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Archive for the ‘Allégorie’ Category

Pénélopédie, dans le bureau de confinement, se tient confinée et à la disposition du public pour répondre aux questions et en faire une foire.
Bein ouais quoi ! Il faut bien détendre l’élastique du temps de temps en temps !
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Le chat fracture du crâne
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– Ici le bureau du confinement bonjour, Pénélopédie à votre écoute, j’écoute.
– Bonjour Madame, j’me présente, j’suis Cécile de Franche, j’aurais voulu savoir comment faire pour que la guerre se termine.
– Mais de quelle guerre voulez-vous parler, Cécile ?
– Ah ! Pask’en plusse, y’en a plusieurs ?
– Et bien oui, il y a la guerre des moutons, la guerre pis, celle des vaches à pis, qui déguerre-pis dès que le mouton prend le relais du pis, la guerre des toiles, celle des peintres qui dé-peignent la girafe, la warattitude, la warhabitude, la larve enfouie sous l’conflit, la larme artificielle déshydratée, le virus du vide, celui du co-corico, celui de la plume belliqueuse, de l’esquimaux, un peu froide, des cent zans, des trois, des détroits, des étroits…
– Vous allez me laisser en placer une !
– Pénélopédie à votre écoute j’écoute !
– Je veux vous parler de la guerre minée.
– Celle des mines anti-personnelles ?
– Non, les mines refaites.
– … (Pénélopédie en elle-même pense, aux mines défaites, mais ne pipe pas mot)
– Vous voyez de quoi je veux parler, Pénélopédie ?
– Je n’ai pas l’image, Cécile.
– Mais au moins vous avez le son. C’est déjà ça, c’est déjà ça !
– Donc, pour qu’elle se termine, revenons à nos pis à pendre.
– Pis que pendre, Pénélopédie, en passant par la vache, le pis de la vache, le mouton qui prend le relais, le pis du mouton auquel on revient toujours, pour s’y pendre.
– Cécile, je ne vous suis pas.
– Espèce de désobéissante, vraiment, va falloir que ça change !
– Non, Cécile, je ne dis pas que je ne vous suis pas, mais je ne vous comprends plus !
– Si, vous avez dit que vous ne me suivez pas !
– C’est une formulation, Cécile, juste une formulation.
– J’ai bien compris la formulation, Pénélopédie, vous avez une très bonne élocution.
– Electrocution ?
– Non, vous déformez mes propos !
– C’est que j’ai l’oreille musicale, sans contexte !
– Une chaise électrique musicale, chouette, je n’y avait pas pensé, merci Pénélopédie, je vais la chercher tout de suite.
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La Chèvre des Neiges..

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https://www.youtube.com/watch?v=WJKPuMIcPd4
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– Cécile ?
– …
– Cécile ?
– …
– Cécile, si vous m’entendez, c’est une chèvre électrique musicale ça !
– … Bèèèhhh… Bèèèhhh… Bèèèhhh…
– … Bip… Bip… Bip…
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L-affaire-Le-Chat
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Madame Cyclopédie : Le réveil
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réveil Cyclopédique

Réveil Cyclopédique


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Dans le palais idéal du mot « joie » vivait une princesse de nature tendre et sauvage.
Qui portait le doux prénom de Cyclopédie.
Un sort, (dans tous les contes, c’est incontournable, il y en a un !), jeté par une sorcière des siècles plus tôt, l’avait, bien évidemment, plongée dans un sommeil si profond que, arrivé le temps du réveil matin, la sonnerie n’y suffit pas.
Venue du ciel, la voix d’un ange intervint :
– Cyclopédie ?
– Rrrrooooon, pchchchchch…
– Cyclopédie, réveillez-vous…
– Mmmmmmm…
– Aller, c’est l’heure !!! Hop, hop, debout !
– Non mais ça va pas… Ou quoi !
– Cyclopédie, sort de ce sort, ça suffit, maintenant.
– Pffff !!! Si on peut même plus dormir, c’est quoi, cette nouvelle loi !!!
– Bon, écoute-moi bien. Tu rentres dans l’éveil, Dieu a besoin de tes lumières.
– Qui c’est çui-là ?
– Tu connais pas Dieu ?
– Par ma barbe non !
– Oh, la barbe ! C’est Dieu qui la porte, pas toi, petite mère.
– Nan méééhhh ! C’est une façon de s’exprimer, ça, pour un ange ?
– Voilà qui va mieux. Je sens bien l’éveil arriver. Donc je m’explique. Le Dieu de L’agenda ironique m’a demandé d’aller te réveiller car nous avons besoin de toi pour faire le point.
– Qu’est-ce qu’il veut comme point ? Point de croix, point de chaînette ?
– Un seul point de chaînette, Cyclopédie, c’est une boucle !
– Hors de question que je la boucle !
– Meuhhh non, tu n’y comprends rien ! Il veut que tu fasses un récapitulatif des textes du mois.
– Aaaaahhhhh ! Je vois !
– Il veut que tu maintiennes le premier tour des élection pour le vote du 24 au 30 mars.
– Mais ! Mais ! D’où sort un deuxième tour ?
– Je n’ai jamais dit qu’il y aurait un deuxième tour, Cy !
– Et pour les tableaux, on fait comment, l’ange ?
– Appelle-moi Gabriel. J’ai fouillé dans celui de bord, et euréka !
– Il est au bord de quoi ?
– Bein, du tableau de bord…
– Un tableau de bord au bord du bord c’est un tableau prêt à tomber ?
– Elle le fais exprès ou quoi ?
– Le deuxième tour
– Tsss tsss tsss
– Quelle mouche se mouche ? Tu iras te laver les mains hein ?
– Aller, Cyclo, fais pas ta mauvaise tête, envoie le récap.
– Faut-il donc que j’ai une bonne tête pour que…
– Monsieur Popples…
– Oui, je sais !
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Cyclopédie se saisit alors du livre qu’elle avait pris soin de poser au bord.
Ce qui devint tout naturellement, un livre de bord.
Elle l’ouvrit tout naturellement à la page annonce du jour.
Voici ce qu’elle nous communique.
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Chers lecteurs, chères lectrices, amis du net,
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Je vous écrit du palais idéal du mot joie, d’où l’ange Gabriel m’éveilla.
A ce jour, samedi 21 mars, nous fêtons les Clémence, ainsi que la clémence de toute bonté.
Mais ce n’est pas tout.
Nous sommes, comme vous venez de le découvrir en allant vérifier le calendrier, le deuxième jour du printemps !
Ce n’est pas fini.
Le Dieu de l’agenda ironique me convie, par l’intermédiaire de son chargé de mission, l’ange Gabriel, à rassembler les participants du mois autour d’un bon feu de cheminée. Enfin, disons que je brode un peu. Nous allons donc inviter :
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jacou 33 : Qui la première a fait germer une petite racine qui va probablement devenir une magnifique végétation.
Nous l’applaudissons très fort avec « Du monde entier,  fous et folles, alienez vous ».
En diagonale acrobatique, tenez-vous bien, ça déménage !!!
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gibulène sous des allures d’escargot s’empresse sur un seul pied de gagner le circuit théïère, avec une aisance défiant toute concurrence au plafond. Elle en dérègle ses cordes à piano, et cherche un accordeur newyorkais qui pourrait lui apprendre à compter les becs, c’est par ici :
« Nous repartons dans une nouvelle aventure »
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jacou33 se représente à nouveau, faisant preuve d’un héroïsme mesuré tout de même, fanfreluches et côtillons à l’appui, la framboise de travers, en art toise.
C’est ici, à lire chevaleresquement :
«Trop d’héroïne tue le héros » 
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jobougon décide de relever le défi. Elle va bégoniser avec Popples un plan « retour vers le génie des temps ». C’est Camille Claudel qui témoigne la première. Mais y aura-t-il une seconde ?
« Deux en un à l’agenda ironique de mars »

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Patchcath, saisie de l’archive des insomnies, nous écrit une lettre médusée de ragot, résolue à l’équation d’une plume sortie de dessous l’édredon, pour quitter la basse-cour en berlingot.
C’est plein de caquèteries quiprocosées.
« J’ai décidé de t’écrire une lettre ».
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jacou33 ne laisse pas s’arrêter le poisson de mars en si bon chemin.
Elle nous écrit que d’exquis mots valent bien que marquis fasse le mur d’enceint.
« Exquis, vous avez dit exquis mon cher marquis ».
Il manque des rouleaux de P.Q. à la fin, où sont-ils passés ?
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Carnetsparesseux nous cuisine un fois des moues, ou peut-être ai-je mal compris, un moi des fous, en allant s’épouvantailler avec le voisin garou qui lui cueille tout un panier de framboises, penché sur un massif de pensées debout à l’aube. C’est digne du grand frisson, à réveiller une pleine lune.
C’est ici que « les framboises de l’aube » vous sont offertes en panier.
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Sept invités, sept jours de la semaine, sept mois fous réunis. C’est un puzzle.
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Chers lecteurs, chères lectrices, amis du net, je vous remercie de votre attentive présence, et ne manquerai pas de compléter si nécessaire cette magnifique semaine d’un huitième jour et plus.
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Cyclopédie, tirée du sommeil du juste par l’ange Gaby en personne.
Cyclopéens et cyclopéennes, à bientôt.
Soyez fous du chocolat de mars.
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Barre chocolat de mars
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Allégoria Cyclopédie

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La consigne d’écriture pour l’agenda ironique de mars 2020, c’est là !
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Facebouc
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– Assis !
– e
– Couché !
– e
– Debout !
– e
– Ne pas comprendre l’élégance du geste figure une carence en sérotonine !
Affirma Tournesol en fermant le tiroir du bureau où il recevait en consultation une chèvre du Bengale porteuse d’un entonoir en guise de chapeau.
La chèvre venait prendre avis auprès de son confrère car son chapeau refusait de laisser passer la lumière qui ne cessait de vouloir pourtant ajourer le tube cathodique qui le prolongeait.
La chèvre fourragea dans son sac et en sorti une touffe de foin.
– Pensez-vous que la carence vienne de là ? Demanda-t-elle.
Le professeur observa méticuleusement la bouffe alimentaire puis s’exclama :
– C’est de l’herbe à zèbre ! Qui vous a prescrit cette nourriture ?
La chèvre leva un sourcil étonné, tout en tricotant doucement sa barbichette assaisonnée d’oranges.
– Mais c’est vous !
– C’est bien la meilleure…
– Vous parlez sérieusement ou vous vous moquez de moi ?
– Pourquoi ? Vous prenez le train ?
La chèvre commençait à s’agiter tout en tournicotant un collier de perles qu’elle portait autour de son cou, puis elle bêla longuement dans un rire chevrotant.
– J’ai perdu l’accent, est-ce possible que cela ait influé sur la distribution ?
– Vous l’avez formulé comment ?
– J’ai demandé de la sœur automne in, pourquoi ?
– Cela n’explique pas que ce soit pour zèbre !
– Descendons-nous d’un zèbre ?
– Dans ce cas, c’est plus clair !
Le professeur attrapa une perçeuse dévisseuse et s’approcha de l’entonnoir puis, avec précision, il perça un nouveau trou dans le tube cathodique érigé sur la tête de la chèvre.
– Voilà ! J’espère que cette carence se résoudra d’elle-même avec le jour.
– Et pour les courants d’air, vous me conseillez quoi ?
– Portez un bonnet. Vous faites quelle taille ?
– Soixante.
– Vous avez une petite mamelle ! Portez un bonnet en soixante, alors. Je vous le prescris en modèle contention, comme ça, vous serez remboursée intégralement.
– Très bien. Soyez remercié de toute mon assurance, docteur Tournesol.
– Revenez pour d’autres trous, votre tube cathodique cligne des aérations, achetez du foin dans la collection herbe hiver, il sera plus frais, et adoptez la couleur ! Le cathodisme vous en sera reconnaissant.
– Merci Tournesol !
– Ah ! J’oubliais ! Qu’est devenu Tournevis, votre associé ?
– Il s’est desséré la tête cruxiforme en forçant sur l’ouverture d’un pot de peinture.
– Oh ! J’espère qu’il s’en remettra !
– Je lui ai prescrit une sérotonine 5HT en grande surface, pour l’habituer.
– Le jeu ne le gène pas trop ?
– J’ai bien cru qu’il ne retrouverait pas sa forme, et puis si !
– Cette forme anodique qui n’a rien d’anodin plaît-il ?

– Il est comme j’aime.
– Mais lui ?
– Il ne se prononce pas.
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Perle d'éclipse

Perle d’éclipse


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Une perle d’éclipse à l’éclat de diamant,
Traverse encore le temps dans le flot d’une rivière.
Le saumon qui la tient dans la gueule fait l’écrin,
Sur l’écran de l’horloge où se devine une main,
Avec deux grands pavillons suspendus à son bruit,
Aussi fugitivement que luit l’espace sur la grêle céleste.
La sphère irisée retient une sécrétion,
Ne gardant en son cœur que l’ultime précision,
Où se sculpte le trait d’une paix mitoyenne.
Tremblez dictes poètes aux surfaces bien polies,
Ici plus rien n’échappe aux creux de la folie,
Même la rage douce y creuse au fond du lit,
La trace de ses ténèbres, la lumière de la vie.
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saumons rouges

Saumons rouges du pacifique

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Le choix des mots, le choc des échos

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La-couverture-de-Paris-Match-n-3657-un-numero-anniversaire-exceptionnel_original_backup
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De ces mots renversés je n’ai nulle prétention,
Mais j’ai forte impression quand la phrase coule à flot,
Entraînant dans sa course les verbes du présent,
Qui roulent encore leurs bosses sur des graviers fluviaux.
Dans l’eau des verbes hauts se devine l’étonnement,
Entre gaufre et mouvement, l’eau de là fait bourgeon,
Et le chameau des maths indique la direction,
Vers laquelle vont les rondes espacées des remous.
Le bruit que fait l’orage tombe de la goutte au nez.
Elle crève de nuages, zèbre le mur du son,
Gifle la flottaison d’un sous-l’eau amorti,
Pour aller se noyer sous le flot de ses mots.
Ah, que n’ai-je encore dans l’évaporation,
Gravi en altitude jusqu’à disparition,
La montage de silence d’Alembert et Diderot.
Ah, que neige encore le flocon de l’écho,
Dans la tempête blanche des bourrasques passées,
Jusqu’à s’évaporer au seuil de son foyer,
Dans la douce chaleur d’une fraîcheur retrouvée.
De ces mots imposés, de ses flots composés,
De grâce épargnez-moi le choc de ses échos.
Car si je me joue d’eux, ils ont pied dans la lettre,
Et moi, de leur sérieux, je m’amuse de l’être.
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Paris Match N° 80553
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« Le pied de l’inexpérience n’est dodu que s’il prend racine à la candeur »
Lao Tseu

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clematite bleue

Clématite bleue


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Elle serpentait en glissant à fleur d’eau
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La flamme douce entrouvrait de grands écarts,
Entre le crépitant fagot et le chambranle de son tirage,
Lorsque la coudée d’étincelles,
Cracha une dent dure au billot,
Où s’écrasait dans un tuyau,
La gougeotte de l’arbre à cimaise.
Sache que l’écot perd son avare,
Et que la vipère en son sein,
Porte l’écaille de son destin,
Fiché entre deux ventricules,
Aussi solidement que l’enclume,
Aime les coups de son marteau.
Sache que l’éclair de son sabre,
Dansera la couleur du ciel,
Parmi les ruches et les abeilles,
Sans qu’une seule ne perde son dard,
Car de l’usure il se fait tard,
Et la lumière est sans pareille,
Lorsqu’elle dévale son arc-en-ciel,
Sous le regard d’un champ d’oranges,
Les pieds dans l’eau, les fleurs en nage,
Ondulant au gré de la vague,
Dans un frisson marécageux,
Du bel empire de Lao Tseu.
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IMPRESSION-SUR-TOILE-ou-PAPIER-Un-dragon-de-serpent-dŽtail-MusŽe-Affiche-Decor
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La lettre porte l’enfant

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Pierre de lune 1

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La lettre porte l’enfant, l’enfant s’est fait rapter.
Ce soir la mer se vague doucement au gré des ondulés.
L’ongle du monde vient de griffer la robe du vent,
Et le vent,
Le vent,
Vend sa robe de curée,
Contre celle d’une eau douce,
Qui dévale des sommets.
Retranché dans sa grotte,
L’enfant émerveillé,
Voit passer cette eau claire,
Et puisée dans ce courant,
La force de l’éclair,
Ouvre la poche du temps,
Et fait jaillir l’hiver,
Criblé de piques à glace,
Hors du cœur,
De ce bel univers,
Porté par un facteur,
Qui transforme les pierres,
En lettres disparues.
La lettre porte l’enfant, l’enfant sort de la lettre,
Et la grotte solitaire porte au cœur une pierre,
Une pierre de lune,
Pleine de jour qui l’éclaire.
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Les livres volent vers le ciel


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« Lever de planète sous un éclairage pourpre, bienvenue à la part de rêve qui enjolive et réenchante les esprits entristounés des « réalités » que les médias nous assènent à tour de faits divers et autres murs bien hauts qui ne font que séparer, blesser, éloigner du centre de la vie joyeuse et simple qui nous rattrapera tous un jour ou l’autre, du moins, j’ose l’espérer. Vivre en utopie ou vivre en sa propre réalité, that is the question ».
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Omraam Mikhaël Aïvanhov


Les écheveaux de l’âme
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Ils se parcourent et se dénouent,
les sentiers qui guident nos pas,
Comme des cheveux d’anges un peu las,
Qu’une brosse de soie lisse et caresse.
Elle déraille la voix qui s’enroue,
Sépare le bon grain de l’ivraie,
Aux chœurs du silence des secrets.
La taille des chars de la paresse,
N’exclue pas le monde des adeptes,
Du rêve tendre des arabesques,
Qu’un carrosse porté par la liesse,
De trois chevaux naseaux fumants,
Approchait près du firmament.

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« Les lois de la gravité sont bien légères », une aventure épique amstramgrammée par deux équipes d’alpinistes en fait foi.
Voici comment naissent les mythes :
Jünger et Ecartüng, tous deux fils de berger et frères de sang, vivaient dans le petit village de Lingtröm, flanqué au pied de la montagne Suédoise Blömsberg.

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Suède montagne

Mont Blömsberg, Suède


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Passionnés d’escalade, ils passèrent leur jeunesse à gravir la montagne et en explorer les moindres recoins.
Hélas, cent fois hélas, la modernité, cueillant toujours les plus beaux fruits, vint à les déloger de leur coin de paradis en les envoyant étudier à la grande ville, l’un choisissant la science, l’autre la philosophie.
Eloignés par la distance, les deux frères se différencièrent tant que bientôt, leurs courtes retrouvailles au domicile familial lors des vacances devint rapidement source de malentendus et de conflits divers les opposant impunément.
Ce qui d’ailleurs, les laissaient insatisfaits et aigres comme deux cornichons baignant dans leur bain d’acide acétique.
Ils échangèrent de longues missives teintées au vitriol durant toute leur scolarité et ne cessèrent de se chamailler, qui d’une molécule distordue, qui d’un savoir considéré comme roide par l’autre frère.
Sortis tous deux diplômes en poches, les deux frères, n’ayant encore pas trouvé d’emploi à leur convenance, revinrent au foyer familial, sur insistance du père qui, étendant son troupeau de nombreuses têtes, avait besoin du soutien actif de ses deux fils.
Il fallut aménager la relation qui, bien qu’elle ne retrouva pas la chaleur d’origine, resta d’intelligence toute sage.
C’est dans ce laps de temps que se produisit la chose.
Apolline Descrières était venue de Paris en vacances en Suède pour parfaire sa pratique d’alpiniste et avait choisi le Mont Blömsberg sur conseils d’un ami Jurassien.
Hélas, re-cent-fois-hélas, lors du gravissement en cordée, ses deux guides et elle-même disparurent lors d’une avalanche.
Les recherches des sauveteurs professionnels restèrent sans résultat durant trois jours, temps nécessaire pour que l’information arrivât à l’endroit de Jünger et Ecartüng, alertés le troisième soir par les villageois.
Ils décidèrent, d’un commun accord, d’aller secourir les trois disparus.
Le lendemain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la montagne, ils partirent.
Ils prirent soin de contourner l’abysse de Jérimabielke avant de gravir la pente aiguë de Leijonhufvud* et d’accéder ainsi aux éboulements neigeux récents.
Dans l’effort associé, aucun d’entre eux ne pensait plus à s’opposer à l’autre, car unissant leurs forces et leurs connaissances, ils réussirent ainsi à déjouer les écueils que la montagne ne manquait pas de leur offrir.
Perchés sur le rocher Uggla, baptisé de la sorte par les montagnards car placé au presque sommet, il y faisait un froid glacial, ce qui, par déformation de « glagla », devint « Uggla », les deux frères contemplaient l’ampleur de la tâche en se frottant les mains pour se les réchauffer.
– Tu n’aurait pas une allumette par hasard ?
Interrogea Ecartüng le philosophe à son frère scientifique.
– La science, mon frère, a tout prévu sauf ça !
Répondit Jünger d’un ton complètement mi-figue, histoire de casser la glace entre eux.
– Bah ! Si la science a entièrement mi-raison, répartit le premier, si tu veux te réchauffer la piquette qui te transit le bout des doigts, j’ai pris sur moi l’allume gaz électronique de la philosophie que voici, comme quoi, penser n’est pas vain.
C’est alors qu’il vint, à la flamme du partage, une petite étincelle qui s’envola vers un point de la pente d’où dépassait un bout de laine de l’écharpe rouge bordée de pompons verts correspondant exactement à la description de ladite Apolline Descrières.
L’on put rapidement dégager les corps de l’épaisseur neigeuse et réanimer les trois vies aussi précautionneusement que nécessaire pour ne pas les abîmer.
Ainsi, mariées science et philosophie, les deux frères en déduisirent que les lois de la gravité sont bien légères lorsqu’elles voyagent aux sommets, embarquées par une poudreuse réfléchissante de scintillements.
Il se dit dans les chaumières que ces deux là avaient été traversés d’un rayon vert, lors de l’embarquement.
Il se dit encore, que c’est Dieu lui-même qui envoya ses émissaires pour que s’accomplisse le miracle du sauvetage d’Apolline Descrières.

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la petite Fille aux Allumettes 3

Apolline Descrières, à l’âge de neuf ans


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*Suède en kit : Que signifient les noms de familles Suédois ?

Une fois de plus, la police WordPress est bien fantaisiste…

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Serpent d'Airain
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L’avenir dessinait ses ailes de verre
Et la glace figeait de son regard d’acier.
Au dehors le chaos,
Au dedans tout est mort.
L’étain noir recouvrait d’une ombre tous les murs.
Au centre de la sphère,
Dans le silence des limbes,
Miroitait d’un œil pourpre,
Comme une fleur de sang,
Aux pétales de velours.
L’avenir dessinait ses ailes de vert acier,
Lors qu’on croyait perdu le monde.
Dépliant une grandeur d’on ne sait quel dossier,
L’aigle vit sa mission
S’emparer de la clef.

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karine-deshayes-carmen-nest-pas-une-femme-vulgaire

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Loin de toute agitation littéraire, l’esprit se pose les questions essentielles à son sens en se taisant. Lorsque surgit parfois une bulle de conscience, dont la poussée d’Archimède suffit à entériner toutes les théories des annales éthiques, l’odeur reconnaissable permet d’identifier son origine.
Elle se présente mixte, odorante ou pustulomiasmique.
Dans ces moments là, une reconstitution événementielle s’impose d’elle-même.
Et dans ces cas-là, et dans ces cas-là seulement, une poussée en direction de la synthèse du Bouddhisme et du Christianisme vient à s’instaurer.
Choisir la bonne attitude pour traverser les mauvaises odeurs relève des fondements du Bouddhisme.
Savoir leur trouver une essence est un de ceux du Christianisme.
Ce qui dépucera l’oreille du murmure de chien, c’est que le chat affirme qu’il n’attend plus rien de ce monde car il a le sentiment d’avoir pris ce qui lui revient en aimant le chien et inversement.
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Aymeric Alagna
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Comment prétendre que la Nanovrille est absolue, intégrale, writting, eating, papilling, bestum, corporum, but imbecillum ?
En décimant les pieux branlants.
On commence comme ça : Décîme-moi un mouton, dit le petit Grince à l’Antoine qu’à perdu son Navion.
J’ai Rocru la Décence, Débyclé l’épinglaud, esperger le pâté d’un niveau forcené.
Avec ça, le petit Pince sans dire la Finasse d’Hesse Cargo.
– La nuit, tous les Cargos sont pris, dit le saint Pertard.
– C’est la Fosse la plus insondable qui prétend l’éclairer, lui répond le Grose à l’oeil Perfide.
– Je ne suis Personne, ni Perdu, ni Pertinent, ni Perfusion, carrément Perçu par ceux qui ne connaissent ni l’Aveu, ni la dent.
– Le Cargo n’est plus de ce monde ma pov’Lucette ! C’est bien foutu la vie, z’out Zanzibar pour retrancher le monde, z’auront pas la besace ni la foraine. Z’en sont pas à leur coup d’essais ma Grose Dame !
La Poélée d’à côté rit des côtes dans l’pâté mais le nénuphar a la vrille bien plantée et son Saint Exaspéré finira bien par l’écraser !

Si vous arrivez à décorcher cette Bulle d’Archimède, alors là !
Je vous offre une place aux Orangeries de Chorège.

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Aller, tiens, une petite divagation du matin.
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moineau_et_cerises___estampe_-chadel_jules_clafouti céleste et jumeleine
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L’acajou divagador
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J’ai relu
Mépatou
Et partout par contre
Le culinaire vocabulé
Du vocabulaire cuisiné
Exhale un parfum d’encrier
Dans la craie de mon tableau fou
Et l’encre collée au papier
Sur la peinture où crisse la craie
Tente bien de déshabiller
Le vocabulaire cuisiné
Sous la purée des mots cajous
Ceux à la noix touchent la joue
Du cœur de l’ambre d’avant-goût
Il s’impose à moi l’avant-goût
Prémice d’une syntaxe ordonnée
Sur l’abscisse de la volonté.
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Ecrit pour ne pas oublier d’aller voter l’agenda ironique de janvier chez carnetsparesseux.

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