J’en avais le tournis, ils étaient des milliers
Courant l’or du défi jetant l’essence des fées
Y allant de leurs jeux à rire et se gausser
Et de leurs étoiles creuses ils vidaient remâchée
Toute l’eau de l’océan à se congratuler
Dans les courants défaits comme des papillons torves
Pour meubler le néant sans le souffle des forges
J’en avais la nausée en vertige renversant
Tant les airs monotones se voulaient ressemblants
Alignés comme des pierres sur le chemin tremblant
Si près des grandes failles dans des cris de mourants.
Ils étaient des milliers
16 avril 2012 par jobougon
Bonsoir Jocelyne
Très belle poésie
Les chercheurs d’or
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C’est une vision de l’enfer
Qui prend pour décor une mer
Qui sentirait forge et vapeurs d’essences
Feux, supplices et tourments des sens
Ainsi se précipitant sur le « matériel « du bonheur
C’est une marée humaine, – cette ruée sur l’or
Préciptant dans le gouffre toutes ces mains avides
Pour quelques paillettes, mais de soif, pas de liquide
Et quand l’océan n’aura de souvenirs que vidé
De sa vie… il faudra sur sa surface sèche, nous guider
Aux poissons, plaques de sel, le musée des ossements
L’amer des ors et cristaux brillants, comme firmament
C’est ce qu’il nous restera à voir
De la lumière, passée au noir
Des reliques comme pourboire
Et d’eaux polluées — plus rien à boire
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publié sur http://ecritscrisdotcom.wordpress.com/2012/04/17/les-chercheurs-dor-rc/
Ce qui évoque par ailleurs une photographie très connue de Sebastiao Salgado voir http://1.bp.blogspot.com/-hxpIUe2R7Sk/TbCqafidWXI/AAAAAAAAAM0/nLAsHmfkJP8/s1600/sebastiao+salgado%252C+goldmine.JPG
La foule devient horde puis masse, on entend d’abord le tambour de ses pas sur le ventre de la Terre puis ces cris… Pour qui ? Pourquoi? L’amour ou l’or… est-ce la guerre les rassemblera sous les pierres? La foule, du désir aux délires, avancent puis écrasent le champs de fleurs de l’avenir. Bisous. Suzâme
Joliment dit, Suzame: » écraser le champs de fleurs de l’avenir »…