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Archive for août 2018

Corbeau parapluie et

Don’t worry about what i’m doing, worry about why you’re worried about what i’m doing.

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Ce mois-ci, il s’agit de tordre le fil de la corde pour sauver sa peau.
Et ça se passe chez André, qui, après l’oubli, va s’en balancer ensuite sur son hamac bleu, mais avant ça, nous propose d’écrire pour l’agenda ironique d’août, ici, césonmondeblog.
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Alpha n’est ni un animal, ni une machine, ni quoique ce soit d’autre qui puisse détenir un dos aussi surprenant.
Alpha, c’est La première lettre de l’alphabet !
Celle que tout le monde cherche, celle que personne ne trouve.
Et pour cause, vous allez comprendre pourquoi lorsque vous aurez lu ce récit de voyage à dos d’Alpha.
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Il y a bien longtemps se lamentait une merveilleuse princesse enfermée en haut d’une tour inaccessible sauf pour les corbeaux. L’un d’eux, touché de tant de chagrin, et comprenant que nul miracle ne rendrait la liberté à cette jolie princesse, lui proposa un jeu.
Il lui rapporterait des objets de toutes sortes qu’elle disposerait artistiquement autour d’elle et dont elle ferait une œuvre d’art.
La princesse, toute excitée, accepta volontiers, et chaque jour que le soleil offrait à leur vie, le corbeau apportait son présent.
Le premier fut un mois de février complet.
La princesse, en le dépliant, se prit à pleurer de plus belle.
– Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse avec un mois pareil, tu ne vois donc pas qu’il manque des jours ?
Le corbeau, de tout heureux et réjouis qu’il était d’avoir rapporté son premier présent fut fort déçu, mais comme il était courageux, il ne dit rien et le lendemain, il apporta à la princesse une année civile entière, grand sourire au bec.
La princesse, dépliant toute l’année sur le mur arrondi de la tour se prit à pleurer de plus belle.
– Mais l’année est complète, se défendit-il. Il ne manque pas un seul jour.
La princesse larmoyante, se moucha bruyamment.
– Regarde, corbeau, il reste droit ce calendrier, il ne s’adapte pas à mon mur circulaire, je vais perdre de l’espace, il m’en reste déjà si peu.
Le corbeau étonné réfléchit et le lendemain, il revint avec dans son bec une perle de sirop Wilhelm Eduard Weber.

– Pose la sur ta langue, dit-il à la princesse. C’est magnétique et ça va changer ta vie.
Ce qu’elle fit. Et là, elle se mit à rire.
– C’est ça ton effet magnétique, corbeau ? Je dois te dire que c’est d’un goût absolument suave mais je te ferais remarquer que je suis toujours enfermée dans ma tour.
Le corbeau, qui avait plus d’un tour dans son sac, croassa un grelot de travers en toussotant discrètement pour ne pas paraître trop satisfait et s’envola à tire d’ailes jusqu’au lendemain.
Le lendemain, il rapporta l’insight.
– Tiens, quel est donc cet objet étonnant demanda la princesse au corbeau ?
– Je te laisse deviner, jolie princesse. Tu en feras ce qui te plaît, suspens-le à tes oreilles comme le font les étoiles de mer ou encore à tes yeux comme le font les aurores boréales, je suis sûr que tu sauras trouver l’accord le plus adéquat à ton utilisation, je te fais confiance pour ça.
La princesse semblait songeuse, mais pris l’insigth dans sa main et regardant l’oiseau droit dans les yeux le remercia car l’originalité de ce présent l’émerveillait littéralement.
Le corbeau repartit de plus belle à la recherche du présent suivant.
N’ayant pas grande inspiration, il se posa sur la branche d’un olivier millénaire et fermant les yeux, s’endormit d’un trait. Le lendemain, un souffle musical doux vint le tirer de ses rêves.
C’était un accordéoniste qui, en route pour la foire annuelle régionale, s’était assis au pied de l’arbre et se délassait en jouant quelques notes au hasard.
Le corbeau se pencha vers lui et engagea la conversation.
– Voyez-vous, monsieur, je ne connais pas votre nom, mais je ne sais pas ce que vous en pensez, j’aimerais que vous veniez avec moi pour offrir un joli morceau de musique à une également aussi jolie princesse enfermée dans une tour et qui se lamentait d’être bien seule et prisonnière avant que je ne décide de lui offrir quelques instants de liberté comme celui que je vous demande maintenant.
– Tu peux m’appeler par mon prénom, corbeau. Je m’appelle Roméo.
– Très bien Roméo. Alors, c’est oui ?
– C’est oui !
Et ils se dirigèrent vers la tour où la princesse faisait des vocalises.
– Mais elle chante ? Demanda Roméo.
– Je ne le savais pas non plus, répondit corbeau. Sans doute l’effet insight, je ne vois rien d’autre.
Alors s’adossant au mur de la tour, Roméo se mit à jouer de l’accordéon.
La princesse s’arrêta immédiatement de chanter et se pencha du haut de la tour pour voir ce qui se passait en bas. Voyant l’accordéoniste et le corbeau, elle comprit bien vite de quoi il retournait et accompagna les notes de sa voix la plus mélodieuse.
Corbeau, très satisfait de lui se frottait les rémiges en applaudissant intérieurement la prouesse musicale de ces deux là.
La princesse n’avait jamais été aussi rayonnante.
Et cela rendait corbeau heureux.
L’accordéoniste, ayant terminé de jouer son plus beau morceau, se leva et reprit la direction de la foire, où un public l’attendait déjà. C’est qu’il était renommé dans la région, et jamais avare de nouvelles créations.
Le lendemain était un jour de pluie. Pour voler, en tant que corbeau, conte de fée ou pas, cela rendait l’opération délicate. Un coup d’aile sur une goutte par trop glissante, et c’était la chute. Mais corbeau devait à tout prix apporter le cadeau du jour à la jolie princesse. Alors il eut une idée de génie. Il inventa le parapluie.
La princesse était très occupée. Les jours de pluie, elle faisait les vitres. Juchée sur son escabeau, elle frottait le haut de la baie vitrée lorsque corbeau arriva.
Il ne vit pas la vitre fraîchement lavée et s’écrasa dessus en glissant lamentablement le long de la baie vitrée, puis le long du mur arrondi jusqu’à aller s’écraser mollement au sol.
Car heureusement, dans sa chute, le parapluie ouvert avait amorti sa réception à terre.
La princesse, penchée à la baie, chiffon à la main, s’inquiétait pour le corbeau.
– Hé ho ? Du corbeau ? Dois-je appeler les secours ?
Le corbeau, un peu sonné tout de même, ne répondit pas tout de suite.
Affolée, la princesse secouait dans tout les sens son torchon en hurlant à qui voulait bien l’entendre qu’il y avait un blessé au pied de la tour.
– Pas la peine de faire tant de bruit, princesse ! Il en faudra un peu plus pour m’enterrer ! Mais qu’est-ce que c’est cette manie de faire les vitres les jours de pluie maintenant ? Plus moyen de savoir si la fenêtre est ouverte ou fermée, vraiment, princesse, avertissez-moi la prochaine fois.
– Oh ! Corbeau, comme je suis contente de t’entendre ! J’ai eu si peur !
La princesse perchée en haut de la tour, penchée à la fenêtre, glissa malencontreusement sur l’escabeau mouillé par la pluie et… Bascula !
En une seconde voire moins, le corbeau comprit que la princesse allait rejoindre la mort s’il n’intervenait pas rapidement.
Il s’élança vers elle avec le parapluie grand ouvert et, invoquant tous les anges du paradis, il attrapa la princesse par les cheveux et ralentit la descente jusqu’en bas.
– Whouah ! Corbeau, où donc as-tu appris à faire des sauvetages improbables ? S’écria la princesse en se relevant, indemne.
– Le hasard, jolie Vancouver, le hasard ! Répondit le corbeau.
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Voilà, cette histoire est finie, ou bien ne fait-elle que commencer, qui sait ?
Vous allez me dire, et l’alpha dans tout ça ?
Je vous laisse le chercher.
Même pas besoin de tordre le fil de la corde dans l’histoire, pas de corde, pas de corde !
Vous connaissez l’histoire du bol ?
Non ?
C’est pas d’bol !
Vous connaissez l’histoire de la peau ?
Non plus ?
C’est pas d’pot ?
Vous connaissez…
Non ?

Car oui, toi qui lit cette histoire à tomber des tours, toi qui pâlis au nom de Vancouver, toi qui cherche l’alpha là où il n’est pas, et bien oui, toi, que sais-tu donc des transports à dos d’alpha ?
Alors puisque je pense que tu en sais sans doute quelque chose, vient m’en dire un peu, je t’en conterai encore quelques uns…
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