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Archive for the ‘Créativité’ Category

Cyclopédie en écriture timbre une note roucoulante, elle avait promis d’envisager la question du tarin, elle évoque celle de la musique.

de 20 à 100 g

Depuis presque dix ans, penchée sur le solfège, elle trace la partition d’un concert rédigé sur des portées où les blanches soupirent, où les croches ont des pattes, où les dièses ont des clefs.

Parfois elle étale au sol le rouleau décompressé, mesure le silence puis range le parchemin avec délicatesse.

Parfois, l’intensité d’une note réveille une musicalité nouvelle, une hauteur de vue ininscriptible, un point d’orgue typographique sur le vélin joyeux.

Cyclopédie remonte ainsi l’horloge des chants grégoriens dont la modulation et la sensibilité dépassent toute convenance de l’échelle byzantine.

Sur sa Keaton Music Typewriter elle articule l’expression libre d’un mouvement atypique.
La création musicale figure l’ange au sourire de la cathédrale de Reims.
Avec son air taquin, celui-là…

Elle sort du cadre défini par les codes classiques pour aller dépoussiérer les archives du Vatican.

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Simone veille sur les vieilles prédictions d’une Signorante en action
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Simone Sissi s’ignorait, non, elle ne bègue-bégaie pas !
Juste qu’elle avait beau regarder les astres déambuler dans l’espace infini, elle n’y entendait que le silence des antennes de la grande illusion comique.
Coulant son regard vers l’Aisne, Simone veille à ce que le voyage du siècle atteigne sa consécration la plus chère, aller chez le coiffleuriste et, tous pétales enfris de frissonnantes bouclettes planétaires, réussir l’encoifflurage d’une coupe pleine de corolles de mots.
Ainsi remplie d’hortensciemmentaux, d’orchidéalysées, de fondamentallures baroques, la chevelurgissementation en liberté n’aurait plus cure de l’indication rigide de réalisme des grands prophètes aux vérités inéluctables.
Simone circulait dans le sillon de ses habitudes en cyclomoteur Obi Wan six cylindres lorsqu’un véhicule syllabique la doubla.
Sitôt la manœuvre effectuée, une ampoule de sixième génération s’alluma dans le fossé adjacent à la direction empruntée par l’idée neuve.
Une coupe sibylline parcoure la carte qui en tombe des nues.
C’est quoi le sens du motus digitalisé dans l’inventaire d’Honoré Modalisa ?
Simone allie la boussole et l’intuition, les astres sont décidés à se faire entendre, traduisit alors le moteur de son convertisseur multilinguyglotte.
Primot : Le soleil est en ferveur des critiques littéraires histoire de se farcir le modèle jusqu’à la visibilité assurée en tout climat et sous toutes les latitudes.
Alors ? Les attitudes, et les altitudes, et les aptitudes, c’est de la groupie de sansonnet ?
Fût sa première réaction. Mais ensuite, toute réflexion faite dans la lenteur souterraine de la déduction détectivée par le bulbe sacré tubéreusonnant d’une cloche d’église, elle se dit à juste titre que la punitiognnnacitée n’ira pas chanter sous le parapluie de Cherbourg.
Segondosage : La lune prévoit une embellie pleine de poésie à la jonction du très beau charisme vénusien et de la grande bénéfique jovienne. A cheval entre les lignes de la minceur zéro calorie et celles de l’avis de ceux qui sont pour que le gras soit la vie de tous, Simone compose une sérénade édulcorante pour sucrer son café.
Trimottés : Harmonie temporelle et folie sage, brume d’inspiration, expiration profonde et puits de sens de la répartie seront réunis pour un plein de jouvence lors du concert de la grande gazeuse.
L’évènement s’annonce d’ampleur ludique, en complicité avec l’équilibre alternatif du courant de pensée à la mode loufoque et jubilatoire collectionné en triphasé dans le décan de la facétie.
Quadraturgie du bonheur : Les éléments faiseurs de pluie, de vent, d’étincelles et de quartz rose réunis feront naître la suite.
Quintal de rire : Pesé à la démesure, souquenillerez-vous qu’elle est excessivement Vierzonnée telle le pingouin du permandragore de la protubéreuse gastrique au sourire d’ange ?
C’est la cathédrale de la joie qui se moque de la basilique saint félicité de la perpétuité, n’est-il point ?
Ainsi Sissi Simone parla et par mont découvrit-elle l’art de la prédiction horescapée d’un agenda astralement sidéralaimanté par la bonne humeur de la bonne heure.
Avec toute sa grandiloquence pitresque perchée en altitude du haut de ses talons d’Achille, qui vous remercient de votre attention.
Merci.
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C’était en 2015 : Une éclipse lunaire
Les astres s’alignent en septembre

https://espacepourlavie.ca/ciel-du-mois/les-astres-salignent-en-septembre

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Au cœur de la forêt profonde de Brocéliande s’est installé un restaurant atypique où un cuisinier un peu fou fabrique dit-on une soupe populaire si magique qu’aucune cruauté ne résiste à son pouvoir.
Le professeur Tournebidou est allé rencontrer Biscotte dans son établissement « du vieux velouté vachement bon ».
Ensemble, ils ont réinventé la recette du potage rustique, il nous la transmet aujourd’hui.
Merci professeur Tournebidou.


La base, c’est le verbe.


Ici, il a choisi de faire cuire au bain-Marie les verbes ressentir, espérer, recueillir, et concentrer.
Une fois moelleux, les verbes sont brassés au mélangeur conjugueur puis liés à l’adjectif doux.
Il les verse en pluie dans un grand saladier typographique et, délicatement pour ne pas les décomposer, il mélange à la cuillère à dénominateur commun.
Il goûte.
Si nécessaire, il adoucit l’adjectif dominant à la crème de conjonction.
Puis il verse le tout dans un moule à euphémisme qu’il passe à four régulé jusqu’à extraction du sens.
Ce qui reste dans le moule peut alors être découpé, grillé, et ira parsemer le fameux velouté vachement bon de Biscotte.
Biscotte, lui, il recueille le sens.
Il oriente et dirige.
C’est lui qui induit la direction des ingrédients vers la casserole de la sublimation.
Les verbes sont baignés, lavés, caressés dans le sens de la lettre.
La cuisson se fait au bain-Paris.
Les verbes en ressortent tendres à souhait.
Il n’additionne aucun assaisonnement. Les verbes doivent rester natures, pour exhaler tout leur arôme.
« Une saveur essentielle est une saveur propre », rappelle Biscotte à ses lecteurs. Si vous voulez une potion saine, simplifier, limiter, réduire à l’essentiel, et les petits croûtons du père Tournebidou feront le reste.
Une fois passés à la moulinette de la tendresse, nous pouvons servir à l’assiette et parsemer des fameux croûtons un peu fous, le sens est dans la soupe.
Bonne dégustation aux fins palais populaires.
La soupe peut se conserver plusieurs jours dans un flacon à caractères graphes.
C.F. modèle ci-dessous.

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Suite de l’épisode 1, lettre à l’être, écrit pour l’agenda ironique d’octobre hébergé par Laurence.
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Les étoiles scintillaient tellement fort qu’une pluie de paillettes vint éclairer le chemin.
Il était trois heures moins une lorsqu’ils arrivèrent tous les trois devant la lourde porte du château, au sommet de la montagne.
Madame Onzeure avait refermé ses pétales autour de ses étamines en corymbes.
Qui aurait pu penser un seul instant qu’ils cachaient le paradis aux yeux du monde ? Paradis lui-même contenu dans le grain de sable résidant entre les coussinets d’un chat magicien prénommé Merlin ?
– Mais c’est pas cohérent ce truc !
– Et alors ?
– Bein c’est juste pas cohérent !
– On ne va pas redéfriser une horloge cette fois-ci, hein ?
Silence de consternation,
Non, plutôt silence de…
Je ne trouve pas le mot pour dire que…
En fait, je ne sais pas quoi dire de ce silence.
On passe.
Quand on ne sait pas, on laisse infuser, puis on voit ce qui se produit.
Et on repasse.
Je reprends.
Ça paraissait tellement improbable que la porte ne soit pas fermée à clef que lorsqu’elle céda à la poussée sans un bruit, ils sursautèrent.
Un personnage en armure vint à leur rencontre.
– Soyez les bienvenus, visiteurs. Vous avez l’éternité dans une heure. Je vous souhaite bonne chance.
– Miaou ! Vous êtes l’intelligence automatique ?
– Je suis le chevalier d’accueil, Merlin.
– Bigre ! Il connaît mon nom !
– C’est malpoli de parler de quelqu’un comme d’une tierce personne en sa présence…
– Mais il connaît mon nom ! C’est tout l’effet que ça vous fait ?
– Pffff ! Il est pas possible ce chat !
– Pardonnez-lui cette incartade, ce chat n’a aucune éducation.
Le chat, mutique, dans un silence boudeur.
Cette fois la nature du silence est identifiée.
On continue.
– Est-ce que nous pouvons voir votre visage, Monsieur le chevalier d’accueil ?
– Je suis l’homme au heaume de fer, mon visage est resté dans la chambre, il dort.
– Merci chevalier d’accueil.
Tout de même un tantinet intriguée, Onzeure souleva la cotte de maille.

– Bin fô pas se gêner !
Il n’y avait personne.
Justine fronça les sourcils.
– Allons le réveiller puisqu’il dort. Il doit bien être quelque part dans le château. Nous n’avons aucun indice, ni sur l’heure, ni sur l’éternité, juste une énigme.
– Une énigme juste est un mystère précis.
– Juste ? Alors restons-le ! Allons explorer le château.
En progressant, pièce par pièce, ils arrivèrent dans une sorte de cabinet de travail.
Posée sur un bureau massif en pierre taillée, une enveloppe scellée semblait constituer l’indice décisif de l’expédition.
Dame Onzeure l’ouvrit précautionneusement en utilisant, pour ce faire, la feuille aiguisée de sa base.
Justine sortit la lettre de son enveloppe, puis la déplia délicatement.
Elle en parcourut silencieusement quelques lignes.
Puis elle la lut à haute voix.
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Épisode 1

Le bruit du feutre sur le papier chuchote un hymne à la vie, un chant d’amour inaudible, invisible, fuselé, aussi silencieux qu’une sentinelle immobile qui gravirait les marches du trône d’éther.
L’élan détaché ne sait rien de son chemin. Simple, recueilli dans un ramassement étroit, resserré, il moissonne, fauche les lettres d’un mouvement précis, les lie en fagots, les empile en tas, en fait des montagnes ouvertes au chaos de la création.
Les grains les grimpent.
Mais aussi les aventureurs audaciants, insoucieux, radiants.
On arrive au château par un sentier sinueux qui s’étire mollement, lacet nonchalant à la souplesse étonnante, jusqu’à atteindre le sommet du Mont Exterval.
Quiconque ose l’ascension l’entreprend dans la plus grande ignorance.
Contrairement à l’impression de légèreté que la voie, vue du bas, laisse supposer, son parcours n’a rien de facile.
Mais Merlin s’est échappé.
Et Justine l’a vu marcher dans cette direction.
Merlin, c’est le chat. Justine le soupçonne d’être un peu magicien.
Chaque fois qu’il l’entraîne dans l’une ou l’autre de ses échappées belles, un énigme se résout, au prix de nombreuses péripéties au final tellement passionnantes.
Aussi n’hésite-t-elle pas un seul instant à s’engager à sa poursuite pour tenter de le rattraper.
Le clocher du village d’Onuid’hui annonce 11 heures, il est 9 heures au soleil.
Ils avaient la journée entière devant eux, tout irait bien. C’est du moins ce qu’elle présumait.
Avançant nez au vent en flânant et sifflotant un air de Brel, Justine aperçut le chat, loin devant, qui faisait mine d’attraper une mouche ici, un argus bleu là, ce qui lui permit de gagner un peu de terrain sur la distance qui les séparait.
Au bout d’une heure, l’escarpement devint tel que seuls, les virages zébrés à 180° (mesuré au petit rapporteur) permettaient au sentier de rester praticable.
Merlin disparut de son champ de vision.
Aussi, déporta-t-elle son regard sur le paysage sublime aux mille nuances de vert.
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– On s’ennuie, là ! Tu ne pourrais pas mettre un peu d’action, Lewis ?
– Non Alice ! Nous allons nous mettre en retard !
– Ce n’est pas drôle, père Caroll. C’est le lapin qui est toujours en retard. Pas nous.
– Si tu faisais un effort d’imagination, Alice, tu pourrais voir le monde dans un grain de sable.
Lewis s’arréta là car…
La machine à écrire avait repris son lent « clap clap clap » pendant que Lewis et Alice observaient la ligne progresser sous leurs yeux ébahis.
– C’est bien la dernière !
– L’intelligence artificielle ?
– Elle est un peu en avance, non ?
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Pendant ce temps, Merlin sentait bien qu’une patte clochait.
Il s’allongea dans l’herbe, attendit, Justine le rejoint.
– Miaou ! J’ai une gène à la patte.
A l’examen, Justine découvrit, étonnée, qu’il y avait là tout un système solaire.
Plus elle retirait de grains dans les interstices des coussinets, plus les tables de multiplications solaires devenaient impossibles à dénombrer.
Quoiqu’il en soit, le chat soulagé et remis sur pattes reprit sa progression en direction du château.
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– Lewis, est-ce que tu sais où sont les pattes de la lettre ?
– Quelle drôle de question Alice !
– Ok, ok ! Mais hormis voir le monde dans un grain de sable égaré entre les coussinets d’une patte de chat, ne pourrait-on pas plutôt voir le paradis dans une fleur sauvage ?
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– Justine ?
– Quoi Lewis ?
– Alice a posé une question !
– J’ai cru qu’elle l’avait posée à Merlin.
– Du moment qu’au moins une réponse soit donnée.
– La nature a horreur du vide…
– Mais aussi de ne plus savoir qui parle… De l’auteur, du chat, de Justine, de Lewis ou encore d’Alice.
– Bah, ce n’est pas si important… Merlin, c’est facile.
– Alors ?
– Miaou ! Pour en savoir plus, allons voir la Dame d’Onze heures !
– Ça tombe bien ! C’est exactement l’heure qu’il est !
Toute mignonne, avec ses six pétales blancs, elle était là, la tête tournée vers le soleil, baignée de lumière.
– Oh, Justine, on m’avait annoncé ta venue. Si tu regardes mes étamines en corymbes, tu y verras…
– J’y vois ! Mais comment décrire…
– Miaou !
– Voilà, c’est complètement ça ! Merci Merlin.
– Ça te va comme réponse, Lewis ?
– Ç’en est une.
– Miaou. Si nous voulons arriver au château avant la tombée du jour, reprenons !
– A vos ordres, mon capitaine !
– Je viens avec vous !
– Quoi ? La Dame de Onze heures quittant son heure ? S’écrièrent en chœur Justine, Merlin, Lewis, Alice et l’intelligence artificielle.
– Et alors ? Ça défrise qui ?
– Mais l’horloge, très chère !
– Oh, celle-là, elle tient l’infini dans le creux de sa main, ça ne lui suffit donc pas ?
– Faites gaffe, elle peut faire tourner ses aiguilles aussi vite que l’aurore. Aussi rapide que la lumière, et pas éteinte, elle peut même rallumer les étoiles d’un coup de cadran d’un seul !
– On m’appelle ? Dong ! Voilà, c’est fait !
– Miaou. Madame, Onzeure, vous êtes aussi Onzeure du soir ?
– Justine ? Il est bête, ce chat, ou il le fait exprès ?
– Merlin est un magicien !
– Ah, pardon, respect ! C’est une bête pas bête du tout alors !

– Aller aller ! On s’active, là ! N’oubliez pas qu’on change d’heure cette nuit !
– Ah bon ? Et qu’est-ce qu’on met à la place ?
– Miaou. Pfffff ! Des fois, je me demande où sont les bêtes…
– Je suis une fleur, Merlin, pas un calendrier !
– Assez bavardé ! Merlin, Onzeure, foyaller !
– Miaou. Alors, elle vient avec nous ?
– Si elle veut.

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Ecrit pour L’Agenda Ironique chez Gibulène,
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https://laglobule2.wordpress.com/2023/07/31/agenda-ironique-daout-2023/

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Ici, le premier jet pas foulé
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https://jobougon.wordpress.com/2023/08/02/lescamot-de-la-creation/.

– Elle s’est pas foulé les cymbales, la p’tite !
– Je fais ma révision, file moi la paix !
– C’est bien ce que je disais, elle se fiche de la note, elle joue faux, et en plus, elle en rit !
– Comme quatorze ?
– Tu parles de Louis, patate !
– Elle m’énerve avec ses grands airs…
– A cause des fausses notes ?
– Jusqu’au bout des ongles !!!
L’ongle incarné de la création riait sous cape.
En attendant, la p’tite, elle se foulait pas les cymbales. Elle timbalait, elle trimbalait, elle trimait, elle trimarait, elle terminait, elle rigolait, et il pleuvait :
– Tiens, c’est drôle, voici un nuage !
– Non, ce n’est pas une calinotade.
– Ni un patito d’ailleurs.
Mais…

J’écris ma ligne des cabinets.

Deux cigales averties en valent trois !
Tintin écrivait des préhistoires à ses enfants, euh, Cro-Magnon, et riait sous cape tant il aimait les distraire.
Alors quand Gaëtan Faucer a raconté à son aîné que le père Noël n’existait pas, ce dernier a souri et s’est moqué gentiment car il le savait depuis longtemps.
Mais ce qu’il ignorait, c’était la raison de la création de toute l’histoire.
Car depuis quelques temps, qui ne sont pas courts, les fadas qui colportaient l’histoire lui paraissaient de moins en moins fadas. Il y voyait plutôt là matière à rire.
– Il a augé ?
– Pardonnez mon cheveux sur la langue, j’en perds beaucoup !
La deuxième cigale se marrait bien.
– Tu chochottes, ma beauté ?
– Mais tellement ! Mon chouchou !
– C’est toujours mieux que d’chipoter !
Voilà, vous savez tout. Les cigales naissent dans les choux, dans le jardin du père Faucer, où les légumes poussent divinement bien.
D’ailleurs, en tant qu’endive, me voilà à pousser aux cabinets, le cigare au bord des lèvres. Une façon toute marine de tresser une corde, pour déposer une borne.
Voyez plutôt.
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https://www.facebook.com/marinenationale.officiel/photos/a.198481946841678/3996643537025481/?type=3
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https://www.place-armes.fr/blog?fbclid=IwAR2_ao-2vozmjlYqEiXltwH5UNRVGOHmg0PFH2AJ_rQP1rjNsHMcW1GxuVg
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Sérieux ?


Le grand détective Herlocus Scholmster confortablement installé dans son fauteuil faisait les cent pas dans son bol de céréales lorsque les trois coups de carillon frappèrent à sa porte.
Il entreprit de sortir un pied de nez d’avoine de son bol de gruau pour aller ouvrir la porte du visiteur d’à côté.
Ce qu’il ne savait pas encore c’est que le visiteur d’à côté pensait sonner à la porte d’à côté.
Mais je ne voudrais pas spolier l’histoire de l’enquête.
L’autre pied toujours en train d’arpenter les céréales refusait d’en sortir.
Il était là, dans ce grand écart, laissé pour comble de la profession, lorsqu’une idée fugace s’empara de sa grande logique déductrice.

– Je ne peux pas vous ouvrir mais je peux enquêter à travers la porte, quel est l’énigme qui vous amène à sonner à ma porte, brave homme ?

C’est là que le polar se corse car le visiteur, époustouflé de la prescience de cet individu qu’il ne venait pas voir, se demanda s’il ne pouvait avoir l’explication de la disparition de ses idées farfelues.

– Je cherche où sont passées mes idées farfelues.

Herlocus interloqué ne réussit d’abord qu’a bafouiller un incongru juron tellement avalé de travers qu’il le rendit inaudible à son interlocuteur.

Puis une inspiration bien ample le fit revenir à lui, ce qu’il n’avait jamais cessé d’être.

– Si vous disposez d’un vêtement porté par vos idées, je peux peut-être faire quelque chose.
Nous avons un fin limier qui pourrait pister leurs tracés.

– Je ne suis pas sûr de bien comprendre, mais soit.
J’ai là un voile de superfétatoire, ça pourrait faire l’affaire ?

– Très bien. Levez-le !

– Voilà !

– Je ne sens rien.

– C’est un voile de superfétatoire inutile, mais merci quand même.

– Attendez ! Je les vois.
Vous êtes venu par hasard pour rencontrer mon voisin le grand marabout, bout de ficelle, sel de marais, marais au milieu, lieux des sept bottes, bottes de foin, foin et rhume associés, les voilà.

– Restez assis dans votre fauteuil Herlocus, cette bonne nouvelle ne restera pas idées mortes.
Je vais de ce pas de héron, héron, petit patachon, le publier dans mon journal d’hier en gros titre.
« Le grand détective Herlocus scholmster a retrouvé les idées farfelues perdues sous le voile du superfétatoire ».
Veuillez recevoir, monsieur Scholmster, tout mon incongrualisme le plus extravagant possible.
Pour faire-valoir ce que de droit de rire et de farfeluchonner nous soit un dû.

– Et les cols Mao ?

– Je me soupçonne de me les avoir dérobés à moi-même.

– Vos idées ont un parfum de farce au buffle, elles sont légèrement rosses.
Quel est votre nom ?

– Mon nom est Fédor Osos, et l’un des deux os est super…

– Oui, je sais ! Fétatoire.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Tobie_et_l%27Ange_%28Verrocchio%29

Le char fait son soleil de plomb, il tire au cordeau les rangées de légumes dans le jardin du père. Une poudre d’or répand sa magie sur le sommeil des anges.
– C’est comme ça qu’on écrit « Dieu » ?
Demande au premier rang Poil de Carotte, la banane grand sourire d’une oreille à l’autre.
Dans le jardin d’Eden la carotte de l’âne agite ses fanes pour attirer l’attention du bœuf.
Il faut sauver le soldat Jésus, réécrire l’histoire depuis son début.
Le char fait son soleil qui dort, qui dore, qui dîne, mais d’un œil, seulement. Un ver en goguette éclaire, à la poursuite du temps perdu, il danse sous le ciel étoilé, complice d’une voûte céleste dans la carte du temps. Si le ramage de son aurige déplume le paon, c’est bien qu’il s’agit d’enrayer la roue de son Destin.
Que vous avez une belle plume, écrivassier, dira plus tard l’encre de Chine de son auteur !
Si votre langage se rapporte à notre royaume, vous êtes le Phaéton des hôtes de ce ciel.
N’en faites pas un fromage de chèvre, sinon, vous risquez d’attraper la maladie des brebis gâteuses.
Mais faites-en un gâteau de Roi, Dieu vous le rendra.
Une frange en panne de Renard plus tard, le Corbeau, innocent jusqu’aux dents, déclame l’innocence du bourreau, la nature nature du fromage blanc.
Sous la voûte de l’Arche perdue se dessine un roman, une Rose des vents souffle le dialogue à l’aurige.
Le char renaît de lui-même tous les jours.
Il est la lumière de son Aurore, l’Auroch de la première lettre.
Il est dans les couloirs du temps, le rire de La Joconde qui secoue une plume, son Nom de Code, suivez son regard…
DA VINCI, bien sûr !

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L’escarpement du parcours tracé à la voix d’alunir fait fuir les curieux du bocal d’escient déplacés par les buveurs de biens. Ainsi peuvent gravir allègrement la déclive ceux qui, créateurs de justes fantaisies, sur les hauteurs du Mont Fuji, d’un rythme jonglé constantatoire marquent les pages des livres oubliés.
Cette route de la légende écrite, endurablement lavée du volcan, surprend le voyageur par la précision de son pinceau.

https://ledessousdesmots.wordpress.com/2021/02/13/aux-gouts-nuances-le-vivant-saffronte/

Grande admiratrice du style nuancé d’un artiste hors du commun, j’ai un peu honte mais il m’est venu l’idée baroque d’imiter le genre rococo de l’artiste en éditant de temps en temps des micro-looping du caractère approché.
Voici le premier trajet, avec Hokusai pour illustrer mes petites promenades elliptiques en pays lettré.
Vous pourrez aller suivre les tribulations de cet artiste au sommet de son art jargonné avec le lien fourni ci-dessus.
Quand c’est grand et bon, il est bon de le reconnaître.
L’imiter est un défi.
Chaque exercice le relève.
Un grand bravo Max-Louis Doré à la Gustave.

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Elle brode ?

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– Capitaine, nous venons de dépasser le cap du quatrième chapitre, dans quelle direction allons-nous gouverner ?
– C’est une bonne question, officier Triton, suivez ce courant !
Le capitaine indique d’un geste vague de la main le Kuro-Shivo.
– Direction la Clarisse, mon capitaine, débastinguez l’équipage des hamacs, ça va bouger.
– Je leur boucane une bordée de jurons et vous les accastille d’une brasse, mon cambusier.
– J’aurais préféré les mettre à la cape, capitaine.
– Vous savez ce que vous voulez, Triton ?
– Oui mon capitaine.
– Quoi ?
– Traverser le creux de la vague sans dériver.
– Le gouvernail est calé ?
– Et la cale est pleine, mon capitaine !
– Alors croisez les sept mâts et ne vous débordez plus, tout va bien.
– Ok chef !
– Bon !
– Cap’tain Surcouf ?
– Quoi encore, Triton ?
– Vous avez des nouvelles d’Amphitrite ?
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Le Triomphe de Neptune et d'Amphitrite Cirta_mosaic
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Le Kuro-Shivo
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oeuvres
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Je n’ai absolument aucune inspiration en ce qui concerne la consigne d’écriture, carnets paresseux. J’aurais pu imaginer une croisière en plein Pacifique, un pèlerinage vers je ne sais quelle destination extraordinaire, une aventure fantastique dans un monde qui le serait tout autant, et bien non, mon imagination en berne me dit qu’il ne reste que quelques épluchures de mots dans ma calebasse, et qu’avec ça, c’est largement insuffisant pour construire une histoire.
J’ai beau fouiller les débris qui jonchent le sol du cucurbitacée, je cale. Même pas une bosse du français disserté en vue. Il y a peut-être celle du zébu, mais je ne vois pas en quoi elle pourrait m’aider à mettre un mot devant l’autre jusqu’à accoucher d’un truc sans avoir le trac. Parler en public n’a jamais été facile pour la bosse du zébu. On l’imagine, dodeliner de la tête, broutant dans une prairie l’herbe tendre du printemps, couvée par le regard de ses adorateurs. Puis, mue par on ne sait quelle force, lever la tête et lancer un long meuglement sonore, à réveiller un aurochs. Mais une fois qu’on a dit ça, on n’est pas plus avancé qu’un cognassier qui aurait mille coings mûrs à tomber par terre. Alors, le zébu s’approche d’un coing, en croque un morceau.
– Pas mauvais, ce truc !
Un zébu qui parle, pff, même pas crédible. Franchement, ces épluchures, c’est la dèche. Même pas de quoi formuler une phrase complète. Si seulement il y avait une giboulée de Larousse. Ce serait chouette comme tout. Tiens, je vais l’ouvrir pour voir. Il pleut de la convenance, du dérisoire, une possibilité, deux salamalecs, une conversation.
Pas plus avancée qu’une riboulaine du Sud-Ouest de la Manche d’un habit neuf d’empreur.
Hein ? C’est quoi un empreur ? Un Jules César, un tampon encreur, un lama cracheur de e ?
Nous avons tous un tampon encereur dans nos tiroirs, pas vrai ?
Napoléon en avait tellement qu’il tamponnait du soir au matin et du matin au soir, il tamponnait debout, il tamponnait assis. Il tamponnait même une main sur le ventre.
Nan, faut vraiment que mon Larousse s’arrête de pleuvoir du mot sans tête, sans patte, sans bosse du français, et sans lait de zébu. On en fait des fromages, des pâtés, des mythes.
Oui, des mythes, pardine. Le mythe du zébu, vous ne connaissez pas ?
Un jour, que le cultivateur était parti en vacances faire une croisière autour de la Mappemonde, le zébu vit passer deux pèlerins.
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– Tu vas où ? Demanda l’un.
– Je vais là où je suis, répondit l’autre.

– Et c’est encore loin ? Reprit le premier.
– Je ne sais pas, répondit encore l’autre.
– Si ça se trouve, c’est là, continua le premier.
– C’est possible, acquiesça l’autre.
Le zébu les trouva bien sympathiques.
– Hello, je suis le zébu.
Les deux pèlerins se retournèrent, mais ne voyant que le zébu, reprirent leur conversation.
– Je suis un zébu qui parle, insista lourdement le zébu en piétinant impatiemment.
– Par ma barbe, s’exclama le premier, un zébu qui parle !
– Et alors ? Nous sommes dans un conte, en déduisit l’autre.
– Un conte de zébu, se prit à rire le zébu, je n’en attendais pas autant.
Je referme mon dictionnaire, la pluie Larousse ça phrase pas haut.
Peut-être que Robert va phraser un peu plus bas, mais ai-je envie de tenter l’ouverture de ce monument ? Un Robert à la langue bien pendue.
Le cultivateur, pendant ce temps, visitait l’océan comme il cultive un champ de blés mûrs, aux épis dorés par la chaleur de l’été. De temps en temps il descendait sur l’eau, semait des graines, désherbait par-ci, repiquait par là. Puis, il remontait sur le pont et allait s’allonger sur un transat, ou encore faisait une brasse ou deux dans la pscine, cette fois c’est un i qui disparaît, essayant d’imiter les touristes professionnels. La marque de son débardeur commençait un peu à s’estomper. Il avait le bronzage agricole contrasté en arrivant.
Les poissons l’adoraient. Ce qu’il semait avait la qualité Clause. Ça régalait la population sous-marine.
Un jour, ça pend au nez de tout marin agricole, il y eut une tempête.
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La houle roulait gros. Des murs d’eau gonflaient leurs poches pour retomber sous les yeux du cultivateur effaré par la perspective de se noyer. Il rentra prestement dans sa cabine, se saisit du Larousse, l’ouvrit à la page du calme et hurla de tout ses poumons.
– Va dire à Robert qu’il calme l’océan, cette andouille nous a sorti une tempête qui trempe tout mon travail, je sème, je défriche, je sarcle, je désherbe, et lui, qu’est-ce qu’il fait, il ouvre l’océan de sa grande tempête. Faut pas exagérer, je ne veux pas couler mes vacances. Va lui fermer cette page, de la part du fermier, hein ?
Le Larousse, soufflant deux pages, se questionnait :
– Et les coings, et les deux pèlerins, on en fait quoi ?
– Un cognassier, sur le sol Irlandais, ça ne se verra jamais.
Je pourrais divaguer longtemps comme ça, carnets, mais là, il se fait tard.
Vous qui avez le sens du détail encadré dans sa logique la plus carrée, cela annonce que l’heure du repos approche.
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J’assume !
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Triton crête
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L’art en sort
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Petite copie du jour ^^

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Là, je m’adresse au patron pour demander s’il est possible de me retirer dans la caverne de Platon.
La réplique est sphinglante.
– Cessez de glander, travaillez de l’être, soyez au travail, et ne portez plus de bottes !!!
Ah, parce-que j’avais décidé d’aller ramasser des pissenlits avec mes bottes en caoutchouc, tchou, tchou.
Beh mince alors, est-ce une raison pour m’envoyer paître de la rose, rose, rose ?
Je décide alors que les gestes barrière sont aussi applicables sur ces mots sphinglants, gland gland gland.
– Je vais tout de suite faire selon vos recommandations, patron, car je vous fais entièrement confiance à ce sujet, geai geai !
– Le sujet, parlons-en, zan, zan.
Arrive le chef d’équipe du service comptable d’à côté. Il s’adresse au patron, néglige de me voir.
– Quel est le sujet ?
– Celui-là, là, là ! Répond le patron en me désignant du menton pointu, tue tue tue.
– C’est que d’habitude, il a l’air tellement glandissant, c’est la première fois que je le vois au travail.
Le sujet, devenu objet par l’intermédiaire de deux sujets discutant de lui devant lui sans s’adresser à lui faisant comme s’il n’était pas là, se tourne vers le centre de son être et se demande comment faire pour redevenir sujet. Que pourrait-il inventer comme geste barrière pour ne pas transmettre plus tard la situation de nihilisme à une quatrième personne ?
– Une idée à suggérer, patron ?
– Bonjour, chef d’à-côté, quel bon vent vous amène à venir glander parmi nous ? Quel est votre nom ? Je m’appelle Arthur.
C’est une excellente façon de faire, pense le patron.
– Je m’appelle Rameau, comme le neveu.
Quelle inconscient, se dit le chef. C’est un être, il existe, mais quel inconscience de ma part.
Arthur attrape la confusion de l’autre et la fais disparaître en argumentant, n’allons pas rajouter à qui que ce soit quelque mal-être quel qu’il soit.
– Bonjour Arthur, bonjour Rameau, je m’appelle Jean-François, comme le stade.
– Il y en a un paquet ! Ça commence par L ?
– Selon certains le stade est informel.
– Vous êtes à l’envers, c’est un antonyme. Vous parlez de Piaget, je présume ?
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– Quel est le contraire de barrière ?
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– Passage.
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Pas de réponse à propos de Piaget, bing zéro pointé recommence, se dit Arthur, reprennons !
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– Le stade formel selon Piaget, n’est jamais qu’une théorie pensée par un être humain, reconnue valide par d’autres êtres humains, visant à éclairer partiellement une vision.
– Une vision comme une autre…
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https://youtu.be/UEoqByYS9XY
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– Mais attention, observez bien comment il objétise l’enfant à travers ses observations. Si nous n’y prêtons pas attention, c’est une dérive.
– La voilà, la conscience de l’être. Gardons là ouverte, et pas qu’un peu !!!
– Et bien voilà bien un bon passage, dans la reconnaissance des qualités d’autrui. Merci.
– C’est un dépassement.
– Oui, non content de ne pas reproduire une situation objétisante, nous créons au delà, une situation croissante dans l’être.
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– Bon petit déjeuner à tous.
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