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Un rat du champ un peu Marcel,
Sur la scène un peu maritime,
Déployait son sens de la rime,
Devant un rat pourvu d’ocelles.
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Oh, sel de la terre, qu’avez-vous
Fait des eaux selles de la rivière,
Celle qui coulait du haut des mers,
Monté par un cavalier fou ?
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Il poussait là l’unique grand roque,
Par dessus méandres et mystères,
Sans faire d’échec à la manière,
Dont il portait la blanche toque.
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Vous vous prîtes pour un papillon,
Mais n’avez d’ailes que le fond,
Et l’imprimé de votre robe,
Ne vous rend même pas hydrophobe.
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Le rat d’ocelles d’un ton moqueur,
Du champ de mer d’où vint la rime,
Mit sous le nez de son rimeur,
Le radeau sel du vent des frimes.
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Si mon pelage original,
Ne convient pas à ton fanal,
Ne vient pas m’en faire un dessin,
Toute imitation n’est qu’emprunt.
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Du champ de la scène maritime,
Marcel devra tout rembourser,
Les ocelles perchées sur la rime,
Rigolaient de ce flibustier.
Bel hommage à une figure phare du Dada 😉
Il a du genre, le Marcel ! Il a su ouvrir « des champs » nouveaux à toute une génération de créateurs, et plus encore. Libérée du carcan du savoir, l’imagination est sans limites. Tout ce qui vient après de longues années de recherche et d’apprentissage est pain béni, manne céleste et compagnie.