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Archive for the ‘Jeux’ Category

Je vous écris une lettre de Noël sur le modèle de notre dernière proposition d’écriture, sans déterminer de quel endroit elle vient, car telle la méduse, tu lui coupes un bras il repousse un bouquet d’idées toutes plus folles les unes que les autres.
C’est comme ça qu’un héros baraqué à la Arnold Schwarzenegger, pris dans la lumière vespérale d’un jour solsticial, pourquoi faire simple quand on peut faire plus simple encore, goûta le fruit ensorcelé de la forêt magique et se retrouva loup-garou, tout sens décuplés.
Au dessus de lui veillaient deux lunes.
L’une, blanche, éclairait de sa face blafarde la pilosité de la bête aux crocs luisants pendant que l’autre, noire, tentait de cacher dans l’ombre épaisse le rictus affamé de l’animal.
Lycanthrope riait sous cape. Tout ça, c’étaient des histoires de conteur pour caser leurs ventes au mètre ruban de la corporation des mémoires buissonnières.
N’empêche que l’une, la blanche, qui se prénommait Lune, savait combien de pauvres bergers s’étaient fait dévorer, pendant que l’autre, la noire, prénommée Lautre, cachait ces morts que l’on ne saurait voir.
D’ailleurs, le premier mort, élu roi du monde des trépassés, grand péroreur de la première heure, tenait un débat négationniste sur le lycanthrope quand celui-ci débarqua sans guipure ni trompette pour l’avaler tout rond.
Il fallait bien prouver son existence, tout de même !
Les autres trépassés, témoins de l’extravagante absurdité d’un tel évènement, durent élire un nouveau roi. C’est comme ça qu’arriva la démocratie dans le royaume des morts.
Pour ne pas surenchérir, une loi interdisant tout débat négationniste constitua la base du code des défunts décédés. Qui fut baptisé plus tard « livre des mormorts ».
Lorsque l’existence d’un tel ouvrage parvint à la connaissance des vivants, une confusion fit naître les croque-morts. Corps de métier qui consistait à croquer l’orteil du cadavre pour s’assurer de son état de macchabée. Soit : « Mordre le mort par la racine ».
Et Juliette dans tout ça ?
Elle cherchait Roméo dans le royaume des décédés et, mortifiée par son erreur de jugement lors de l’absorption du poison de Roméo, cherchait à retrouver son amour perdu.
Sauf que lycanthrope, doté d’une vue perçante, s’était vu en reflet dans le visage de Lautre, et que, défunt bien malgré lui, il avait croqué dans le Roméo mort et s’était empoisonné avec, l’emportant avec lui dans le monde des sous-morts.
L’actualité brûlante servit la nouvelle à Juliette. Scandalisée, elle s’adressa à l’auteur de cette dinguerie en lui jetant ces mots poliment à la façade : « Ferme ta gueule !».
Bon, c’est pas tout ça mais ça fait 24 jours que j’écris, rétorqua l’auteur, alors, si la mémoire est comme le dessus d’une cheminée pleine de bibelots qu’il sied de ne pas casser, mais qu’on ne voit plus, vous n’avez qu’à ouvrir les yeux et regarder VRAIMENT.
Joyeux Noël et bon bout d’an.
Moi, je pars en voyage.
Tchao et à l’an prochain.

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Simone veille sur les vieilles prédictions d’une Signorante en action
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Simone Sissi s’ignorait, non, elle ne bègue-bégaie pas !
Juste qu’elle avait beau regarder les astres déambuler dans l’espace infini, elle n’y entendait que le silence des antennes de la grande illusion comique.
Coulant son regard vers l’Aisne, Simone veille à ce que le voyage du siècle atteigne sa consécration la plus chère, aller chez le coiffleuriste et, tous pétales enfris de frissonnantes bouclettes planétaires, réussir l’encoifflurage d’une coupe pleine de corolles de mots.
Ainsi remplie d’hortensciemmentaux, d’orchidéalysées, de fondamentallures baroques, la chevelurgissementation en liberté n’aurait plus cure de l’indication rigide de réalisme des grands prophètes aux vérités inéluctables.
Simone circulait dans le sillon de ses habitudes en cyclomoteur Obi Wan six cylindres lorsqu’un véhicule syllabique la doubla.
Sitôt la manœuvre effectuée, une ampoule de sixième génération s’alluma dans le fossé adjacent à la direction empruntée par l’idée neuve.
Une coupe sibylline parcoure la carte qui en tombe des nues.
C’est quoi le sens du motus digitalisé dans l’inventaire d’Honoré Modalisa ?
Simone allie la boussole et l’intuition, les astres sont décidés à se faire entendre, traduisit alors le moteur de son convertisseur multilinguyglotte.
Primot : Le soleil est en ferveur des critiques littéraires histoire de se farcir le modèle jusqu’à la visibilité assurée en tout climat et sous toutes les latitudes.
Alors ? Les attitudes, et les altitudes, et les aptitudes, c’est de la groupie de sansonnet ?
Fût sa première réaction. Mais ensuite, toute réflexion faite dans la lenteur souterraine de la déduction détectivée par le bulbe sacré tubéreusonnant d’une cloche d’église, elle se dit à juste titre que la punitiognnnacitée n’ira pas chanter sous le parapluie de Cherbourg.
Segondosage : La lune prévoit une embellie pleine de poésie à la jonction du très beau charisme vénusien et de la grande bénéfique jovienne. A cheval entre les lignes de la minceur zéro calorie et celles de l’avis de ceux qui sont pour que le gras soit la vie de tous, Simone compose une sérénade édulcorante pour sucrer son café.
Trimottés : Harmonie temporelle et folie sage, brume d’inspiration, expiration profonde et puits de sens de la répartie seront réunis pour un plein de jouvence lors du concert de la grande gazeuse.
L’évènement s’annonce d’ampleur ludique, en complicité avec l’équilibre alternatif du courant de pensée à la mode loufoque et jubilatoire collectionné en triphasé dans le décan de la facétie.
Quadraturgie du bonheur : Les éléments faiseurs de pluie, de vent, d’étincelles et de quartz rose réunis feront naître la suite.
Quintal de rire : Pesé à la démesure, souquenillerez-vous qu’elle est excessivement Vierzonnée telle le pingouin du permandragore de la protubéreuse gastrique au sourire d’ange ?
C’est la cathédrale de la joie qui se moque de la basilique saint félicité de la perpétuité, n’est-il point ?
Ainsi Sissi Simone parla et par mont découvrit-elle l’art de la prédiction horescapée d’un agenda astralement sidéralaimanté par la bonne humeur de la bonne heure.
Avec toute sa grandiloquence pitresque perchée en altitude du haut de ses talons d’Achille, qui vous remercient de votre attention.
Merci.
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C’était en 2015 : Une éclipse lunaire
Les astres s’alignent en septembre

https://espacepourlavie.ca/ciel-du-mois/les-astres-salignent-en-septembre

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Hors concours pour l’agenda de novembre
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Ce mois-ci, c’est carnetsparesseux qui héberge l’agenda ironique.
Il nous invite à écrire un horoscope, à prédire l’avenir, en interprétant ce qu’on veut comme on veut à la condition qu’il devra contenir les mots cheval, parapluie, souquenille, pingouin, tubéreuse et Vierzon.
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La tête dans la constellation
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Le 25 mars 1921 naissait, sous le signe du bélier, une étoile du cinéma français.
Simone Signoret.
C’est presque le joli mai, mais presque seulement.
Si faire l’horoscope des vivants est une chose.
Qui pense à faire celui des morts ?
Il est apparu évident à Dame Cyclopédie de remédier à cette lacune en allant lire l’avenir dans la filmographie de l’étoile.
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Simone Signoret sous le signe du bélier
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Vous allez bientôt recevoir le casque d’or du mont Olympe sur la tête !
N’ayez crainte, chère Simone, car la vie est devant vous. Vous auriez préféré la vie devant soi ?
Bon, bein, d’accord pour cette formulation, mais à la condition d’y ajouter Béatrice devant le désir.
Ça vous va ?
Vous ne dites rien ?
Vous vous en fichez ?
Pffff, mon horoscope est foutu, alors ?
Non ?
Bon, puisque vous insistez, je continue, alors ?
Je continue !
Vous pourrez bientôt aller regardez dans la boîte aux rêves, le mort ne reçoit plus.
Sous le parapluie de Fantômas, vous irez déguster vos dragées au poivre tranquillement, les visiteurs du soir iront remettre l’étoile du Nord à sa place, soit dans le pôle céleste de l’ombre et lumière, dans la constellation de votre animal de compagnie, le chat.
Le prince charmant sur son cheval Boléro arrive par les chemins de la haute ville afin que vous puissiez fonder ensemble le couple idéal.
Le voyageur de la Toussaint est parti sans laisser d’adresse, les mauvais coups dans la ferme de la veuve Couderc ne vous atteindront plus.
L’Ange de la nuit, revêtu de sa souquenille ténébreuse, conduira la nef des fous vers le jour et l’heure de la mouette. Vous allez retrouver enfin l’adolescente, cette chère inconnue que vous n’avez pas eu le temps de découvrir, perdue dans l’impasse des deux-anges où vous étiez.
Le compte à rebours vous réserve la ronde éternelle des manèges enchantés de l’amour.
La mort en ce jardin, sous l’aveu de Thérèse Raquin, vient d’être mise en lumière par notre cher Mister Freedom, M15 demande protection, le diable à trois ira se faire cuire les démons de l’aube sous le jour le plus court.
Paris brûle-t-il ? Me demandez vous ?
Non, vous répondrai-je, mais bientôt, vous comprendrez que les granges brûlées de la capitale ne sont qu’un reflet de la chair de l’orchidée où le traqué ne cessait de vouloir vous faire croire que le fond de l’air est rouge, alors que l’armée des ombres rétablira sans tarder la vérité, à savoir que cet épisode ne sera qu’une rude journée pour la reine que vous êtes.
Ah, j’allais oublier, Suzanne et son marin de mari vous passent le bonjour.
Bien, je vais devoir vous laisser car Guy de Maupassant m’appelle sous le signe du lion.
Vous pouvez à tout moment contacter les services de police Python 357 pour de plus amples détails.
Dame Cyclopédie et son œil de lynx chiromancien y tient salon tous les mercredis du mois.
Elle reçoit sur inscription dans les tablettes d’époque séleucide, soit à partir de la fin du IVe siècle.
Les amours célèbres viendraient du premier signe du zodiaque. Une histoire de bélier volant à la toison d’or, paraîtrait-il.
Dans son journal, « le pingouin mésopotamien » de novembre a édité un article sur le sujet.
Voir la rubrique nécrologique, juste après le dossier sur la tubéreuse de Vierzon.
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L’instrument est du baroque.
Quant à l’aurochs, il date.
L’un des protagonistes est à coller sur l’enveloppe de la lettre adressée à l’autre.
Le corps de la lettre ne déplie ses ailes qu’à l’aube du nouveau jour, on ne sait jamais quand le soleil se lève.
Il est dit que l’oiseau-monde porta ce courrier au Roi sans que son contenu ne l’affola.
Bah ! Pour le coup, ya juste rien à faire.
Car le monde a tellement trois dents contre le Roi que le dentiste de ce dernier saura comment les traiter.
Un, par la fraise. Ils n’avaient qu’à pas la ramener !
Deux, par la racine. Boileau de La Fontaine jusqu’Halali.
Trois, par la couronne. Ainsi couverte, l’originale ne verra plus la lumière.
Seul interstice, le collet est à surveiller.
La belle écriture calligraphiée au calame et à l’encre de Chine n’a pas son pareil pour aller atteindre chaque cible par l’épine qui va rester plantée au cœur des endormis. Elle délivrera progressivement le suc de la connaissance jusqu’à la conversion.
Alors, toute ombre dissipée, il sera midi dans les jardins de l’Alcazaba.

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Non Mééééhhhh !
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Les clavecinistres sont parmi nous.
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L’animal l’animait,
La lenteur l’hantait,
La lanterne l’éclairait.

Dé-pausez-le, c’est un chat vif !

Le chat lent était blanc,
Couleur de mie, mouleur de vie,
Pas automate pour un iota,
Qui de l’Alpha à l’Oméga,
Etirait ses achabattis,
Sans se presser le compresseur.

Le paradoxe usurpateur,
Mettait l’accent sur la vapeur,
De la machine à créatures.

Accélérez cette lenteur
Criait la ligue des producteurs !

Dans le labyrinthe du labeur,
Une expression haute en couleur,
Inscrivait son front chahuteur.
Oubliez l’accélérateur,
Circonflexez, arc-boutez !

Laissez les rats, les scélérats,
S’échiner à produire de l’heure,
De l’heure à vendre, à compresser,
A citronner les transmetteurs.
Ménagez le chat et le lent,
Pour dépotrominer le temps.

Un chat des villes, un chat des champs,
Se rencontrèrent dans un suspens.

Ne déformez pas mes propos,
Car ce n’est pas un cas chat LO.
William cherchant à l’amoindrir,
Irait prétendre que chat qu’expire,
De Schrödinger serait l’inspire.


Ceci n’est pas un chat

Hé hé ! Oui, koi !
Ceci n’est pas un chat, mais sa représentation photographique.

Poème surréaliste écrit pour l’agenda ironique d’avril qui prend sa source chez Max-Louis.
Il nous propose d’écrire sur le thème du chat.
Les mots « automate, créature, usurpation et compresseur » seront inclus dans notre texte.
Histoire de faire bonne démesure.
Mais c’est ici qu’il est plus sûr d’aller vérifier de koitesse qu’il s’agit.

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L’escarpement du parcours tracé à la voix d’alunir fait fuir les curieux du bocal d’escient déplacés par les buveurs de biens. Ainsi peuvent gravir allègrement la déclive ceux qui, créateurs de justes fantaisies, sur les hauteurs du Mont Fuji, d’un rythme jonglé constantatoire marquent les pages des livres oubliés.
Cette route de la légende écrite, endurablement lavée du volcan, surprend le voyageur par la précision de son pinceau.

https://ledessousdesmots.wordpress.com/2021/02/13/aux-gouts-nuances-le-vivant-saffronte/

Grande admiratrice du style nuancé d’un artiste hors du commun, j’ai un peu honte mais il m’est venu l’idée baroque d’imiter le genre rococo de l’artiste en éditant de temps en temps des micro-looping du caractère approché.
Voici le premier trajet, avec Hokusai pour illustrer mes petites promenades elliptiques en pays lettré.
Vous pourrez aller suivre les tribulations de cet artiste au sommet de son art jargonné avec le lien fourni ci-dessus.
Quand c’est grand et bon, il est bon de le reconnaître.
L’imiter est un défi.
Chaque exercice le relève.
Un grand bravo Max-Louis Doré à la Gustave.

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Un rat du champ un peu Marcel,
Sur la scène un peu maritime,
Déployait son sens de la rime,
Devant un rat pourvu d’ocelles.
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Oh, sel de la terre, qu’avez-vous
Fait des eaux selles de la rivière,
Celle qui coulait du haut des mers,
Monté par un cavalier fou ?
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Il poussait là l’unique grand roque,
Par dessus méandres et mystères,
Sans faire d’échec à la manière,
Dont il portait la blanche toque.
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Vous vous prîtes pour un papillon,
Mais n’avez d’ailes que le fond,
Et l’imprimé de votre robe,
Ne vous rend même pas hydrophobe.
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Le rat d’ocelles d’un ton moqueur,
Du champ de mer d’où vint la rime,
Mit sous le nez de son rimeur,
Le radeau sel du vent des frimes.
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Si mon pelage original,
Ne convient pas à ton fanal,
Ne vient pas m’en faire un dessin,
Toute imitation n’est qu’emprunt.
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Du champ de la scène maritime,
Marcel devra tout rembourser,
Les ocelles perchées sur la rime,
Rigolaient de ce flibustier.

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Facebouc
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– Assis !
– e
– Couché !
– e
– Debout !
– e
– Ne pas comprendre l’élégance du geste figure une carence en sérotonine !
Affirma Tournesol en fermant le tiroir du bureau où il recevait en consultation une chèvre du Bengale porteuse d’un entonoir en guise de chapeau.
La chèvre venait prendre avis auprès de son confrère car son chapeau refusait de laisser passer la lumière qui ne cessait de vouloir pourtant ajourer le tube cathodique qui le prolongeait.
La chèvre fourragea dans son sac et en sorti une touffe de foin.
– Pensez-vous que la carence vienne de là ? Demanda-t-elle.
Le professeur observa méticuleusement la bouffe alimentaire puis s’exclama :
– C’est de l’herbe à zèbre ! Qui vous a prescrit cette nourriture ?
La chèvre leva un sourcil étonné, tout en tricotant doucement sa barbichette assaisonnée d’oranges.
– Mais c’est vous !
– C’est bien la meilleure…
– Vous parlez sérieusement ou vous vous moquez de moi ?
– Pourquoi ? Vous prenez le train ?
La chèvre commençait à s’agiter tout en tournicotant un collier de perles qu’elle portait autour de son cou, puis elle bêla longuement dans un rire chevrotant.
– J’ai perdu l’accent, est-ce possible que cela ait influé sur la distribution ?
– Vous l’avez formulé comment ?
– J’ai demandé de la sœur automne in, pourquoi ?
– Cela n’explique pas que ce soit pour zèbre !
– Descendons-nous d’un zèbre ?
– Dans ce cas, c’est plus clair !
Le professeur attrapa une perçeuse dévisseuse et s’approcha de l’entonnoir puis, avec précision, il perça un nouveau trou dans le tube cathodique érigé sur la tête de la chèvre.
– Voilà ! J’espère que cette carence se résoudra d’elle-même avec le jour.
– Et pour les courants d’air, vous me conseillez quoi ?
– Portez un bonnet. Vous faites quelle taille ?
– Soixante.
– Vous avez une petite mamelle ! Portez un bonnet en soixante, alors. Je vous le prescris en modèle contention, comme ça, vous serez remboursée intégralement.
– Très bien. Soyez remercié de toute mon assurance, docteur Tournesol.
– Revenez pour d’autres trous, votre tube cathodique cligne des aérations, achetez du foin dans la collection herbe hiver, il sera plus frais, et adoptez la couleur ! Le cathodisme vous en sera reconnaissant.
– Merci Tournesol !
– Ah ! J’oubliais ! Qu’est devenu Tournevis, votre associé ?
– Il s’est desséré la tête cruxiforme en forçant sur l’ouverture d’un pot de peinture.
– Oh ! J’espère qu’il s’en remettra !
– Je lui ai prescrit une sérotonine 5HT en grande surface, pour l’habituer.
– Le jeu ne le gène pas trop ?
– J’ai bien cru qu’il ne retrouverait pas sa forme, et puis si !
– Cette forme anodique qui n’a rien d’anodin plaît-il ?

– Il est comme j’aime.
– Mais lui ?
– Il ne se prononce pas.
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chèvre zèbre animaux en résine nlcdeco.fr décoration original
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Perle d'éclipse

Perle d’éclipse


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Une perle d’éclipse à l’éclat de diamant,
Traverse encore le temps dans le flot d’une rivière.
Le saumon qui la tient dans la gueule fait l’écrin,
Sur l’écran de l’horloge où se devine une main,
Avec deux grands pavillons suspendus à son bruit,
Aussi fugitivement que luit l’espace sur la grêle céleste.
La sphère irisée retient une sécrétion,
Ne gardant en son cœur que l’ultime précision,
Où se sculpte le trait d’une paix mitoyenne.
Tremblez dictes poètes aux surfaces bien polies,
Ici plus rien n’échappe aux creux de la folie,
Même la rage douce y creuse au fond du lit,
La trace de ses ténèbres, la lumière de la vie.
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saumons rouges

Saumons rouges du pacifique

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Le choix des mots, le choc des échos

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La-couverture-de-Paris-Match-n-3657-un-numero-anniversaire-exceptionnel_original_backup
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De ces mots renversés je n’ai nulle prétention,
Mais j’ai forte impression quand la phrase coule à flot,
Entraînant dans sa course les verbes du présent,
Qui roulent encore leurs bosses sur des graviers fluviaux.
Dans l’eau des verbes hauts se devine l’étonnement,
Entre gaufre et mouvement, l’eau de là fait bourgeon,
Et le chameau des maths indique la direction,
Vers laquelle vont les rondes espacées des remous.
Le bruit que fait l’orage tombe de la goutte au nez.
Elle crève de nuages, zèbre le mur du son,
Gifle la flottaison d’un sous-l’eau amorti,
Pour aller se noyer sous le flot de ses mots.
Ah, que n’ai-je encore dans l’évaporation,
Gravi en altitude jusqu’à disparition,
La montage de silence d’Alembert et Diderot.
Ah, que neige encore le flocon de l’écho,
Dans la tempête blanche des bourrasques passées,
Jusqu’à s’évaporer au seuil de son foyer,
Dans la douce chaleur d’une fraîcheur retrouvée.
De ces mots imposés, de ses flots composés,
De grâce épargnez-moi le choc de ses échos.
Car si je me joue d’eux, ils ont pied dans la lettre,
Et moi, de leur sérieux, je m’amuse de l’être.
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Paris Match N° 80553
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« Le pied de l’inexpérience n’est dodu que s’il prend racine à la candeur »
Lao Tseu

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clematite bleue

Clématite bleue


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Elle serpentait en glissant à fleur d’eau
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La flamme douce entrouvrait de grands écarts,
Entre le crépitant fagot et le chambranle de son tirage,
Lorsque la coudée d’étincelles,
Cracha une dent dure au billot,
Où s’écrasait dans un tuyau,
La gougeotte de l’arbre à cimaise.
Sache que l’écot perd son avare,
Et que la vipère en son sein,
Porte l’écaille de son destin,
Fiché entre deux ventricules,
Aussi solidement que l’enclume,
Aime les coups de son marteau.
Sache que l’éclair de son sabre,
Dansera la couleur du ciel,
Parmi les ruches et les abeilles,
Sans qu’une seule ne perde son dard,
Car de l’usure il se fait tard,
Et la lumière est sans pareille,
Lorsqu’elle dévale son arc-en-ciel,
Sous le regard d’un champ d’oranges,
Les pieds dans l’eau, les fleurs en nage,
Ondulant au gré de la vague,
Dans un frisson marécageux,
Du bel empire de Lao Tseu.
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La lettre porte l’enfant

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Pierre de lune 1

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La lettre porte l’enfant, l’enfant s’est fait rapter.
Ce soir la mer se vague doucement au gré des ondulés.
L’ongle du monde vient de griffer la robe du vent,
Et le vent,
Le vent,
Vend sa robe de curée,
Contre celle d’une eau douce,
Qui dévale des sommets.
Retranché dans sa grotte,
L’enfant émerveillé,
Voit passer cette eau claire,
Et puisée dans ce courant,
La force de l’éclair,
Ouvre la poche du temps,
Et fait jaillir l’hiver,
Criblé de piques à glace,
Hors du cœur,
De ce bel univers,
Porté par un facteur,
Qui transforme les pierres,
En lettres disparues.
La lettre porte l’enfant, l’enfant sort de la lettre,
Et la grotte solitaire porte au cœur une pierre,
Une pierre de lune,
Pleine de jour qui l’éclaire.
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Les livres volent vers le ciel


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