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Archive for the ‘personnages’ Category

La suite est d’une toute autre nature, elle se glisse dans les espaces intersticiels, soit entre les lignes de l’écriture, soit entre ses lettres, dans les espaces entre elles, voire même dans la marge.
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corps d'une lettre morceaux-infinity-lettre-endless-temporaire-tato
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L’écriture indéfinissable demande une connaissance étroite des codages de la psyché, ce qui n’est jamais aisé, car aucun écrit nulle part n’en fait état clairement, d’autant que son impossibilité d’expression écrite est une nature première. Aussi, l’approche se fait à travers de longues paraboles, des arrondis gravitationnaires évasifs aux cursives évanescentes, tout est dans la nuée et l’indicible.
L’exercice était de style, s’y mesurer n’est pas une affaire de mots, bien qu’il passe par eux.
Il s’agit de gingembrer sans discourir creusement, tout en maintenant l’éloignement de l’extinction à distance suffisamment effective pour que la lueur ne s’emballe pas dans ses propres fonds.
La règle des trois biais redresse sa fonction première, le calcanéum au prorata de l’espièglerie repeint la façade du triturage de la conscience étoilée du processus. La lettre n’est pas une loi immuable, elle est de première intention, puis de révision, puis d’élaboration particulière, puis elle se recrée dans la spirale d’un phénomène immanent, sans jamais s’égarer dans de quelconques bases de données primaires. Bien que sa racine gréco-latine plonge au cœur de la spacio-temporalité d’Eckhart, son courant d’art fouille l’humus de la vérité comme le ferait un lombric en terre sainte.
Le cours avait repris depuis une demi-heure lorsque le courant d’air fit claquer la porte du vasistas de la création. Un étudiant, épuisé par les révisions de la veille se réveilla en sursaut. Que se passe-t-il dans l’esprit de celui qui, tout embrumé par le sommeil, vient d’être tiré du magma de l’inconscience de façon brutale et fulgurante ? En un millionnième de seconde, c’est toute une vie de pensées enchevêtrée qui se manifeste au cœur du cerveau de l’étudiant en lettres. Et puis tout retombe, recouvert du voile de l’oubli. Comment faire pour éclairer ces milli-secondes de magistralité aiguë sans avoir à se tordre le cou pour aller y voir ? Sombrer dans le trou de son tréma par l’innocence qui risque sa peau en déchirant les couches successives de la fouille archéologique de la conscience ?
Bien, allons écrire cette lettre maintenant que nous détenons les règles grammaticales, organisationnelles, contenantielles, décortico-constitutionnellement parlant.
Bonne écriture à tous les étudiants de la formation..
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Venise, début duGourde de pèlerin XVIe siècle fiasca da pellegrino en verre cristallo soufflé émaillé et doré H 31 cm Estimation 5 000 – 6 000 euros
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Merveille de la finesse de calligraphie


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«Pour sûr, fit Choukhov : le soleil est d’aplomb.
Si le soleil est d’aplomb, fit le commandant, il n’est pas midi, mais une heure.
Ça épata Choukhov :
Pourquoi ? Tous les vieux te le diront : c’est à l’heure de midi que le soleil est à son plus haut.
Oui, fit le commandant, c’était vrai de leur temps. Mais, depuis, il y a eu un décret : le soleil, maintenant, atteint sa hauteur maximum à une heure.
Pas possible ? De qui qu’il est ce décret ?
Du pouvoir soviétique. »
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Le chat l'heure dans une heure
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Dans le carré B du génôme secret, le gardien des angles se tient aux bois des A.
Le général C. (Covirus) lance une opération des sinus afin de contenir la propagande de l’usine à postillons qui fonctionne à plein rendement, et, le bistouri en goguette, il crève le pneu de la défense. L’événement à peine sorti du sommeil des presses, un agrume éternue de la vitamine C en pleine poire d’Hélène, la belle-fille du père Mömix, cracheuse de flamme. C’est pas perdu, puisque la chaleur réchauffa les pôles, les épaules, la poitrine et le cœur du changement d’heure.
Une prescription tombe. Elle se brise en mille miettes en tombant, se ramasse à la pelle à tarte, se remet debout, L’énoncé verbalisé est le suivant : Il est interdit d’éternuer.
Les contraventions tombent des nues sur les contravenants : Prenez vos anti-histaminiques Emile !
Voilà, tout ça pour dire que la nouvelle journée d’Yvettéanne Cyclopévitch va être bien remplie. Elle est chargée de décrire la vie dans le carré B du génôme secret, sous couvert du pseudo-anonyme d’Aluxiande Solgénizinzine, son grand-père.
Avec l’angle planté droit dans les yeux de son co-pilote de classe, le général C., elle va tenter de rédiger une synthèse divers-tangentée afin de rejoindre une vision à 360°.
C’est pas hypertherminettement plausible comme décor, mais le degré du vide central pose son mystère invisible, comment se fait-il que les plans planent aussi creux ?
L’architecture de l’opération, sinusitée par une ponte de graphiques à l’échelle de la perspective atmosphérique, semble ne jamais s’interroger sur les creux, mais attire l’attention sur les pleins, espaces équitables répartis entre les fondations de l’ensemble approprié retenu en son sein.
Qu’à cela n’interroge, personne n’émet la moindre hypothèse sur la chose absente, car aucune lumière ne la nommant, elle n’apparaît ni de près, ni de loin.
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La vierge aux rochers de Leonard de Vinci (1483-1486)
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C’est de la berlingote de Savoie, ce truc, rumine allègrement le tryptique intermédiaire à l’occupation des sols. Entre A, B et C, règne un silence d’outre-centre. Le tic-tac pendulaire émet à espaces réguliers son son, résonnant comme une consonne, voyelle, consonne, voyelle.
Les lettres pleuvent et les mots les plus longs ne dépassent pas 23 heures dans la journée complète. Il manque une heure, se dit Yvettéanne Cyclopévitch, nous devons alerter les autorités suprêmes pour avoir les directives à suivre. Elle entame une part d’heure en se pourléchant les doigts sur lesquels coule une sauce minute riz.
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En adéquation.

Héron pourpré

Echassier en pleine rizière

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Première de couverture : Dring, le réveil sonne.
Un sommaire sommaire accueille l’angle occulot-visionnaire du pilote C.
Puis, la préface tourne son visage vers le cadran : M…E ! Il est déjà l’heure d’intuiter, radicalement parlant. Quelques lignes plus loin, le préfacier tourne septante fois le stylo dans l’encrier, émet un bruit de gargouilles, éructe profondément une tentacule de mimosatier, puis se rendort précautionneusement. On est sur un jour seigneurisé, faut pas déconner non plus, la messe, c’est à deezer, l’horloge peut bien intuiter de la minute en cadence, elle n’a qu’à aller se faire danser chez les russes une polka de la dernière apostasie.
Ensuite, on commence la journée rondement, par petites nuances d’atmosphère, afin de mettre en relief les lignes parallèles et les délier de la f@çon la plus douce et tendre qui soit.
Pour exemple, nous allons parallécréter que ce paysage peut magnifiquement bien illustrer le propos.
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Paysage réel montrant la variation des teintes selon l'éloignement

En bleu et blanc

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Légèrement planérisé, le paysage évoque une distance relative ou absolue, selon l’approche que l’on s’en fait. Ici, les bleus évoquent à l’âme une nette sous-élévation dans un premier plan, par une ligne déchiquetée, coulée de neige éternelle mouchetée, parsemée de touches claires en cache-col.
Puis, les vagues successives berlingotent l’éloignement, chacune d’entre elle se dilue d’une blancheur directement perceptible à travers le prisme de son mariage doux au tableau formant ainsi une impression de pureté jamais atteinte jusqu’ici.
Soyons clairs, se dit la première vague. N’allons pas nous percher sur le cadavre cadencé d’un sous-sens caché, restons bien soigneusement en dehors de toute supposition fasciséee précautionneusement par les strates d’un terrain trop motusé.
Les votants n’iront pas aux urnes car le réceptacle est hors du champ de la courtoisie.
Justifier de son identité n’est pas seulement inconfortable, mais bien d’une approximation sans nom, puisque la connaissance du sujet à ce jour n’est en rien déterminée sur l’abysse du vide délié de ses pleins, soyons précis, compréhensibles, mais pas trop.
Le trop étant l’ennemi du juste, nous aurons, durant toute cette journée seigneurisée « électrinquement » l’occasion de creuser autour des lapsus de clavier une douve aussi profonde que possible afin d’éviter les échappements gazés jusqu’aux coups.
Yvettéanne Cyclopévitch tourne les pages, chapitre après chapitre, pour réinitialiser entièrement les pixels de l’imaginaire, afin de rester sur le flanc du côteau, sous la gravité éternelle des silences stellaires de la plus grande précaution d’usage du mot.
Il en va de son son consonnisé comme d’une canonisation voyellisée par l’étude du langage Mésopotamique illustré par une base soixante.
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L’angle du point de vie est ici :
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La mi-trente ayant programmé une pause standard, la flèche de l’éthique et du tact vient de sonner l’heure du bain. Nous vaquerons, durant une période diluée, autant dire, incertaine.

La mise en page est nouvelle, ou pas.
Faut bien s’occuper agréablement.

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« L’étrangeté d’une situation ne se mesure ni à l’équerre, ni au compas. »
Ainsi parlait Monsieur Zara, le créateur de la ligne vestimentaire dont les patrons sont tous travaillés au cordeau. « C’est pas que ça plombe, mais au moins, ça tombe droit ». Avait-il l’habitude de dire.
Donc, Zara, Zara Deschamps plus précisémment, rhabillait la population.
Il disait à qui voulait bien l’entendre, que le mot le plus fin dépendait toujours entièrement de l’oreille la plus grande. En tant qu’entrepreneur proche de la clientèle qu’il rhabillait, de saisons en saisons, il avait hérité d’une empathie nettement sur-développée, et la logeait discrètement au fond de ses orbites, juste derrière le nerf occulaire. Ce qui lui donnait un regard framboises , car la tumeur, de nature bénigne, voire même bienigne, avait tendance à provoquer chez lui une réaction lacrymale périodique pluri-disciplinaire, occasionnant de la sorte à ses globes occulaires une inflammation. Ladite inflammation récurrente ayant elle-même le don de multiplier les globes comme le feraient des cellules, donnait ainsi la forme framboisienne particulière d’où émanait son charme divin. La clientèle disait de cette particularité qu’il avait une « morula » à la place des yeux, voyez plutôt.
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Framboise
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Lors que son psychanalyste le recevait en bienséance, Monsieur Zara Deschamps prit soudainement conscience de l’immense chance dont il était l’héritier. Il avait un don, celui de voir la naissance de sa clientèle à travers le prisme de sa vision démultipliée. Doté d’un fort pouvoir de conseil et d’un solide bon sens, il savait satisfaire l’ensemble des personnes rhabillées pour la saison qui s’en trouvaient fort surprises, et tellement heureuses, qu’elles fidélisaient et ne s’habillaient plus que chez lui.
L’une des plus fidèles, mutine de son état, qui gagnait à être connue pour son style acrobatique, venait régulièrement le solliciter pour qu’il lui créé sur mesure une « jupe d’aliénation ». Elle disait ça, parce qu’atteinte de la maladie de saint-Guy, elle devait mettre du grillage autour de ses jambes pour empêcher que sa jupe ne s’envole en la soulevant d’un pas de danse involontaire.
Reine des échecs, elle eut un jour la tête coupée par une ruade alors que le cavalier de l’apocalypse, shooté à l’héroïne, tentait maladroitement de rattraper son âme qui s’envolait à tire d’ailes vers des auspices plus buissonniers. La tête sous le bras, la reine reprit les rênes et continua la quête de saint contoise sans se presser. Petits patins et coups fins tombèrent tout droit dans son panier jupon.
Jusqu’au moment où, en panne de papier toilette, elle invita son voisin le marquis à jouer au cadavre exquis. Elle récupéra ainsi, les publicités n’étant plus délivrées régulièrement, toute une collection de bons mots avec lesquels elle pouvait se t…..r l’arrière train en allant faire ses petites affaires dans la cabane au fond du jardin.
Celle-là, au moins, elle avait du style, disait Zara Deschamps en se le tournant de l’oeil droit à l’oeil gauche. Il aurait bien aimé soulever le voile de dentelles qui couvrait ses fines et longues jambes, mais la clientèle, c’est une chose. La vie privée, c’en est une autre. Il avait pour règle d’or de ne jamais mélanger les deux. Et puis prendre un coup de pied lors d’une danse, non vraiment, merci.
Une autre cliente remarquable un beau matin surgit dans la théïère du petit déjeuner de Zara Deschamps. Elle jouait à faire la course à dos d’escargot avec le lapin blanc d’Alice, celle des merveilles, lorsqu’elle déboucha sur l’allée menant directement à la tasse. Zara Deschamps faillit l’avaler. Heureusement que la coquille grattait la luette, ce qui eut le don de désaccorder ses cordes vocales, mais il n’eut jamais le ton de s’en plaindre. Sa voix prit ainsi des intonations rauques et sensuelles qui ne fit qu’accroître son charme dévastateur. Elle cherchait un chapeau fou, fabriqué par un chapelier qui le portait en pointe, comme les accordeurs de pianos.
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C’est Bobby, un pote à elle, qui lui souffla dans les bronches quand elle revint avec l’avanie du bocal, une fois le petit déjeuner pris et le chapeau sur la tête. Elle eut les bronches dilatées, se mit un mot à la plume de flamant sur la pointe des pieds. Il se dit que sa tête fut égarée en tombant sur une boussole martienne. Elle aurait perdu connaissance et accouché d’une étoile, allongée sur un tas de chaos qu’un sourd-muet avait maladroitement laissé tomber de sa sacoche en cherchant sa collection de timbres.
Après ça, les yeux de Zara Deschamps se fermèrent. La naissance est toujours un moment fort et délicat. Il convient d’être discret.
Quand il les a rouverts, il découvrit qu’il était atteint de diplopie visuelle occulaire.
Les doubles pétales d’une fleur de bégonia venaient caresser son nez, qu’il avait délicat.
Les doubles pétales d’une fleur de bégonia venaient caresser son nez, qu’il avait délicat.
Une jeune et jolie jeune femme se penchait sur lui en l’appelant « Docteur Zara Deschamps, Docteur Zara Deschamps » !
Une jeune et jolie jeune femme se penchait sur lui en l’appelant « Docteur Zara Deschamps, Docteur Zara Deschamps » !
Mais je ne suis pas Docteur, se disait-il entre deux sursauts de conscience.
Mais je ne suis pas Docteur, se disait-il entre deux sursauts de conscience.
La dame en question était journaliste.
La dame en question était journaliste.
Elle croyait avoir affaire au médecin de Camille Claudel, sa meilleure amie, à laquelle elle venait rendre de visite.
Elle croyait avoir affaire au médecin de Camille Claudel, sa meilleure amie, à laquelle elle venait rendre de visite.
Lorsqu’elle apprit son identité, elle lui commanda deux camisoles, au cas où son amie serait agitée.
Lorsqu’elle apprit son identité, elle lui commanda deux camisoles, au cas où son amie serait agitée.
– ça suffit ! Scrash !
C’était Camille, qui, du bout du couloir, gênée par le bruit de leur conversation, venait d’envoyer sa savate contre le mur pour qu’ils fassent moins de bruit.
– Vous ne voyez pas que je suis crevée !
Devant l’osseuse maigreur mortuaire de Camille, il en retrouva sa vue habituelle.
La seule coquetterie de la journaliste fut de lui faire cette demande : tailler les camisoles dans un tissu à fleurs, et pas n’importe lesquelles. Des bégonias ! Puisqu’elle portait ce nom avec beaucoup d’élégance, il lui semblait qu’entourer son amie de sa présence fleurie durant son absence saurait la réconforter au moment des crises. Zara Deschamps eut la maladresse de lui parler du « temps » qu’il lui faudrait pour fabriquer de telles caricatures de vêtements. Ce mot eut le don de dérégler son langage au point que le discours qu’elle émit ensuite n’avait plus ni queue ni tête. Les secondes, les siècles, les dinosaures, devinrent des dinocondes, des sisaures et des seècles. Il se hâta de s’éloigner, tout en lui promettant d’honorer sa commande au plus vite.
Il se resservit une tasse de thé.
Un courrier était arrivé, sa secrétaire l’avait posé bien en évidence sur sa table de travail.
Il poussa un soupir. La journée n’est pas finie, se disait-il, et je ferais mieux de remettre au lendemain ce que je pourrais faire le jour même.
Il glissa la lettre dans un journal, puis l’oublia.
Le lendemain, sa secrétaire, lisant les gros titres, et n’y voyant que ragots et bobards, le mit à la poubelle.
La lettre faisait état du désir de vagabondage d’une sculpture en marbre, réchauffée de pétrissage d’une artiste claudelle, qui se sentait devenir vivante. Elle n’arriva jamais à l’oreille occulo-morulée de Zara deschamps.
C’est aussi ce jour là, très précisément, qu’entra un client très spécial, prétendant s’appeler Monsieur Popples.
Est-ce ainsi que les hommes s’habillent, chapeau déchiré, vêtements en lambeaux ? Il se présente au magasin pour offrir un massif d’idées debout, roncées comme des pensées de l’aube, sans même faire minne d’être peu ou prou intérressé par les vêtements prêts-à-porter dont regorge la boutique. Zara Deschamps lui propose un manteau de fourrure en véritable renard, qu’il décline d’un « non merci » sans équivoque. Zara Deschamps, qui n’en menait pas large devant le ton rembruni du gugusse, finit par engager la conversation sur ceux qui n’ont pas la commande de leurs instincts, les garouttés du bocal de déconfiture, genre. L’autre le fusille du regard. On sent que ça gratte, ça griffe, ça pique, le massif d’idées recule devant l’oeil de velours de Zara deschamps, qui décide d’agir. Le tissu est doux, velouté, pas côt-côtelé pour un iota. Popples se calme et lui fait une confidence ou deux puis retourne à ses confits de canidés framboisiens.
Tout de même, se disait Zara, j’ai encore du boulot avec les psychopathes avant d’arriver à les aimer pour ce qu’ils sont vraiment.
Là-dessus, Zara tousse, tracassé par l’idée d’aller se coucher alors qu’il a p’tête choppé une mauvaise grippe rien qu’en voyant le bonhomme en haillons. Un frisson parcoure sa nuque. Il attrape le joli manteau de renard argenté et va prendre trois cachets d’aspirine.
Moralité : Quand Zara tousse, tracer la route pour éviter les postillons.
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Texte rhabillé pour l’agenda ironique étrange de mars 2020, qui hisse haut ses couleurs Zara Tousse Tralalalalère.
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Dali Salvador 1

En avant première : Prochainement, l’œil accouchera d’une étoile. 🙂

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Inspirée par la lecture du texte de Gibulène, voici une nouvelle mouture proposée pour l’agenda ironique qui se tient chez Jacou33 ce mois-ci.

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Philippe-Geluck-le-chat-Ectac-over-blog-humour
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L’histoire d’Henri IV, c’est selon !

C’est l’histoire d’un roi qu’à été occis au planter de poignard par le gueux le plus célèbre de France et de Navarre, qu’a fini éckartollé général de l’armée Suisse.
Il en rit, l’Henri !

Remarque, l’avait qu’à pas prêcher le trétrasextilisme aussi, çuilà !
Ou le tétranombrilisme, ce qui n’est pâmieux.

Quatrain pour un roi, tous les rois pour la quatrainpéterie !

« C’est au moins du petit Suisse, si ce n’est du petit nègre,

Au moins du petit Suisse à vingt pour cent, ou du vinaigre blanc cristal huit,

Lui-même, parfois, ne sais-je pas où ils conduisent les mots.

Une conséquence de la « pétrique », à laquelle je n’ai pas encore

trouvé matière à répondre inintelligiblement sur mon blog…??? »

Euh, si, c’est viendu depuis !
C’est s’là même !

Peut-être est-il nécessaire de réécrire l’Apocalypse Now ?
Allonzy !

Yavait quatre cavaliers qu’étaient frères comme cochons de lait, qu’ont montés sur un canasson bruyant dont les tétranomdedieu m’échappent tant cette monture courut vite. Le coup de vent passa, les cavaliers virent un carrosse abandonné au bord d’un grand chemin.
La belle aubaine, qu’ils se disent, et vlan, ils découvrent à l’intérieur le cadavre mortuaire de l’henri 4, assis devant une poule au pot encore fumante des naseaux.
Vu qu’ils étaient apocalisptiquement corrects, ils décident de ne pas toucher à la poule au pot, mais cuisinèrent l’Henri des quatre fers en l’air pour qu’il leur donne son carrosse. L’Henri, qu’était pas tout à fait encore froid, leur tire une révérence de derrière les fagots, et va mourir un peu plus loin sous un arbre perché. Les quatre de L’Apocalypse, n’en tétrareviendront pas. Ils sont à ce jour portés appparus devant l’éternité avec pour fougueuse jument une poule sourde comme un pot qui n’en fit qu’à la tête de son bon couloir.
Voici donc l’histoire de l’Henri 4 fois grand-père du côté de sa mère, et tout autant du côté de son frère. Les quatre frères apocalyptiquement corrects sont enterrés du côté de chez Swann.
J’ai tétraentendu dire que les quatre voix qui émanent de mon clavier parlent tellement toutes en même temps qu’il est impossible de ne pas faire de tétralapsus, raison de plus pour en faire encore et encore, tétralogiquement parlant, suivant la raison avec laquelle Descartesfigues mis au raisin toute sa vie à nous la pourrir, belle réussite.
Yadéfoi j’les comprends plus d’elles-mêmes.
Tétra »P »tétra »f  » !!!

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Enfin on se retrouve tous les quatre


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Mathématiquement scriptural

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Tétra agenda ironique de février 2020
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La semaine des quatre jeudis était arrivée. Les autres jours, interloqués, se taisaient devant tant d’indécence. Comment les jeudis avaient-ils osé envahir tout le territoire de la semaine ?
Y avait-il eu complot, qu’aucun des autres jours n’avaient su voir ?
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Le directeur d’académie, Hastings, tournicotait son agenda ironique autour de son cerveau limbique lorsque Séléna Rupin frappa à sa porte.
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– Capitaine, le cours sur la logique cartésienne des phénomènes capito-planéto-rosicrucio-logiques vient d’être annulé. Il était planifié sur le mardi, nous sommes encore jeudi de la semaine dernière, comment faire ?
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Le directeur se leva et, s’appuyant sur le sceptre d’Horus l’ancien que lui avait offert sa mère avant de disparaître en l’abandonnant devant l’entrée de l’urne funéraire du système capitaliste de l’an 2920.
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– Cette chère Séléna ! N’allez pas confondre jeudi de la semaine dernière et jeudi d’aujourd’hui, très chère ! Nous sommes jeudi du jour, et si le cours doit être annulé, faite confiance à votre programme, il sait de quoi il s’agit.
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– Mais nous avions prévu un séjour sur la planète du jour, Hastings, et notre expérience tombera de retard, en ce fait. Savez-vous que nous n’avons qu’un passage tous les deux ans, Hastings ? Et aussi proche qu’elle soit, nous n’aurons pas assez d’essence pour faire la route dans l’autre sens si nous annulons notre départ aujourd’hui.
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Le capitaine crispa légèrement la bouche d’un air réprobateur.
– Mademoiselle Rupin, si le cours du mardi est annulé pour cause de jeudi, soyez bonne joueuse, adaptez votre programme ! Vous n’avez donc jamais entendu parler de ces dix jours escamotés, semble-t-il. Allez-donc vous cultiver et pousser un peu plus loin vos recherches, votre limite est pâle comme le reflet du jour, très chère. Allez, et n’insistez pas !
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Séléna pris une grande respiration et le toisa d’un regard fulminant.
– Vous n’aurez pas le dernier mot, capitaine ! Je n’ai pas l’habitude d’obéïr sans au moins m’assurer que la décision est celle qui aura les meilleures conséquences possibles sur le système à réformer. Vous n’êtes pas là pour faire office de modèle, Monsieur, mais seulement pour laisser les possibles de chacun se déployer dans les limites saines de ses conséquences. Nous irons sur mars quoiqu’il nous en coûte, et ce n’est pas vous qui allez nous en empêcher. Le cours du mardi aura lieu ce jeudi, un point c’est tout !
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Hastings sourit. Il la connaissait par cœur, et savait combien elle avait du caractère. Mais avec l’ensemble des référents enseignants, il avait tout prévu, même cette réaction vive et fulgurante de la part de cette professeur de langage marhématique au tempérament ardent d’exploratrice des espaces encore non défrichés.
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Séléna enseignait la « faconde rigoureuse », une spécialité de l’école, qu’elle avait créée de toutes pièces, en découvrant avec stupeur combien les catégories socio-professionnelles avaient tendance à ne pas mesurer le pouvoir du langage. Les discussions avaient tellement porté leurs fruits, qu’un projet de voyage sur mars, le belliqueux, avait été construit avec les élèves les plus brillants, car ils éclairaient la nuit de l’espace, et permettaient d’aller dénicher la planète en question grâce au lampadaire de la clarté. Le belliqueux mars et son langage percutant ne devait pas le rester bien longtemps, car le voyage prévoyait une application spéciale « arrondis des phrasés ». Sans déphaser les phrases, cette lumineuse expédition ne pourrait se faire un jeudi sans l’aval d’un décalage de l’agenda calendaire du système linguistique ironique, et seul, le capitaine, donc lui-même, serait en mesure de le faire. Il pouvait donc dormir sur ses deux oreilles, rien ni personne n’aurait le pouvoir de ce décalage, La position d’autorité qu’il détenait était pain béni.
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C’était sans compter sur la résistance aux corruptions du groupe « prosodimétrie ».
Qui dépêcha sur le champ son meilleur compositeur de quatrain pour dénoncer le boycott du départ sur mars.
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Ce qui donna :
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« Départ du jour annulé par quatre jeudis tétraplexiques,
Que sont nos mar
dis devenus ?
La clique d’H
astings et sa bande de Poirots métaphysiques,
Biscorne notre voyage qui l’eut
cru ! »
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Une mobilisation générale des étudiants fonda alors le mouvement de la minute de silence la plus longue. C’est ainsi que le sitting de la minute de silence la plus longue dura près de 10 jours, assis en tailleur devant le bureau d’Hastings, du premier jeudi de la semaine des quatre au mardi suivant. Dix jours de silence durant lesquels rien ne se passa, mais au cours duquel le son le plus inaudible gagna les esprits de tous en les alignant sur une même longueur d’onde. Il s’agissait de régler le canal par lequel l’ensemble des personnes présentes pourraient ensuite faire appel à chacun des participants au mouvement de contestation.
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Ainsi, dix jours furent à jamais rayés de l’agenda, sans que l’ironie du sort en fut pour autant affectée. La chance s’inscrivit au voyage suivant puisque partant du jeudi de l’ascension, l’expédition les amena tout droit sur Jupiter. .
La grosse gazeuse les accueillit aériennement dans la plus grande débonnarité.
Un jupitérien vint leur faire le salut tétraflexé Pégasien.
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Tout est dit ?
Non, car Séléna Rupin, enseignante et instigatrice du voyage, entrevit l’écueil et l’anticipa en décidant de lire la logique adjacente dont le sieur Thomas Hobbes fait état dans son Léviathan :
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Tétracitations du fameux Léviathan de Thomas Hobbes :
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1 :
Le premier arc-en-ciel qui fut aperçu dans le monde était un miracle, parce que c’était le premier, qu’en conséquence l’événement était insolite, et qu’il servait de signe venu de Dieu, placé dans le ciel pour assurer à son peuple qu’il n’y aurait plus de destruction universelle du monde par l’eau.
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2 :
De sorte que c’est dans la définition correcte des dénominations que repose le premier usage de la parole, qui est l’acquisition de la science, et c’est sur les définitions inexactes, ou sur l’absence de définitions que repose le premier abus, dont procèdent toutes les opinions fausses et insensées qui font que ces hommes qui reçoivent leur instruction de l’autorité des livres, et non de leur propre méditation, se trouvent autant au-dessous de la condition des hommes ignorants, que les hommes qui possèdent la vraie science se trouvent au-dessus.[CH 4 De la parole]
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3 :
Pour conclure, la lumière de l’esprit humain est la clarté des mots, mais grâce à des définitions exactes préalablement débarrassées et lavées de toute ambiguïté ; la raison est le pas, le progrès de la science la route et l’avantage du genre humain le but.
Leviatan, 5. De la raison et de la science.
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4 : A vous d’écrire la quatrième, si le cœur vous en dit.

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Tétraplexique : Se dit d’un phénomène se produisant simultanément dans quatre directions.
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Exemple : Une fusée tétraplexique qui s’envole dans les quatre points cardinaux en demi-cercle se rejoignant en altitude pour se déplacer à nouveau en tétraplexie, système auto-renouvelant l’énergie du déplacement et permettant par le mouvement perpétuel d’aller plus loin dans l’univers.
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Tétraflexion : Un salut pégasien.
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Tétra agenda ironique de février 2020
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Tétra-personnages principaux de l’histoire :
1 -Hercule Poirot
2 -Capitaine Hastings
3 -Séléna Rupin
4 -Un pégasien
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N.B. 1 : La tricherie consiste à faire pile 29 paragraphes titre inclus et non pas maximum 29 phrases tel qu’indiqué par jacou33 dans les contraintes d’écriture de l’agenda ironique de février 2020. En y incluant ces deux précisions N.B. 1 et N.B. 2. Ainsi que d’utiliser la semaine des quatre jeudis en bonne et due place de l’une des quatre propositions à inclure que sont «
Henri IV, les quatre mousquetaires, les quatre filles du docteur March, le lac des Quatre Cantons ».
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N.B. 2 : Ecrit pour l’agenda ironique de février 2020 qui se tient ce moi-ci chez jacou33, ici même, sous le titre suivant : Mais, où donc sont passés ces dix jours ?

 

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Venise vintage
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« Lorsque les philosophes parlent sans détour, je me méfie de leurs paroles ; quand ils s’expliquent par énigmes, je réfléchis ».
Schroeder

L’histoire n’en dit pas long, elle se passe au XVIème siècle.
Elle est conservée en salaison aux archives secrètes du Vatican.

Ce jour là, à Venise, il s’était passé quelque chose d’extraordinaire, et seule une vieille carte de l’île annotée de la main d’un illustre inconnu en faisait foi.
Elle était signée au dos d’un nom ! Andrea Aromatico.
Mais à cette époque là, il n’était pas encore né !

Quoique…

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Venise_Plan_de_Venise_1568

Venise en 1568


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Pierre Basile Valentin, antiquaire de l’île, avait en sa possession un ouvrage de recettes sur la cartographie évolutive du relief des sols.

De temps en temps, lors que sa boutique, désertée de flâneurs, de touristes, ou d’initiés en matière de vieilleries précieuses, se tenait dans le silence le plus pur, il ouvrait délicatement le livre et laissait son regard voguer librement sur les mots et gravures de l’époque, reconstruisant ainsi à l’infini la cité des Doges, ouvrant un passage secret ici, construisant un escalier là, bref, remaniant continuellement l’ouvrage flottant sur la lagune.

L’un de ces instants de profonde méditation fût un jour interrompu par l’arrivée d’une jeune personne habillée simplement d’un surcot et d’une pèlerine à capuche.

L’émanation du coûteux parfum qui embauma alors la boutique permit à Pierre Basile de déduire l’origine bourgeoise de cette charmante jeune femme.

Elle tenait sa capuche resserrée autour du cou, comme pour cacher son visage. Elle semblait bouleversée.

L’antiquaire, qui n’avait pas l’habitude d’accueillir de si jeunes et jolies clientes, encore moins des clientes chamboulées, se leva d’un bond, ce qui fit sursauter vivement la jeune femme.

Ne sachant comment faire, il bredouilla une phrase toute fraîchement lue de son recueil et, en ces termes, lui adressa la paroles.

– La grande sagesse est déjà contenue dans la capacité de pressentir avec exaltation cette main diligente, invisible aux distraits et aux tristes, et vous rassemblez la synthèse de cette immense œuvre, alors soyez la bienvenue. Que puis-je faire pour vous aider ?

De l’embarras apparut sur les traits émus de la dame. Elle le fixa avec de grands yeux intenses et, se reprenant un peu, réussit enfin à être en mesure de lui répondre.

– Monsieur, je cherche un abri, il est arrivé quelque chose d’étrange. Alors que je marchais sur le pont Rialto, allant de mon « humble » demeure à la place Saint Marc pour y retrouver mon amie, j’ai senti le sol se dérober sous mes pas. Après une chute sans gravité, un peu étourdie par le choc, j’ai repris mes esprits et, cherchant à me relever, me suis rendue compte qu’un escalier s’était ouvert sous mes pas. Quelle ne fut pas mon immense confusion de constater que le pont lui-même avait disparu, et que je me retrouvais devant l’entrée d’une sorte de temple, illuminé de millions de bougies rouges, ne comportant aucune porte mais juste une fenêtre dont les volets tirés ne permettaient pas de voir à l’extérieur. Quant à l’escalier, il était bouché par l’éboulement de grosses pierres en forme de creusets, ajustées de telle sorte qu’aucune lumière ne passe entre les interstices. Reprenant mes sens, je fis la déduction que l’oxygène de l’air circulait puisque les millions de petites flammes oranges vacillaient, danses fugaces et sauvages, dans la brièveté de leurs mouvements. L’ensemble était du plus bel effet.
C’est ainsi que, éblouie par cette vision éclatante de beauté, je me suis laissée transporter et, mue par une force venue d’on ne sait quelle part de mon esprit encore ignorée à ce jour, un passage secret s’est ouvert devant moi, m’amenant jusqu’ici.
Permettez que je me reprenne. Qui êtes-vous ? Et où suis-je à cet instant ?

Pierre Basile Valentin, troublé par ces coïncidences évidentes, dressait le lien avec le livre ancien et l’utilisation qu’il en faisait.
Avait-il découvert de façon fortuite l’accès à un temple sacré par l’intermédiaire de cette jeune personne ?

– Je vous en prie, faites donc ! Veuillez excuser mon ébahissement mais il m’importe de savoir par quelle porte vous êtes entrée dans ma boutique. Mon nom est Pierre Basile Valentin.

Devant leur mutuelle stupéfaction, les deux protagonistes décidèrent de s’éclairer mutuellement en remettant dans l’ordre les événements récents.

Une fois l’ensemble des faits rassemblés, une certaine logique advint au jour.
Ce qui leur permit d’entrevoir quelques lumières.
Vous allez me dire, c’est une Lapalissade…
Je continue.
Puis de décider de s’associer pour explorer plus loin une théorie consécutive à leur travail de synthèse.
Il fut convenu que la jeune femme retournerait sur le pont Rialto et y attendrait jusqu’à résurgence de l’expérience, ou pas.
Avant de ressortir de la boutique, elle tendit sa main à Pierre Basile, s’adressant à lui en ces termes.

– Je m’appelle Moderata Fonte, enchantée de vous avoir rencontré, Monsieur Valentin.

– Vous m’en voyez ravi également, Moderata. Soyez remerciée pour l’heureux hasard qui nous fit nous rencontrer autour d’un événement aussi prestigieux que mystérieux et découvrir ainsi une toute nouvelle porte occulte.

Moderata se rendit donc à nouveau sur le pont Rialto et attendit*.

Mais le bon Pierre Basile eut beau laisser voguer ses yeux sur le fameux ouvrage, plus rien ne se produisit. Et lorsque Moderata tenta de revenir à la boutique, elle ne réussit jamais à en retrouver le chemin.

Pierre Basile consigna toutes les observations des faits sur un parchemin qu’il conserva soigneusement dans une enveloppe scellée et rangée dans le livre de recettes sur la cartographie évolutive du relief des sols.

Quelques siècles plus tard, en 1883, le premier préfet des archives secrètes du Vatican, Joseph Hergenröther, intrigué par le titre du livre, feuilleta négligemment ce dernier et découvrit l’enveloppe.

Vous imaginez bien qu’une fois ouverte, ayant pris connaissance de la fameuse expérience occulte, Joseph désira en savoir davantage.
A cette époque, les dignitaires de l’église catholique disposaient de détectives privés à leur service. Il convoqua un homme en qui il avait toute confiance, Andrea Aromatico, pour enquêter sur le sujet.

Les résultats démontrèrent que :

– La seule preuve de l’existence du phénomène est la lettre dans le livre, et plus tard la carte signée au dos par Andrea Aromatico.

– L’expérience est indémontrable de manière scientifique.

– Elle pourrait, qui sait, permettre de sauver Venise de la montée des eaux en la soulevant.

– Elle a été reproduite mais jamais sur commande, occasionnant des phénomènes n’ayant aucune logique et à des moments complètement imprévisibles. De plus, les points de départ et d’arrivée n’ont jamais plus été les mêmes que décrits par Pierre Basile Valentin malgré de nombreuses tentatives.

– Le dernier passage en date est celui de l’an 2000. Il relia chez Gallimard un premier dépôt légal en novembre 1996 à l’escalier du dépôt légal de février 2002. L’auteur est un certain Andrea Aromatico.
Il est entré par l’universale Electa et sorti par le rayon culture et société des éditions découvertes. Le fameux bug de l’an 2000 n’a eu aucune incidence notable sur son passage secret.

– Pourquoi n’avoir jamais réussi à retrouver dans d’autres archives, ni la preuve de l’existence de l’antiquaire, ni celle de l’événement qu’il décrit ?

– Une hypothèse à cela : Après bien des pérégrinations, et par recoupements, il en ressort l’évidence que l’instant de la rencontre de Pierre Basile et Moderata n’existe pas. Ce temps est celui des dix jours disparus à tout jamais entre le calendrier Julien et celui Grégorien instauré à sa suite.

Les jours inclus entre le vendredi 5 octobre 1582 et le dimanche 14 octobre de la même année sont des jours escamotés par la mise en place du calendrier Grégorien sous l’autorité du pape Grégoire XIII.

La date de la lettre de Pierre Basile fait état du mardi 9 octobre 1582.

Après son exposition à la lumière, le fameux document parchemin annoté de la main de Pierre Basile Valentin s’effaça totalement jusqu’à redevenir vierge.

Heureusement, Andrea Aromatico avait pris soin de laisser trace de cette étonnante et mystérieuse histoire à travers une carte signée de sa main en utilisant l’intermédiaire du regard voguant à travers le livre de recettes sur la cartographie évolutive du relief des sols.

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Venise en 1573 ( et en forme d’écrevisse ? )

 


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Le mystère de la rencontre calendaire de Pierre Basile et Moderata restera malgré tout et à tout jamais impénétrable.

* Pour l’anecdote, c’était exactement à cet endroit précis qu’elle avait rencontré son futur époux, Filippo de’ Zorzi, quelques mois auparavant.

Ecrit demain sur une échelle pour l’agenda ironique du gouffre de décembre 2019 en villégiature pour les fêtes de Noël chez le tatillon carnetsparesseux.
Il fallait insérer les mots suivants : Noël, échelle, demain, livre, gouffre et tatillon.
Et avec mes remerciements.

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Les plumes d’Asphodèle pérégrinent du côté despetitscahiersdemilie, et le premier texte à construire avant vendredi 18 janvier 2019 décline une liste de treize mots à utiliser qui sont :

OCEAN
DESERT
ENJAMBEE
PASSERELLE
TRAVERSIN
RUE
VOYAGE
PASSAGE
FRANCHIR
HORIZON
VACANCE
VOILURE
VIEILLIR

 

 


Oui, vendredi 18 janvier 2019 c’était hier, mais qu’importe, puisque l’agenda ironique de janvier chez carnetsparesseux ne se clôture que le 24 janvier, alors autant faire de deux ricochets un hors-délai qui fait passer l’information et un dans-l’jeu qui fait passer la transformation.
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En vous souhaitant bonne lecture à tous.

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L’épaisseur d’un mystère se mesure à la jumeleine
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La science n’aura jamais fini de surprendre les chercheurs. Ces derniers temps, l’association du cercle des hypothèses farfelues (l’ACHF) fondait tous ses espoirs sur les récentes découvertes concernant les trous noirs. Tous les yeux des adhérents étaient tournés vers les immenses espaces de notre galaxie au centre de laquelle un trou noir de taille intermédiaire sensiblement semblait évoluer.
La spectrométrie signait la présence d’une portion de ciel trouble et la longue vue du maître de confrérie du cercle laissait apparaître une légère oscillation à proximité de la géante rouge fumeuse la plus proche.
Une spectroscopie illuminale fut donc demandée aux services de la transition spaciotemporelle de l’état du Minnesota spécialisés dans le domaine.
Le rapport établi en ces termes nous semble aussi surprenant qu’un désert qui enjamberait une passerelle rue du traversin vertical et dont le passage à l’horizon serait visible à la voilure vacante d’un océan en voyage initiatique chez les Gaulois.
Autant dire que pas un chat n’y retrouve ses petits.
Il ressort de l’étude luminale que le mode impératif de l’évolution de l’épaisseur d’un mystère nécessite la fabrication d’une longue vue spéciale dont la portée retrouvera les petits chats de la galaxie, permettant ainsi de
franchir l’espace du vieillir sans se presser, comme un citron mis au green.
Les techniciens de la lunette sont soi donc sur le projet de fabrication d’un nouvel appareil à retrouver les chats de hasard perdus dans le voile de la brume de fumée (CHPVBF). Cet appareil portera le nom de jumeleine, car il sera binoculaire, couplant deux longues vues, et associé à un projet de longue haleine.
Il s’agit de mesurer le mystère de leur disparition (Les CHPVBF).
Le dernier article du nouvel observateur fait état d’un état de neuf illustre qui passerait par le conduit de l’obscurantisme, le traverserait en suivant la règle de trois, et ressortirait de l’autre côté du trou noir en ayant identifié son fonctionnement et déjoué ses chausse-trapes.
En attendant, l’oscillation augure de la présence du filament qui éclairera l’ampoule de demain. Et si aujourd’hui la géante rouge est fumeuse, elle récupérera toute la clarté du jour très bientôt en dissipant le mystère aussi sûrement qu’un coup de Zéphyr.
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Robin Dax
Envoyé spécial inter-galactique
De la planète Vitriol
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dalai lama
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Et pour bien commencer le mois par le premier mai, sachant que le second suivra dès le lendemain, pas question de courir dénicher le muguet traditionnel.
– Les fleurs sont à leur place dans la nature !
Dit-elle à qui veut bien l’entendre.
Et puis à dire vrai, toutes ces marques tellement souvent empruntes de vacuité l’indisposent au plus haut point, ce qui, soit dit en passant, est inconfortable. Car ne pas être disposée, un jour de fête du travail, c’est quand même quelque chose. aussi est-il décidé dans son univers personnel un geste de mesure qui n’en est pas une, celui de décider ou non de marquer le jour ou pas, en s’intuitant directement sur elle-même afin d’évaluer le degré de sa motivation à être disposée.
Le deux arrivant bien trop tôt, la mesure intuitée ci-avant sera reproductible mais sans effet pour peu que le jour soit de ceux, ouvrables, où aucun droits à congés annuels ne figurent sur l’agenda. Pas celui de l’ironie, quoiqu’il soit tout de même bien ironique !
– Ben quoi ! C’est pas tous les jours que l’envie d’aller travailler prend aux boyaux de la bête, ça ne tord pas les tripes de joie de se lever au son d’un réveil tout musical soit-il lorsque le corps demande son quota naturel alors que même Mozart en devient sacrilège. Cyclopédie admet volontiers que c’est pas la mort non plus ! Mais le rythme de l’Homme, c’est une chose, et le rythme de la contrainte du planning, c’en est une autre.
Bon, passons ! Dans tout ça, le temps de le dire, il s’est déjà passé une semaine et c’est comme si il ne s’était rien passé. Le sentiment du temps, il est bizarre, non ?
Le père Noël n’était pas si loin, et pourtant, mai, ça fait quand même quatre mois qu’il est rentré chez lui préparer la tournée 2018.
Le poids des heures, le choc de l’année. Hier c’était encore Noël, aujourd’hui c’est l’Ascension… !!!
Mai est là, les cerises vont venir joncher les étals des primeurs de leur couleur écarlate, et qu’est-ce qui s’est passé ?
Ce sentiment d’être un peu à côté parfois…
Bah ! Ces jours bénis où la vie est entière et pleine, font le charme des jours où il ne se passe rien de bien transcendantal. Il y a un temps pour tout, un temps pour soi, un temps pour autrui, un temps pour l’amour, un temps pour la création, etc, et c’est bien ainsi.
Mais si parfois la notion même du temps disparaît, c’est bien qu’il se passe quelque chose ailleurs que sur le curseur des secondes.
Serait-ce là une porte de sortie ?
Ou même encore une porte d’entrée ?
Amusons-nous à pousser cette porte pour voir.
Cyclopédie est accueillie par une obscurité dense et opaque. Elle laisse son regard s’accommoder, puis commence à discerner les formes, les mouvements, les couleurs. Il y a un bruit de respiration.
Sans doute la sienne. De temps en temps un bref flash de lumière éclaire par endroit des objets familiers. Un autel, des rangées de chaises en bois, une odeur d’encens. Maintenant les vitraux sont tout à fait distinguables. Une cathédrale ? Des formes flottent et se déplacent en transparence, légères et bleutées. Sont-ce les âmes des fidèles qui œuvrent en silence ? Elles s’arrêtent et se penchent sur les scènes peintes, puis reprennent leur ballet dans une chronologie qui attire le regard de Cyclopédie.
C’est un parcours à suivre, pense alors Cyclopédie, un ordre des choses logique et plein de sens, une progression qui veut dire quelque chose, voilà qui me va.
Ses yeux s’arrêtent alors sur un tableau.
Cyclopédie décida de faire ce qu’elle voulait, et ne parla pas de nus, ni de nues, ni de rien de tout cela. Tout simplement parce-que c’est une tradition qui lui va bien, celle qui consiste à faire ce qui lui plaît.
Alors fêtons l’ascension du Christ avec un tableau de Giotto.
Et avec un Christ habillé.
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AscensionGiotto_-_Scrovegni_-_-38-_-_Ascension
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Ecrit pour l’agenda ironique de mai chez Valentyne, la jument verte, ce mois-ci. 

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Toujours en hommage à Pierre Desproges, né le 9 mai 1939, mort le 18 avril 1988, à l’âge de 49 ans.
C’est chez Valentyne que chacun ici peut s’y essayer.
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desproges-chroniques-poche
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Testons l’hibernation printanière de la quiche au poireaux
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Vous connaissez tous ici le principe des mathématiques statistiques appliquées.
En voici un exemple.
Quelque part, dans le monde, toutes les trois minutes une quiche aux poireaux meurt. Mais précise-t-on jamais combien il en naît ?
Avec l’accord du participe passé, nous avons fait une enquête menée par l’institut Français d’opinion publique.
Le complément d’objet direct est placé avant, ou après le verbe, et en fonction, Sophie cassera l’assiette.
Premier cas COD devant : L’assiette que Sophie a cassée était ancienne.
Seconde situation COD derrière : Cette assiette, Sophie l’a cassée hier.
Il suffit alors de remplacer l’assiette par la quiche aux poireaux et Sophie par Sosso.
Nous nous trouvons alors devant les deux affirmations suivantes :
La quiche aux poireaux que Sosso a cassée était ancienne.
Cette quiche aux poireaux, Sosso l’a cassée hier.
Ce qui fait en tout deux quiches, donc six minutes.
En 2017, les chiffres indiquent la naissance de 767000 tartes en France.
Imaginons qu’il y ait 50% de quiches nées, et que de ces 50% nous retenons 50% de quiches aux poireaux.
Cela fait en divisant 767000 par deux, 383500, puis encore divisé par deux 191750 quiches aux poireaux.
Dans une année, il y a 525600 minutes.
Il naît donc une quiche aux poireaux toutes les 2,74 minutes : 525600 divisé par 191750.
Raisonnons bien. Il naît plus de quiches aux poireaux qu’il n’en meurt !
Considérons que dans une année, il y a trois mois d’hibernation.
Soit 191750 divisé par 4 ce qui est égal à 47937,5.
Toujours autant que Sosso n’aura pas l’occasion de casser.
Autant dire que l’hibernation aura permis de sauver un nombre de quiches au poireaux égal au résultat de la petite opération que je vous propose de résoudre dans l’exercice suivant.
Sachant qu’une quiche aux poireaux meurt toutes les trois minutes dans le monde, combien de quiches aux poireaux Françaises nées dans l’année seront sauvées par une hibernation dont la durée est de trois mois ?
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Etonnant, non ?
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Je ne suis pas sûre…
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Desproges 2
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cardamome.
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Très cher Monsieur P.,

Vous m’affirmez, dans votre dernier courrier, vouloir connaître la recette de la célèbre Madeleine de chez vous alors que votre laboratoire expérimental en détient tous les secrets. Et ce, depuis le début du XXe siècle.

Votre insistance me pousse à envisager un retour à la source d’ici quelques semaines afin d’en restituer arôme et goût.

Mais tout d’abord, très cher P., permettez moi d’émettre quelques réserves quant à l’exactitude des proportions et ingrédients, dans la mesure où ma « S.M.A.R.T. », (Serial Machine à Remonter le Temps), ne détient que peu de compétences en précision dans la Madeleinologie.

Je vous demanderai donc d’effacer un maximum de données préexistantes sans pour autant altérer la saveur initiale, de façon à réinventer quelque chose de novateur tout en préservant son caractère original. Un entendement hors du commun et une entière coopération seront nécessaires à la constitution de l’appui solide qui permettra la réalisation de ce projet en toute confiance.

Pour faire une Madeleine de P., à quelques semaines d’ici :

Sur l’étagère où vous stockez votre historique, prenez un événement doté d’une forte charge émotionnelle.

Associez à cet événement un élément remarquable.

Malaxez soigneusement l’ensemble de façon à rendre indiscernable ses composants.

Laissez reposer suffisamment longtemps pour ne plus y penser.

Un jour, par hasard, allez faire du rangement dans l’étagère.

Vous ne manquerez pas de remarquer qu’elle dispose d’un espace inoccupé.

Laissez flotter librement la sensation qui accompagne cette découverte.

Elle fera une progression silencieuse et invisible en vous, jusqu’au moment où elle
rencontrera dans le champ de la réalité des cinq sens l’élément remarquable associé par son fil d’Ariane à l’événement effacé de l’historique.

Débobinez.

Au bout se trouve la Madeleine.

Arrosez-la de tendresse et de gratitude parsemées d’éclats de réminiscence.

Dégustez le bonheur des retrouvailles.

Cher, très cher Monsieur P., je vous devine, vous allez vous demander où sont les épices dans la recette, et bien sûr, je ne saurai quoi vous répondre.

Avez-vous identifié l’élément remarquable qui vous est propre ?

Ou est-il nécessaire de reprogrammer un autre voyage en S.M.A.R.T. ?

En vous souhaitant bonne réception.

Votre fidèle amie de tous temps.

Cardamone Cyclopédie

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