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Archive for juin 2014

Le temps a câblé dans l’espace,
Plusieurs fils tendus qui s’enlacent,
Et qui retiennent la course folle,
Où tu voudrais que je m’envole.
C’est une bien curieuse devanture,
Que celle qui fait ta démesure !
Elle éclabousse à la figure,
L’intérieur d’une conjecture,
Qui se déploie à l’infini,
Sans jamais entrer dans la vie.
Moi je regarde la vitrine,
Flânant comme un ciel qui décline,
Sans plus jamais en respirer,
Le parfum bleu de la beauté.
Rien ne crève autant que les mots,
Quand ils sont vidés de leur peau.

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Les tordus du sabot

Ils écrasent au passage,
Les têtes qui pensent un peu,
Délivrant leurs messages,
Comme si c’était un jeu,
En gonflant leurs jabots,
D’un orgueil supérieur,
Déguisé par le miel.
Mais sous cette arrogance,
Le vernis qui craquèle,
Ne masque plus l’horreur,
Qu’ils sèment sous leurs sabots,
Tordus par la souffrance.
Ils n’ont plus d’intérieur,
Car leur demeure est vide,
Désertée par ces riens,
Qui font la différence.

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Mi ombre mi raison

A boursoufler les galaxies,
En allant téter à leur pis,
Les pies se gorgeaient de leurs sucs,
Rendant les galaxies hirsutes,
En assouvissant leurs travers,
Et en disséminant l’enfer,
Sur les constellations oiseuses,
Qui en devenaient nauséeuses.
Lâchez ces grappes de déraisons !
Hurlaient les comètes décoiffées,
Vous fabriquez des extinctions,
De gerbes folles et dérangées !
Quand le soleil se piquera,
Sur vos étincelles en goguette,
Vous n’aurez plus ni petits pois,
Ni même de lumière mais disette !
Les pies tétèrent sans rien entendre,
Aidant le firmament à pendre,
Une vendange aussi tardive,
Qu’étaient ses grappes maladives.
Madame la lune faisait l’enclume,
Aussi ronde qu’un relent d’agrume,
Et le ciel fermait ses fenêtres,
Pour empêcher tout centimètre,
De plus de malheur associé,
D’entrer dans ces tristes vergers.

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Une puce bénite,
D’un bénitier venu du ciel,
Vint à déclencher une otite,
En surprenant un flot de fiel,
Au grand hasard d’une visite.
La surdité en fut sévère,
Bien heureusement passagère,
Et quand le pus coula à flots,
Elle se libéra d’un grand saut,
Pour aller mijoter une soupe,
Qui débordera de la coupe.
Elle voulait un mélange osé,
Ni trop acide, juste dosé,
Car elle connaissait la recette,
Qui allait la mettre en vedette.
Trop de légumes tue le légume !
Pour la crème une petite noisette,
Un fin frisson de bouillonnette,
Délié d’un bon tour de plume.
La puce sauta sur l’occasion,
D’inviter tous ses faux amis,
Pour leur coller une occlusion,
De tympans à l’origami.
Au bout de quatre ou cinq pliages,
Elle put ainsi faire ses bagages,
En débouchant sur une oreille,
Qui n’avait pas le son pareil.
Comme quoi les plus belles aventures,
Sont celles qui ont la feuille dure.

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Cocon de soi

Dans son cocon un soi se roule,
Comme un embryon dans un ventre,
Un ventre mou comme la semoule,
Et le soi qui patauge au centre.
Un fil d’argent qui se déroule,
S’emmêle un peu dans l’ouverture,
Que font la lumière et l’ampoule,
Pour laisser le soi dans l’obscur ?
L’énergie va se rassembler,
Pour faire de l’électricité,
Prendre des risques est nécessaire,
Mais que de peurs imaginaires !
Tant que les yeux ne peuvent voir,
C’est le fantasme qui fait loupe,
En décuplant toute une soupe,
Au tamis de son écumoire…
Tiens, un rayon fend la matrice !
Quelle ouverture révélatrice !

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C’était pourtant bien essayé,
Dit la cigale à la fourmi,
Mais le mensonge a tout cassé,
Et il ne reste que la nuit.
Accumuler toute une vie,
Du semblant épuise le sujet.
Pourquoi continuer ainsi ?
Dans le discours plus rien de vrai…
Fourmi ou cigale, c’est pareil !
L’une gratte sur la puce à l’oreille,
L’autre s’enfuit à tire d’aile,
Noyer sa misère personnelle.
Plus rien ne vient les relier,
Et le sujet s’est égaré,
Dans les méandres qui se taisent,
Aussi déçu qu’un feu sans braises.

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Exécution d’usages

Une lame effilée déguisée,
S’est plantée dans l’intimité,
Et son emprise empoisonnée,
Répand le flot de la victoire,
D’un meurtre à l’allure débonnaire,
Dans sa cruauté ordinaire,
Qui détruit la force d’y croire,
D’une violence élaborée,
Par l’inconscience de la pensée.

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Dans l’espace où je me déplace,
Comme sur un échiquier subtil,
Se lient les rêves un peu coriaces,
Et le réel qui me mutile.
Entre deux stratégies obscures,
Résonnent les plaies et les blessures,
Qui ramènent invariablement,
Dans la lisière de l’existant.
Mais l’écart parfois se resserre,
Quand le ciel s’approche de la terre,
Jusqu’à rejoindre les deux bords,
Aussi fugaces soient ces accords,
Il sont mes guides, ma direction,
L’écart n’est jamais qu’une fonction,
De maintien de vie et d’action.

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