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Archive for the ‘Gazouillis’ Category

Un ours en chocolat qui court derrière un œuf ?

Une girafe porteuse d’une minerve ?

Un délicieux rocher Suchard qui ne fait aucune publicité ?

Un clin d’œil du soleil ?

Un sourire d’avril ?

Cui-cui.

Aller, c’est le 1er avril, « on » se fait plaisir !!!

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Écrit pour l’agenda ironique de février 2024 hébergé cette fois chez Photonanie qui se presse, tel Beaumarchais, de rire de tout de peur d’être obligée d’en pleurer.

Il ne faut pas tuer la peau de l’ours avant de l’avoir vendue

Premier acte :
Dialogue entre deux chercheurs de l’institut du raisonnement mesuré de Palo Alto. (MRI)
– Ouh la ! C’est zeugmatique cette affaire là !
– Pas plus zeugmatique que pneumatique !
– Je comprends pas.
– C’est parce que l’on n’énonce clairement que ce que l’on comprend bien.

Deuxième acte :
Les mêmes chercheurs, au même endroit. Un autre arrive.
– Ouh la la ! Mais quelle tête vous faites !
– J’aimerais bien t’y voir, tiens !
– On ne fait plus rien…

Troisième acte :
Les trois mêmes, au même endroit.
Didascalie : Le dernier arrivé.
« Ils n’ont vraiment pas l’air heureux, faisons contre mauvaise fortune bon chœur. »
Puis, tout haut :
– Vous voulez que je vous déclame un poème de Léopoldine Plugo pour vous détendre ?
Les deux autres en chœur.
– Aller, vas-y, on t’écoute.


Poème

Sous un ponceau de mots la poésie frissonne,
La Boétie revêt l’épée du sardonique.
Fichtre ! Quel zeugme, nous avons du travail.
Après tout, quel esclave se moquerait de son drame !
Kathiso aux ciseaux découpe la phobie,
Remonte à la surface le plancton de folie.
Ah, quelle douce maldonne !
Quelle madone éplorée
Relève son regard d’une aube pathétique !
Ah l’ouvrage des ripailles,
La constance du brame !
La biche était salée
Comme un hareng poêlé
Où le faon s’affranchit
D’un lucide débris.
Bras ouverts flore et faune
Plongent au fond des poubelles.
Tiens ! Une boite de Saupiquet !
Mais quelle est sa querelle ?

Applaudissement du public. Les acteurs saluent.
L’auteur s’assoit juste à côté de la porte à la sortie pour qu’on le voit bien.
Un spectateur s’arrête.
– Monsieur, quel brio ! Mais quel rapport avec le titre ?
– Aucun, jeune homme. A moins que vous n’en trouviez un ?


fin


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J’aime bien aller à la chasse. L’autre jour, j’étais en train de pister une virgule polaire, lorsque je me surpris à grimper au mât de l’exclamation. C’est en faisant le tour du point à 360° que mes yeux se sont posés sur un nid d’astérisques.
J’allais en faire l’inventaire lorsque la virgule polaire est venue s’y percher, éclairant de sa biffure le repaire d’étoiles.
C’est là que je me suis dit : Le plus beau cadeau que puisse me faire la ponctuation, c’est bien de m’offrir le point de vue nécessaire à la compréhension de la nature polaire en me guidant vers la chaleur du nid.
Les philosœufs de la ponctuation recèlent bien des surprises.
Or, il s’avère que ce jour là, une virgule dissidente se glissa sous l’aile d’un échassier bleu.
Ça devait le grattouiller car je l’ai vu se tordre le cou pour aller voir entre ses plumes en grommelant :
– Qu’est-ce que c’est que cette cédille dermique qui serpente sous mon duvet ?
Moi, une cédille, s’étonna la virgule. Quelle vexation !
Si mon arrondi se griffe d’un mouvement de fraction, le bout de ma baguette va lui montrer comment je me passe de lettre pour être, non mais !
Et elle lui donne un coup de pointe d’un talon vigoureux.
Le héron au long bec pince l’intrus signalé par piqûre et l’extrait de son plumage.
– Va donc faire ton travail d’hameçon plus bas, hua l’animal sans desserrer le bec. Puis il laissa tomber la virgule dans l’eau.
La dissidente savait nager.
Elle suivit le courant jusqu’à la berge.
Intrigués, les poissons oisifs la suivaient parfois, mais sans appâts, que ce soit virgule, cédille ou hameçon, cette petite giclette d’encre ne présentait aucun intérêt, si ce n’est celle de la curiosité, n’en ayant jamais vu de leur vie*.
C’est leste, une virgule ; arrivée près du bord, d’une légère contraction, elle réalisa un saut de puce digne, se posa sur la berge et sécha sa couleur au soleil.
A deux pattes de moustique de là, un point l’observait.
Ça faisait tellement longtemps qu’il était en rupture de texte que la vue de l’arrivante lui rappela bien des souvenirs. Celle de l’échappée finale d’un drame littéraire, lorsque fatigué des dénouements sombres il avait fugué du roman.
En tant que point final de l’histoire, l’évasion s’était avérée facile.
Lors d’une promenade narrative, il s’était glissé silencieusement sur la tranche du livre et, prenant tout son élan par les bois, avait attrapé une aigrette de pissenlit qui voletait dans les airs pour aller rouler du point entre les galets d’atterrissage.
Depuis, ramassé en un tout petit centre, il observait et découvrait, émerveillé, toute l’activité vivante et vibrante de l’étang.
Alors, voir arriver une virgule, vous pensez bien l’inconcevable d’une telle situation.
C’est tout un lyrisme qui déferlait avec elle.
Il allait devoir s’extraire à nouveau pour retrouver le présent et son réel poétique.
Mais qu’était-elle donc venue faire loin de toute intrigue littéraire ?
Était-ce le signe de ponctuation annonçant la respiration, l’espace du silence, l’interruption volontaire de la phrase naturelle ?
Les freins au vertige d’élocution sont si nécessaires au calme que le point en venait à s’interroger soudain sur l’effervescence environnementale.
Qu’est-ce qu’une virgule, décollée de la dernière lettre du mot qui la précède, allait bien pouvoir insuffler dans sa vie contemplative ?
Heureusement que toutes les ponctuations du patrimoine écrit ne projetaient pas de se réunir en ce lieu, le paysage en prendrait un sacré coup d’ombrage, pensa-t-il.
Vous imaginez le genre ?
,,, ;; ! … : ? () [ ] « » / .
Un vrai cacophonage. Une vraie siphonation typographique.
Pendant ce temps, une fois toute l’eau de ses rondeurs évaporée, la virgule balaya du regard les alentours. Quelqu’un l’observait. Une sensation très particulière lui indiquait.
Devait-elle s’inquiéter ? Existait-il des prédateurs à virgules en ces contrées inconnues ?
Elle saisit son courage à deux extrémités et tenta le point d’interrogation.
– Il y a quelqu’un ?
Silence.
– Ne faites pas comme si il n’y avait personne ! Je sens bien qu’on me regarde.
– Salut.
– Ah ! Je le savais bien !
– Tu viens de quel roman ?
– D’un recueil de poèmes, et toi ?
– D’Hamlet.
– Purée !
– C’est ça… C’est quoi ton poème ?
– Liberté, d’Eluard.
– Impossible. Il n’a aucune ponctuation.
– Je sais. C’est une erreur des éditions de minuit. C’est bien pour ça que j’ai pris la tangente, ils voulaient m’éliminer. Et toi, tu t’es tiré d’Hamlet pour quelle raison ?
– Bah, j’étais le point final. Il y avait tellement de morts, ça m’a déprimé sec. J’ai même eu peur de tomber raide. Alors, je me suis jeté hors du livre et j’ai roulé. Tu me vois, d’ici ?
– Bein, ça va mieux. Tout à l’heure tu étais tellement plus… Disons… Concentré.
– Je me demandais quel impact tu allais avoir dans cet environnement.
– Le silence du souffle, en toute logique.
– Ici, la logique change. En tant que point de fin, j’étais condamné à me taire à jamais.
– Et moi, à reprendre mon souffle.
– Et si on s’associait ?
– Nous ferions un sacré beau point-virgule !
– C’est tellement plus équilibré…


* Jusqu’à 40 ans pour un poisson rouge : https://www.peuple-animal.com/la-longvit-des-poissons/

Joyeux Noël à tous.
Amoureux des glyphes et de la nature inclus.

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Simone veille sur les vieilles prédictions d’une Signorante en action
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Simone Sissi s’ignorait, non, elle ne bègue-bégaie pas !
Juste qu’elle avait beau regarder les astres déambuler dans l’espace infini, elle n’y entendait que le silence des antennes de la grande illusion comique.
Coulant son regard vers l’Aisne, Simone veille à ce que le voyage du siècle atteigne sa consécration la plus chère, aller chez le coiffleuriste et, tous pétales enfris de frissonnantes bouclettes planétaires, réussir l’encoifflurage d’une coupe pleine de corolles de mots.
Ainsi remplie d’hortensciemmentaux, d’orchidéalysées, de fondamentallures baroques, la chevelurgissementation en liberté n’aurait plus cure de l’indication rigide de réalisme des grands prophètes aux vérités inéluctables.
Simone circulait dans le sillon de ses habitudes en cyclomoteur Obi Wan six cylindres lorsqu’un véhicule syllabique la doubla.
Sitôt la manœuvre effectuée, une ampoule de sixième génération s’alluma dans le fossé adjacent à la direction empruntée par l’idée neuve.
Une coupe sibylline parcoure la carte qui en tombe des nues.
C’est quoi le sens du motus digitalisé dans l’inventaire d’Honoré Modalisa ?
Simone allie la boussole et l’intuition, les astres sont décidés à se faire entendre, traduisit alors le moteur de son convertisseur multilinguyglotte.
Primot : Le soleil est en ferveur des critiques littéraires histoire de se farcir le modèle jusqu’à la visibilité assurée en tout climat et sous toutes les latitudes.
Alors ? Les attitudes, et les altitudes, et les aptitudes, c’est de la groupie de sansonnet ?
Fût sa première réaction. Mais ensuite, toute réflexion faite dans la lenteur souterraine de la déduction détectivée par le bulbe sacré tubéreusonnant d’une cloche d’église, elle se dit à juste titre que la punitiognnnacitée n’ira pas chanter sous le parapluie de Cherbourg.
Segondosage : La lune prévoit une embellie pleine de poésie à la jonction du très beau charisme vénusien et de la grande bénéfique jovienne. A cheval entre les lignes de la minceur zéro calorie et celles de l’avis de ceux qui sont pour que le gras soit la vie de tous, Simone compose une sérénade édulcorante pour sucrer son café.
Trimottés : Harmonie temporelle et folie sage, brume d’inspiration, expiration profonde et puits de sens de la répartie seront réunis pour un plein de jouvence lors du concert de la grande gazeuse.
L’évènement s’annonce d’ampleur ludique, en complicité avec l’équilibre alternatif du courant de pensée à la mode loufoque et jubilatoire collectionné en triphasé dans le décan de la facétie.
Quadraturgie du bonheur : Les éléments faiseurs de pluie, de vent, d’étincelles et de quartz rose réunis feront naître la suite.
Quintal de rire : Pesé à la démesure, souquenillerez-vous qu’elle est excessivement Vierzonnée telle le pingouin du permandragore de la protubéreuse gastrique au sourire d’ange ?
C’est la cathédrale de la joie qui se moque de la basilique saint félicité de la perpétuité, n’est-il point ?
Ainsi Sissi Simone parla et par mont découvrit-elle l’art de la prédiction horescapée d’un agenda astralement sidéralaimanté par la bonne humeur de la bonne heure.
Avec toute sa grandiloquence pitresque perchée en altitude du haut de ses talons d’Achille, qui vous remercient de votre attention.
Merci.
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C’était en 2015 : Une éclipse lunaire
Les astres s’alignent en septembre

https://espacepourlavie.ca/ciel-du-mois/les-astres-salignent-en-septembre

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Sérieux ?


Le grand détective Herlocus Scholmster confortablement installé dans son fauteuil faisait les cent pas dans son bol de céréales lorsque les trois coups de carillon frappèrent à sa porte.
Il entreprit de sortir un pied de nez d’avoine de son bol de gruau pour aller ouvrir la porte du visiteur d’à côté.
Ce qu’il ne savait pas encore c’est que le visiteur d’à côté pensait sonner à la porte d’à côté.
Mais je ne voudrais pas spolier l’histoire de l’enquête.
L’autre pied toujours en train d’arpenter les céréales refusait d’en sortir.
Il était là, dans ce grand écart, laissé pour comble de la profession, lorsqu’une idée fugace s’empara de sa grande logique déductrice.

– Je ne peux pas vous ouvrir mais je peux enquêter à travers la porte, quel est l’énigme qui vous amène à sonner à ma porte, brave homme ?

C’est là que le polar se corse car le visiteur, époustouflé de la prescience de cet individu qu’il ne venait pas voir, se demanda s’il ne pouvait avoir l’explication de la disparition de ses idées farfelues.

– Je cherche où sont passées mes idées farfelues.

Herlocus interloqué ne réussit d’abord qu’a bafouiller un incongru juron tellement avalé de travers qu’il le rendit inaudible à son interlocuteur.

Puis une inspiration bien ample le fit revenir à lui, ce qu’il n’avait jamais cessé d’être.

– Si vous disposez d’un vêtement porté par vos idées, je peux peut-être faire quelque chose.
Nous avons un fin limier qui pourrait pister leurs tracés.

– Je ne suis pas sûr de bien comprendre, mais soit.
J’ai là un voile de superfétatoire, ça pourrait faire l’affaire ?

– Très bien. Levez-le !

– Voilà !

– Je ne sens rien.

– C’est un voile de superfétatoire inutile, mais merci quand même.

– Attendez ! Je les vois.
Vous êtes venu par hasard pour rencontrer mon voisin le grand marabout, bout de ficelle, sel de marais, marais au milieu, lieux des sept bottes, bottes de foin, foin et rhume associés, les voilà.

– Restez assis dans votre fauteuil Herlocus, cette bonne nouvelle ne restera pas idées mortes.
Je vais de ce pas de héron, héron, petit patachon, le publier dans mon journal d’hier en gros titre.
« Le grand détective Herlocus scholmster a retrouvé les idées farfelues perdues sous le voile du superfétatoire ».
Veuillez recevoir, monsieur Scholmster, tout mon incongrualisme le plus extravagant possible.
Pour faire-valoir ce que de droit de rire et de farfeluchonner nous soit un dû.

– Et les cols Mao ?

– Je me soupçonne de me les avoir dérobés à moi-même.

– Vos idées ont un parfum de farce au buffle, elles sont légèrement rosses.
Quel est votre nom ?

– Mon nom est Fédor Osos, et l’un des deux os est super…

– Oui, je sais ! Fétatoire.

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Statistiques Surréalistes, ah bon !

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Selon 85 % des instituts de sondages français (BVA-IPSOS-IFOP-CSA)*, 90 % des sondages sont le reflet de 2 % des opinions exprimées par les sondés dont seulement 50 % ont eu toute liberté de s’exprimer sur le sujet en répondant à des questions ouvertes et les autres 50 % sont restés sur le champ de la question en se demandant à quel moment la haie de la réflexion viendrait à s’ouvrir suffisamment de temps pour que les résultats du sondage puissent être considérés comme fiables.
Ça, c’est quand les pourcentages tombent justes.
Lorsque l’institut BVA (Biorépondre Vite un Avis) interroge l’axe naturel des fleurs des champs, 85 % des végétaux sélectionnent en deux secondes l’une des trois propositions bioproposées par le sujet sondeur, la plupart des avis tombent trois fois sur trois sur l’une d’entre elles.
Lorsque le sujet est épineux, les sujets sondés sont hésitants, et environ 90 à 95 % d’entre eux choisissent une quatrième réponse qui n’est pas proposée. Hélas, non incluse dans les chiffres, la statistique se pique alors d’ortifice ou de roncement qualitatif.
Ainsi, il apparaît que dans un terrain laissé en friches, 20 % des graines se déclarent en accord avec le plan du pissenlit selon lequel 33 % des corolles n’ont qu’une seule valise en carton pâte, et le reste des questions sauvages donne l’heure à 100 % des voix exprimées qui le demandent attentivement.
Les résultats de ces sondages sont clairs.
Si vous avez une opinion à exprimer, n’attendez pas le changement d’heure pour qu’elle soit désintégrée dans les chiffres.
Horlogez-vous vite à votre avis et au plus près du changement de l’heure des pourcentages, elle vous en sera reconnaissante.

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* Les instituts de sondages cités dans cet article
BVA : Biorépondre Vite un Avis
IPSOS : Instant Pissenlit Soudain Ouvert sur le Silence.
IFOP : Initiation à la Force des Opinions Phytologiques
CSA / Chancellerie des Suffrages Agraires

La joie est gratuite, partageons-là !

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Le vélorafe pour voir de loin

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C’est en gare Iotop que débutera le voyage de juin 2021, en train, celui de l’agenda ironique.
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Sur le thème de la langue, avec quatre mots à inclure dans le texte.
– Insomniaque
– Chouette
– Frigoriste
– Narine
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Surveille ton langage !
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Bein quoi, l’est pas chouette mon langage ?
Bof !
Tu le préfère comment sinon ?
Un peu moins frigoriste, peut-être…
Puisqu’il produit du froid, il pourrait résoudre le réchauffement climatique !
Nous glacerions les pôles à l’étendue de nos discours !
L’iceberg du vocabulaire ne viendrait plus à fondre, mais de nouveaux cristaux d’élocution rafraîchiraient les narines planétaire.
L’équilibre thermique de ton langage me plaisait pourtant bien.
Avantages et inconvénients :
Ça donne chaud aux ours blancs.
Ça rend insomniaques les pingouins noirs et blancs.
Ça noircit les extrémités polaires.
Ça fait pas trop rire les baleines.
Ça surchauffe les neurones des physiciens.
Le pôle d’Emile Victor n’est pas content.
Bon, je vais voir ce que je peux faire.
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Quelques minutes plus tard, l’ordinateur rendit sa réponse.
L’intelligence artificielle de mon langage a réfléchi, elle te donne son bonjour, langue des signes.
Wow, super ! Et je signe où ?
Sais pas !
Au fond du sens ?
Il s’est échappé.
Pourquoi ?
Parce-qu’il ne se sentait pas entendu.
Il parle quel langue ?
Evasif.
D’où l’évasion ?
Au fond, tu vas.
C’est entendu.

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La giralançoire s’en balance

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L’escarpement du parcours tracé à la voix d’alunir fait fuir les curieux du bocal d’escient déplacés par les buveurs de biens. Ainsi peuvent gravir allègrement la déclive ceux qui, créateurs de justes fantaisies, sur les hauteurs du Mont Fuji, d’un rythme jonglé constantatoire marquent les pages des livres oubliés.
Cette route de la légende écrite, endurablement lavée du volcan, surprend le voyageur par la précision de son pinceau.

https://ledessousdesmots.wordpress.com/2021/02/13/aux-gouts-nuances-le-vivant-saffronte/

Grande admiratrice du style nuancé d’un artiste hors du commun, j’ai un peu honte mais il m’est venu l’idée baroque d’imiter le genre rococo de l’artiste en éditant de temps en temps des micro-looping du caractère approché.
Voici le premier trajet, avec Hokusai pour illustrer mes petites promenades elliptiques en pays lettré.
Vous pourrez aller suivre les tribulations de cet artiste au sommet de son art jargonné avec le lien fourni ci-dessus.
Quand c’est grand et bon, il est bon de le reconnaître.
L’imiter est un défi.
Chaque exercice le relève.
Un grand bravo Max-Louis Doré à la Gustave.

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Les grands discours, les étalages de pages noircies à l’encre de vide, les carnets annotés de vibrations picorées de-ci, de-là. Rien de tout cela ne disait jamais le vrai des choses. Et elle se demandait comment réussir à attraper ne serait-ce qu’un seul brin de réel, une goutte de vérité,

un rien d’existant qui tiendrait le reste du temps à bout de bras pour qu’elle se glisse dessous.
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Etoiles 1948 M C Escher

Etoiles 1948

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Il venait de se passer tant de choses bizarres, qu’elle en arrivait à penser que fort peu de choses étaient vraiment impossible.
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Les figures impossibles M C Escher

Les figures impossibles M C Escher

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L’utopie primaire gazouillait son chant d’oiseau par dessus la bibliothèque du néant.
Elle allait rajouter une couche de vide au vide, et comme ça, elle aurait rempli la totalité de sa mission de détection des molécules de promenades en charrette du solide. Non, en vérité, une phrase révolutionnait la piste de son cerveau, venant régulièrement atterrir sur l’aéroport Charles l’Imbique, celui que tous utilisaient les jours de petites envergures. Quand le propos prenait des chocs trop marqués, il suffisait de changer la cartouche d’encre en dossier velours et hop, l’étrangeté du néant de la façade repassait dans l’incognito.
Cette phrase remplissait les parties laissées blanches comme les feutres de son chapeau, avec toute la grâce nécessaire à son inexistence, et les milliers de froissements d’ailes, de brindilles, de grognements la mettait en valeur. Elle allait l’inventer en fermant les yeux.
L’été, la nuit les bruits sont en fête.
Dans un cri, comme un ventre qui pousse lorsque l’enfant sort, et puis le silence.
La mise à plat et l’écrasée du temps, le rien.
Dans ces plages de choses creuses comme les espaces inter-protons, tout ce qui file entre les grains de sable n’est jamais que l’aveugle qui ne sera jamais corrigé. Une émission spontanée pasteurisée, appertisée, aseptisée, rien de neuf sous les étoiles.
– Alors comme ça vous allez au Caire ?
– Qu’est-ce qui vous fait croire cela ? Non, j’allais au Caire.
Une brouette venait d’atterrir sur la piste numéro neuf.
– Vous parlez creux ?
– Non, je parle creux, et vous ?
– Oh, moi, vous savez, je ne fais que parler creux.
– Et vous comprenez mon creux ou pas ?
– Pourquoi vous dites ça ? Vous parlez creux de quelle langue, vous ?
– Je ne vois pas ce que vous voulez dire.
– Ce qui est une excellente chose, car je ne veux rien dire du tout !
– Tiens, ça me rappelle l’histoire de la charrette du solide.
– Tiens, vous me la racontez ?
– Rien de bien important. Elle avait dit un jour : Finalement, j’ai rencontré une brouette, et j’ai pensé qu’elle me prêterait une oreille attentive.
– Ah ! Je vois ! Et elle a gardé l’oreille que lui avait prêté la brouette je suppose.
– Oui ! C’est comme ça qu’elle eut une oreille de plus, collée au milieu des deux yeux.
– Je vois !!!
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Les visages M C Esher

Les visages

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La suite est d’une toute autre nature, elle se glisse dans les espaces intersticiels, soit entre les lignes de l’écriture, soit entre ses lettres, dans les espaces entre elles, voire même dans la marge.
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corps d'une lettre morceaux-infinity-lettre-endless-temporaire-tato
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L’écriture indéfinissable demande une connaissance étroite des codages de la psyché, ce qui n’est jamais aisé, car aucun écrit nulle part n’en fait état clairement, d’autant que son impossibilité d’expression écrite est une nature première. Aussi, l’approche se fait à travers de longues paraboles, des arrondis gravitationnaires évasifs aux cursives évanescentes, tout est dans la nuée et l’indicible.
L’exercice était de style, s’y mesurer n’est pas une affaire de mots, bien qu’il passe par eux.
Il s’agit de gingembrer sans discourir creusement, tout en maintenant l’éloignement de l’extinction à distance suffisamment effective pour que la lueur ne s’emballe pas dans ses propres fonds.
La règle des trois biais redresse sa fonction première, le calcanéum au prorata de l’espièglerie repeint la façade du triturage de la conscience étoilée du processus. La lettre n’est pas une loi immuable, elle est de première intention, puis de révision, puis d’élaboration particulière, puis elle se recrée dans la spirale d’un phénomène immanent, sans jamais s’égarer dans de quelconques bases de données primaires. Bien que sa racine gréco-latine plonge au cœur de la spacio-temporalité d’Eckhart, son courant d’art fouille l’humus de la vérité comme le ferait un lombric en terre sainte.
Le cours avait repris depuis une demi-heure lorsque le courant d’air fit claquer la porte du vasistas de la création. Un étudiant, épuisé par les révisions de la veille se réveilla en sursaut. Que se passe-t-il dans l’esprit de celui qui, tout embrumé par le sommeil, vient d’être tiré du magma de l’inconscience de façon brutale et fulgurante ? En un millionnième de seconde, c’est toute une vie de pensées enchevêtrée qui se manifeste au cœur du cerveau de l’étudiant en lettres. Et puis tout retombe, recouvert du voile de l’oubli. Comment faire pour éclairer ces milli-secondes de magistralité aiguë sans avoir à se tordre le cou pour aller y voir ? Sombrer dans le trou de son tréma par l’innocence qui risque sa peau en déchirant les couches successives de la fouille archéologique de la conscience ?
Bien, allons écrire cette lettre maintenant que nous détenons les règles grammaticales, organisationnelles, contenantielles, décortico-constitutionnellement parlant.
Bonne écriture à tous les étudiants de la formation..
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Merveille de la finesse de calligraphie


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