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Archive for septembre 2012

Pendue au clou

J’ai mis le lundi dans ma poche
Pour que mardi soit pas trop moche
Quand mercredi sonne à ma porte
J’appelle jeudi pour qu’il l’emporte
Alors vendredi pointe son nez
Pour que samedi puisse avancer
Et quand enfin dimanche arrive
Avec son œil borgne en déclive
Je lui donne un clin de tendresse
Pour que le temps d’une caresse
La semaine rime avec ivresse
Et se conjugue à la paresse
Pourtant lundi repart encore
Vers le mardi rempli d’effort
Mercredi rime avec l’écrit
Pour que jeudi soit bien rempli
Vendredi en pluie d’étincelles
Sort un samedi avec dentelles
Cette fois dimanche se déhanche
Pour que la semaine se retranche
Mais quand minuit vient à sonner
Le jour du seigneur est passé
Et le collier vient m’accrocher
Comme un vêtement sur un clou
Dans un monde sans doute un peu fou
Et je cours pour ne pas tomber
Sur l’horloge qui nous décomptait
Les jours les heures et les secondes
Cherchant encore à travers monde
La grande porte vagabonde
Qui arrêtera cette hécatombe.

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Dépouillées

Les feuilles étaient tombées
Sur le sol détrempé
Et les branches dénudées
Comme des bras écartés
Remuaient vers le ciel
En prenant leur sommeil
Rouillées ou rouges encore
Les feuilles comme un tapis
Faisaient un lit de mort
En attendant sans bruit
Que l’automne se déplace
Laissant les seins de glace
Prendre toute la place
Et le bois qui craquait
Délivrait ses secrets
Pour ceux qui l’entendaient
Ocres bruns du déclin
Où bruissent toutes les fins
Laisse partir ma main
Comme une branche de chagrin.

http://papierlibre.over-blog.net/article-nouveau-theme-de-juliette-110527438.html

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Là où je suis

Solitude des grands fonds
Quand l’absence à soi-même
Ne nous fait pas faux bond,
Jette sa lueur blême…
Quand la fatigue active
Empreinte le suc de vivre
Et détourne au passage
Le vital en usage
Dans le recul je fuis
Me perdre dans la nuit
Et loin de tous les bruits
De silences je remplis
La besace de vie
Qui me ramène à toi
Et me laisse sans voix
Quand dans les profondeurs
Je dépose les pleurs
Les interrogations
Et quand je tourne en rond
Toi tu viens me chercher
Pour me faire oublier
Que la vie c’est aussi
Se perdre dans l’oubli
Que c’est y revenir
Retrouver le plaisir
Manger le fruit de l’arbre
Et finir sous le marbre.

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Maux passants d’une vie

La complexité de l’esprit
N’est rien d’autre que le prix
A payer de sa vie
Pour élever une âme
D’un enfer qui nous damne
Alors quand vient le simple
La douceur de l’étreinte
Moi j’ouvre grand mes bras
Pour y cueillir la joie.

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Défaille

J’avais l’âme en bataille
Le cheval de l’entaille
Et ma vie en chenal
Force de vie têtue
Quand tu cries à tue-tête
La mort des disparus
Tu redeviens la bête
Le soleil des sans-têtes
L’erreur des obsolètes
Damme le pion du jour
Et reviens à l’amour.

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Brouillon clair

L’enfer visqueux de la page blanche
Recouvrait de son avalanche
L’écume du monde où je circule
En point suspendu majuscule
Le bout du brin de la pelote
Où d’habitude un ciel tricote
Et remaille l’endroit et l’envers
Sous le pont de ce drôle d’enfer
N’avait plus rien à remailler
Et cessait donc de tricoter
Le point endroit le point envers
Pour aller droit vers la lumière.

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Faire mouche

La poésie mon tendre ami
C’est de laisser la fantaisie
Gravir les échelons des mots
Enfanter du sensible l’âme
Avoir le courage de sa flamme
Sans chercher à être un héros
C’est se défaire du superflu
Se dépouiller se mettre à nu
Mais la poésie c’est connu
De désuétude s’est tue
Un petit cercle disparu
Cherche encore le mot qui n’est plus
Pourtant elle fait vibrer les cœurs
S’épancher nos plus belles heures
Et quand c’est toi qui me déclines
Des mots soyeux aussi sublimes
C’est tout mon cœur qui coule l’encre
Dans lequel toi tu crées le manque.

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Ta muse

Reliés du bleu des étoiles,
Nous avons suivi sous le voile,
Autant de différences émues,
Que l’éclat des voix dévêtues,
Qui résonnaient dans nos deux têtes.
Notre force a fait notre fête,
Où tu composes librement,
Pendant que je file doucement,
La soie du vers couleur de prose,
Dont tu m’honores et que j’arrose,
De cette révolte de tendresse,
Que tu reçois comme une caresse.
Nous avons tissé d’invisible,
Les murs du ciel et de la brise ,
Avec tout l’or du firmament,
Pour ne rien perdre du présent,
Laissant s’ouvrir un sentiment,
Doux comme pourrait l’être le temps,
Livré à la marée d’antan,
Où toi tu coules la brume de blanc.

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