Il y a des mythes au logis
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Dans les trous du réel, tous les mythes se logent jusqu’à remplir les vides, colmater les esprits, boucher l’accès à leurs délires.
Hélas, plus fort que la matière, le vide remplit le monde.
Il est, dans sa force, maître à bord.
L’oubli règne dans les plis de sa houppelande.
Et voici l’esprit à produire, raccommoder, refaire l’histoire.
Ainsi avance l’humanité.
Elle écrit, réécrit, réinvente, transforme, métamorphose, jusqu’à découverte complète des vérités premières. Celles qui n’ont jamais bougé. Celles qui seront encore là dans mille ans.
Le mythe de l’amour en est un.
Dans sa fonction de maintien du monde, il erre désespérément à la recherche d’un asile, frappe de porte en porte, parfois entendu, parfois nié. Il n’entre que peu, et pourtant il est là, présent, empli du mystère de son nom.
Mais les mythes ne font pas bon ménage.
Ils luttent pour exister, au péril de leur vie, jusqu’à la perdre totalement.
Ceux qui sont morts ont encore un tombeau sur lequel les autres peuvent lire, témoins de leur existence passée.
Chacun d’eux se feuillette jusqu’à la réparation, jusqu’à la disparition.
Il en est d’autres qui, venant du fond des âges, se lisent en creux.
Le premier est un homme, Adam, toujours vivant.
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– Mais qu’est-il donc venu faire dans cette galère ?
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Nous avons voulu faire appel à notre envoyée spéciale, Cyclopédie, pour qu’elle aille voyager jusqu’à lui, mais Cyclopédie en Vacance n’est pas joignable.
Aussi, JoBougon et son espace font-ils appel à vous pour y répondre.
– Mais qu’Adam est-il donc venu faire dans cette galère ?
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Archive for the ‘Cosmogonie’ Category
Il y a des mythes au logis
Posted in Cosmogonie, Fragments, Les pensées de jobougon, Mystère, Mythologie, Poésie on 30 juillet 2021| 26 Comments »
Le pâté d’argumentations
Posted in Aventure, Cosmogonie, Fragments, Libre d'écrire ce que je veux on 10 avril 2021| 2 Comments »
Dans la charcuterie littéraire, l’artisan chez lequel je suis cliente propose un étal de produits diversifiés où figure son fameux pâté, le bien nommé « pâté d’argumentations ».
J’étais curieuse d’en connaître la recette, mais lorsque je la lui ai demandée, ce dernier a refusé catégoriquement de partager ses secrets.
Pour autant, n’ayant pas l’originale, (de recette), et faisant appel à toute ma force de persuasion, j’ai argumenté auprès de Cyclopédie pour qu’elle recrée une copie approchée.
L’esprit logique de cette dernière ne tarda pas à produire toute une panoplie de pâtés, tout aussi diversifiés que sur l’étal de mon artisan charcutier, qui ne tardèrent pas eux-mêmes à se tourner de si diverses sortes que bientôt l’original ne fût plus qu’un vague souvenir.
Le premier essais fit montre d’un discours discursif, faisant cohabiter dans la terrine à pâté des figures de style avec une symétrie de conviction telle que l’agrégat de ses propositions empiriques prit une coloration absurde à la démonstration. Une fois passée au four de l’analyse, la tenue générale de sa rhétorique finit par s’effriter devant la proposition opératoire d’un jargon néologique du phénomène tautologique.
Ce qui demandait rectification.
La symétrie fut donc remplacée par l’amalgame, histoire de varier l’effet à l’émission, puis saupoudré d’une touche de slogan, créant de la sorte un tel dilemme cornélien que seule une nouvelle jurisprudence vint à bout de sa narration.
A la suite de quoi, il fut établi ces trois règles :
1 – La logique est une preuve de la raison pour laquelle les sots préfèrent avoir raison.
2 – La définition du jargon lors d’un pâté d’argumentations professionnel énonce la connaissance par la vulgarisation du phénomène de sa logique.
3 – La représentation analogique transite par la contingence pragmatique d’une conviction alléguée par la preuve.
Côté pratique :
Afin de fabriquer ce bon pâté, cherchons un sujet à argumenter.
Petit un : Choisissons un sujet sain d’esprit et de corps.
« Appelons un chat un chat » par exemple.
Tout d’abord, choix du chat dans un refuge.
Second temps, l’appeler « un chat ».
S’il vient, c’est qu’il s’est reconnu.
S’il ne vient pas. L’habiller de mots.
Par exemple :
La nuit tous les chats sont gris.
Le jour tous les chats sont perchés sur le ronron continu de la couleur de leur robe.
Entre le jour et la nuit tous les chats ronflent dans les poches du temps.
Si tu donnes ta langue au pâté d’argumentations, prévois de quoi rester hydraté lors de son exposé.
Le chat retombe toujours sur le côté beurré de la tartine.
S’il ne vient toujours pas, lui servir un pâté complet d’argumentations.
Qui veut un chat potron-minet doit apprendre à se lever tôt.
Le pâté ne supporte pas d’avoir un chat dans la gorge : Développez. Vous avez trois heures.
Un chat sain qui n’a pas la maladie des griffes du chromosome 5 coupe les ongles aux rats.
Si un pipi de chat te fait un pâté d’argumentations, c’est qu’il n’est pas d’une quantité négligeable.
Alors ? Où en est le chat ?
Toujours est-il que pour conclure, si le pâté n’a pas de quoi se fouetter d’une dialectique de la raison du chat, c’est bien parce-que le questionnement reste et restera la forme la plus félinisée de son bon poil.
La semaine prochaine, nous aborderons la question du pâté qui donne une langue de chat à Cyclopédie, soit : La recette du pâté de pinaillage à l’ergot de petite bête qui cherche la tergiversation par la chicane de ses exagérations à l’opposé de tout pâté d’argumentaire en gelée.
Bonne semaine à tous mes lecteurs.
Et même à ceux qui ne me lisent pas !
Cyclopédie Bougon, pour Jo, qui bougonne plus vite que son ombre.

Le corps de la lettre
Posted in Cosmogonie, désordre, Douceur de vivre, Gazouillis, Inclassable, Joie, Littérature, personnages, Songez que maintenant on 30 mai 2020| 2 Comments »
La suite est d’une toute autre nature, elle se glisse dans les espaces intersticiels, soit entre les lignes de l’écriture, soit entre ses lettres, dans les espaces entre elles, voire même dans la marge.
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L’écriture indéfinissable demande une connaissance étroite des codages de la psyché, ce qui n’est jamais aisé, car aucun écrit nulle part n’en fait état clairement, d’autant que son impossibilité d’expression écrite est une nature première. Aussi, l’approche se fait à travers de longues paraboles, des arrondis gravitationnaires évasifs aux cursives évanescentes, tout est dans la nuée et l’indicible.
L’exercice était de style, s’y mesurer n’est pas une affaire de mots, bien qu’il passe par eux.
Il s’agit de gingembrer sans discourir creusement, tout en maintenant l’éloignement de l’extinction à distance suffisamment effective pour que la lueur ne s’emballe pas dans ses propres fonds.
La règle des trois biais redresse sa fonction première, le calcanéum au prorata de l’espièglerie repeint la façade du triturage de la conscience étoilée du processus. La lettre n’est pas une loi immuable, elle est de première intention, puis de révision, puis d’élaboration particulière, puis elle se recrée dans la spirale d’un phénomène immanent, sans jamais s’égarer dans de quelconques bases de données primaires. Bien que sa racine gréco-latine plonge au cœur de la spacio-temporalité d’Eckhart, son courant d’art fouille l’humus de la vérité comme le ferait un lombric en terre sainte.
Le cours avait repris depuis une demi-heure lorsque le courant d’air fit claquer la porte du vasistas de la création. Un étudiant, épuisé par les révisions de la veille se réveilla en sursaut. Que se passe-t-il dans l’esprit de celui qui, tout embrumé par le sommeil, vient d’être tiré du magma de l’inconscience de façon brutale et fulgurante ? En un millionnième de seconde, c’est toute une vie de pensées enchevêtrée qui se manifeste au cœur du cerveau de l’étudiant en lettres. Et puis tout retombe, recouvert du voile de l’oubli. Comment faire pour éclairer ces milli-secondes de magistralité aiguë sans avoir à se tordre le cou pour aller y voir ? Sombrer dans le trou de son tréma par l’innocence qui risque sa peau en déchirant les couches successives de la fouille archéologique de la conscience ?
Bien, allons écrire cette lettre maintenant que nous détenons les règles grammaticales, organisationnelles, contenantielles, décortico-constitutionnellement parlant.
Bonne écriture à tous les étudiants de la formation..
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Merveille de la finesse de calligraphie
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L’origine du monde
Posted in Clin d'oeil, Concours, Cosmogonie, désordre, Non classé on 17 mai 2020| 8 Comments »
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L’origine du monde
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Une mitochondrie inaugurale faisait sa révolution en mascarade trompe-l’œil lorsqu’une mitochondrie nomade traversa son orbite en sa confinité.
Keskecébo !!!
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Que se disent-elles ?
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La mitochondrie inaugurale s’étonnait du mode de propulsion en cette confinité particulière ; « La mascarade n’est un trompe-l’œil que d’un point de vue artistique, car la révolution fait son œuvre bien mieux sous ce couvert ! »
Keskellébelle !!!
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Comment ça se déroule ?
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Les couverts de la révolution en trompe-l’œil de cette mitochondrie inaugurale n’ont de cesse d’embellir les confinités d’une mascarade artistique, avec une telle précision, que l’artiste lui-même ne put s’empêcher de s’exclamer :
Keskellçonbelles !!!
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Après c’est logique
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De la surprise inaugurale, la mitochondrie mitoyenne, sous-couvert de la mascarade révolutionnaire, s’étala de toute sa face cachée sur une confinité lunaire, prononçant dans un souffle cédillé : « Oh, my god, keskeçébon !!! »
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L’Arenmô
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– Vous prendrez bien une tranche d’heure avant de prendre le départ ?
– Oh ! Juste un départ de tranche, alors. Merci.
– C’est une tranche particulière, vous savez ! Garnie à l’oscillation et enrobée de variation.
– Elle est de nature moléculaire ?
– Selon de quel point du globe le départ de sa flèche se situe, oui. Mais en vrai, c’est faux. Elle est de nature causale.
– Purée ! Ça fait de l’effet !
– Effectivement.
– Vous l’avez aromatisée à quoi ?
– D’une mesure de moment opportun.
– Arrosé d’un nuage d’Atoum ?
– D’accord, je vous prépare une infusion d’augures. J’y mets une pincée de sort ?
– Ecoutez, si ça nous permet de sortir du cycle, je veux bien.
– Mumm, dites-donc, goûtez-moi ça !
– Keskeçébon ! Merci, je vais prendre la tranche entière.
– Ravi que cela vous plaise !
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Ecrit pour l’agenda ironique de Mai 2020 extraordinairement bien proposé chez Jean-Pierre Lacombe, du blog « Des Arts et Des Mots« .
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C’est comme ça qu’en allant revoir sa proposition, je viens de me rendre compte que je suis tout à fait en dehors des clous, j’ai du perdre la tête ! Mais où est-elle donc passée ?
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L’Aster était partie dicotyléder l’éophylle de la création.
Posted in Cosmogonie, Mystère, Poésie on 9 avril 2020| 6 Comments »
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Ossian fait monter les esprits avec sa harpe sur les bords de la rivière de Lora, vers 1811 (voir 146776) – Baron François Pascal Simon Gérard
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– Vous êtes de la famille des magnolipsida ?
– J’ai la force de la Louisiane et le souffle de Chine.
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LaO FuCius
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Ainsi l’Aster symphonise,
Et sa révolution syphonise,
Le pétale du vivace,
Sous l’étoile T2 tasse.
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La Chine odorifère,
Que le souffle sans fer,
Nul cas du rossignol,
Reçoit dans l’entresol.
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Nul ne sait qui des T,
Vint oeuvrer en premier.
La haut la confusion,
N’aura pas de prison.
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Qui de l’œœuf ou de la poule sut lequel des deux parla le premier ?
Posted in chef à l'oeuvre, Cosmogonie, Mystère, pensées, Science on 10 novembre 2019| 2 Comments »
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Il était une fois, un œœuf.
C’est pas nouveau.
C’est pas non plus pas très original.
Comme début, sauf à une virile près.
Pardon, une Virgile.
Euh non, pas encore ça.
Non alors quoi ?
Ben une virgule ?
L’ œœuf était un œœuf tronqué troqué au marché du Marais contre un œœil de bœœuf.
Elle s’en bat l’œœuf, vous allez me dire !
Et vous n’aurez pas tord.
Cet œœil là valait bien plus que la grenouille, bien plus que le troupeau de vaches, valait plus que le bœœuf dans l’œœuf.
Cet œœil là dizæ-je valait au moins le bœœulœœuf de la création.
Lætitia pensais au côté ærien de la question.
Lætitia n’est pas une poule.
Donc elle ne parle pas.
Côt.
Voici la question :
Que voit le poussin de Lætitia en sortant du côté ærien de l’œœuf par l’œœil de bœœuf ?
C’est à vous.