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C’est une lettre sans mémoire,
Ni sans papiers, ni nulle histoire,
Evadée d’on ne sait quelle culture opiniâtre,
Qui forge dans mon ciel dévalé d’alphabet,
Quatre à quatre nuages sur leurs lits de pétales.
C’est une lettre, disais-je, sans fard et sans espoir,
Aux ailes si écornées qu’elles ne savent plus voler,
mais une lettre fameuse polie comme un galet,
Usée par les barreaux, les bourreaux, les dogmes et les frontières,
Une lettre sans fond, sans bord, sans forme particulière,
Qui s’ébroue un matin sur le bord du réel,
Dans les bras de lumière que lui tend l’arc-en-ciel.
La lettre sans mémoire, sans papiers, sans histoires,
Y dépose sans fard par l’oeuvre de l’absence,
D’un son pure étincelle, résonnante providence,
Son beau salut Vulcain embarqué d’émerveilles.
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Superbe, c’est une poésie musicale! Dan
Oui, pour le silence tremblant, le demi-croche-patte de mouches en ré majeur, la fugue par tir à l’arc-en-ciel, l’éclair électrique des cordes à linge pour piano du forgeron, le concerto tétardisé du mélange des couleurs du tempo, oui, merci du compliment, Dan.
🙂
Bon jour Jo,
Je ne veux pas me forger une opinion toute faite
Prendre au pied de la lettre cette œuvre de tête
Poser mes gros sabots encrés d’une idée imparfaite
Inspirer une possible lueur d’interprétation surfaite
Non, non, je lis simplement emporté tout de net
« Dans les bras de lumière que lui tend l’arc-en-ciel » 🙂
Max-Louis
Merci Max-Louis,
Avec pour en-tête un humour à sauver des vies, une vulcanose galopante aiguë, perdrillée gaiement à la chaux, et dont les couleurs en flocons virevoltent entre les grosses branches des convictions a prioriques condamnées à tomber en mortissières salpétrées dans ses propres pièges aux gravités surpeuplées de misère. Et puis arrive la bière du temps, fraîche, savoureuse, dont la couleur cambrée donne des reflets mordorés à l’épaisseur des vers. Une trombe passe, l’oiseau rapace tremblote sur la mèche du calumet, les surfactions n’ont plus lieux d’être, et l’encre, indébilitée par les flots brûlants de la forge vient s’échoir dans l’escarcelle du freudisme avec la grâce d’un pas chydermique enflé de rumeurs.
C’est alors que surgit une torsade allouée par l’espèce rare des brut de pomme. « Vous n’auriez pas vu mon vieux Dany ? ».
Avec la plus immense des gras titubes, et mes rares mères sciées de félicité.
Jo en Bougannée
Je vous trouve sublime, Jo 🙂
En Allemagne, le sublime est aussi proche de la Führer de vivre, sans cible ou avec ! Voilà qui sait me mettre en joie. 😉