Quand les évènements sont contraires
Qu’il ne persiste aucun repère
Quand c’est la nuit qui envahit
Sans laisser de place à l’oubli
Quand autour de soi tout s’effondre
Que les valeurs sombrent dans la tombe
Que l’agressivité va bon train
Ne produisant que du chagrin
L’envie de disparaître effleure
Chercher un peu de vie ailleurs
Prendre la fuite, tourner le dos
Plutôt que de courber le dos
Puisque le bien est une gageure
Retrouver la paix intérieure
Malgré la vision du malheur
Sans plus savoir si viendra l’heure
De l’équilibre et du bonheur.
Archive for juin 2011
S’évanouir et disparaître
Posted in poèsie on 28 juin 2011| 8 Comments »
Les gratins carabiniers
Posted in Pensée du jour, poèsie on 27 juin 2011| 2 Comments »
Ceux qui sont pleins de sourires dans leur bouche
Mais qui vous en mettent une bonne couche
Ceux qui vous disent des compliments
Et qui vont vous descendre poliment
Ceux qui vous disent des jolis mots
Et qui ensuite vous donnent des maux
Ceux qui se disent être des amis
Puis qui abusent du trop gentil
Les gratins restent dans la crème
Des carabiniers de la haine.
La coccinelle
Posted in Grain de folie, poèsie on 27 juin 2011| 8 Comments »
Elle s’est posée sur mon visage
Pour se lisser les ailes où l’âge
Se compte au nombre de ses taches
Comme les anciens ont la moustache
Elle s’est promenée sur mon nez
Jusqu’à pousser à m’aveugler
En courant dignement sur mes verres
De lunettes tout en gardant son air
Le plus sage et le plus dignement
A déposé une autre tache
Juste là où ma pupille se place
Me laissant sa déjection proprement
Sur l’endroit où mon œil traversant
Vit enfin ton visage souriant
Bête à bon Dieu visant les cieux
Me fit tourner la tête en feu
Par le hasard le plus heureux.
Mission d’émissions en pleine démission
Posted in poèsie on 27 juin 2011| 8 Comments »
Comment tenir encore
Une heure, un jour, un an
Sans souffler sur les torts
Sans souffrir en dedans
Dans la grande nuit sonore
Le sommeil dort encore
Loin des longs corridors
Qui annoncent le décor
D’une fin qui se fait loin
Nul n’en connaît la fin
Mais au bout de tout ça
Qu’importe les dégâts
Puisque rien n’a de sens
Dans cette vie de souffrances.
Au large
Posted in poèsie on 25 juin 2011| 6 Comments »
Suggérer fait rêver
Mais combien de rêves perdus
Combien d’attentes désespérées
Combien de voyages naufragés
Avant que n’arrive à bon port
Le voilier des espoirs déçus
Et si ce soir c’est une âme en or
Qui brille plus fort dans ce décor
Eveillant un vieux rêve un peu fou
J’irai m’endormir malgré tout
Dans le sommeil rempli des rêves
Qui n’arriveront jamais peut-être.
Trésor du sort
Posted in poèsie on 24 juin 2011| 4 Comments »
J’ai longé le corridor jusqu’à la lueur
Pour découvrir tout l’or que cachaient mes vieilles peurs
Sans même savoir si l’histoire ferait recette
Jusqu’au bout ne gardant que la trompette
Défigurée par la torpeur du long sommeil
A n’attendre qu’enfin l’heure du réveil
Où sonnantes, trébuchantes, les vérités font basculer
Dans d’autres mondes, d’autres paysages brûlés
Mais jamais, non jamais
Je n’aurais pu deviner
Ce qui allait arriver
Et lorsque tu t’es décidé
A venir à ma porte frapper
J’ai bien cru ne jamais m’en relever
Tu te tenais debout, droit, dans le feu obscur du corridor
N’en finissant pas d’être un trésor
Et moi je suis tombée
A jamais.
Rimamère
Posted in poèsie on 24 juin 2011| Leave a Comment »
Gravité bien ordonnée
Commence par se faire oublier
Pour pouvoir enfin remanier
Dans ce qui fait difficulté
L’amertume la plus insensée
Alors qu’il suffirait peut-être
D’être juste un peu plus honnête.
Rimargent
Posted in poèsie on 24 juin 2011| 4 Comments »
Sous la lumière lunaire
De ce vieux lampadaire
S’agitent en désordre
Les moustiques en cohorte
Loin de ce champ de bataille
Tel le passe muraille
Je traverse le verger
Pour aller récolter
Les jolies pommes d’argent
Qui miroitent doucement
Promises par les belles rimes
Sans nul doute sublimes
Où ta voix me chuchote
Un secret qui transporte
Aussi loin que l’aurore
Là où poussent les pommes d’or
Aux promesses d’arcanes
Comme un destin qui plane
Tu m’attendais au pied
Du plus beau des pommiers
Et moi quand je t’ai vu
J’ai su que c’était toi.
La lenteur des fonds
Posted in poèsie on 24 juin 2011| 2 Comments »
Le moteur des lenteurs
Quand plus rien n’a de saveur
Vient de si profond en dedans
Qu’il est insensé d’être résistant
Plus rien du dehors ne doit entrer
Tant que le dedans n’est pas rangé
Et la lenteur s’installe
Sort ses chiffons et puis s’étale
Jusqu’à faire du temps un grand lac
Lisse au dessus bientôt cristal
Un temps qui œuvre dans les tréfonds
Comme une eau qui ferait des ronds
Un galet ricoche et s’enfonce
Pour qu’en sorte ensuite une réponse
Celle qui donnera la juste voie
Et qui direct nous conduira
Qui sait peut-être vers cet endroit
Rêvé encore par tant de fois.
Les voyages
Posted in poèsie on 23 juin 2011| 2 Comments »
La lenteur des jours ocre conduirait à une porte
Dérobée ou secrète ouvrant sur une note
Qui mènerait elle-même ainsi à d’autres sortes
De sorties ou d’entrées allant vers des mers fortes
Où grouilleraient peut-être de drôles de petites pioches
Venant des mines anciennes à couleurs de crayons
Qui redoreraient sans doute les mines déconfites
Ou de rien je vous prie soyez donc interdite
Admirative aussi devant ma bonne mine
Celles de fer sont trop dures je les aime un peu tendres
Trop amères sans doute elles ne sont pas sublimes
Ma mine jouerait de raies pour en devenir d’or
Mais voyez où me mènent tous ces drôles de décors
De lenteurs de mineurs je n’ai rien à revendre
Que de jouer des mots qui viennent se faire prendre
Dans le flot du minerai qui sort de mon crayon
A faire de ces voyages en mines d’avirons
De curieux paysages en papiers et cartons
Et soufflant sur la flamme je vous souhaite à tous
De faire de jolis rêves emportés par la douce
Promenade dans les songes des lenteurs de toujours
Des nuits ocre conduisant à tellement d’autres portes…