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Archive for the ‘Fer à repasser’ Category

Dans le droit fil d’une logique pompeuse, les Shadoks et les Gibis ressurgirent d’on ne sait quelle histoire au détour d’un dessin que je vous communique ici-dessous.

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Les premiers arrivés sur la terre plate, je vous le donne en mille, furent les Shadoks.
Les seconds suivirent, soit : Les Gibis.
Les troisièmes faillirent trépasser.
Les Shadoks détestaient les Gibis, qu’ils considéraient comme des êtres inférieurs et usurpateurs de leur suprématie.
Ils prenaient de grands seaux d’eau et arrosaient les Gibis qui tentaient de les approcher, car ils croyaient que ces derniers étaient porteurs d’une affection très particulière qui se transmettait à leur insu et risquait de les tuer.
Shadoks et Gibis s’organisèrent de façon à n’être plus en contact. Ils érigèrent un mur, séparèrent la terre plate, de façon à ce qu’aucune communication ne s’établisse à jamais entre eux.
C’était sans compter sur la troisième catégorie que nous appellerons les zambitêtes. N’ayant ni parti pris, ni territoire dédié, ils se débrouillèrent pour se rendre invisibles et se disperser des deux côtés du mur. Leur plus grande détresse étant de ne pouvoir être en relation, le mur les séparant n’ayant ni porte ni fenêtre, ils durent inventer la transmission de pensée. Ce qui leur permis de se tenir informés de l’évolution de chacun des deux espaces, soit, d’un côté, les Shadoks et eux, et de l’autre côté, les Gibis et eux.
Les zambitêtes retraçaient l’évolution d’une espèce pendant que les zambitêtes retraçaient l’évolution de l’autre espèce.
C’est lors d’une réunion au sommet du mur qu’ils découvrirent un phénomène tout à fait intriguant : Leurs observations étaient comme alternatives.
En d’autres termes, ce qu’ils observaient ressemblait par intermittence à ce qui était observé par les congénères symétriques et inversement.
La découverte, foudroyante, mis en lumière…
LE COURANT ALTERNATIF !!!
De là est né tout un réseau.
EDF-GDF vous remercie de votre attention.

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Edité mais pas tout de suite.
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Fils et laines Démêler les brins
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J’avais décidé d’écrire ce matin, sans rien pour me guider, sans grandes convictions, comme ça. J’avais parcouru une multiplicité de fils colorés, dévidé la bobine de la contemplation, emmêlé les pelotes dans la main de l’idée, jusqu’à en perdre l’essentiel dans la vapeur argentée de l’indivisible.
C’est en prenant le vent de face que j’ai compris de quoi il s’agissait. Nous avions un engagement, celui de réfléchir. Alors, sommes toutes, puisque le théorème de la surface réfléchissante était au carré de la complaisance, il suffisait pour en faire usage de ne pas trop en faire usage.
Dit comme ça, la réflexion me paraissait contradictoire, et pourtant, elle ne l’était en rien.
Il suffisait de laisser advenir.
Ainsi, en sortant sillonner la plaine de la destinée, le troupeau de lignes manu-portées s’est éclairé comme un lampadaire. Tilt ! Entends donc les cliquetis que font les crans de la roue de l’horloge. Le berger les tenait tous dans le creux de son âme, et j’essayais de dénouer ses différentes couleurs pour en ordonner les entrelacs.
S’étaient entassés, inaudibles mélanges, de graves graphes aux yeux soulignés d’éoliennes, de sages beugles empanachés de mèches sévères, de curieux épicentres de la pensée Baruchéenne.
La première sorte consistait à trier, étriller.
Dépistez les sentes, me soufflait Favonius, et ne vous laissez pas décourager par la multitude. Elle n’est là qu’en spectatrice aveuglée d’ores et déjalasses.
N’empêche que ça tournait tellement en rond que ça en devenait impitoyable.
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Dans le rond, il y a :
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Des baleines mitoyennes
Des doyennes ballottantes
Des ballots chevrotants
Des chèvres de printemps
Des brindilles de poésie
Des poètes têtes en l’air
Des airs de rien
Des riens du tout
Des touts et des babillages
Des âges avancés
Des reculs angulaires
Des Capulets.
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Autour du rond il y a :
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Des vers solidaires
Des marquis de la tronche en biais
Des bipèdes à l’allure d’oiseaux
Des flammes d’en faire
Des faire-part de communion
L’invariable longévité de l’être
L’actualité des commodes
La commodité des lieux communs
L’arc de l’idée
La flèche de la précision
Le centre de l’alentour
Le rayon gamma
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Avec ça, l’égalité du doux Thé n’était plus à démontrer.
J’avais bien fait de me décider à écrire, ce matin.
Après tout, pourquoi ne serions nous pas de temps en temps en droit de ne rien avoir à dire ?
Puisque c’est le mors aux dents et la fleur au fusil que l’étrier de la comète se révèle à lui-même.

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Fils et laines emmêlés pelote-de-laine-emmelee_7

Oui, bon, ça va, hein !!!

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C’est une barge plate, gonflée à la levure,
Qui remonte tranquille le courant de l’azur.
C’est une barge épique aussi plate que la lande,
Dans laquelle il se joue une étrange sarabande.
Sur les flancs de la berge des elfes dansent et rient,
En courant follement pour remonter les cris,
De la barge fantasque qui se joue des épis,
Et plonge doucement dans la vague surgie,
Du fond de la rivière où les diamants furtifs,
Roulent leurs cailloux d’ombre aux mille feux de lumière,
Au gré de l’onde claire des courants entrouverts,
Sur des poissons d’argent, de lune et de mystère.
La barge est sans manières et les berges sensibles,
Soufflent dans les roseaux d’où monte une musique,
Aussi frêle que ces âmes clefs des feintes vivantes,
Aux cyprès de l’ardeur que la prêle ou sa fleur,
Enchante chaque jour que lui offre le bonheur.
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barge dom camillo
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os-du-dodo
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Toute ressemblance avec un oiseau fréquentant l’agenda ironique ne serait que oiseuse spéculation.
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Le saviez-vous ?
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L’île Maurice détient la palme des ossements de l’oiseau rare disparu qu’est le raphus cucullatus, autrement connu sous le nom de dodo.
Cette palme vient d’un lieu mystérieux identifié comme la mare-aux-songes, tenez-vous bien, ce lieu prolifère d’ossements, et encore aujourd’hui, de nombreux chercheurs fouillent l’endroit jusqu’à l’acharnement absolu.
Considérée comme le charnier le plus désossé du monde, la mare n’a pas fini de dévoiler tout ses secrets.
Le dernier article paru sur le sujet vient d’être écrit par le dorénavant oisif mais célèbre PIN-Tade, Kalkal Aynoum de son prénom.
Il fait état d’une prolifération plus que suspecte d’os de grenouilles, de sauriens et de mi-gallinacées.
Intrigué par cette douteuse multiplication, Aymoun Kalkal Pin-Tade s’est mis en relation avec une confrère spécialiste de la multiplication des morcellements squelettiques en tout genre, l’immense Océane Degivifik, polonaise d’origine, auteur des « Morfondements de la haute équithité ». On se souviendra de la contestation massive qui fit fureur à l’époque, mais dont le mouvement finit par s’estomper dès lors même que fut reconnue l’époustouflante véracité de sa découverte, qui permis d’ouvrir tout un champ nouveau d’exploration en ce qui concerne la temporalité gauche des mammifères marins, particulièrement du dauphin hélicoïdal du Japon. Bref, là n’est pas notre propos.
Il est apparu, à la suite de leur réflexion commune, que ces restes étaient issus du restaurant qui jouxte le génome du troisième songe.
En longeant l’établissement, ils ont observé une intense activité mais absolument aucune trace permettant d’orienter la recherche sur l’origine des aliments transformés en cuisine.
Le plus stupéfiant de l’histoire fut lorsque le laboratoire remit son rapport à Aynoum.
Les ossements dataient tous de l’époque sumérienne, c’est-à-dire, de moins cinq mille trois cent trente ans en arrière.
Tenez-vous bien, l’entassement des os prit des proportions telles que la mare finit par se transformer en colline, puis en montagne. Sa hauteur à ce jour équivaut quasiment celle du toit du monde, l’Everest !
C’est Adam qui doit bien se tenir les côtes de rire, le bougre !
Vous me direz, 8850 mètres d’altitude, c’est un peu comme un troisième pôle, il en était donc poussé un quatrième.
Alors comment expliquer une poussée d’histoire aussi gigantesque sinon en mettant Dieu sur le coup.
Les articles sur le sujet succédèrent aux articles sur le dit même sujet, sans que d’explications rationnelles ne viennent éclairer la lanterne de la recherche, lorsque Kalkal Aynoum eut l’ingénieuse idée d’étudier la disposition de ces curieux ossements séculaires.
L’astucieux ajustement de ces restes gargantuesques se situaient dans la zone de hasard chaotique, celle où tout ordre se rétablit spontanément, faisant d’un ensemble hétéroclite une architecture harmonieuse et équilibrée.
Seulement voilà ! Haut lieu unique et isolé où gisent encore les dernières reliques de ce fameux dronte, celles-là même à l’origine de la recherche de Kalkal Aymoun, ne sont plus accessibles.
La seule solution qui pourrait venir à bout d’une telle épineuse situation serait d’aller creuser un tunnel sous la mare-aux-songes et de prendre le risque de l’effondrement du terrain avec écrasement des sous-sols, rendant tout accès aux vestiges impossible.
L’étayage adapté est à l’étude, et dans l’immédiat, les travaux tournent au ralenti en l’attente d’une solution, qui sait…
Jusqu’à la confrérie des chercheurs de mystères s’est prononcée en faveur, arguant du fait qu’il serait dommage de se priver de telles connaissances, tout ça à cause d’un foutu néo-ossuaire tumoral.
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Toujours en hommage à Pierre Desproges, né le 9 mai 1939, mort le 18 avril 1988, à l’âge de 49 ans.
C’est chez Valentyne que chacun ici peut s’y essayer.
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desproges-chroniques-poche
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Testons l’hibernation printanière de la quiche au poireaux
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Vous connaissez tous ici le principe des mathématiques statistiques appliquées.
En voici un exemple.
Quelque part, dans le monde, toutes les trois minutes une quiche aux poireaux meurt. Mais précise-t-on jamais combien il en naît ?
Avec l’accord du participe passé, nous avons fait une enquête menée par l’institut Français d’opinion publique.
Le complément d’objet direct est placé avant, ou après le verbe, et en fonction, Sophie cassera l’assiette.
Premier cas COD devant : L’assiette que Sophie a cassée était ancienne.
Seconde situation COD derrière : Cette assiette, Sophie l’a cassée hier.
Il suffit alors de remplacer l’assiette par la quiche aux poireaux et Sophie par Sosso.
Nous nous trouvons alors devant les deux affirmations suivantes :
La quiche aux poireaux que Sosso a cassée était ancienne.
Cette quiche aux poireaux, Sosso l’a cassée hier.
Ce qui fait en tout deux quiches, donc six minutes.
En 2017, les chiffres indiquent la naissance de 767000 tartes en France.
Imaginons qu’il y ait 50% de quiches nées, et que de ces 50% nous retenons 50% de quiches aux poireaux.
Cela fait en divisant 767000 par deux, 383500, puis encore divisé par deux 191750 quiches aux poireaux.
Dans une année, il y a 525600 minutes.
Il naît donc une quiche aux poireaux toutes les 2,74 minutes : 525600 divisé par 191750.
Raisonnons bien. Il naît plus de quiches aux poireaux qu’il n’en meurt !
Considérons que dans une année, il y a trois mois d’hibernation.
Soit 191750 divisé par 4 ce qui est égal à 47937,5.
Toujours autant que Sosso n’aura pas l’occasion de casser.
Autant dire que l’hibernation aura permis de sauver un nombre de quiches au poireaux égal au résultat de la petite opération que je vous propose de résoudre dans l’exercice suivant.
Sachant qu’une quiche aux poireaux meurt toutes les trois minutes dans le monde, combien de quiches aux poireaux Françaises nées dans l’année seront sauvées par une hibernation dont la durée est de trois mois ?
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Etonnant, non ?
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Je ne suis pas sûre…
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Desproges 2
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L’interview phare de deux stars de la plume, Cardamone Cyclopédie et Pléäde Pénélopédie

Sur une idée repiquée chez qui ? Encore lui ?
Nan, cette fois, on dira pas qui…
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paris-match-de-1967

PARIS MATCH de 1967

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Paris Match : Pourrait-on dire que vous avez conquis un public l’une grâce à l’image, l’autre grâce à la voix ?
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Cardamone : De qui parle-t-on ?
Pléïade : Les conquistadors seraient-ils ou ne seraient-ils pas ?
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Paris Match : Vous avez toujours l’habitude de répondre à une question par une autre réponse questionnée ?
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Cardamone : J’aime savoir exactement de quoi nous parlons, je suis une femme de précision, alors lorsque vous évoquez l’idée d’un public jusqu’ici ignoré de ma ligne comptable, je me permets d’envoyer du clair de l’une en illuminant la question.
Pléïade : Quant à l’image, vous savez bien qu’elle n’est que ce qu’elle veut bien être, et que conquérir en image une voix de l’être n’est jamais qu’une utopie bien sympathique, mais une utopie quand même, d’où l’image que j’adore tout particulièrement, je suis conquise j’t’adore.
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Conquistador
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Paris Match : Vous avez évoqué avec Juan Ponce de León la notion de pudeur. Comment préserver sa pudeur au sein d’une époque impudique ?
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Cardamone : La pudeur, c’est comme la confiture. Moins on en a, plus on l’étale !
Pléïade : Ce que ma sœur veut dire est en fait exactement le contraire, c’est à dire, que la pudeur, c’est comme la confiture, plus on en a, moins on l’étale.
Cardamone : Ce que ma sœur veut dire par là c’est que la pudeur, il s’agit d’abord d’en cueillir les fruits mûrs et à points, ensuite, les dénoyauter, les laisser macérer dans du sucre toute la nuit, puis faire cuire et mijoter longtemps jusqu’à épaississement et juste avant caramélisation.
La mise en pots se fait à chaud.
Pléïade : Aucun rapport avec le conquistador ?
Cardamone : C’est toi qui pose les questions, maintenant ?
Pléïade : Laissons Paris Match poser la suivante, tu as raison, ma sœur.
Cardamone : Mais à propos, qui est Paris Match ?
Pléïade : Oh, tu ne vas pas t’y mettre toi non plus !
Cardamone : Je me mets à ce que je veux, OK !
Paris Match : Bon, ça suffit maintenant ! Vous voulez déconquérir le public ou quoi ?
Cardamone : Ah, mais c’est vous le public ?
Pléïade : Pfff, c’qu’elle peut être bête parfois !
Cardamone : Je ne te permets pas, m’enfin, d’où tu viens pour me parler comme ça toi ?
Pléïade : De ventre de ma mère !
Cardamone : Je te signale que c’est la mienne aussi !
Pléïade : Et alors, on peut se tromper, non ?
Cardamone : Non, une mère ne se trompe jamais, compris !!!
Pléïade : Compris la frangine, mais baisse d’un ton, tu vas le réveiller.
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Les deux sœurs se tournent vers Paris Match qui ronfle dans un fauteuil les yeux grands ouverts.
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Paris Match : Qui a les yeux grands ouverts, est-ce le fauteuil ou bien est-ce moi ?
Cardamone : Mais enfin, allez vous nous dire qui êtes moi ?
Pléïade : Tu as entendu ce que tu viens de dire, Carda ?
Cardamone : Non mais je l’ai vu. Et puis si tu pouvais m’appeler par mon petit nom, franchement, Carda, Carda, comme si j’allais carder les chardons ensemble, tu n’arrêtes pas le progrès toi !
Pléïade : Tu préfères quoi ? Mone ?
Cardamone : Pour que je te lise ?
Paris Match : Alors les yeux, ils sont où ?
Cardamone : Pas dans ma poche, mon gros béta.
Pléïade : Ménage le, ma Mone sœur, il est encore un peu endormi !
Cardamone : Sous le coup, mouais !
Paris Match : Sous le coup de quoi mes bichettes ?
Pléäde : Bon, on va se calmer, là, parce-que sinon je ne réponds plus de rien, hein ?
Cardamone : Biche oh ma biche quand tu me regardes…
Pléïade : TA BOUCHE ! C’est lorsque tu soulignes, pour une femme précise, va falloir repasser !
Cardamone : Et aller, ça recommence !
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Paris Match : Vous avez compris qu’à l’impossible nul n’est tenu. Je vais donc mettre fin à cet interview faute d’avoir pu en placer une.
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Cardamone : Ingrat !
Pléïade : Toujours pareil, hein, la voix de l’image est muette ?
Cardamone : Et l’image de la voix invisible !
Pléïade : Vous ne vous en tirerez pas comme ça, comptez sur nous !

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Un œuf
Virgule,
Chaussé de bottes de sept lieux,
En parcourut sept
Point.
Arrivé là
Virgule,
Il souffrit d’ampoule,
Surtout du blanc,
Et instaura,
D’un commun accord avec ses pairs,
La paire de bottes,
De neuf lieux
Point.
Ce même œuf,
Chaussé de bottes,
De neuf lieux,
Cette fois,
N’eut plus d’ampoule,
Ne souffrit plus,
Mais en perdit la vue.
Un œuf,
Toujours le même,
Chaussé de bottes de neuf lieux,
et porteur de lunettes,
Rencontra un autre œuf,
Qui se fendit la coquille à sa vue.
Moralité
Deux points :
Tant va l’ampoule au blanc qu’à la fin l’œuf gai rit .

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L’A.I. voyage de blog en blog et ce, depuis trois ans.
Souhaitons lui un très bon anniversaire.

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Anniversaire trois ans
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Issu d’une idée impromptue chez différence propre, il ne faillit pas.
Il vient de passer février chez Max-Louis, que je salue au passage, et les votants ont décidé de me passer le relais, merci de ne pas vous lasser de mes bougonneries.
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Et puis trois ans, c’est jeune !
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Pourtant, il paraît qu’il y a un fer à repasser le temps qui déplie des bouts de temps cachés dans le tissu froissé. Qui déploie devrais-je dire, car il s’est passé quelque chose au repassage.
Mais quoi ?
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Vous allez nous en dire un peu plus, puisque vous allez rentrer en maison de retraite.
Vous auriez préféré un autre âge ?
Il faudra repasser alors !
Ben c’est trop c.. !
Car c’est bien un temps de maison de retraite qui s’est déplié et qui demande à se déployer.
En entrant dans cette maison de retraite, alors que tout semblait normal vu de l’extérieur, vous allez découvrir que rien n’est comme vous l’auriez supposé. Les pensionnaires, les locaux, le personnel soignant…
Tout est devenu étrange, surréaliste et décalé depuis que vous vivez à l’intérieur.
Et vous allez vivre des situations complètement « d’un autre monde ».
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L’agenda ironique de mars 2018 est heureux de vous laisser la parole.
A vous de jouer.
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Maison de retraite

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C’est une minute de vérité,
Qui se présente en buanderie,
Et se demande si elle est vraie.
Vous n’avez qu’à vous repassez,
Répond la repasseuse âgée.
La minute se repasse au fer,
Température un peu amère,
Ou température satinée ?
Pour une minute de vérité,
La question était trop osée.
Je repasserai,
Une fois posée,
La décision du bon degré.
Répondit la minute d’en vie.

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Ce que je vais vous rapporter dans le présent témoignage va probablement vous sembler étrange, moi-même ayant encore parfois du mal à y croire et pourtant…
Quoiqu’il en soit, il me semble absolument nécessaire de le partager de façon à ouvrir le débat.
Car si jamais quelqu’un d’autre, passant par là et me lisant, se souvient d’avoir vécu ou entendu parler d’une expérience similaire, la possibilité d’ouvrir un champ de recherche s’offrirait qui sait à la science.
Avez-vous déjà remarqué que le changement d’un état à un autre est toujours un passage un peu sensible et délicat qui induit des modifications plus amples que le simple changement d’état lui-même ?
Nous savons tous par exemple que l’élément « eau », qui passe de l’état liquide à l’état gazeux, produit du froid. Que la pression exercée sur elle fait baisser son degré de solidification.
Nous observons des codes de société différents d’un état à l’autre, états séparés par des frontières géographiques, linguistiques, culturelles.
Et bien, ce fin passage entre les états s’applique aussi à ceux de « veille » et de « sommeil ». Un changement d’état inducteur d’une modification de conscience suffisante pour accéder à des situations totalement imprévisibles et surprenantes. Il suffit de se souvenir d’Alice qui, prise d’un état d’ennui semi-comateux, découvrit alors le pays des merveilles.
Si je vous raconte ça, c’est qu’un soir, épuisée par une journée chargée, alors que je rédigeais un courrier de réclamation à un client régulièrement en retard de paiement, je fus saisie d’un état soporifique tel que mon esprit s’offrit une échappée belle incontrôlée, regard flottant, yeux dans le vide. J’avais posé sur le bureau, devant moi, le gros Robert illustré d’aujourd’hui en couleur, un peu vieillissant, ouvert à la page des « Cy » où je venais de vérifier l’orthographe d’un mot.
La scène dont je fus témoin alors me laisse à ce point encore si perplexe que vous me pardonnerez j’espère les confusions dont ce récit souffrira sans doute par endroit. Car du fond de cette bienheureuse léthargie dans laquelle je baignais, une voix soudain s’éleva de nulle part en s’exprimant ainsi :

« Ce n’est pas exactement comme cela que je me serais écrit ! Est-il possible que Robert se soit trompé d’orthographe ? Il serait bon que je lui en parle directement !
Ohé, Robert ! Ohé, répond-moi, ohé ! Je sais que tu m’entends !
Mais il est où, encore, celui-là ? »

J’ai entendu gronder un : « Silence, on dort !», puis plus rien.
C’est à ce moment là que j’ai remarqué que le dictionnaire s’auto-feuilletait. Il s’arrêta sur les lettres « Pen » et ne bougea plus.
Le silence revenu, le mot « ronflement » le brisa en se mettant à ronfler. Puis, je devinai, à peine perceptible, comme un léger bruit d’étoffe. Enfin, je retombai dans ma torpeur.
« Aïe ! Pfff ! Ça ne va pas se passer comme ça hé-ho ! »
Je sursautai à nouveau. Cette fois, c’était le mot « tissu » qui venait de protester vivement.
Maintenant bien réveillée, je pouvais voir les mots fuser hors du dictionnaire, hors d’eux. « Aiguille » était relié à « fil », les deux tenus par le prénom « Pénélope » qui lui-même faisait face à « tissu » et « cadre ». Visiblement, le mot « tissu » refusait de se laisser piquer par le mot « aiguille ».
Le prénom « Robert » s’est alors déplié comme un vêtement, a enrobé les mots hors d’eux et hors du petit Prénom, puis est allé les remettre à leur place.
Il avait l’air d’un Prénom passablement agacé. Il a grommelé : « Si vous ne restez pas tranquilles, je vous préviens, je referme et vous allez voir ce que ça fait d’être coincé dans votre page entre vos deux voisins. »
« Tissu », placé devant « Titan », préféra défroisser ses plis sans rien dire. Une fronce noire lui ridait l’ourlet. Il savait aussi que le mot « Robert » en avait une sacrée paire, et que constituant à ses heures celui de « robe », il choisit de s’économiser. Ce qui permit à « aiguille » et « fil » d’aller se ranger entre une manœuvre de chemin de fer et une direction pour le premier, une silhouette et des filaments pour l’autre.
Mais je n’étais pas arrivée au bout de mes surprises.
C’est à ce moment là que le mot « Cyclone » se mit à siffler entre ses consonnes « que le voisinage laissait décidément de plus en plus à désirer », puis il claqua un « C » majuscule violemment, laissant traîner derrière lui un immense silence, blanc comme le blanc de l’œil du cyclope dont le mot s’injecta de rouge en un éclair. J’ai vu le mot « colère » surgir, il était trop tard pour calmer tout ça, « coléoptère » dérangé alluma ses élytres dorés. Sur la même page, le portrait de Colette peint par Gisèle Freund, se détacha. Nous étions exactement à la page 295, et je me suis demandée si tout cela avait réellement existé. Là où j’ai commencé à douter de ma raison fut quand une arche de mots s’est élevée au dessus du gros mot « volume » appuyé sur une pile rangée par ordre alphabétique. La phrase disait un truc comme : « nous sommes une chaîne, nos éléments s’attachent, nous enfermons, nous libérons, nous avons le pouvoir de détruire ou de protéger, de faire la nuit ou la lumière, choisis-nous bien et tu seras libre.»
Je me souviens avoir tenté de passer ma tête sous l’arche pour regarder de l’autre côté, m’être cognée au mot « réveil », avoir découvert le mot « bosse » planté sur mon front comme un bouton de rose.
Depuis, les mots de tête ne cessent de crépiter dans mes circuits.
Alors j’ai repris le B.A. ba de mon dictionnaire et je suis tombée sur « ballon », j’ai glissé pour en faire un « ballet », me suis amusée avec eux. Depuis, je joue du mot comme d’autres se jouent d’eux. Le mot « merci » est venu me claquer la bise et j’ai compris que Robert en pinçait pour lui.
Quelle drôle d’aventure !
En tout cas, il paraît qu’il vaut mieux en éviter certains. A moins de savoir bricoler et de leur faire dire exactement ce qu’on veut, quels qu’ils soient. Aussi, lorsque je croise le mot « malédiction », je lui envoie le mot « chance » pour s’occuper de lui afin de retourner sa condamnation en merveilleux malheur.
Et pour finir, « Alice », qui n’était pas à la page 35, m’a fait un petit clin d’œil pour me faire comprendre qu’elle s’était encore bien amusée. J’ai vu « trembler » se rapprocher discrètement de « lapin » mais il était trop tard, « chute » était déjà là.

Alors, lecteurs, si vous avez comme moi entendu les mots se chamailler, et si « Robert » est encore de votre monde, venez me donner quelques nouvelles de ceux avec qui vous avez fait connaissance.
Je vous en serai éternellement

origine-jeux-mots

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