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Archive for the ‘sans ordonnance’ Category

Ecrit pour l’agenda ironique qui règne en maître chez carnetsparesseux, ici.




C’est par le réverbère de la cité lacustre que l’on y entre.
Ne me demandez pas comment j’ai réussi à y entrer, je n’en ai gardé aucun souvenir. Tout ce dont je me souviens, c’est d’avoir, alors que mes yeux étaient plongés dans l’obscurité la plus totale depuis plusieurs mois, été éblouie violemment par sa lumière au point que mes yeux se sont mis à pleurer pour en apaiser le feu. Lorsque mes paupières se sont relevées, je l’ai vue, comme dans un rêve, onduler au rythme des ondes parcourant l’eau limpide sous laquelle elle se tenait cachée.
La première pensée qui m’est venue à l’esprit c’est : – Tiens, je suis morte !
Mon corps était si léger que je ne le sentais presque plus. C’est le presque qui m’a fait douter. J’ai commencé à vouloir bouger mais mon corps refusait de se mouvoir.
Alors la deuxième pensée est arrivée : – Qu’est-ce que c’est que ce b….., nom de D… !!!
Jurai-je intérieurement.
C’est de la lumière stupéfiante, à n’en pas croire mon cerveau. Je suis épinglée sous l’eau, incapable de bouger, c’est quoi ce cirque !!!
Ah, c’est vrai, j’oubliais de me présenter. Tout le monde me connaît ici, mais peut-être pas vous, qui venez d’arriver par ce chemin paresseux conduisant du courant de l’ironie à l’encre et de l’encre à l’histoire.
Mon prénom, Cyclopédie.
Mon âge, trop vieille pour le connaître.
Mon boulot, raconter des histoires fumeuses pour enfants assagis par le temps.
Mais sous l’eau, la fumée, cette fois, ça n’allait pas être coton…
Donc, à la suite de la deuxième idée qui fut de jurer comme un charretier, me vint la troisième qui me conseilla d’ouvrir grand mes yeux pour regarder.
Vu que je ne pouvais faire que cela, c’est ce que je fis.
Fi donc ! Voilà Onésime qui arrive.
Lui, c’est un escargot. Il me tend une antenne d’un œil globuleux que je ne pu saisir vu ma paralysie. Je réussis à peine à articuler un borborygme inaudible censé vouloir dire bonjour.
– Te casse pas la tête, Cyclopédie, qu’il me dit ! T’inquiète ! Je t’ai reconnue. Mais que veux-tu, il faut bien qu’on s’assure que tout se passe bien ici. Des drôles, on en a vu, nous on veut la paix, c’est tout.
Et de son œil terminal à l’antenne gauche, il me dégoupille un jet d’encre sur les deux yeux en me disant : – Suis-moi !
Je retrouve l’usage de mes jambes, ce qui me permet d’avancer un pied, puis un autre. Tout va bien. Une quatrième pensée m’arrive direct plutôt côté sourde oreille, genre, je fais comme si je n’y avais même pas pensé. Onésime avance tranquillement, semblant glisser sans effort d’une avenue à une autre, sans se presser. Là, il se tourne vers moi avec son plus grand sourire. Oui, un escargot, ça sourit. Pour ceux qui ne l’auraient jamais vu et seraient tentés de ne pas y croire…
Nous venons d’arriver devant le palais lacustre. Je l’entend de l’intérieur s’adresser à moi en ces termes :
– Pour la quatrième pensée, te bile pas Cyclopédie, c’est comme si on y était. On n’a pas besoin de parler, ici. On s’entend bien, c’est tout !
Le palais est un peu envahi par la végétation, tout semble désert mais je sens des présences partout. Comme un fond de rumeur à peine perceptible. C’est la cinquième pensée qui m’alerte :
– Où sommes nous ?
Le pied d’Onésime pousse la porte qui, d’entrouverte, s’ouvre complètement.
– Regarde !
Entre deux colonnes, un nuage en forme de colombe s’envole en froufroutant des ailes pour venir se poser sur la coquille d’Onésime.
Là, je comprends que je suis dans une histoire. Rien n’est cohérent, réel, ce sera ma sixième pensée. Elle sera noire corbeau, si sombre que je retomberai dans un sommeil obscur et profond comme un puits.
A l’intérieur de mon rêve Onésime se penche sur moi, évanouie.
– Cyclopédie, rappelle-toi la quatrième pensée.
Je réfléchis. C’était laquelle déjà ?
Ah oui ! Ce que l’on ne connaît pas fait peur…
Voilà, c’est bizarre, étrange, déconcertant, et cela m’amènera à la septième pensée qui se formulera ainsi dans mon esprit.
– Entrer par le réverbère de la cité lacustre pour y recueillir sept pensées essentielles à la vie, c’est comme savoir regarder la mesure de son être au monde, autant dire, il faut savoir prendre son temps pour réussir le pari le plus fou que chaque être vivant rêve de vivre. La rencontre de l’inconnu, la part manquante.

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Dessin parfum
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D’une très belle fragrance, l’essence d’un odorat
Trace d’une ligne fine le tiret de la joie.
La source de son encre n’est pas toujours comme ça,
Mais elle bondit d’amour par la porte du sens,
Sans que tambour battant d’un rythme doux constant,
Elle n’enferme la rose au nez de son versant.
C’est que le ver a l’art, et n’être jamais plein,
Fait que le tremblement vient boire à son dessein,
Et forme d’air léger comme un souffle divin,
La beauté du flacon et l’huile du souverain.
D’une très belle essence, l’odorat de demain,
Versera sa fragrance au creux de son destin.
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Dessin parfum 2
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« Le pied de l’inexpérience n’est dodu que s’il prend racine à la candeur »
Lao Tseu

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clematite bleue

Clématite bleue


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Elle serpentait en glissant à fleur d’eau
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La flamme douce entrouvrait de grands écarts,
Entre le crépitant fagot et le chambranle de son tirage,
Lorsque la coudée d’étincelles,
Cracha une dent dure au billot,
Où s’écrasait dans un tuyau,
La gougeotte de l’arbre à cimaise.
Sache que l’écot perd son avare,
Et que la vipère en son sein,
Porte l’écaille de son destin,
Fiché entre deux ventricules,
Aussi solidement que l’enclume,
Aime les coups de son marteau.
Sache que l’éclair de son sabre,
Dansera la couleur du ciel,
Parmi les ruches et les abeilles,
Sans qu’une seule ne perde son dard,
Car de l’usure il se fait tard,
Et la lumière est sans pareille,
Lorsqu’elle dévale son arc-en-ciel,
Sous le regard d’un champ d’oranges,
Les pieds dans l’eau, les fleurs en nage,
Ondulant au gré de la vague,
Dans un frisson marécageux,
Du bel empire de Lao Tseu.
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La lettre porte l’enfant

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Pierre de lune 1

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La lettre porte l’enfant, l’enfant s’est fait rapter.
Ce soir la mer se vague doucement au gré des ondulés.
L’ongle du monde vient de griffer la robe du vent,
Et le vent,
Le vent,
Vend sa robe de curée,
Contre celle d’une eau douce,
Qui dévale des sommets.
Retranché dans sa grotte,
L’enfant émerveillé,
Voit passer cette eau claire,
Et puisée dans ce courant,
La force de l’éclair,
Ouvre la poche du temps,
Et fait jaillir l’hiver,
Criblé de piques à glace,
Hors du cœur,
De ce bel univers,
Porté par un facteur,
Qui transforme les pierres,
En lettres disparues.
La lettre porte l’enfant, l’enfant sort de la lettre,
Et la grotte solitaire porte au cœur une pierre,
Une pierre de lune,
Pleine de jour qui l’éclaire.
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Les livres volent vers le ciel


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Edité mais pas tout de suite.
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Fils et laines Démêler les brins
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J’avais décidé d’écrire ce matin, sans rien pour me guider, sans grandes convictions, comme ça. J’avais parcouru une multiplicité de fils colorés, dévidé la bobine de la contemplation, emmêlé les pelotes dans la main de l’idée, jusqu’à en perdre l’essentiel dans la vapeur argentée de l’indivisible.
C’est en prenant le vent de face que j’ai compris de quoi il s’agissait. Nous avions un engagement, celui de réfléchir. Alors, sommes toutes, puisque le théorème de la surface réfléchissante était au carré de la complaisance, il suffisait pour en faire usage de ne pas trop en faire usage.
Dit comme ça, la réflexion me paraissait contradictoire, et pourtant, elle ne l’était en rien.
Il suffisait de laisser advenir.
Ainsi, en sortant sillonner la plaine de la destinée, le troupeau de lignes manu-portées s’est éclairé comme un lampadaire. Tilt ! Entends donc les cliquetis que font les crans de la roue de l’horloge. Le berger les tenait tous dans le creux de son âme, et j’essayais de dénouer ses différentes couleurs pour en ordonner les entrelacs.
S’étaient entassés, inaudibles mélanges, de graves graphes aux yeux soulignés d’éoliennes, de sages beugles empanachés de mèches sévères, de curieux épicentres de la pensée Baruchéenne.
La première sorte consistait à trier, étriller.
Dépistez les sentes, me soufflait Favonius, et ne vous laissez pas décourager par la multitude. Elle n’est là qu’en spectatrice aveuglée d’ores et déjalasses.
N’empêche que ça tournait tellement en rond que ça en devenait impitoyable.
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Dans le rond, il y a :
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Des baleines mitoyennes
Des doyennes ballottantes
Des ballots chevrotants
Des chèvres de printemps
Des brindilles de poésie
Des poètes têtes en l’air
Des airs de rien
Des riens du tout
Des touts et des babillages
Des âges avancés
Des reculs angulaires
Des Capulets.
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Autour du rond il y a :
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Des vers solidaires
Des marquis de la tronche en biais
Des bipèdes à l’allure d’oiseaux
Des flammes d’en faire
Des faire-part de communion
L’invariable longévité de l’être
L’actualité des commodes
La commodité des lieux communs
L’arc de l’idée
La flèche de la précision
Le centre de l’alentour
Le rayon gamma
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Avec ça, l’égalité du doux Thé n’était plus à démontrer.
J’avais bien fait de me décider à écrire, ce matin.
Après tout, pourquoi ne serions nous pas de temps en temps en droit de ne rien avoir à dire ?
Puisque c’est le mors aux dents et la fleur au fusil que l’étrier de la comète se révèle à lui-même.

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Fils et laines emmêlés pelote-de-laine-emmelee_7

Oui, bon, ça va, hein !!!

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mort_dans_cercueil
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A la suite d’une attaque ineptisceptique d’un auteur prétendant que ma dynastie n’existe pas, moi, branche terminale de Bourdon, scandalisée que notre lignée soit aussi peu considérée, décide de faire ce qu’aucun historien n’avait jamais eu le courage de faire, la regarder en face pour retracer en détail son histoire.
La première souveraine qui régnât prit le pouvoir à la création du temps.
Vu son manque d’expérience en tant que débutante en la matière, elle se fit la main au détriment des longueurs, frappant qui d’attaques d’animaux sauvages, qui de rages de dents fatales, de fractures septicémiques, d’usures précoces, d’obsosénescences programmées…
Je vous le demande !
Mais son pouvoir était limité.
La population administrée était à cette époque clairsemée, éparpillée en clans de petits nombres d’individus. Ce furent ses descendantes qui instaurèrent le ratio des pandémies, des guerres, des génocides et des événements climatiques ou accidents hécatombeaux.
De mères en filles et de pères inconnus, la dynastie des Mort compta, paraît-il, jusqu’à cinquante générations. Mais nous n’en sommes pas très sûres. En vérité assez fusionnelles, il nous arrive parfois de ne plus situer la généalogie de notre monarchie, d’où la méconnaissance du grand public à l’égard de notre lignage.
Aujourd’hui, en terminale des Bourdon, ma puissance recule mais mon ingéniosité augmente.
« Les plateaux de la balance sont toujours en équilibre » est notre devise chez les Bourdon.
Mon aïeule mit bas d’une branche secondaire considérée comme littéralétalement « Mortifère », mais à effets retards s’ils n’étaient pas aigus, à une époque aveuglée de rentabilité.
La branche du devoir.
Ainsi, une somme de devoirs et de conditions de mise en œuvre échût à la population grâce à sa souveraine administration, minant le principe de vie bien plus invisiblement que ne l’avaient fait les pandémies de peste, de choléra ou même les camps d’extermination de Buchenwald.
Quoiqu’il en soit, la Vie faisait en sorte que la Mort succède à la Mort.
On a beau dire que son étalage se module en fonction de ses représentantes, je crois me souvenir que sa présence était historiquement plus proche et plus visible, alors que de nos jours, je ne cesse d’être repoussée, cachée derrière les murs.
Les chambres froides ne bénéficient d’aucune des formes de médiatisation dont regorgent petits et grands écrans, ce que les disparues représentantes de notre dynastie regrettent au plus haut point.
Pourtant, moi, petite dernière, je fais recette. Ma production va croissante, proportionnellement à l’indice démographique, relatif à la multiplication de l’opposition co-régnante, la Vie.
Quelques témoignages prétendent même que mes conditions s’adoucissent globalement, bien que je reste imperturbable et implacable devant toute forme de subversion.
Les journaux relatent bien encore la barbarie qui m’accompagne parfois et que la dignité tente de faire reculer.
Vu la présence fondamentale de nos deux dynasties que sont la Mort et la Vie, il reste à établir un dialogue entre nous, ses représentantes.
La recherche fait état d’un déficit temporel dans l’espace de transition.
Une piste les oriente sur la recherche d’une dimension dans laquelle la rencontre triangulaire sera possible.
Il s’agit d’une dimension assez stupéfiante, intermédiaire, où nous, les Mort mortes, les vivants, les morts et moi pouvons nous rejoindre et communiquer.
C’est comme ça que j’y ai rencontré Walter Ego, et que ma mère lui offrit des jumeleines que nous mangeâmes en nous fixant les yeux dans les yeux un rendez-vous créaginaire.
Je prépare ma descendance.
Mais pas encore. La pingouination est assez complexe, il va me falloir plus de temps.
Je peux tout de même vous annoncer que l’ouvrage « La vie, la Mort et l’être » est en préparation et sera le prochain titre d’édition de nos laboratoires sarcophages.

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La mort de Snoopy
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Pour faire le portrait d’un lapin blanc,
Dessinez un cadre, déposez le dans un champ de thym, attendez.
S’il ne se passe rien, mettez votre réveil à sonner toutes les nuits, mais à différentes heures.
Allez voir si vous voyez apparaître le petit lapin blanc dans le cadre.
S’il ne se passe rien, déplacez le cadre successivement dans un champ de romarin, puis de sauge, de sarriette, d’armoise et enfin de serpolet.
Vous finirez par, un beau jour, ou plutôt une nuit, voir apparaître quelques billes de couleur brun clair.
Lorsque vous remarquerez leur présence, ne touchez plus à rien.
Par contre, cette fois, faites sonner votre réveil à différentes heures du jour et rendez vous sur le lieu des observations afin de constater si le cadre s’est rempli.
Si vous obtenez ceci, c’est que vous avez posé le cadre en savane.
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Câlin girafe
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Mais si vous avez obtenu cela,
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Lapin blanc en peinture
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vous êtes digne de faire d’un poème un portrait, et tout aussi peintre que le peintre de la girafe qui voulait se faire aussi fondue que la garrigue.
Enfin, si vous souhaitez renverser l’histoire de Lewis Caroll, que le petit lapin blanc vous suive et non le contraire, attrapez le, sortez le du cadre, et partez avec.

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mais auxquelles elle a répondu, tout en sollicitant ses amis écrevistes pour en faire de même.

A propos de l’écriture :

1 – Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Elles sont sur les étiquettes, celles des boites de sucre ou de conserves par exemple…
Non, ce n’est pas une plaisanterie. Enfin, presque pas. Enfin, peut-être. Enfin si. Mais j’ai entendu un jour dire des enfants qu’il apprennent à lire sur ces mêmes étiquettes, alors étant encore une grande enfant dans l’âme, j’avais envie d’utiliser cet argument pour le faire valoir.
Par exemple, je prends une boite, je lis ce qu’il y a marqué dessus. Ici, « Ananas en branches au sirop léger ». Evidemment, ce sont des tranches, pas des branches. Comme j’ai envie de jouer de la déformation, je note branche. Je visualise alors les branches, visiblement originaires du Kenya. (C’est marqué sur la boite). Je l’imagine avec des singes dessus, c’est la région, et c’est la représentation que j’ai de ce pays. Je me fiche bien de savoir s’il y a des singes ou pas en vrai, d’ailleurs. Et c’est parti mon kiki ! Voici le début d’un roman. On se souvient tous de la ferme africaine, (dans la formulation ici je garde le « on », le « nous nous souvenons » étant d’une tournure trop lourde à mon goût) de la fameuse Karen Blixen, dont fut issu l’encore plus fameux film, out of Africa, joué par deux grands du cinéma américain, Robert Redford et Meryl Streep, et bien notre autrice, dans ma logique oiseuse, je peux l’imaginer prenant pour point de départ les boites de « singe » que les GI américains mangeaient pendant la guerre (souvenez-vous du corned-beef) pour écrire son roman, sachant très bien que le lecteur en aucun cas ne sera dupe de mes inventions, puisqu’elles sont totalement dénuées de toute rationalité. Ce qui ne me dérange pas, car après tout, en écriture, tout est permis, même la déformation du réel. Et là-dessus, je ne me gène pas. Et voilà, de fil en aiguille, du Kenya nous sommes propulsés aux états-unis en l’espace d’une boite. Comme quoi, la conserve, ça mène à tout à condition d’en sortir.

2 – Quand et pourquoi avez-vous commencé à écrire ?
Le premier juin 1961, alors que je ne venais pas de souffler ma toute non-première bougie, ou pour reformuler plus précisément, une non-bougie parmi l’église de mon existence, le dieu vivant du vocabulaire m’est apparu en rêve. Il m’a envoyé un virus, contaminant, multipliant les formules, les jeux, les rebondissements, les extensions d’idées, l’amour de l’apprentissage, le goût de lier, euh, pardon, de lire, et j’ai été pandémiée à lier à partir de cet instant, il était exactement la même heure à la seconde près au même endroit. Je me souviens avoir prémédité une première dent à cette époque là.
Sinon en vrai, j’ai commencé à aimer écrire le jour où j’ai eu mon premier succès littéraire. C’est-à dire, en classe. J’avais écris un petit texte sur un virtuose du piano qui donnait un concert, et la prof, appréciant fortement ce texte, l’avait valorisé auprès du groupe. Narcissiquement, ce souvenir m’est resté en mémoire, et ce n’est pas pour rien.

3 – Avez-vous tenu un journal, des carnets où vous notiez des citations, des pensées, etc. ?
Oui, je recopiais la composition des aliments sur les étiquettes.
Je peux réciter par cœur la composition de l’huile de foie de morue : Huile de foie de morue.
Huile qui a su offrir à mon cerveau de nourrisson un développement normal et harmonieux témoin de son état général conservé.
Ce qui à ce jour me permet de noter la pensée ici pensée.
C’est oui aussi, dommage, j’avais un super cahier de 200 pages, avec des trucs que j’aimais particulièrement, et que je n’ai plus en ma possession. Il ne me manque pas vraiment, mais si je l’avais encore, il aurait une grande valeur affective à mes yeux.

4 – Qu’avez-vous écrit en premier ?
Mon premier poème est issu d’une boite de sucre en morceaux, dont voici le contenu :

Oh sucre brut,
De canne tu te déclares.
Ton bon goût est un art,
Un peu comme la flûte,
Taillée dans ton roseau.
168 morceaux,
De 6 grammes environ,
Qui fondront dans le fond,
De la tasse de café,
Donneront ton sucré,
Par saveur ajoutée.

Évidemment, je ne me suis pas arrêtée là, puisque d’autres premiers écrits ont suivis et suivront encore.
Et sinon, je ne me souviens pas exactement du premier premier. J’ai juste quelques vagues souvenirs des premiers textes courts que je m’amusais à inventer en seconde, première et terminale, qui étaient si tarabiscotés qu’invariablement je ne les finissais jamais.

5 – Avez-vous persévéré ?
J’ai envie de dire que oui, mais je ne suis pas sûre d’être crédible.

6 – Pourquoi avoir rendus vos textes publics ?
Primo, parce que.
Ensuite, j’y réfléchis.
Probablement pour être lue, ou pour voir si ce que j’écris est apprécié.
Sûrement pour être en interaction avec le lecteur.

7 – Comment imaginez-vous le lecteur ?
Je l’imagine beau, subjugué par la beauté de mes textes, ensorcelé, fasciné, sous le charme.

Ça fait toujours du bien.
Je l’imagine cultivé comme un champ de betteraves à sucre, sans pour autant comparer le lecteur à une betterave à sucre, non mééééh ! Etait-il nécessaire de le préciser ? Auquel cas, vérifiez auprès de votre sélecteur de blog si celui qui s’octroie toutes les libertés est approprié à votre équilibre psychique. Ou alors, lisez le fameux livre d’Harold Searles, « l’effort pour rendre l’autre fou », et faites vous plaisir, devenez-le. Ensuite, pour continuer, je l’imagine intelligent comme le SIS, un peu secret donc, mais distinguable en braille et même en dé-braillé.
Exactement comme vous qui me lisez.
Enfin, en imaginaire, je ne demande pas confirmation ou bien si ?

8 – Que voulez-vous offrir au lecteur ?
Une meilleure connaissance de la lecture des étiquettes lui permettant un meilleur repérage nécessaire à tout consommateur soucieux de savoir ce qui occupe son assiette.
Pour citer l’étiquette de l’eau minérale naturelle que j’ai sous les yeux, 80 mg/litre de calcium, dans l’assiette, choisissons la à soupe, et fractionnons le litre en plusieurs portions, de façon à être plus adaptés.

9 – Êtes-vous sensible à la critique ?
Absolument ! J’ai toujours une ampoule de cortisone à proximité au cas où je ferais un œdème de couic réactionnel. Même avec beaucoup d’humour et de recul, il m’est nécessaire de faire trois amples respirations pour reprendre mes esprits quand une remarque justifiée ou pas me demande méditation profonde pour y voir clair.
Par exemple, l’autre jour, lorsque j’ai écrit. « Ma main gauche s’est mise à trembler, faisant tomber mon stylo, laissant ce dernier profondément immobile au sol », et qu’un lecteur m’a demandé si j’étais sûre que c’était la main gauche, il m’a fallu aller ouvrir la fenêtre et prendre au moins trois goulées d’air frais avant de commencer à pouvoir y réfléchir correctement, de façon objective et rationnelle. Deux nuits pour déterminer qu’au final, étant droitière, ce ne pouvait pas être la gauche. Une semaine pour me souvenir qu’à cet instant là, je mangeais un sandwich de la main droite, que tenant le stylo de la main gauche, je ne voyais pas le sens de la position puisque je n’ai aucune capacité d’ambidextrat. Enfin, lorsque j’ai réalisé que la main gauche était celle du cœur, j’ai compris pourquoi ce côté, simplement parce-que j’envisageais alors d’écrire un poème d’amour.
Voilà dans quels affres d’interrogations mon raisonnement peut s’immerger et ce, pour peu que je me mette à réfléchir, réflexion induite par les remarques critiques venant remettre en question mes affirmations ou positionnements quelconques.

10 – Quand vous écrivez, avez-vous un rituel d’écriture ?
Entre deux mots, je me lève, je compte trois pas en arrière, deux en avant, trois en arrière, quatre en avant, et je me rassois. Ça m’aide à la concentration.
Parfois, je rajoute une boite de quelque chose comme des biscuits au chocolat, ou un verre de coca, et je refais la même chose mais à cloche pied, la boite de chocolat ou le verre d’eau à la main. Le challenge, c’est de ne rien renverser. Si une seule goutte tombe à terre, je suis tenue de tout recommencer mais en double, puis en triple, et ainsi de suite, jusqu’à réussite complète de l’exercice. C’est mon côté perfectionniste qui est en jeu alors.
Des fois, quand j’écris des âneries plus grosses que moi, je me trouve pitoyable. Alors je prend mon courage à deux mains, et j’édite. Et là, il y a toujours quelqu’un pour trouver ça complètement déjanté et en rire, et bien croyez-le bien, cela me fait rire de mes mêmes âneries et me donne envie de continuer à me sentir bête dans mes écrits mais d’opter pour le parti d’en rire.
Naaaan donc, en vrai, je n’ai aucun rituel d’écriture, si ce n’est celui de mettre en marche l’ordinateur, et parfois, de surfer des heures durant sur des idées en cherchant sur le net pour en faire un article à peu près satisfaisant et à mon goût. Un peu comme les sucres de la boite.

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« Nous ne pouvons vivre que dans l’entrouvert, dit René Char, exactement sur la ligne hermétique de partage de l’ombre et la lumière, mais nous sommes irrésistiblement jetés en avant. »
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L’héritière de l’agenda ironique de janvier est une bricoleuse hors pair.
Ce mois-ci, elle nous propose d’écrire sur le blanc.
Voir ici : https://patchcath.wordpress.com/2015/12/31/avant-de-refermer-les-volets-et-la-porte/
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Je me suis laissé allée tranquille, le premier texte a été écrit avant d’avoir le thème du mois. Les autres ont suivi tout aussi naturellement.
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La neige est blanche comme une orange
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Elle était tombée drue ce matin là. Il y avait eu une tempête toute la nuit, les vents avaient soufflé en mélangeant leurs souffles d’or et toute la campagne n’était plus qu’un immense manteau blanc qui recouvrait la nature.
La Terre, immobile, préparait déjà le grand réveil du printemps. Toutes les pousses se préparaient à fêter l’événement du grand printemps. Les terriers, creusés profonds cette année là, grouillaient de vie intense.
Il était temps que la Terre se pare de tout autre chose que le froid de saison.

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J’ai vu la terre plate
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En chaussant mes lunettes de sept lieux, quelle ne fut pas ma surprise de voir pencher une branche avec une larme de neige dessus. Le blanc pur de sa goutte m’a paru tellement serein que je m’y suis paralysée, écorchée de son froid lumineux. C’est pourquoi je m’y suis pendue par les pieds pour marcher dans le ciel. Les traces de mes pas laissaient des nuages à n’en plus finir et je suis tombée.

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Vert émeraude, le vert est buissonnier, comme un buisson de Van Gogh, avec des nuances si délicates que la lumière semble sortir du tableau.
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L’assassin revient toujours sur le lieu de son crime
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Bienvenue dans les monde des sauts, vous allez comprendre pourquoi.
J’avais, cette année là, décidé de passer mon bac. Vous savez, cet examen qui consiste à traverser le fleuve. Manque de bol, l’année s’avérait féroce, la neige avait tombé tout l’hiver, et la terre s’était recouverte de givre, ensevelissant toutes les couleurs qui en faisaient sa beauté.
J’avais pris mon sac à dos, l’avait appareillé au mat du vaisseau, et avait gonflé toutes les voiles. Le vent s’était mis à souffler, en poupe, il me glaçait l’échine.
Autour de moi, les embarcations fluettes m’accompagnaient. Je pensais que c’était un hasard si nombre d’entre nous avait décidé la traversée. C’est à ce moment là qu’une mouette traversière a foncé sur mon sac. Elle s’en est emparé, et moi, dépouillée de mes outils, ne sachant plus que faire, j’ai prié.
Dieu, dans son infinie mansuétude, m’envoya une couverture bien chaude dans laquelle je pu m’enrouler pour survivre.
Las, la glace avait figé la surface de l’eau, une couche épaisse recouvrait le fleuve, et mon fier vaisseau, sidéré, refusait d’avancer.
Autour de moi, plus aucune embarcation, du blanc à perte de vue, du vent et de la tempête, moi et ma couverture.
Que faire sinon s’enrouler dedans et attendre le dégel.
Tout de même, j’avais bien l’idée qu’il restait quelque chose à faire.
Alors j’ai observé la nature environnante, et sur la rive, tant espérée, j’ai vu des petits points noirs s’agiter. Les petites embarcations, plus légères, avaient réussi à traverser, pas moi. Et puis j’ai réalisé que la glace était épaisse, et que je pouvais bien marcher sur l’eau, c’était un risque à courir. Prudemment, un pied, puis l’autre, j’ai tenté la traversée.
Sans crampons, la glace, ça glisse. Finalement, pas besoin de patins, il suffisait de lancer le corps en avant, pour que le mouvement m’entraîne.
Bizarrement, plus j’avançais, moins la rive était visible. Sans boussole, dans ce désert immaculé, trouver sa direction n’était pas chose simple. Même mon vaisseau n’était plus visible, disparu.
Moi et ma couverture, rien d’autre.
Bref, à force de patiner, j’ai pris de la vitesse. Et puis tout à coup, je me suis rendue compte que c’était bon, que j’aimais ça. Alors j’ai ri comme jamais. J’avais la joie, j’avais l’amour, j’avais le fleuve. Et lorsque j’étais fatiguée, je m’enrouloulais dans ma couverture pour récupérer.
J’aurais pu me dire que j’allais remonter le fleuve à sa source.
J’aurais pu avoir peur que la glace craque, me coulant d’une mort certaine.
J’aurais pu mourir de faim ou de soif.
Et bien non, rien de tout cela. Je tuais le temps sur la glace histoire de traverser le fleuve.
Et le temps me remercia de l’avoir tué si longuement. J’avais prolongé sa vie de tout ce temps. C’est comme ça que je suis devenue patineuse artistique.
Ah, j’oubliais !
Je suis un livre, ma couverture est toute blanche, et quand je suis fatigué, je m’enrouloule dedans et je dors.
Et chaque jour qui passe, je saute une page pour en écrire une nouvelle.
Est-ce un crime d’écrire ?
Demandez à l’assassin.

 

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J’étais partie pour écrire un truc, et me voilà à lire ce drôle de livre acheté en écosse, lors de mes dernières vacances. Ce recueil de nouvelles extraordinaires m’a attirée par on ne sait quelle force mystérieuse à laquelle je ne pu résister. Dix jours ! Très exactement dix jours que je l’ai posé sur la table de nuit, que je le regarde, intriguée. C’est que ce livre a quelque chose d’inhabituel. Il me semble que chaque fois que je pose les yeux sur lui, il est identique et pourtant différent, il me laisse une impression étrange, comme quelque chose qui vit mais dont on n’arrive pas à saisir la progression, un sentiment vague, incertain, mais si troublant, qu’il en est obsédant. Bref, ce bouquin s’est emparé de moi au moment où je me décidais enfin à écrire pour l’agenda ironique de novembre chez Madame l’écrevisse turbulente. Y’a pas à dire, elle a les antennes coquelicot, madame l’écrevisse, le stylo leste et l’ironie malicieuse, avec son fameux cronotruc trope qui sonne comme une pseudo farce, de chez Balthazar Dali. Quoi ? Qu’est-ce que tu dis ? Balthatruc Julio quelque chose en zar ? Oui, c’est bien ce que je disais, elle ne recule devant aucune mer sargastique, devant aucune reproduction d’anguilles à la mode de Caen, mais moi, ça me laisse muette. Tenez-vous bien, elle nous distribue deux pages blanches au milieu d’un livre et dépatouille toi avec ça. Voila-t’y pas que je me suis gratouillé les neurones, tournillé en tout sens les longues synapses ralenties par l’espace sidéral de toute cette blancheur. Neigeux, ralentissant, déconcertant, va falloir trouver une pirouette mais pour l’instant, vu que rien ne vient, j’ai escamdépétré la touche de mon clavier où je m’échappe lâchement, et me voilà avec ce livre bizarre qui me nargue le cerveau en me tenant littéralement sous l’emprise des mots qui déroulent leur histoire au fil des heures d’insomnies. La bonne excuse diront certains, bien en peine de faire autrement rétorquerait vertement d’autres. Ma mauvaise foi reprend du champ ? Non non non ! Jamais de la vie ! Oh, et puis zut, il faut toujours un bouc émissaire alors quoi ? Si ce n’est pas moi qui décontourne la non idée alors c’est bien que la double page immanuscrite ne me dis rien qui vaille. Une écrevisse écrevissante, c’est donc louche et forcément à l’origine de ma non défaillance de mots serrés à côté des mes idées. De mes pompes ?
Voilà, c’est encore mon guide de conscience qui cause. C’est que dois-je dire, je l’ai vu, pas plus tard que cet après-midi, posé sur un radiateur, dans un bureau officiel. Si le message m’a fait sourire alors, son retour du refoulé du soir me fait grincer des dents. Non, je ne délaie pas du mot histoire de faire comme si, je suis prise par l’intensité d’un livre hypnotique qui ne me fait pas dormir.
Minuit a sonné depuis un bon moment, le silence épais m’entoure de son coton amortissant. Ce livre me fait penser à ceux d’Edgar Allan Poe. Le genre de scénario qui saisit bien les tripes, les noue, les serre, les tourne et les retourne, te tient en haleine, jusqu’au dénouement le plus sordide qui soit. Au fur et à mesure de mon avancée, il me semble que la forêt de la couverture devient de plus en plus sombre, épaisse. Et puis il y a cette silhouette à la fenêtre du manoir. On dirait bien qu’Edward Rochester et Jane Eyre sont là, ressuscités d’entre les souvenirs de lecture d’antan. Ces ambiances lourdes et agitées ont toujours eu le don de me captiver. Juste au moment où le chat noir traverse le jardin sous la pleine lune, je tourne la page 127, trois heures sonnent à l’horloge de la salle à manger, les caractères s’effacent alors et me voilà saisie dans une spirale et aspirée entre les deux pages. Le livre se referme sur moi. J’essaie de bouger un orteil, puis deux. J’écarte les pages pour ouvrir le livre. J’en sors. Même pas écrasée, comment ai-je pu tenir ainsi entre deux pages, aplatie, sans volume ? Serait-ce un rêve, me serais-je endormie ?
Page 128-129 ? Je ne sais pas trop. Les chiffres n’y sont plus. Je tiens le livre ouvert entre mes mains. Le papier est blanc comme neige. Je n’ose plus tourner une seule page de peur de repartir dans un autre endroit car ma chambre n’est plus la mienne et pourtant je m’y sens comme chez moi. Il y a une cheminée où flambent quelques grosses bûches. Un fauteuil où dort un homme, que je ne connais pas, et ce sentiment de le connaître pourtant. Le décor a quelque chose de familier. J’entends le chat miauler dans le jardin, gratter à la fenêtre. Je le fais entrer, il vient se frotter à mes pieds, puis saute sur le lit et se met en boule contre mon flanc, en ronronnant de plaisir. Il a l’air d’adorer les caresses, il semble me connaître.
Je reprends le livre là où je l’ai laissé, cette fois une inscription bien lisible s’est affichée sur les deux pages.
« Réveille le, il a quelque chose à t’apprendre ».
« Mais qui-est-ce ? Me demandai-je intérieurement ».
Le livre m’entend, il me répond. Des phrases se forment et me répondent. Je me pince le bras, ça fait mal, je ne dors pas. Mais est-ce bien sûr ? Et si la sensation de douleur faisait partie de mon rêve.
Je décide que l’incertitude n’est pas si importante que ça, le livre me dit que c’est mon arrière grand-père. Alors je me lève et vais le réveiller, et découvrir ce qu’il a à m’apprendre.
– Ah, enfin ! Tu es là !
Il se lève, me serre dans ses bras, m’embrasse.
– Je suis revenu d’entre les morts pour te raconter le drame, de là haut je vois bien qu’il te hante au point de t’empêcher de vivre, et tant que tu ignoreras l’héritage qui est le tien, tu vas errer, t’égarer, et ne rejoindras pas ce chemin d’harmonie qui t’est destiné. Assieds-toi, écoute moi attentivement, pose moi toutes les questions que tu veux, nous sommes hors du temps, dans une poche d’éternité, nous ne sommes pas pressés, ensuite, je repartirai dans mon monde et toi dans le tien, et tout changera pour toi comme pour moi.
Et le voilà qui me raconte sa naissance, la rencontre avec mon arrière grand-mère, la naissance de mon grand-père, l’enfant non reconnu, élevé par une mère célibataire, à cette époque, ça pesait lourd. Ce grand-père de père inconnu qui travaille chez son père une fois adulte, un père qui veut léguer sa ferme à ce fils illégitime mais sans dire les raisons, qui en est empêché par sa sœur, vieille fille aigrie avec qui il vit, qui craint l’opprobre du scandale si toute l’histoire venait à être découverte. Et lui qui cède, qui abdique, abandonnant son propre fils à une réputation estimée plus importante, à une sœur qui ne veut rien entendre. Voilà toute l’histoire, me dit-il. Cette fois, je t’offre un mot d’excuses pour ton concours, ma chérie. Tu n’auras qu’à ouvrir le livre à la page 128.
Voilà, de retour sur le blog, madame l’Ecrelicot, ce mot d’excuse de mon arrière grand-père.
« L’embardée des souvenirs d’ancêtre se lisent à la croisée de vos deux pages vierges quand sonnent trois heures. Merci madame Turbuquelicot de m’avoir permis de connaître ma descendante. »
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Ma deuxième proposition à l’agenda chez Martine, dixit turbulente écrevisse coquelicot, ici :
http://ecriturbulente.com/2015/11/05/agenda-ironique-du-mois-onzieme-cest-parti/

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St Patrobas, pompier : 00h00 flambante !

Ici Kap’tain Amérika ! Les conteurs parlent aux conteurs !
Les citrouilles sont crues !
Les crapauds sont cois !
Et les princesses sont fées !
Découpez-moi tout ça tout d’suite ! Pour en faire un catalogue…

Sur cette proposition de la citrouille et son cavalier de tous les dangers, tel Sleepy Hollow, cavalier en non-tête s’élance sur le concours d’Août de l’agenda ironique par l’intermédiaire de canal bougon sur wordpress.hertz.com, qui nous avait proposé ceci le 15 Tatane (du calendrier pataphysique d’Alfred Jarry) à 27h72 précise, exactement le jour de la saint Samson pour ne point le citer :

https://jobougon.wordpress.com/2015/07/28/concours-agenda-ironique-daout-dissequer-la-grenouille-ou-la-citrouille/#comment-6276

Vous avez été nombreux à répondre à l’appel du sommet de rieurs.
Aux urnes, citoyens conteurs, maintenant !
Vous ne croyez tout d’même pas que vous allez non-faire encore longtemps puisqu’il reste tout à faire, lire, relire, élire, et continuer le délicieux délire, tranquillement, chacun à son rythme d’onde.

Reste plus qu’à voter « LE » texte,
Ce qui ne va pas être simple, j’en conviens, vu la qualité des citrouilles cette année.
Pour ce tableau de vote, choix multiple autorisé jusqu’à trois.
Et puis pour le vote, c’est :
1 : Que quand, du 17 au 26 août inclus pour déterminer les nominés ;
2 : Qui, résultats édités le 27.
3 : Pourquoi ? Sait-on jamais… Peut-être pour continuer l’agenda ironique et qui sait, organiser celui de septembre ? 😉 😀
D’après un com répondu à monesille, CF plus bas.
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Pour le fun, vous avez encore une chance d’être l’ELU après la mi-août, les retardataires peuvent se signaler ici et entrer à la cour des non-contes.

Les deux textes non-retardataires à nominer d’office sont :
– 1 : Pour la qualité d’enquêteur qui n’est plus à prouver.
https://1pattedanslencrier.wordpress.com/2015/08/07/on-aurait-retrouve-des-extraits-du-manuscrit-anthologie-dramatique-des-catastrophes-ferroviaires-du-pakistan-sud-oriental-2eme-volume-par-un-eminent-chercheur-inconnu/
 – 2 : Et pour sa logique imparable.
https://1pattedanslencrier.wordpress.com/2015/08/08/a-la-recherche-du-1er-chapitre-de-guerre-et-paix-egare/
On savait qu’on pouvait compter sur sa discrétion et sa loyauté.
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Hip Hip Hip Mais Houlala Youpis Youpis ! Ehhhh Ouiiii ! Il faut élire l’ELU nominé qui organisera le concours de l’agenda ironique le mois prochain.
Comme vous avez plein de bonnes zidées, sur les bonnes zondes de WordPress ou autres lieux mystérieux, vous allez vous jeter sur les boutons du tableau « qui veut gagner des zidées » dans « c’est ton dernier mot Kermit ? » pour désigner celui ou celle qui prendra la relève, et j’espère bien que vous allez gagner… bonne gymnastique de l’index !
Statler et Waldorf au balcon sont priés de faire moins de bruit en commentant SVP !

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Et puis bien sûr que le meilleur d’entre les meilleurs gagne, enfin, comme nous l’a dit « chat« , qui m’a passé le relais dans le concours de juillet, il en faut un ou une, mais tous sont tellement tous bons, que si jamais tout le monde gagne, il ne nous faudra pas un seul remonteur de temps mais bien des milliers !!! Où est la fabrique ?
Sinon :
Bonne pioche, jardinez bien les votes, et rendez-vous le 27 Août pour connaître le jardinier gagnant.
Greffons du rêve à n’en plus finir !
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83226d7c.
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01 Franquin Gaston Lagaffe

Les liens

 

– 1 : Premier participant : Un certain chat qui écrit plus vite que la lumière et qui vient donc de traverser le mur du Samson le jour même. Félicitations à ce premier texte qui va donner des coups de soleil tellement il est brillant.
Le prince qui en avait trop LU
https://1pattedanslencrier.wordpress.com/2015/07/28/concours-agenda-ironique-daout-dissequer-la-citrouille-ou-la-grenouille/#comment-748

– 2 : Avec sa suite ! C’est qu’elle est pleine de rebondissements l’histoire de Monsieur Patte ! Jusqu’où ce merveilleux « conte de fée marraine psy interprète des ronds dans l’eau » va-t-il rebondir ? l’auteur lui-même se pose la question !
Un Prince à la BN
https://1pattedanslencrier.wordpress.com/2015/08/05/concours-agenda-ironique-daout-2e-session/

– 3 : Et sa re-suite. Cette fois le créateur du LU/BN ne se refuse rien. Il se rend à la cantine avec toute la courtoisie un peu gauche du bouillon de onze heure. Une série à ne pas manquer, courez viiiiite lire l’épisode 3 chez Monsieur patte.
Jamais 2 p’tits cochons sans trois
https://1pattedanslencrier.wordpress.com/2015/08/07/concours-agenda-ironique-daout-jamais-2-ptits-cochons-sans-trois/

– 4 : Deuxième édition, votre servitrice : Qui ne raterait la vitesse du mur Samson du jour pour rien au monde…
C’est quoi cette coccinelle ?
https://jobougon.wordpress.com/2015/07/28/concours-agenda-ironique-daout-dissequer-la-grenouille-ou-la-citrouille-cest-quoi-cette-coccinelle/

– 5 : Monesille nous a concocté une petite poèmenade sur papier vélin à dos de fée bleue, une petite merveille onomatopique avec des #, des @, des ù hautement qualifiés sur le mur de Samson. Voici le lien :
La fée bleue
https://monesille.wordpress.com/2015/08/01/agenda-ironique-du-mois-daout-la-fee-bleue/comment-page-1/#comment-897

– 6 : Et puis l’inimaginable arrive encore à s’imaginer, la suite de la fée bleue vient défrayer la chronique, elle part en pleine bagarre contre les ramures moyenâgeuses, voyez plutôt, ruez-vous par là pour n’en rien rater.
la bagarre de la fée bleue.
https://monesille.wordpress.com/2015/08/08/lagenda-ironique-daout-la-bagarre-de-la-fee-bleue/comment-page-1/#comment-931

– 7 : Anne de Louvain-La-Neuve nous emmène en pleine téléréalité avec une écriture chiche-kébienne toute ironique, digne des agendas les plus élevés sur l’échelle de la monarchie épeda-ikéalienne, un pur régal surréaliste.
Les princesses et le petit pois chiche Kebab
https://annedenisdelln.wordpress.com/2015/08/03/les-princesses-et-le-petit-pois-chiche-kebab/comment-page-1/#comment-277

– 8 : La goutte au nez, Martine se lance dans l’écriture mi-aoûtienne sans hésitation, sans mouchoir et sans reflets traîtres et mensongeorangés, mais avec brio, pétulance et intrépidité.
La grenouille et la citrouille
http://ecriturbulente.com/2015/08/09/concours-agenda-ironique-daout-la-grerouille-et-la-citnouille/comment-page-1/#comment-614

– 9 : Rx Bodo nous sert une souris sur un plateau, rendez-vous sur son blog mais attention, il reste mamie, et pas dans les orties, allez plutôt vous rendre compte par vous-mêmes et bon courage. N’ayez pas froid aux yeux !
L’APPARENCE EST UN PLAT QUI SE MANGE CRU
http://bodoblog.net/2015/08/09/lapparence-est-un-plat-qui-se-mange-cru/comment-page-1/#comment-131

– 10 : Valentyne nous clap clappe une histoire de fées absolument sienne comme elle a le don. Je vous conseille tou’d’même de mesurer vos paroles avec elle, vous comprendrez pourquoi en lisant ça :
La chose à ne pas dire
 https://lajumentverte.wordpress.com/2015/08/10/autopsie-chez-jobougon-et-aujourdhui-la-chose-a-ne-pas-dire-10-aout/comment-page-1/#comment-8751

– 11 : Et puis quand une boite d’allumette rencontre un canard effrangé et qu’en plus ils fichent le feu à la chronique des huppés, alors je m’incline, c’est du grand : Chez Martine27
Fallait lui acheter ses allumettes.
http://moncarnetamalices.eklablog.com/fallait-lui-acheter-ses-allumettes-a118423628

– 12 : Carnetsparesseux double le mur du Samson sans vergogne avec cette vermeilleuse histoire de Nosfera fera, fera-t-y pas la sieste. On s’attendait à tout de lui, on n’avait pas prévu ça. Il a toujours un temps d’avance, celui-là, sous son allure « nonchalante mais ne vous y trompez pas ! »…
Princesse rêve
https://carnetsparesseux.wordpress.com/2015/08/11/princesse-reve/comment-page-1/#comment-2545

– 13 : Celui-là portera bonheur à son auteur, Domicano sort un génie de son chapeau, Nestor en perd son gratin.
Mais voyez plutôt :
Les petits petons de Cendrillon
https://dominiquecanoauteur.wordpress.com/2015/08/12/concours-agenda-ironique-daout-dissequer-la-grenouille-ou-la-citrouille/

– 14 : Et puis comme les citrouilles sont comme les petits pains cette année, parfumées à l’encre de multiplication, carnet nous non-cafte que Caroline D a aussi non-vu une fée à déambulateur, on n’arrête pas le progrès !
Allez lire son commentaire digne du conté des marais pro-croa croa.
Fée déambule en VO
https://carnetsparesseux.wordpress.com/2015/08/09/en-aout-grenouille-ou-citrouille/comment-page-1/#comment-2566

Caroline D n’est pas exactement l’arbre qui cache la forêt mais bien plutôt celui qui la dévoile, son blog est ici :
http://carolinedufour.com

Et puis après tout, pourquoi pas se disait ainsi Madame la fée Caroline de l’est d’Eden, pourquoi pas en faire un post et s’inscrire à ce curieux concours de carrosses grenouilleux de pas-bénitiers mais bien de contes à dormir éveillés sous la pleine plume en compagnie de croassants de lune de tous « poiles ».
La fée déambule en VO sous-titrée
https://sijetaisunarbre.wordpress.com/2015/08/13/reponse-a-un-paresseux/?preview=true&preview_id=44101&preview_nonce=5c382070e0

– 15 : Et comme on n’arrête pas l’progrès, décidément pas ! Voici la fée bleue qui fait encore des siennes, farceuse, moqueuse, colorée comme une pie, Accrochez-vous, elle en a à dire un rayon : Suite de 5 et 6, avec tous ces textes je recule devant l’effort de tout remettre en ordre et à la suite… Païens de tous bord, veuillez me pardonner.
La fée bleue – Un rayon de soleil plus tard
https://monesille.wordpress.com/2015/08/12/lagenda-ironique-la-fee-bleue-un-rayon-de-soleil-plus-tard/

– 16 : Les poissons font à nouveau des ronds dans l’eau, Phèdre tricote de la racine comme jamais, et la fée bleue se conte sur les doigts de son clavier magique. Quel brio-perlipopette pour monesille qui court ventre à terre deux crocs quasi plantés à l’arrière train. La suite des 3 épisodes sus-cité aux 5, 6 et 15 : C’est du XXXXD
Conte pluvieux, conte heureux !
https://monesille.wordpress.com/2015/08/13/agenda-ironique-daout-la-fee-bleue-conte-pluvieux-conte-heureux/

– 17 : Une cerise sur le gâteau avec un conte d’édition sulfureusement vitriolet comme Elsa, « si la dernière minute n’existait pas, quantité de choses ne seraient jamais faites ». Une vraie tuerie mais honni soit qui mal y panse de citrouille, j’adore ce jus pur de crapaud des savanes…
Ire honie à bon compte. [sic]
C’est chez l’ornithorynque, ici :
https://capitainecourageux.wordpress.com/2015/08/15/ire-honie-a-bon-compte-sic-non-texte-ou-le-reglement-de-conte-jeu-agenda-ironique-daout/

– 18 : Il ne manque pas d’clapet Ce Monsieur patte dans l’encre car il nous conconnivence un quatrième épisode mordant où l’ironie douce se conjugue avec le flegme anglais d’une boite tombale muette mais pas trop. Font irruption dans l’ordre d’arrivée : Fée bleue. Carnivore des neiges sanguines, la boite. La suite de « Jamais 2 p’tits cochons sans trois » c’est ici.
Un 4ème vaut c’qu’il vaut, tu l’auras… D’autant qu’une fée bleue me colle au train !!
https://1pattedanslencrier.wordpress.com/2015/08/12/concours-agenda-ironique-daout-un-4eme-vaut-cquil-vaut-tu-lauras-dautant-quune-fee-bleue-me-colle-au-train/

– 19 : La petite fée bleue nous revient un peu tremblante de tant de frayeurs après une course poursuite de vampirette. Heureusement qu’elle a plus d’un tour dans son sac pour s’en remettre et nous émouvoir encore.
monesille nous l’avait annoncé, son histoire aurait cinq doigts de la main, elle nous apporte radieusement haut la main ce cinquième épisode :
Voir 5, 6, 15 et 16 pour les premiers épisodes.
Philoso-fée
https://monesille.wordpress.com/2015/08/16/philoso-fee/comment-page-1/#comment-1028

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