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Archive for the ‘Chance’ Category

L’agenda ironique chez Isabelle-Marie d’Angèle porte un changement d’heure dans un champ avec des fleurs, des plantes qui piquent, qui grattent, qui irritent, des mauvaises herbes dont un pissenlit avec une valise et un truc qui donne l’heure.
Les mots graines sauvages et corolles y seront.
Le terme prévu est le 28 mars.
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Dans la nuit du 25 au 26 mars, à 2 heures moins le quart du matin, un léger bruit fit trembler le territoire du milieu. Nous sommes dans la région d’Aram, au cœur de la Syrie. Le pays du Levant.
Les pluies de l’année ont été favorables.
La lune, dans la touffeur douce de l’heure, effleure d’une tendre caresse rêveuse le délicat chatoiement campagnard.
Le territoire du milieu, un champ en jachère, est d’une verdoyance lumineuse. Bien que plongée dans l’obscurité lunaire, son étendue laisse deviner une multitude de têtes fleuries, aussi colorées les unes que les autres.
L’une d’entre elles vient d’extraire sa racine, ou plutôt, ses deux racines, prenant appui sur ses crans. Elle se lève sur la pointe des racines pour marcher, la terre tremble, que va devenir son humus si toutes les plantes se mettent à marcher ?
Du haut de son inflorescence solaire, le pissenlit avance une racine, puis une autre, lorsqu’un chardon sorti de nulle part dresse soudain devant lui une feuille aussi épineuse que le dard du roi scorpion, ou que le bracelet magnétique porte épingles de Tatie Danielle.
– On veut aller où comme ça, l’Asteraceae ?
– Bah ! En voyage, tiens !
– C’est pas un endroit, ça !
– C’est pas un envers non plus !
– On passe pas !
– C’est ce qu’on va voir !
Aster secoue ses feuilles, s’élève dans l’air, s’envole.
Cardon très irrité s’énerve.
– Mauvaise graine, va !
Aster est trop loin déjà pour l’entendre. Il vient de se poser sur une corolle magnoliacée blanche comme neige.
– Va laver tes racines, tu salis ma robe !
– Décidément, quel accueil !
– Vous, les sauvages, vous salissez toutes les puretés !
– Nous ne sommes pas là pour élever les cochons !
– Ni les scorpions du Nil… Eole, souffle sur cet individu, qu’il quitte mon nid !
Le vent de service souffle alors sur l’arbre et chasse le pissenlit qui se retrouve posé doucement, tout doucement sur le gnomon du scaphé fixé au mur de la maison d’Isabelle-Marie d’Angèle qui jouxte le champ.
Le scaphé, ou si vous préférez « la barque », est l’un des premiers mesureurs de temps, un cadran solaire projetant l’ombre du gnomon sur les douze graduations du jour.
Il est deux heures du matin, l’ombre de la nuit va reculer d’une heure.
L’Aster aussi.
Un léger tremblement secoue à nouveau la terre.
Il est une heure du matin.
Le pissenlit s’éveille en sursaut, bien ancré dans le sol par ses trente centimètres de racines.
Quel est donc ce si beau songe ? Se dit-il.
C’est promis, au prochain changement d’heure, je réessaye mon voyage.
Et qui vivra verra !
Là-bas, au pied du mur de la maison de Marie-d’Angèle Isabelle, une toute petite valise reste posée. Qui n’attend plus que le dimanche 29 octobre pour être retrouvée par son propriétaire.
A l’autre bout du champ, on entend un chuchotement pointu, comme un grattement d’aiguille sur la pierre du temps.
Un chardon s’extrait du sol, poussant sur ses épines, la tête violette d’effort.
Ses racines longues de six mètres n’en finissent pas de sortir de terre.
De cette hauteur, c’est sûr, je verrai l’Aster de tout à l’heure. Se dit-il, perché sur ses échasses racinaires.
Il s’en approche, reconnaît la tête d’or, l’interpelle.
– Eh, toi, l’Aster, tu dors ?
– Non, pourquoi ?
– Tu t’es trompé de changement d’heure, à deux heures, il était trois heures !
– Elle est bien bonne celle-là !
– Aller, va récupérer ta valise et te repercher au gnomon.
L’éclair de lumière qui fusa du fond de la nuit parut pour certains un miracle, au point que chaque fleur des champs témoin décrivit l’évènement.
On en fit un recueil, relié cuir pleine fleur, qui sort encore de la nuit des temps par sa lumière.
Le papyrus biblique !
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L’Aster, du nom que l’on peut prononcer, vous l’avez compris, issu du diminutif d’asteraceae, de la famille dont est issu le pissenlit, l’Aster, donc, reperché à nouveau sur le gnomon, attendait benoitement le changement d’heure.
L’ombre des deux heures du matin s’approchant à pas de loup, il ne l’entendit pas arriver.
Froutch ! Cette fois, c’est sur une agave qu’Aster atterrit.
Après avoir glissé sur une longue, très longue feuille de la plante grasse, un cran s’aggripe à une épine du bord et l’arrête dans sa course. Aster est secoué mais ce qu’il découvre le surprend encore plus. La base de l’agave est en acier peint, ça et là des écailles de vert se détachent, mettant à nu le métal froid. L’imitation est si parfaite que l’agave pourrait passer pour vraie si le temps n’y avait décollé quelques touches de maquillage.
Un cactus dans un champ de fleurs, tout d’acier coloré de résine ! C’est insensé !
Evidemment, vu sa taille gigantesque, pissenlit Aster se trouve bien minuscule.
Il sent alors bouger quelque chose sous ses racines.
Le cœur de la plante grasse s’anime, une mécanique incroyablement précise se met à tourner, attrapant l’extrémité d’une des racines d’Aster vers l’engrenage dentu d’un pressoir.
Tout va très vite ensuite.
Une haie de chardons s’est rassemblée autour de l’agave.
Ils portent, au creux de leurs feuilles épineuses, des cailloux qu’ils jettent de concert au cœur de la machine, écartant suffisamment les dents pour que le brave pissenlit retire sa racine indemne et se sente soulevé dans les airs par quarante têtes bleues, puis déposé au sol avec douceur.
Ouf ! Il a eu chaud !
Une petite perle blanche suinte au niveau du cran qui s’était accroché au bord épineux de l’agave.
Aster est blessé, heureusement rien de grave.
Tournant sa tête d’or vers la barque et le gnomon, il remarque que l’ombre de la nuit est passée à l’heure d’été. Au pied du mur il n’y a plus rien.
Il se dit que décidément, rien n’est cohérent.
L’heure d’été au printemps !
Il n’y a plus de saison !
Que s’est-il donc passé pendant l’heure écoulée qui n’existe pas ?
Une valise a disparu, peut-être ?
Aster remercie les chardons aux jolies efflorescences bleues et reprend sa marche.
Cette fois, aucun d’entre eux ne lui barre le chemin.
Un vent de liberté souffle sur leurs têtes.



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« L’étrangeté d’une situation ne se mesure ni à l’équerre, ni au compas. »
Ainsi parlait Monsieur Zara, le créateur de la ligne vestimentaire dont les patrons sont tous travaillés au cordeau. « C’est pas que ça plombe, mais au moins, ça tombe droit ». Avait-il l’habitude de dire.
Donc, Zara, Zara Deschamps plus précisémment, rhabillait la population.
Il disait à qui voulait bien l’entendre, que le mot le plus fin dépendait toujours entièrement de l’oreille la plus grande. En tant qu’entrepreneur proche de la clientèle qu’il rhabillait, de saisons en saisons, il avait hérité d’une empathie nettement sur-développée, et la logeait discrètement au fond de ses orbites, juste derrière le nerf occulaire. Ce qui lui donnait un regard framboises , car la tumeur, de nature bénigne, voire même bienigne, avait tendance à provoquer chez lui une réaction lacrymale périodique pluri-disciplinaire, occasionnant de la sorte à ses globes occulaires une inflammation. Ladite inflammation récurrente ayant elle-même le don de multiplier les globes comme le feraient des cellules, donnait ainsi la forme framboisienne particulière d’où émanait son charme divin. La clientèle disait de cette particularité qu’il avait une « morula » à la place des yeux, voyez plutôt.
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Framboise
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Lors que son psychanalyste le recevait en bienséance, Monsieur Zara Deschamps prit soudainement conscience de l’immense chance dont il était l’héritier. Il avait un don, celui de voir la naissance de sa clientèle à travers le prisme de sa vision démultipliée. Doté d’un fort pouvoir de conseil et d’un solide bon sens, il savait satisfaire l’ensemble des personnes rhabillées pour la saison qui s’en trouvaient fort surprises, et tellement heureuses, qu’elles fidélisaient et ne s’habillaient plus que chez lui.
L’une des plus fidèles, mutine de son état, qui gagnait à être connue pour son style acrobatique, venait régulièrement le solliciter pour qu’il lui créé sur mesure une « jupe d’aliénation ». Elle disait ça, parce qu’atteinte de la maladie de saint-Guy, elle devait mettre du grillage autour de ses jambes pour empêcher que sa jupe ne s’envole en la soulevant d’un pas de danse involontaire.
Reine des échecs, elle eut un jour la tête coupée par une ruade alors que le cavalier de l’apocalypse, shooté à l’héroïne, tentait maladroitement de rattraper son âme qui s’envolait à tire d’ailes vers des auspices plus buissonniers. La tête sous le bras, la reine reprit les rênes et continua la quête de saint contoise sans se presser. Petits patins et coups fins tombèrent tout droit dans son panier jupon.
Jusqu’au moment où, en panne de papier toilette, elle invita son voisin le marquis à jouer au cadavre exquis. Elle récupéra ainsi, les publicités n’étant plus délivrées régulièrement, toute une collection de bons mots avec lesquels elle pouvait se t…..r l’arrière train en allant faire ses petites affaires dans la cabane au fond du jardin.
Celle-là, au moins, elle avait du style, disait Zara Deschamps en se le tournant de l’oeil droit à l’oeil gauche. Il aurait bien aimé soulever le voile de dentelles qui couvrait ses fines et longues jambes, mais la clientèle, c’est une chose. La vie privée, c’en est une autre. Il avait pour règle d’or de ne jamais mélanger les deux. Et puis prendre un coup de pied lors d’une danse, non vraiment, merci.
Une autre cliente remarquable un beau matin surgit dans la théïère du petit déjeuner de Zara Deschamps. Elle jouait à faire la course à dos d’escargot avec le lapin blanc d’Alice, celle des merveilles, lorsqu’elle déboucha sur l’allée menant directement à la tasse. Zara Deschamps faillit l’avaler. Heureusement que la coquille grattait la luette, ce qui eut le don de désaccorder ses cordes vocales, mais il n’eut jamais le ton de s’en plaindre. Sa voix prit ainsi des intonations rauques et sensuelles qui ne fit qu’accroître son charme dévastateur. Elle cherchait un chapeau fou, fabriqué par un chapelier qui le portait en pointe, comme les accordeurs de pianos.
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C’est Bobby, un pote à elle, qui lui souffla dans les bronches quand elle revint avec l’avanie du bocal, une fois le petit déjeuner pris et le chapeau sur la tête. Elle eut les bronches dilatées, se mit un mot à la plume de flamant sur la pointe des pieds. Il se dit que sa tête fut égarée en tombant sur une boussole martienne. Elle aurait perdu connaissance et accouché d’une étoile, allongée sur un tas de chaos qu’un sourd-muet avait maladroitement laissé tomber de sa sacoche en cherchant sa collection de timbres.
Après ça, les yeux de Zara Deschamps se fermèrent. La naissance est toujours un moment fort et délicat. Il convient d’être discret.
Quand il les a rouverts, il découvrit qu’il était atteint de diplopie visuelle occulaire.
Les doubles pétales d’une fleur de bégonia venaient caresser son nez, qu’il avait délicat.
Les doubles pétales d’une fleur de bégonia venaient caresser son nez, qu’il avait délicat.
Une jeune et jolie jeune femme se penchait sur lui en l’appelant « Docteur Zara Deschamps, Docteur Zara Deschamps » !
Une jeune et jolie jeune femme se penchait sur lui en l’appelant « Docteur Zara Deschamps, Docteur Zara Deschamps » !
Mais je ne suis pas Docteur, se disait-il entre deux sursauts de conscience.
Mais je ne suis pas Docteur, se disait-il entre deux sursauts de conscience.
La dame en question était journaliste.
La dame en question était journaliste.
Elle croyait avoir affaire au médecin de Camille Claudel, sa meilleure amie, à laquelle elle venait rendre de visite.
Elle croyait avoir affaire au médecin de Camille Claudel, sa meilleure amie, à laquelle elle venait rendre de visite.
Lorsqu’elle apprit son identité, elle lui commanda deux camisoles, au cas où son amie serait agitée.
Lorsqu’elle apprit son identité, elle lui commanda deux camisoles, au cas où son amie serait agitée.
– ça suffit ! Scrash !
C’était Camille, qui, du bout du couloir, gênée par le bruit de leur conversation, venait d’envoyer sa savate contre le mur pour qu’ils fassent moins de bruit.
– Vous ne voyez pas que je suis crevée !
Devant l’osseuse maigreur mortuaire de Camille, il en retrouva sa vue habituelle.
La seule coquetterie de la journaliste fut de lui faire cette demande : tailler les camisoles dans un tissu à fleurs, et pas n’importe lesquelles. Des bégonias ! Puisqu’elle portait ce nom avec beaucoup d’élégance, il lui semblait qu’entourer son amie de sa présence fleurie durant son absence saurait la réconforter au moment des crises. Zara Deschamps eut la maladresse de lui parler du « temps » qu’il lui faudrait pour fabriquer de telles caricatures de vêtements. Ce mot eut le don de dérégler son langage au point que le discours qu’elle émit ensuite n’avait plus ni queue ni tête. Les secondes, les siècles, les dinosaures, devinrent des dinocondes, des sisaures et des seècles. Il se hâta de s’éloigner, tout en lui promettant d’honorer sa commande au plus vite.
Il se resservit une tasse de thé.
Un courrier était arrivé, sa secrétaire l’avait posé bien en évidence sur sa table de travail.
Il poussa un soupir. La journée n’est pas finie, se disait-il, et je ferais mieux de remettre au lendemain ce que je pourrais faire le jour même.
Il glissa la lettre dans un journal, puis l’oublia.
Le lendemain, sa secrétaire, lisant les gros titres, et n’y voyant que ragots et bobards, le mit à la poubelle.
La lettre faisait état du désir de vagabondage d’une sculpture en marbre, réchauffée de pétrissage d’une artiste claudelle, qui se sentait devenir vivante. Elle n’arriva jamais à l’oreille occulo-morulée de Zara deschamps.
C’est aussi ce jour là, très précisément, qu’entra un client très spécial, prétendant s’appeler Monsieur Popples.
Est-ce ainsi que les hommes s’habillent, chapeau déchiré, vêtements en lambeaux ? Il se présente au magasin pour offrir un massif d’idées debout, roncées comme des pensées de l’aube, sans même faire minne d’être peu ou prou intérressé par les vêtements prêts-à-porter dont regorge la boutique. Zara Deschamps lui propose un manteau de fourrure en véritable renard, qu’il décline d’un « non merci » sans équivoque. Zara Deschamps, qui n’en menait pas large devant le ton rembruni du gugusse, finit par engager la conversation sur ceux qui n’ont pas la commande de leurs instincts, les garouttés du bocal de déconfiture, genre. L’autre le fusille du regard. On sent que ça gratte, ça griffe, ça pique, le massif d’idées recule devant l’oeil de velours de Zara deschamps, qui décide d’agir. Le tissu est doux, velouté, pas côt-côtelé pour un iota. Popples se calme et lui fait une confidence ou deux puis retourne à ses confits de canidés framboisiens.
Tout de même, se disait Zara, j’ai encore du boulot avec les psychopathes avant d’arriver à les aimer pour ce qu’ils sont vraiment.
Là-dessus, Zara tousse, tracassé par l’idée d’aller se coucher alors qu’il a p’tête choppé une mauvaise grippe rien qu’en voyant le bonhomme en haillons. Un frisson parcoure sa nuque. Il attrape le joli manteau de renard argenté et va prendre trois cachets d’aspirine.
Moralité : Quand Zara tousse, tracer la route pour éviter les postillons.
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Texte rhabillé pour l’agenda ironique étrange de mars 2020, qui hisse haut ses couleurs Zara Tousse Tralalalalère.
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Dali Salvador 1

En avant première : Prochainement, l’œil accouchera d’une étoile. 🙂

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Perle d'éclipse

Perle d’éclipse


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Une perle d’éclipse à l’éclat de diamant,
Traverse encore le temps dans le flot d’une rivière.
Le saumon qui la tient dans la gueule fait l’écrin,
Sur l’écran de l’horloge où se devine une main,
Avec deux grands pavillons suspendus à son bruit,
Aussi fugitivement que luit l’espace sur la grêle céleste.
La sphère irisée retient une sécrétion,
Ne gardant en son cœur que l’ultime précision,
Où se sculpte le trait d’une paix mitoyenne.
Tremblez dictes poètes aux surfaces bien polies,
Ici plus rien n’échappe aux creux de la folie,
Même la rage douce y creuse au fond du lit,
La trace de ses ténèbres, la lumière de la vie.
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saumons rouges

Saumons rouges du pacifique

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Le choix des mots, le choc des échos

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La-couverture-de-Paris-Match-n-3657-un-numero-anniversaire-exceptionnel_original_backup
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De ces mots renversés je n’ai nulle prétention,
Mais j’ai forte impression quand la phrase coule à flot,
Entraînant dans sa course les verbes du présent,
Qui roulent encore leurs bosses sur des graviers fluviaux.
Dans l’eau des verbes hauts se devine l’étonnement,
Entre gaufre et mouvement, l’eau de là fait bourgeon,
Et le chameau des maths indique la direction,
Vers laquelle vont les rondes espacées des remous.
Le bruit que fait l’orage tombe de la goutte au nez.
Elle crève de nuages, zèbre le mur du son,
Gifle la flottaison d’un sous-l’eau amorti,
Pour aller se noyer sous le flot de ses mots.
Ah, que n’ai-je encore dans l’évaporation,
Gravi en altitude jusqu’à disparition,
La montage de silence d’Alembert et Diderot.
Ah, que neige encore le flocon de l’écho,
Dans la tempête blanche des bourrasques passées,
Jusqu’à s’évaporer au seuil de son foyer,
Dans la douce chaleur d’une fraîcheur retrouvée.
De ces mots imposés, de ses flots composés,
De grâce épargnez-moi le choc de ses échos.
Car si je me joue d’eux, ils ont pied dans la lettre,
Et moi, de leur sérieux, je m’amuse de l’être.
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Paris Match N° 80553
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« Lever de planète sous un éclairage pourpre, bienvenue à la part de rêve qui enjolive et réenchante les esprits entristounés des « réalités » que les médias nous assènent à tour de faits divers et autres murs bien hauts qui ne font que séparer, blesser, éloigner du centre de la vie joyeuse et simple qui nous rattrapera tous un jour ou l’autre, du moins, j’ose l’espérer. Vivre en utopie ou vivre en sa propre réalité, that is the question ».
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Omraam Mikhaël Aïvanhov


Les écheveaux de l’âme
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Ils se parcourent et se dénouent,
les sentiers qui guident nos pas,
Comme des cheveux d’anges un peu las,
Qu’une brosse de soie lisse et caresse.
Elle déraille la voix qui s’enroue,
Sépare le bon grain de l’ivraie,
Aux chœurs du silence des secrets.
La taille des chars de la paresse,
N’exclue pas le monde des adeptes,
Du rêve tendre des arabesques,
Qu’un carrosse porté par la liesse,
De trois chevaux naseaux fumants,
Approchait près du firmament.

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« Les lois de la gravité sont bien légères », une aventure épique amstramgrammée par deux équipes d’alpinistes en fait foi.
Voici comment naissent les mythes :
Jünger et Ecartüng, tous deux fils de berger et frères de sang, vivaient dans le petit village de Lingtröm, flanqué au pied de la montagne Suédoise Blömsberg.

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Suède montagne

Mont Blömsberg, Suède


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Passionnés d’escalade, ils passèrent leur jeunesse à gravir la montagne et en explorer les moindres recoins.
Hélas, cent fois hélas, la modernité, cueillant toujours les plus beaux fruits, vint à les déloger de leur coin de paradis en les envoyant étudier à la grande ville, l’un choisissant la science, l’autre la philosophie.
Eloignés par la distance, les deux frères se différencièrent tant que bientôt, leurs courtes retrouvailles au domicile familial lors des vacances devint rapidement source de malentendus et de conflits divers les opposant impunément.
Ce qui d’ailleurs, les laissaient insatisfaits et aigres comme deux cornichons baignant dans leur bain d’acide acétique.
Ils échangèrent de longues missives teintées au vitriol durant toute leur scolarité et ne cessèrent de se chamailler, qui d’une molécule distordue, qui d’un savoir considéré comme roide par l’autre frère.
Sortis tous deux diplômes en poches, les deux frères, n’ayant encore pas trouvé d’emploi à leur convenance, revinrent au foyer familial, sur insistance du père qui, étendant son troupeau de nombreuses têtes, avait besoin du soutien actif de ses deux fils.
Il fallut aménager la relation qui, bien qu’elle ne retrouva pas la chaleur d’origine, resta d’intelligence toute sage.
C’est dans ce laps de temps que se produisit la chose.
Apolline Descrières était venue de Paris en vacances en Suède pour parfaire sa pratique d’alpiniste et avait choisi le Mont Blömsberg sur conseils d’un ami Jurassien.
Hélas, re-cent-fois-hélas, lors du gravissement en cordée, ses deux guides et elle-même disparurent lors d’une avalanche.
Les recherches des sauveteurs professionnels restèrent sans résultat durant trois jours, temps nécessaire pour que l’information arrivât à l’endroit de Jünger et Ecartüng, alertés le troisième soir par les villageois.
Ils décidèrent, d’un commun accord, d’aller secourir les trois disparus.
Le lendemain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la montagne, ils partirent.
Ils prirent soin de contourner l’abysse de Jérimabielke avant de gravir la pente aiguë de Leijonhufvud* et d’accéder ainsi aux éboulements neigeux récents.
Dans l’effort associé, aucun d’entre eux ne pensait plus à s’opposer à l’autre, car unissant leurs forces et leurs connaissances, ils réussirent ainsi à déjouer les écueils que la montagne ne manquait pas de leur offrir.
Perchés sur le rocher Uggla, baptisé de la sorte par les montagnards car placé au presque sommet, il y faisait un froid glacial, ce qui, par déformation de « glagla », devint « Uggla », les deux frères contemplaient l’ampleur de la tâche en se frottant les mains pour se les réchauffer.
– Tu n’aurait pas une allumette par hasard ?
Interrogea Ecartüng le philosophe à son frère scientifique.
– La science, mon frère, a tout prévu sauf ça !
Répondit Jünger d’un ton complètement mi-figue, histoire de casser la glace entre eux.
– Bah ! Si la science a entièrement mi-raison, répartit le premier, si tu veux te réchauffer la piquette qui te transit le bout des doigts, j’ai pris sur moi l’allume gaz électronique de la philosophie que voici, comme quoi, penser n’est pas vain.
C’est alors qu’il vint, à la flamme du partage, une petite étincelle qui s’envola vers un point de la pente d’où dépassait un bout de laine de l’écharpe rouge bordée de pompons verts correspondant exactement à la description de ladite Apolline Descrières.
L’on put rapidement dégager les corps de l’épaisseur neigeuse et réanimer les trois vies aussi précautionneusement que nécessaire pour ne pas les abîmer.
Ainsi, mariées science et philosophie, les deux frères en déduisirent que les lois de la gravité sont bien légères lorsqu’elles voyagent aux sommets, embarquées par une poudreuse réfléchissante de scintillements.
Il se dit dans les chaumières que ces deux là avaient été traversés d’un rayon vert, lors de l’embarquement.
Il se dit encore, que c’est Dieu lui-même qui envoya ses émissaires pour que s’accomplisse le miracle du sauvetage d’Apolline Descrières.

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la petite Fille aux Allumettes 3

Apolline Descrières, à l’âge de neuf ans


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*Suède en kit : Que signifient les noms de familles Suédois ?

Une fois de plus, la police WordPress est bien fantaisiste…

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Un œuf
Virgule,
Chaussé de bottes de sept lieux,
En parcourut sept
Point.
Arrivé là
Virgule,
Il souffrit d’ampoule,
Surtout du blanc,
Et instaura,
D’un commun accord avec ses pairs,
La paire de bottes,
De neuf lieux
Point.
Ce même œuf,
Chaussé de bottes,
De neuf lieux,
Cette fois,
N’eut plus d’ampoule,
Ne souffrit plus,
Mais en perdit la vue.
Un œuf,
Toujours le même,
Chaussé de bottes de neuf lieux,
et porteur de lunettes,
Rencontra un autre œuf,
Qui se fendit la coquille à sa vue.
Moralité
Deux points :
Tant va l’ampoule au blanc qu’à la fin l’œuf gai rit .

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Trois avril de l’an de grasse 2017
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Oh l’indigestion !
C’était au moins du pi30% de matière grasse !
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https://youtu.be/Xrzr9BKqjR8
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Chassez-moi ces servissitudes que je ne saurais voir.
La dominattitude est dorénavant interdite par l’article vain de la constitution des égalitudes cardinales. C’est c qui me l’a raconté. Il a l’air de savoir tout sur tout, il en connait un ramage, comme on dit !
Mon ami le c comme come, o comme oiseau, enfin, vous savez qui, j’abrège. Donc mon ami m’a mis au parfum et convié aux sommets des mammifères en détresse, département des débarrassages de fromages en tous genre, pour alléger la tête à Pupuce. J’étais perché sur la plus haute branche du baobab quand il est venu me demander de l’aide.
Il voulait dégager Pupuce et faire d’un sauvetage deux estomacs pleins. J’ai bien mangé, mais je crois bien que mon estomac me le reproche un peu. Je ressens comme un soulèvement, une révolution gastrique, une coalition intestino-digestive. Le médecin de bord m’a conseillé la laxatitude et m’a prescrit un esturgeatif. Il est adepte de l’imbricattitude néologique.
Ils ont capillotracté Pupuce par un cheveu, et elle a tenu par son fil (pas dentaire, elle a les fanons d’la chance la p’tite, les fanons pilaires, sans serres) jusqu’à destination. Une vraie baleine d’avril ! Le rotor faisait un de ces boucan. J’avais bien quelques auditroubles pour comprendre ce que me disait c comme oiseau en abrégé mais j’ai compris l’essentiel, je crois qu’elle ne se sentait pas très à l’aise, suspendue au bout d’un fil qui ne tenait que par ce fil qui ne tenait que par ce fil, ce n’était pas très sécurisant. Pupuce avait la bouche pleine de fromage. On a fini par tous adopter la taiseusatitude, par solidarité. Moi, j’étais sur le dos de Pupuce, c sur le mien, et nous ne savions pas si l’un d’entre nous allait tomber ou pas. Pupuce semblait en désaccord avec notre solidarité au décollage, nous n’avons pas compris pourquoi. A la concertation, il nous a semblé important de tenir bon.
Me voici en photo. Ah tiens ! C’est Pupuce qui va être contente. Elle en rêve tellement. Un jour, je l’emmènerai à une poussinade.
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Renard et poussin
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Non, Jobougon, si tu pouvais éditer celle où je suis en haut de la branche, merci.
Je te vouerai une redevabilitude infinie.
Ah ! Tu ne préfères pas. Si, c’est déjà fait, et c’est là : Journal de bord de Pupuce épisode 2
Bon, d’accord. Merci pour la gratuitude alors.

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Temps de préparation : Variable mais long
Temps de cuisson : En fonction de la variabilité
Ingrédients : Les plus nombreux possibles

https://jobougon.wordpress.com/2015/10/15/tete-en-lair-poetique-tete-dans-lair-des-courants-dair/

Préparation de la recette :

Préparez votre état d’esprit en conséquence. Dormez peu, soyez perturbé, accumulez sources d’épuisement, ruminations anxieuses, interrogations existentielles, sentiments de révolte, maltraitances de la part de votre entourage, stress, somatisations, sensibilité exacerbée, lucidité négative, frustrations, difficultés en tout genres, désespoir et désillusions.
Noyez vous.
Ou plutôt, sombrez au fond de votre boite.
Regardez passer un lapin blanc.
Donnez un grand coup de pied.
Remontez à la surface, sortez de la boite, secouez vous les plumes, faites vous aider au besoin.
Regardez disparaître le lapin blanc.
Croisez le regard d’une personne, soyez traversé par un rayon, restez étonné, interrogateurs, cherchez à comprendre.
Menez l’enquête sans faillir, sans doctrine, montez doucement dans l’aérien du sentiment.
Laissez vous transporter.
Vous êtes prêts.

Posez une poêle anti-adhésive sur le gaz allumé à feu doux.
Disposez de la chapelure au fond.
Vaquez à vos occupations. Par exemple, allez prendre une douche, non, trop long, me communique marmiton.com, donc optez plutôt pour un brin de vaisselle, un léger rangement, type rassemblement d’objets en un seul lieu plutôt que dispersés dans toute la maison, un rang de tricot, une lecture de page, rêvez de ce regard, entendez la sonnerie du minuteur, courrez pour rejoindre la cuisine.
Voilà, c’est fait.
Vous y découvrirez avec une immense gratitude que votre capacité culinaire est désormais opérationnelle, que vous vous êtes dépassé.
La boite siège bien sur le lit de chapelure, le fond est bien fondu à point, et cette fois, grâce à la chapelure, elle n’a pas copié-collé au fond anti-adhésif de la poêle.
Les choses se sont faites sans vous, bien qu’avec vous.

Allez manger au restaurant et ne déclarez pas votre sentiment au porteur de ce regard si merveilleux. Parlez lui de la recette du tupperware pané.
Si le rayon est encore là, il manifestera son goût prononcé de la cuisson lente et à feu doux.

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Très chère Madame, j’accuse la réception de n’être qu’une pâle copie de vos mots. Vous m’aviez habituée à plus aigu, plus lacérant que ça, et je ne peux que constater combien la pâleur de vos particules d’ouvrages lignifugés sortent des rangs de nos clichés les plus transparents qui soient, mais n’atteignent pas la dimension du quart de la feuille de papier entière, qui, soit énoncé au passage, ne s’est pas fêlée pour l’autre demi-cinquième, mais est bien mâchée et remastiquée en pourcentage inconnu de nos services comptables. Je dois reconnaître par contre que votre piment de voyelle est d’un tout autre monde. C’est donc armé de ma tronche en cuttercut biaisé que je déségloquerai les deux premières lettres résiduelles en m’interrogeant sur la qualité étonnamment parfumée de vos éxéglocutions, digitalement parlant, que nous catacyclopédirons immédiatement en donnant un peu plus de cervelle à nos, ah, on me dit de ne pas les citer, je ne parlerai donc pas des moutons qui se comptent à pas lents, jusqu’à ce que sommeil ne s’ensuive pas toujours, car il arrive parfois que le…
Ah, on me dit de ne pas citer non plus le loup, donc laissons le sous le silence. Le silence, ça saoule. Remarquez bien qu’avec quatre pattes à son actif il a un équilibre hors du commun.
Voilà donc une proposition que me refourgue donc le vieux Noël ! Quel poilu des deux mains celui-là ! S’est-il foiré, pas frit de vous écrire lui-même que les verbes hauts et les syntaxes décentrées, lui, il n’a pas les yeux pour les parcourir en face des trous. Il a une déjante à gauche, c’est ce qu’aurait dit le document incisif.
C’est pourquoi : Primo, voilà ce que je vous propose.
Vous allez commencer par trier les premiers jets, puis nous regarderons ensuite les horaires des suivants. Le vol 4985 en direction de Singapourien me semble correct, ils ont du papier W-C imprimé à l’encre d’œil de biche, mieux que le pied, c’est exactement ce qu’il nous faut.
Ensuite, vous ferez exactement le contraire de ce que je vous dirai. Quand je prononcerai ardoise, vous ferai la tuile, vous comprenez ?
Par exemple je dis Balthazar vous dites ?
Vous dites ?…
Je vois, on n’est pas rendu.
Bon, assez épilogué, sans sept ans d’insupportable légèreté de Noël, vous ne changez rien à vos écrits, vous continuez comme bon vous inspire votre loufoquerie légendaire.
Et j’arrive.

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Vous avez dit agenda ?
Si, vous avez dit agenda ! Ne me la faites pas !
Agenda ! Agenda ! Est-ce que j’ai une gueule d’agenda ?
Py d’abord, c’est ici qu’ça s’passe, en juin !
Chez  Anne de Louvain-la-Neuve

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Aller, on prend les mêmes mais dans le sens inverse.
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Au quartier général de l’association des derniers remonteurs de courants vers leurs sources, Karta, la plus téméraire d’entre nous, continuait à rechercher le local idéal pour le siège. Hélas, la crise du logement n’aidant pas, elle dut se rabattre sur le cartel « vacances clefs en mains » pour ce faire. Bien lui empris, le soleil n’étant pas au rendez-vous cette année là, les offres n’étaient ni de Gascon, ni les promesses de vente, elle trouva rapidement moult propositions toutes plus offrantes les unes que les autres. Karta, loin d’être niquedouille, connaissait tous les pièges de l’allocution immobilière. Ainsi, elle s’enquérait davantage de savoir de quoi étaient faits les bâtiments, que de leurs prix, sachant que le côté rentable de la situation pouvait déboucher irrémédiablement sur de lamentables désallusions sujettes à complications.
Aussi, lorsqu’elle répondit à l’annonce numéro 118-218 du bottin traditionnel, elle était à dix mille lieux de s’imaginer un tel ravissement.
L’agence se situait au rez-de-chaussée d’un immeuble de standing fin du XX tième siècle, plutôt à tendance prolétaire, mais bordée d’une vaste piscine de douze mètres carrés. Le directeur de l’agence, un homme imaginatif, avait équipé tous les transats de charmants matelas en forme de bouées crocodiles. Il disait à qui voulait bien l’entendre que
fourbir du matelas animal donnait à l’ensemble une impression d’occupation vivante des lieux, suscitant automatiquement et par réaction, chez le visiteur, un désir fou d’opposer sa signature en bas du contrat.
Karta, donc, suivait très tranquillement le directeur lorsque le mistral, d’une bourrasque imprévisible et voire même imprévue, survint. Une pluie de ballons matelas dirigeables en forme de crocodiles vint à se précipiter sur elle.
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Famille Addams bis 2
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– Ces courants
telluriques sont exceptionnellement puissants cette année, n’est-il-pas, mademoiselle Karta ?
A les enjamber, Karta, trop occupée à
sautiller sur la margelle pour n’écraser personne ne répondit pas, mais ne cacha pas non plus sa surprise, et nota l’originalité du propos de ce monsieur.
Un homme, agent immobilier de surcroît, qui fourbit plus léger que l’acier, ça éveille la curiosité.
Ils continuèrent à progresser paisiblement en silence jusqu’à la bâtisse concernée par l’objet de la visite.
– Nous voici arrivés, mademoiselle Karta, annonça Monsieur le directeur de l’agence.
Et il poussa une immense grille qui s’ouvrit sur un tout aussi immense parc. La construction, de style néolytique, avait subit l’outrage de la restauration ancien empire, mais respirait la décomposition.
– Comme c’est étrange ! S’exclama Karta.
– De quoi parlez-vous donc, très chère ?
– Mais enfin, vous ne voyez pas ?
Le directeur, pris par une expression de surprise, se tourna vers elle.
– Vous ne voyez pas la bizarrerie de cette famille ? Repris Karta.
– Mais de quelle famille parlez-vous donc ?
Karta écarquilla les yeux. S’il ne voyait rien, c’est bien qu’il était soit miraud, soit qu’elle était hyper oculairement sensible. Je dois avoir la rétine dilatée, se dit-elle alors.
– Euh ! Je vois une famille en kit, non, pardon, en kilt… Quoique… Ces morceaux de…
– Vous ne finissez donc jamais vos phrases…
Le directeur parut songeur un instant, puis se reprit et reprit :
– L’histoire de ce domaine dépasse l’entendement, mademoiselle Karta. Ne soyez pas gênée de la percevoir. Ils étaient treize. Tous plus singuliers les uns que les autres. C’était en 1144, à cette époque, le recensement n’était pas aussi précis qu’à nos jours. Pourtant, malgré l’approximation de l’époque, les disparitions mystérieuses se multipliaient, signalées à Max
Praliné, le seigneur de la région. Ce dernier, alerté par tant d’anomalité, en vint à dépêcher une enquête, en chargeant son meilleur lieutenant d’éclaircir toute l’affaire.
Le document de synthèse fit état d’une famille de
cannibales vivant en ces lieux, responsables de tous ces enlèvements, grassement nourris de la population locale. Nous détenons dans nos archives une restitution fidèle de ce que peuvent voir de temps en temps les visiteurs ayant cette hyperception fun-oculaire. En voici une reproduction.
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Famille Addams bis
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– Je pensais plutôt dérailler, bigre, ce lieu m’enchante !
– Ah ! Je savais que les transats crocodiles porteraient de bonnes grâces à vos yeux ! Vous signez ?
C’est ainsi que la source des travaux concernant la horde primitive put enfin retrouver la paix des origines. Depuis, kale-en-Bourg se nomme Kale-âme-in. L’association se mobilisa pour déposer le brevet de la modification du nom du lieu.

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