’art de la poésie

Elle est la lyre, elle est emphase,
Potentialise toutes les phrases,
Elle enjolive là où le gris insiste,
Et elle se donne toutes les pistes,
Pour y trouver les doux remèdes,
Les escaliers, les intermèdes…
Elle est comme le parfum des femmes,
Aussi légère qu’une douce flamme,
Et vous emporte dans des hauteurs,
Où ne règne plus nulle peur.
La poésie quand elle nous touche,
Rend les Hommes sans doute moins farouches,
Elle n’a de gêne aux entournures,
Que pour la laideur ou le dur,
Et fait pousser des ailes aux fées,
Pour leur donner toute leur beauté.

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