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Archive for Mai 2014

Dérive plurielle

La collection de timbres

Petits timbres accumulés,
Font des petits timbres collés,
Qui font des petits ricochets,
Et finissent par rendre timbrés.

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Coiffeur de poésie

A force de peigner les mots,
De composer des asticots,
Tu sais tourner la poésie,
Pour accomplir sa mise en plis.

Dans les chignons et les rouleaux,
Tu passes une paire de ciseaux,
Tu rassembles les cheveux d’or,
Jusqu’à boucler tout le décor.

Ta brosse est lisseuse d’idéaux,
Sous la couleur de l’onirique,
Et la chaleur de l’utopique,
Lui donne parfois comme un sanglot.

Pourtant tu restes sans savoir,
De quoi est fait son arrosoir,
Où vient s’abreuver l’épaisseur,
Désaltérer son créateur.

Quand à la fin tu les démêles,
Les vers ne vont pas aux poubelles,
Mais tu les tresses jusqu’à refaire,
Tous les dégradés capillaires.

Et puis s’effile,
L’éclat du style,
De ta lumière.

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Fleurir d’aimer

Les jardins de la vie abritent,
Autant de chagrins que de joies,
Que le vent effleure ou agite,
Au gré du temps et du climat.
J’ai retourné toute la terre,
Et arrosé toutes les fleurs,
Repiqué le thym et le lierre,
Egrené les mois et les heures.
Les jours où il pleut sur la rose,
Annoncent les perles de soie,
Qui glissent sous nos paupières closes,
Quand elles ne font pas le bon choix.
Fleurir d’aimer,
Sans plus jamais se piquer les doigts,
Sur les épines des boutons de soie,
Comme se déploient les ailes,
Des âmes éternelles.
J’ai fait entrer toute la lumière,
Et mesuré de quelles valeurs,
Il fallait garder ses frontières,
Pour y conserver le bonheur.
Ce jardin-là n’a d’autres règles,
Que celle qui fait croître les cœurs,
C’est toujours le hasard qui lègue,
L’expérience et le déclencheur.
Le voir s’ouvrir est un miracle,
Aussi anodin qu’ordinaire,
Car il ne fait pas de spectacle,
D’évidences si élémentaires.
Fleurir d’aimer,
Simplement comme un havre de paix,
Qui dépose sur les lèvres un baiser,
Et t’offre son secret.

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Clair de jour

Tu es ma poésie sucrée,
Et un arbre cache ta forêt,
Dans le silence de tes secrets,
Sous le voilage de tes feuillages.
Pourtant se voient en contre-jour,
Tous les chemins que tu parcoures,
Et qui te laissent le cœur en cage.
Les rayons blancs de ta lumière,
Sont les épées de ma conscience.
Tu portes le nectar en bannière,
Et déchire toute l’insouciance,
Qu’une clairière m’avait offert.
La source de tes mots sucrés,
Me donne à l’âme des coups d’épées.

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La folie des glandeurs

Ils ont le gonflant des levures,
Pour souffler les poissons d’azur,
Jusqu’aux cimes de ces reposoirs,
Où ils déposent les entournures.

Ils ont les tripots bien farcis,
Sans les faisans en chasse de gloire,
Et tournent dix fois dans leur lit,
Avant d’avoir pris la mesure,
De la tâche du repos aussi,
Evaluant jusqu’à l’usure,
Le coup du plan de l’assommoir.

Une fois que la pâte est levée,
Un petit brin de suggestion,
La pique et vient la dégonfler,
Pour lui donner à la cuisson,
L’allure de celui qui sait faire,
En déléguant toutes ses affaires.

Et si vous allez jusqu’au bout,
Déjà il est trop tard pour vous…

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Brève d’étincelle

L’espace d’une seule idée,
Fait alors basculer,
Les chemins de la vie,
Au profond de la nuit.
Une seconde, un dixième,
Un petit grain de rien,
Et la machine s’enraye,
Et plus rien n’est certain.
Détruire n’est pas une règle,
Mais la règle est parfois,
De se jeter sur l’aigle,
Avant d’être sa proie.
L’espace d’une seule pensée,
Et le monde est détruit,
La lumière éblouit,
Jusqu’à nous aveugler.
Sur un tapis chinois,
Un jeu de go en bois,
Ensorcelle le joueur,
Dans le feu de l’ardeur.

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