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Archive for the ‘Exercice de style’ Category

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Ecrit pour l’agenda ironique d’Avril 2023.
L’agenda ce mois-ci a mis les gaz du compresseur à fond les manettes pour nous faire écrire et déposer nos textes jusqu’au samedi 26 avril ici :
« le dessous des mots ».
Un grand merci à Max-Louis qui en est l’organisateur.

Communiqué qui presse :

Offre d’emploi du quotidien « substantifique squelette » de vendredi en 4M236k984 aux éditions quintessence. (p. 301)

« Romancier, spécialiste du roman policier, demande d’urgence détective pour trouver coupable dans roman en cours ».

Pour résumer, la souris du nom d’Hermux Tantamoq* a été enlevée.
Sa disparition suscite de grandes inquiétudes dans le milieu des chats, toutes aussi ubuesques que Polémiques Victor.
Car Hermux Tantamoq est dépositaire du secret bien gardé des chats qui ont neuf vies et ont besoin de l’élixir Pétronillux pour revenir à la vie en situation de trépas.
Cet élixir, dont la recette est conservée aux troisième sous-sépulcre de l’Allizycan, capitale de Dome, a été découvert lors du premier tome, appris par cœur et c’est Hermox qui l’a en tête.
Les chats tôt recherchent le kidnappeur, aucune rançon n’a encore été demandée. La piste « oiseau rare » a été envisagée.

Vous pouvez écrire au journal ou à l’auteur.
Merci d’avance à tous les détectives qui aurez l’aimable amabilité de proposer vos sévices.

D’ailleurs, à la suite de la parution de ce communiqué, nombre d’entre les chats lecteurs ont souhaité enquêter.
Nous avons découvert, lors de fouilles, sur le lieu présumé de l’enlèvement, plusieurs documents attestant de ces demandes.
Les chats rappellent que ça date de vendredi en 4M236k984.

L’un d’entre eux (de document) a retenu toute notre attention.
Nos traducteurs l’ont reconstitué. Ils sollicitent toute votre compréhension à bien considérer qu’à cette époque, le langage était balbutié de manière kouasiment indéchiffrable.
Pour parvenir à restituer l’élocution, ils sont entrés en possession de deux oreilles de lynx, et ont réussi là où d’autres se seraient ensablés.
Nous les félicitons d’avoir su apporter de l’eau à notre poulain.

Voici :

Monsieur Titi Perché,

Je vais faire d’une pierre deux clous en vous répondant que la droite lignée de l’enquête me permet d’avoir le constat dans l’œil pour trouver un coupable à cet enlèvement.
Au royaume des souris les chats sont perchés au pied de la lettre.
Donc, de vrille en anguille, je vais débarrasser le clocher histoire d’aller casser l’évier à hauteur de ce crime.
Compresseur à faire l’école démissionnaire, c’est la joute d’os qui va faire déborder la classe.
Et j’ajouterai que ce n’est pas en étant bavards comme des puits que ces derniers doivent bailler aux corbeilles.
Ça me donne la grosse fête de devoir décrouiller en catimini l’énigme de la disparition d’Hermox Tantamuq.
Mais, pour finir, c’est là où le chat blesse !
Car pour résoudre l’attentat, et je vais faire court :

Il s’agit d’adresser à l’auteur de la disparition ce message.

Kidnappeur, en avril, ne te découvre pas débile.
En mai, fais-le s’il te plaît.
Et puis, ne va pas en faire tout un rat.
Enoncer une porte ouverte pour tomber dans les tomes ne déplace pas trois pattes à un fêtard (qu’il soit enchaîné, ou pas !).
Puisque vous êtes comme les deux doigts crâniens, avec Hermux, c’est que vous souffrez du syndrome de la créature de Stockholm, apprenez que c’est en kidnappant qu’on devient cornichon.

Admettez enfin que votre projet va faire chou banc.
Car outre le fait que la demande de rançon ne fera pas la pluie et le beau paon, (ce serait vraiment jeter l’argent par les retraites), les cordonniers seront toujours les plus mal tirés à quatre épingles.
J’irais presque jusqu’à prétendre qu’il y a aiguille sous broche si les créatures qui veulent se faire plus rosses que les meufs n’étaient piquées des cannetons.

Mais arrêtons là de battre la gamelle tant qu’elle ébouillante le coupable.
Il aura beau être gai comme une prison, il est préférable de tourner vingt cinq fois sa ligne d’écriture autour du pré carré de la poudre aux vieux plutôt que d’aller prendre les messies pour des citernes.
Vous êtes dans une « j’en passe », (et des meilleures).
On n’en sort pas sous le sabot d’un cheval automate.
Ni en allant mettre son grain de ciel dans le poil de l’arête.

Je vous demande de vous arrêter !

Quitte à en prendre pour son grave, n’allez pas jeter de la tuile sur le jeu.

Rendez-nous l’Hermoq tentamux.
Et cessez cette usurpation à tombeau couvert.

Signé : Vurax

A la suite de quoi l’auteur dénoncera romantiquement l’interpellation.
Un procès aura lieu dans la salle des rats perdus.
Il s’ouvrira en milieu de semaine du mercredi en 4M236k980.

Bien à vous.

Polémique Victor

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Le temps peut prendre bien des visages, d’ailleurs, si vous le rencontrez un jour, reconnaissez-le à quelques détails subtils.
Habituellement invisible, ou presque, il agit si lentement que son action ne se remarque qu’une fois qu’il est passé.
Mais ne vous y trompez pas, il n’est pas parti pour autant.
Il a la caractéristique de se faire oublier, la délicatesse de ne vouloir effrayer personne.
Bien qu’il n’ait aucune intention, sa nature le porte à détruire.
Comment pourrait-on lui en vouloir ?
Il oblige chaque créature à observer, constater, faire aveux d’impuissance, pour finalement l’accepter comme un compagnon de vie.
C’est en allant à la fête de l’apiculture pastorale qu’un de ses détails flagrant a fait irruption dans le paysage.
Les ruches sont déplacées en fonction des floraisons afin d’être plus productives.
L’utilisation de la Nature comme objet par l’Homme tient-elle compte des réels besoins de celle-ci ?
De quels modes de communication dispose la Nature pour exprimer ses besoin ?
Je crois profondément que nous allons devoir faire preuve d’humilité devant l’urgence de revenir à un respect des lois intrinsèques du droit naturel de Dame Nature pour réussir le pari de faire entendre nos propres besoins.
Ça, c’est l’œuvre du temps.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Tobie_et_l%27Ange_%28Verrocchio%29

Le char fait son soleil de plomb, il tire au cordeau les rangées de légumes dans le jardin du père. Une poudre d’or répand sa magie sur le sommeil des anges.
– C’est comme ça qu’on écrit « Dieu » ?
Demande au premier rang Poil de Carotte, la banane grand sourire d’une oreille à l’autre.
Dans le jardin d’Eden la carotte de l’âne agite ses fanes pour attirer l’attention du bœuf.
Il faut sauver le soldat Jésus, réécrire l’histoire depuis son début.
Le char fait son soleil qui dort, qui dore, qui dîne, mais d’un œil, seulement. Un ver en goguette éclaire, à la poursuite du temps perdu, il danse sous le ciel étoilé, complice d’une voûte céleste dans la carte du temps. Si le ramage de son aurige déplume le paon, c’est bien qu’il s’agit d’enrayer la roue de son Destin.
Que vous avez une belle plume, écrivassier, dira plus tard l’encre de Chine de son auteur !
Si votre langage se rapporte à notre royaume, vous êtes le Phaéton des hôtes de ce ciel.
N’en faites pas un fromage de chèvre, sinon, vous risquez d’attraper la maladie des brebis gâteuses.
Mais faites-en un gâteau de Roi, Dieu vous le rendra.
Une frange en panne de Renard plus tard, le Corbeau, innocent jusqu’aux dents, déclame l’innocence du bourreau, la nature nature du fromage blanc.
Sous la voûte de l’Arche perdue se dessine un roman, une Rose des vents souffle le dialogue à l’aurige.
Le char renaît de lui-même tous les jours.
Il est la lumière de son Aurore, l’Auroch de la première lettre.
Il est dans les couloirs du temps, le rire de La Joconde qui secoue une plume, son Nom de Code, suivez son regard…
DA VINCI, bien sûr !

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Momo

Momo serait le meilleur ami de l’Homme, paraîtrait-il !
Mais dans quel ouvrage avais-je donc lu cet aphorisme ?
Bien que mes recherches sur internet furent fouillées, je ne réussis pas à identifier l’origine de cette retrouvaille. J’allais donc devoir mettre mes neurones à contribution. Il s’agissait de remonter la filière des souvenirs par la trace pour retrouver son auteur.
Or, parfois, une recherche précise nous offre son lot de découvertes imprévues.
Suivez le fil et vous allez comprendre.
Momo, le meilleur ami de l’homme, serait-il un être humain, un animal, une plante, la nature, un génie, ou encore un concept ?
Partir de quatre lettres pour réussir à comprendre une pensée d’auteur afin de l’identifier, puis aller répertorier tous ses livres pour retrouver celui-là même d’où était extrait l’aphorisme, c’était un vrai défi, que dis-je, un véritable challenge !
La lettre « M » sonnait sa cloche. Mariée à l’ « O », savourée plate, voilà bien de quoi satisfaire un palais subtil. J’avais connu des taste-eau à l’époque où le nuancier des sources constituait la bible des buveurs de whisky. Cette fois, il me semblait que l’eau mariée à la lettre « M » avait une qualité autre. Et que de fait, cette nouvelle approche ne pouvait se réduire à ces deux lettres qui, soit dit en passant, mises lettres à lettres constituaient à elles seules le mot « mot ».
Bref, arrivée à ce stade de ma mi-réflexion, nul mot ne serait comparable à lui-même. Un même mot n’aurait donc pas le même sens suivant sa prononciation, étais-je sur une piste rationnellement soutenable ou sur une impasse ?
Et bien il suffisait d’aller jusqu’au bout de ce raisonnement pour le savoir. En reprenant le début de la recherche, ce même mot mis mot à mot se renvoyait l’appareil de l’ascenseur. Un mot répondant à un autre, le dialogue était né.
Cela étant dit, puisque le mot se répondait par le mot, tout pouvait-il passer vraiment par les mots ?
Rien de moins sûr.
J’ai donc mis en place un dispositif expérimental pour tenter d’étayer mon propos par l’éprouvé.
Au milieu d’une pièce vide, j’ai placé une table, posé un mot dessus. Puis, me déplaçant dans toute la pièce sur un cercle tracé autour de la table et du mot, j’ai pu l’observer sous toutes ses facettes environnementales. Je l’ai ensuite retourné, (le mot), pour en voir le fond. Il ne restait plus qu’à accrocher un treuil au plafond pour aller observer le dessous placé maintenant dessus.
L’idée que l’intérieur du mot restait toujours invisible m’apparut alors clairement lorsque je me pris à penser que la surface du mot en question présentait par endroits quelques aspérités.
Il me fallait donc le découper. Avec une lame de bistouri, en incisant la surface visible, je me suis rendue compte que le mot que j’avais placé sur la table au centre de la pièce était creux. Je me suis alors fait la réflexion suivante : « ça ne m’étonne pas qu’il résonne autant ! ».
Pour autant, cette découverte ne me satisfit pas. Car plus j’en découvrais sur le mot, plus sa plénitude m’échappait. En creux, plus ce qui n’était pas dans le mot disparaissait, plus ce qui n’était pas dans le mot me semblait proche et présent, à portée d’être saisi.
Alors j’ai pris la pince à éprouvette et j’ai attrapé délicatement ce qui n’était pas à l’intérieur du mot pour le placer sous la lentille du microscope.
Cette fois, je ne vis rien de bien parlant, mais j’en découvris la substance.
Il y avait un fil, sur lequel j’ai tiré. C’était comme une bobine. Tout se déroulait dans la plus grande fluidité, sans pourtant indiquer de précisions concernant la consistance ou la solidité du déploiement. Il y eut bien quelques nœuds qu’il fallut dénouer, parfois une épaisseur passait, comme le condor passe, un petit supplément de langage apparaissait, un accent, une glose…
En fait, tout ceci n’avait mené à rien de vivant, le mot gisait, disséqué, morcelé, vidé de sa substance.
C’est là que le fil du vivant apparut.
En le suivant, ce fil conduisit exactement là où j’aurais du commencer.
Le mot était né d’une bouche.
La bouche faisait partie d’un être humain.
La substance du mot était relative à celui qui l’employait.
Et c’est exactement arrivée à ce stade de l’expérimentation que je me suis rendue compte qu’il me manquait encore le secret de la plénitude du mot.
Alors, Momo, le meilleur ami de l’Homme ?
En vérité, si ceux qui les manient aussi bien qu’Albert sont tous un peu nos amis, peu d’entre nous les manieront aussi bien qu’un chameau.
Le chameau, meilleur ami de la Femme ?



« Je n’essaierai pas de modifier rien de ce que je pense, ni rien de ce que vous pensez (pour autant que je puisse en juger) afin d’obtenir une conciliation qui nous serait agréable à tous. Au contraire, ce que j’ai envie de vous dire aujourd’hui, c’est que le monde a besoin de vrai dialogue, que le contraire du dialogue est aussi bien le mensonge que le silence, et qu’il n’y a donc de dialogue possible qu’entre des gens qui restent ce qu’ils sont et qui parlent vrai. »

Albert Camus

Un mot du chat

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L’escarpement du parcours tracé à la voix d’alunir fait fuir les curieux du bocal d’escient déplacés par les buveurs de biens. Ainsi peuvent gravir allègrement la déclive ceux qui, créateurs de justes fantaisies, sur les hauteurs du Mont Fuji, d’un rythme jonglé constantatoire marquent les pages des livres oubliés.
Cette route de la légende écrite, endurablement lavée du volcan, surprend le voyageur par la précision de son pinceau.

https://ledessousdesmots.wordpress.com/2021/02/13/aux-gouts-nuances-le-vivant-saffronte/

Grande admiratrice du style nuancé d’un artiste hors du commun, j’ai un peu honte mais il m’est venu l’idée baroque d’imiter le genre rococo de l’artiste en éditant de temps en temps des micro-looping du caractère approché.
Voici le premier trajet, avec Hokusai pour illustrer mes petites promenades elliptiques en pays lettré.
Vous pourrez aller suivre les tribulations de cet artiste au sommet de son art jargonné avec le lien fourni ci-dessus.
Quand c’est grand et bon, il est bon de le reconnaître.
L’imiter est un défi.
Chaque exercice le relève.
Un grand bravo Max-Louis Doré à la Gustave.

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Dans les commentaires de ma participation à l’agenda ironique de juin 2020, en réponse à Laurence, organisatrice du mois, j’évoquais l’idée de faire une suite à mon texte, intitulé « Dans le germe du silence », en laissant pousser tout un jardin naturel.
C’est une suite à laquelle je ne m’attendais pas, mais à l’image de la vie, l’écriture suit sa logique propre, aussi, j’ai laissé aller l’encre où il lui semblait bon d’aller.
Voici cette première suite qui a poussé d’elle-même.

Dans les pousses du silence
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La suite de : « Dans le germe du silence »
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La brouette prête une oreille attentive à la charrette qui se retrouve ainsi avec une oreille de plus entre les deux yeux.

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– Je vois.
– Ça fait quel effet ?
– Ben, un coton-tige de plus, des boucles d’oreille par trois, en fait par quatre, il n’existe pas de boucles à la Van Gogh.
– Mais encore ?
– Ce qui m’arrive est un peu différent.
– Un peu ?
– Beaucoup…
– C’est assez imprécis.
– J’entends en trois dimensions.
– Dans quel espace ?
– Encore innommé.
– C’est assez difficile à se représenter.
– Ce n’est pas un spectacle.
– Ni une pipe à la Magritte.
– Mais ça pousse dans tous les sens.
– Ça donne envie d’explorer, d’imaginer, de créer.
– Tout ça pour un son en trois dés ?
Les joueurs de Yam’s à la table d’à côté se retournent, les sourcils froncés.
– Chut, vous en faites un de ces boucan !
– Et puis c’est pas trois, mais cinq dés qu’on a pour jouer !
– Pffff, c’est dingue ce que les incompréhensions ont du bon. Je me vois mal porter une oreille de plus sur chaque joue !
– Pas grave, on n’a qu’à se pousser plus loin.
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Pousses de coton-tige 1
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La brouette fit signe à la charrette. Leurs roues se mirent à tourner. En ajustant leur vitesse respective, elles avancèrent de concert dans des grincements d’essieux à déboucher les perçants de cire d’abeille des tympans d’église. Elle a, au rez-de-chaussée, trois colonnes ioniques, et au premier étage, une galerie à plein cintre.
– C’est un concert de silence à cinq oreilles que nous venons de faire là !
– Tiens, ce serait donc une pousse d’oreille ?
– En mono, en stéréo et en ?
– Le récepteur n’est pas l’émetteur, mais pourquoi pas pentaréophonie, ou quinquaphonie ?
– Dis-moi la brouette, je me demandais comment nous pourrions entamer la discussion…
– J’ai cru que tu allais me parler du panier.
– ?
– Oui, celui pour aller cueillir les pissenlits.
– ??
(Dans une pousse de silence : Elle est bizarre cette charrette !)
– Je t’entends, j’ai une quinquaoreille, ne l’oublie pas !
– Bon, ok. C’est quoi c’t’histoire de panier à pissenlit ?
– Ben la fermière, elle va les ramasser avec un grand couteau.
– Oui, même qu’un jour, elle y est allée avec son fiancé. Et qu’est-ce qui lui a pris, à ce gus. Il s’est mis à lui faire peur en jouant du couteau avec elle, et elle en menait pas large. Lui, il s’amusait, enfin, pas tout à fait. Lui faire peur, c’était un peu pour lui montrer quelque chose qu’elle ne pouvait pas comprendre, ne sachant pas d’où la scène venait. Alors elle a pensé que la lame de la bascule vers la folie n’était pas si loin, et qu’elle devait s’en prémunir à l’avenir…
– Ah ! Le jeu de la pousse d’acier inox !
– Bouffer du pissenlit par la racine prématurément, je la préfère en salade.
– C’est là qu’intervient la sourde oreille ?
– Bein, pas tant que ça ! Une sourde-oreille fine comme comme une lame.
– Mais une fine lame douée d’oreille, c’est une épée ?
– Bah ! Cueillir des pissenlits avec une épée, fô voir…
– Un véritable feu d’artifice !!!

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Pousses de coton-tige 2
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Giboulée, zébu, cognassier et riboulaine : Une édition filaire de l’agenda ironique d’avril 2020 chez carnetsparesseux, le marionnettiste qui en tire les fils ce mois-ci.

Samedi 18 avril 2020, Saint Parfait !
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Un jour qui n’est déjà plus est un jour passé.
Mais où est-il donc passé ?
Une enquête en cours de passé suis sa trace. A la vitesse de la lumière, ce qui est éclairé aujourd’hui fait-il déjà partie du passé ? L’anquêteur s’appelle l’an Kevin.
Il s’est extrait la tête du tout petit bout de sa lorgnette terrestre pour se rendre compte que la nuit n’existe pas puisque le soleil continue de briller et d’éclairer la Terre en permanence.
Sa conclusion :
La nuit n’est qu’un phénomène en trompe-l’œil.
Le jour n’est donc pas passé. Il continue.
Merci à Kevin pour cette enquête rondement menée.
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Dimanche 19 avril 2020
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De quel humour était-il né ? Il en était encore à se le demander !
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C’est en suivant une ligne de vie que le zébu s’était cogné à un cognassier bizarre.
Il glissait là, paroles rares, des p’tits papiers ébouriffés, par le courant des ciels rêvés.
Zébu laissait passer l’papier d’Art, Ménie Grégoire se chanterait en onde bleue, légèrement soulevée par les coings. Elle fonda « à la Jane » l’association « l’oiseau bleu » et l’Arc tendu de son aura ira jusqu’à chausser la clairvoyance, par le plus grand des hasards, après avoir marché plusieurs kilomètres sous une
giboulée d’eau tiède et rincé la lucidité du prisme optique par les deux bouts.
Tout le reste n’est que
riboulaine, sauf la formation du temps solaire. Rien n’est plus beau que son substrat, essence du puits à la racine, intermédiaire élancé vers le retentissement vibrissonné d’un frisson moléculaire.
Une voix se fraye un chemin vers son guttural accomplissement.
Nous ne sommes que des chargés de missions, et celle d’être et de rendre heureux est la seule à remplir.
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Lundi 20 avril 2020, cette fois Odette fête son saint, n’est pas Toulmonde qui veut !
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Cet espèce de
cognassier bizarre continue d’occuper toutes nos rubriques. Il avait en lui une puissance communicative pour peu que l’on se penchât vers ses branches chargées de fruits dorés comme une riboulaine du désert de Gobari,
Même les troupeaux de doux
zébus ne le traversent plus depuis belle lurette. Mais l’allure de la lurette vient à s’interroger depuis quelques temps sur l’origine de la trilogie des giboulées descendantes et ascendantes du centre de la Terre.
Ainsi hochent-ils la tête sans marquer de surprise à cette noble remarque, la marque du cognassier bizarre n’est recensée nulle part et même les publicitaires n’en disent pas un seul mot.
Nous nommerons ce mystère en l’évitant.
Ôtez les caractères typographiques et envolez-vous vers d’autres points de vue moins cartésiens mais tout aussi réels sinon plus.
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111 tris

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«Pour sûr, fit Choukhov : le soleil est d’aplomb.
Si le soleil est d’aplomb, fit le commandant, il n’est pas midi, mais une heure.
Ça épata Choukhov :
Pourquoi ? Tous les vieux te le diront : c’est à l’heure de midi que le soleil est à son plus haut.
Oui, fit le commandant, c’était vrai de leur temps. Mais, depuis, il y a eu un décret : le soleil, maintenant, atteint sa hauteur maximum à une heure.
Pas possible ? De qui qu’il est ce décret ?
Du pouvoir soviétique. »
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Le chat l'heure dans une heure
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Dans le carré B du génôme secret, le gardien des angles se tient aux bois des A.
Le général C. (Covirus) lance une opération des sinus afin de contenir la propagande de l’usine à postillons qui fonctionne à plein rendement, et, le bistouri en goguette, il crève le pneu de la défense. L’événement à peine sorti du sommeil des presses, un agrume éternue de la vitamine C en pleine poire d’Hélène, la belle-fille du père Mömix, cracheuse de flamme. C’est pas perdu, puisque la chaleur réchauffa les pôles, les épaules, la poitrine et le cœur du changement d’heure.
Une prescription tombe. Elle se brise en mille miettes en tombant, se ramasse à la pelle à tarte, se remet debout, L’énoncé verbalisé est le suivant : Il est interdit d’éternuer.
Les contraventions tombent des nues sur les contravenants : Prenez vos anti-histaminiques Emile !
Voilà, tout ça pour dire que la nouvelle journée d’Yvettéanne Cyclopévitch va être bien remplie. Elle est chargée de décrire la vie dans le carré B du génôme secret, sous couvert du pseudo-anonyme d’Aluxiande Solgénizinzine, son grand-père.
Avec l’angle planté droit dans les yeux de son co-pilote de classe, le général C., elle va tenter de rédiger une synthèse divers-tangentée afin de rejoindre une vision à 360°.
C’est pas hypertherminettement plausible comme décor, mais le degré du vide central pose son mystère invisible, comment se fait-il que les plans planent aussi creux ?
L’architecture de l’opération, sinusitée par une ponte de graphiques à l’échelle de la perspective atmosphérique, semble ne jamais s’interroger sur les creux, mais attire l’attention sur les pleins, espaces équitables répartis entre les fondations de l’ensemble approprié retenu en son sein.
Qu’à cela n’interroge, personne n’émet la moindre hypothèse sur la chose absente, car aucune lumière ne la nommant, elle n’apparaît ni de près, ni de loin.
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La vierge aux rochers de Leonard de Vinci (1483-1486)
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C’est de la berlingote de Savoie, ce truc, rumine allègrement le tryptique intermédiaire à l’occupation des sols. Entre A, B et C, règne un silence d’outre-centre. Le tic-tac pendulaire émet à espaces réguliers son son, résonnant comme une consonne, voyelle, consonne, voyelle.
Les lettres pleuvent et les mots les plus longs ne dépassent pas 23 heures dans la journée complète. Il manque une heure, se dit Yvettéanne Cyclopévitch, nous devons alerter les autorités suprêmes pour avoir les directives à suivre. Elle entame une part d’heure en se pourléchant les doigts sur lesquels coule une sauce minute riz.
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En adéquation.

Héron pourpré

Echassier en pleine rizière

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Première de couverture : Dring, le réveil sonne.
Un sommaire sommaire accueille l’angle occulot-visionnaire du pilote C.
Puis, la préface tourne son visage vers le cadran : M…E ! Il est déjà l’heure d’intuiter, radicalement parlant. Quelques lignes plus loin, le préfacier tourne septante fois le stylo dans l’encrier, émet un bruit de gargouilles, éructe profondément une tentacule de mimosatier, puis se rendort précautionneusement. On est sur un jour seigneurisé, faut pas déconner non plus, la messe, c’est à deezer, l’horloge peut bien intuiter de la minute en cadence, elle n’a qu’à aller se faire danser chez les russes une polka de la dernière apostasie.
Ensuite, on commence la journée rondement, par petites nuances d’atmosphère, afin de mettre en relief les lignes parallèles et les délier de la f@çon la plus douce et tendre qui soit.
Pour exemple, nous allons parallécréter que ce paysage peut magnifiquement bien illustrer le propos.
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Paysage réel montrant la variation des teintes selon l'éloignement

En bleu et blanc

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Légèrement planérisé, le paysage évoque une distance relative ou absolue, selon l’approche que l’on s’en fait. Ici, les bleus évoquent à l’âme une nette sous-élévation dans un premier plan, par une ligne déchiquetée, coulée de neige éternelle mouchetée, parsemée de touches claires en cache-col.
Puis, les vagues successives berlingotent l’éloignement, chacune d’entre elle se dilue d’une blancheur directement perceptible à travers le prisme de son mariage doux au tableau formant ainsi une impression de pureté jamais atteinte jusqu’ici.
Soyons clairs, se dit la première vague. N’allons pas nous percher sur le cadavre cadencé d’un sous-sens caché, restons bien soigneusement en dehors de toute supposition fasciséee précautionneusement par les strates d’un terrain trop motusé.
Les votants n’iront pas aux urnes car le réceptacle est hors du champ de la courtoisie.
Justifier de son identité n’est pas seulement inconfortable, mais bien d’une approximation sans nom, puisque la connaissance du sujet à ce jour n’est en rien déterminée sur l’abysse du vide délié de ses pleins, soyons précis, compréhensibles, mais pas trop.
Le trop étant l’ennemi du juste, nous aurons, durant toute cette journée seigneurisée « électrinquement » l’occasion de creuser autour des lapsus de clavier une douve aussi profonde que possible afin d’éviter les échappements gazés jusqu’aux coups.
Yvettéanne Cyclopévitch tourne les pages, chapitre après chapitre, pour réinitialiser entièrement les pixels de l’imaginaire, afin de rester sur le flanc du côteau, sous la gravité éternelle des silences stellaires de la plus grande précaution d’usage du mot.
Il en va de son son consonnisé comme d’une canonisation voyellisée par l’étude du langage Mésopotamique illustré par une base soixante.
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L’angle du point de vie est ici :
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La mi-trente ayant programmé une pause standard, la flèche de l’éthique et du tact vient de sonner l’heure du bain. Nous vaquerons, durant une période diluée, autant dire, incertaine.

La mise en page est nouvelle, ou pas.
Faut bien s’occuper agréablement.

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Inspirée par la lecture du texte de Gibulène, voici une nouvelle mouture proposée pour l’agenda ironique qui se tient chez Jacou33 ce mois-ci.

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Philippe-Geluck-le-chat-Ectac-over-blog-humour
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L’histoire d’Henri IV, c’est selon !

C’est l’histoire d’un roi qu’à été occis au planter de poignard par le gueux le plus célèbre de France et de Navarre, qu’a fini éckartollé général de l’armée Suisse.
Il en rit, l’Henri !

Remarque, l’avait qu’à pas prêcher le trétrasextilisme aussi, çuilà !
Ou le tétranombrilisme, ce qui n’est pâmieux.

Quatrain pour un roi, tous les rois pour la quatrainpéterie !

« C’est au moins du petit Suisse, si ce n’est du petit nègre,

Au moins du petit Suisse à vingt pour cent, ou du vinaigre blanc cristal huit,

Lui-même, parfois, ne sais-je pas où ils conduisent les mots.

Une conséquence de la « pétrique », à laquelle je n’ai pas encore

trouvé matière à répondre inintelligiblement sur mon blog…??? »

Euh, si, c’est viendu depuis !
C’est s’là même !

Peut-être est-il nécessaire de réécrire l’Apocalypse Now ?
Allonzy !

Yavait quatre cavaliers qu’étaient frères comme cochons de lait, qu’ont montés sur un canasson bruyant dont les tétranomdedieu m’échappent tant cette monture courut vite. Le coup de vent passa, les cavaliers virent un carrosse abandonné au bord d’un grand chemin.
La belle aubaine, qu’ils se disent, et vlan, ils découvrent à l’intérieur le cadavre mortuaire de l’henri 4, assis devant une poule au pot encore fumante des naseaux.
Vu qu’ils étaient apocalisptiquement corrects, ils décident de ne pas toucher à la poule au pot, mais cuisinèrent l’Henri des quatre fers en l’air pour qu’il leur donne son carrosse. L’Henri, qu’était pas tout à fait encore froid, leur tire une révérence de derrière les fagots, et va mourir un peu plus loin sous un arbre perché. Les quatre de L’Apocalypse, n’en tétrareviendront pas. Ils sont à ce jour portés appparus devant l’éternité avec pour fougueuse jument une poule sourde comme un pot qui n’en fit qu’à la tête de son bon couloir.
Voici donc l’histoire de l’Henri 4 fois grand-père du côté de sa mère, et tout autant du côté de son frère. Les quatre frères apocalyptiquement corrects sont enterrés du côté de chez Swann.
J’ai tétraentendu dire que les quatre voix qui émanent de mon clavier parlent tellement toutes en même temps qu’il est impossible de ne pas faire de tétralapsus, raison de plus pour en faire encore et encore, tétralogiquement parlant, suivant la raison avec laquelle Descartesfigues mis au raisin toute sa vie à nous la pourrir, belle réussite.
Yadéfoi j’les comprends plus d’elles-mêmes.
Tétra »P »tétra »f  » !!!

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Enfin on se retrouve tous les quatre


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Dessin parfum
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D’une très belle fragrance, l’essence d’un odorat
Trace d’une ligne fine le tiret de la joie.
La source de son encre n’est pas toujours comme ça,
Mais elle bondit d’amour par la porte du sens,
Sans que tambour battant d’un rythme doux constant,
Elle n’enferme la rose au nez de son versant.
C’est que le ver a l’art, et n’être jamais plein,
Fait que le tremblement vient boire à son dessein,
Et forme d’air léger comme un souffle divin,
La beauté du flacon et l’huile du souverain.
D’une très belle essence, l’odorat de demain,
Versera sa fragrance au creux de son destin.
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Dessin parfum 2
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