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Archive for février 2015

Voix clandestine

J’ai, de ma plume buissonnière,
Retiré tant d’aspérités,
Qu’il n’est plus de belles manières,
Pour l’effleurage de l’encrier.
C’est dans la machine à saccages,
Que le jambage en délié,
A produit comme un décalage,
Dans les spirales d’encre séchée.
La rondeur se pique de vers,
Qui s’écrivent à l’antipathique,
Là où fermentent les répliques,
Au bon endroit bien à l’envers,
Par la riposte stratégique,
Qui croise le feu comme le fer,
Jusqu’aux tympans de l’atmosphère,
Bouchés à l’émeri magnétique.
Il avait de belles manières,
L’encrier de diplomatie,
Et c’était bien involontaire,
S’il dut couler vers le conflit.
L’élixir de fermentation,
Parfumé à la dérision,
De cette plume buissonnière,
S’accrocha à sa boutonnière.

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Il est mesurable de l’entier,
Creuse le sillon en colimace,
Fait mille fois le tour de la place,
Avant de joindre le mortier.
Il fore des tunnels en aveugle,
Se repère sur l’axe des mues,
Ouvre des pistes un peu têtues,
Enquête dans des terres parfois meubles.
Il œuvre en pleine obscurité,
Sans aucune linéarité,
Et lorsque le point névralgique,
Révèle un aspect illogique,
Il sait qu’il est en direction,
D’une improbable réunion.
Alors il creuse un peu plus loin,
Et quand le sonar fait signal,
C’est que l’œuvre est au plan final,
Et que la lumière bat son plein.

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Complet

J’ai mon neurone LP
Qui vient me foudroyer,
Par l’ampleur du message,
Qu’il diffuse au passage.
Il écorne le budget,
De sa postérité,
Et agrafe ses feuillets,
Sur son identité.
Quatre feuilles y prospèrent,
Pendant que désespère,
Le trèfle de l’usage,
Qu’elles détiennent en otage.
L’affichage est complet,
L’attente est profanée,
Mon neurone a claqué,
Sous sa brutalité.

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Les lanternes suffoquent

Il y a dans l’écriture,
Le jeu des libertés,
Qui ne veut pas céder,
Aux barreaux et aux murs.
Le chant de la nature,
Qui déploie ses pinceaux.
Le ruisseau qui murmure,
Les couleurs du tableau.
Et puis sous l’alphabet,
Toutes les combinaisons,
Qu’ajuste la raison,
Pour en tirer le lait.
De leurs conjugaisons,
Les nuances suggèrent,
Qu’il est temps de le traire,
Par l’encre et tous les tons,
Où les lettres sauvages,
Eclatent en volutes,
Les phonèmes de l’orage,
Finissent où l’œil s’affûte.
De quel vocabulaire sera fait l’avenir ?
Que seront nos repères, quand tout vient à mourir ?
Les mots seront-ils d’or ou le verbe d’acier ?
Restera-t-il encore de l’encre et du papier ?
Car les murs se resserrent comme le font les corbeaux,
En rondes crépusculaires qui cernent les troupeaux.

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Je propose la création d’une ligue de parents d’élèves qui se gèlent dans les amphis en février et qui ont le nez fin et si glacé qu’il en est cassant au point que toute sauvegarde nasale devient impossible sauf à en passer par une décongélation sous la douche brûlante du soir.

Genre :
« La ligue des parents d’élèves aux nez fins qui risquent de tomber en se cassant une fois gelés ».
C’est pas un peu pompeux ?
J’avais envie de rajouter, « et qui se douchent à l’eau bouillante pour le faire décongeler », mais j’ai eu peur que ça fasse trop sérieux.

Et puis la création d’une ligue contre les températures d’au moins moins huit mille afin de venir en aide à tous ceux qui se pèlent les hivers particulièrement durant les mois de février où un soutien de solidarité doit se déployer au mieux en vue d’éviter l’extension du processus de congélation du nez aux orteils, et si besoin interdire les meubles bas car ils risqueraient de provoquer des chocs d’orteils du fait de l’anesthésie due au froid et de les casser et ce, de façon irrémédiable.

D’autre part, il me semble judicieux de réfléchir à la fabrication de moufles chauffantes électriques pour pieds et nez, et de prévoir un prolongateur suffisamment long pour que les étudiants puissent utiliser cet équipement en partant de chez eux pour aller jusqu’aux amphis.

Il a été évoqué la possibilité de brûler les livres pour se réchauffer, hypothèse qui a été écartée du fait du risque de dégagement toxique des bibliothèques.

Idem pour l’idée de transformer les amphis en étables.
J’ai z’eu cris à l’idée de recommencer toute l’histoire.
On n’en est pas là, heureusement !

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