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Archive for avril 2012

Ils étaient des milliers

J’en avais le tournis, ils étaient des milliers
Courant l’or du défi jetant l’essence des fées
Y allant de leurs jeux à rire et se gausser
Et de leurs étoiles creuses ils vidaient remâchée
Toute l’eau de l’océan à se congratuler
Dans les courants défaits comme des papillons torves
Pour meubler le néant sans le souffle des forges
J’en avais la nausée en vertige renversant
Tant les airs monotones se voulaient ressemblants
Alignés comme des pierres sur le chemin tremblant
Si près des grandes failles dans des cris de mourants.

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Dans l’ombre de tes pas

J’ai appris les chambardements
Les ciels conformes les guerres de clan
Les pertes vives les vols d’oiseaux
Les personnalités paranos
J’ai construit des radeaux sauvages
Des résistances à l’esclavage
Des stratégies pour y survivre
Armée seulement de quelques livres
J’ai collé le train aux fantômes
Chanté les pépins de la pomme
Chassé les démons de mes tempes
Gagné le terrain de l’entente
Mais jamais non vraiment jamais
N’ai réussi à t’oublier.

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J’ouvre en incertitudes l’univers d’une lune
Qui d’un œil en suspens humerait le mystère
Sans pourtant soulever le voile qui se consume
Sur le jeu des miroirs multipliant l’image
Un angle de traverse offert comme un hommage
Découpe cet instant en mouvement pendulaire
Où les reflets dansants s’agitent en parcelles
Pour oublier l’usure des anciennes étincelles
Elle entrouvre son monde à des regards curieux
Laissant s’effilocher les envers ténébreux
Sa pleine nuit s’endort dans un dernier effort
Laissant à l’incertain les présages en accord.

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L’atout des limites

Puisque l’incroyable est en marche
Le verbe se cherche sans relâche
Mais si loin de l’ampleur voulue
D’imprécision toujours il tue
La force et la vitalité
Dans des volutes approchées
Les frontières sont aussi ailleurs
Prêtes à bondir des profondeurs
Qui demanderaient mille précautions
Pour ne pas briser l’émotion
Si la prudence est de rigueur
La simplicité n’a pas peur
De faire résonnance au blason
Laissant de côté l’ambition
La dirigeante autorité
Qui ne vise qu’à se rassurer
Ne rien attendre serait sans doute
En éviter toute la déroute
Mais il suffit de peu de chose
Pour que la différence dépose
Au creux de nos mains son offrande
Il suffit de croire aux guirlandes
Aux envahissements de nos landes
Qui se diffusent sans propagande
Sans sulfures et sans réprimandes
Dans l’envol de sa sarabande.

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Sa lumière aveuglante n’a gardé en mémoire
Que les fantômes blanchis aux reflets illusoires
Aucune trace de vie sur sa surface brillante
Là erre encore le souffle des regards avides
Des spectres aiguisés par les lames coupantes
Où les torches se consument dans des relents d’abside
Le voyage est austère augurant la débâcle
En ressortir indemne relèverait du miracle
Pourtant dans le sillage se dessineraient les pas
D’un illustre personnage guidé de son compas
Qui réussit dit-on à en sortir indemne
Doté qui sait peut-être d’une force herculéenne
Il revint du soleil sans même une seule brûlure
Avec pour seul bagage le poids de sa droiture.

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L’empreinte nébuleuse

Aimer en poésie
Faire planer en ébauche
Par son sens imprécis
Une approche un peu gauche
Aimer sa confusion
Son nébuleux des sons
L’empreinte imperceptible
Des accords inaudibles
Et voir briller tes yeux
D’un éclair lumineux
Aimer voir sa couleur
Aux contours de ses brumes
Insaisissable ardeur
Qui recoud et résume
Par sa touche de bonheur
L’espace d’apesanteur
Qui relie nos deux âmes
D’une seule et même flamme.

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Sa flamme nous éclaire

Il y a tout le soyeux du monde dans le limon de sa mélodie
Ils se bousculent pour entendre sa voix
Dans des flots continus de curieux ébahis
Suffoqués de splendeurs qui les laissent pantois
Des files d’attente entières qui piétinent sous sa pluie
La carapace des tortues elles-mêmes n’y résiste pas
Mais d’où provient tant de douceur si ce n’est du défi
Le dernier sursaut à résister
L’ultime tentative à réussir l’inespéré
Offrande si gracieuse
D’une somme somptueuse
De tendresse
Et de tant de sagesse.

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La nuit

J’ai balayé toutes les poussières
Qui s’étaient déposées en l’air
Sur le plafond de notre Terre
Et quand j’ai compris la prouesse
Prise de vertige et de faiblesse
Je suis retombée sur le sol
En me disant je déraisonne
J’avais rassemblé les étoiles
Et il ne restait qu’un seul point
Lumineux brillant dans le noir.

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L’imposture

Le paradoxe de la liberté
C’est de vouloir la regagner
Pour peu qu’elle soit délimitée
Et de l’offrir à ceux aimés
Pour peu qu’elle nous soit préservée
Dès qu’on la tient c’est de son poids
Qu’elle écrase un peu notre joie
Dès qu’on la perd c’est de son manque
Qu’à nouveau sa lumière nous tente
La plus belle liberté qui soit
N’est qu’utopie et langue de bois
A peine se veut-elle partagée
Qu’elle se meurt en rêve défait
Mais si son leurre fait exister
Autant la garder en entier.

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Vois-tu la mort n’est pas si grave
Elle ne viendra jamais qu’une fois
Vivre est doté d’autres bagages
Aussi lourds que porter sa croix
Son chemin est pavé d’écueils
Qui nous conduisent vers le cercueil
En petits deuils accumulés
A élever nos mausolées
Inutile de lutter contre elle
Sa force est celle de l’éternel
Et s’il fallait briser nos chaînes
En dévidant tous nos poèmes
C’est bien pour soulager nos peines
Pour tenter de vivre quand même…

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