La formule était de taille à révolutionner ! Quoi ? Pour l’instant, rien n’était encore précis, mais d’Alembert, qui travaillait dessus depuis un bon moment, sentait bien que la fonction d’intégraation avait encore bien des merveilles à dévoiler. Pour avoir travaillé sur les moisissures de café, avec toute l’attention qui l’accompagne, se posait maintenant la question du vernis pailleté spécial griffes de chat, intégraale source de bonheur ou pas, s’ajoutait à ceci toutes les interrogations existentielles sur le ballon, importance de la taille et de la forme, et les avancées en découlant.
Rien que ça, vous allez me dire !
Rien que ça !
Bref, tout ceci pour arriver au fait. Melle Tirma entre en classe de sixième celle juste précédant la septième, dans laquelle elle apprend à marcher sur les pas d’Alembert.
Ils sont assis, mais ne vous y trompez pas, ils marchent. Dans l’immobilité apparente, Jean le Rond ouvre des parenthèses, dessine des formules, des dons en sommes de Riemann, des exponentielles en escalier, qu’elle cueille une à une, déguste, se pourléchant les doigts, qu’elle hume comme les parfums des jours heureux en croissance.
C’est que l’intégraale demande de la précision et pourtant tout autant d’approximation inspirative. Elle est fonction des jeux de résonance, des contours de ses propriétés, des échos persistants en graphiques accomplis.
Et le chat, oui, le chat ? Hormis le vernis brillant qu’il refuse catégoriquement de tartiner sur ses griffes rétractées, quel est le rapport ?
Le chat est juste l’élément ronronnant qui permet d’en approcher la douceur.
Ainsi d’Alembert construit une théorie sans bruit, sans heurts, et sans précipitation, et d’un segment « T » temporel, il marque en ouverture l’infini où elle plonge et ferme la parenthèse d’un trait bien droit dessiné à la règle d’or d’un art de vivre.
Voilà, dit-il. Demain, nous dessineront le visage de la fonction aimante du chat, pensez à apporter un aimant afin de tester le magnétisme sur les paillettes du vernis à ongle.
Evidemment, tout ceci reste expérimental, mais c’est du détail que l’artiste fait sa particularité d’artiste, la singularité de son art.
Melle Tirma ouvre grand ses yeux, car elle voit se profiler sur le tableau intégraal d’Alembert le visage imperceptible de l’amour.
Quelle joie d’être enfin en classe de sixième se dit-elle en son for intérieur, ce for qui commence à entrouvrir ses portes pour suivre une formule de taille à révolutionner tout l’intérieur.
Et ce, pour son plus grand bonheur.
La semaine prochaine, cours préparatoire au magnétisme des particules élémentaires conduisant au champ magnétique permanent. Première partie sur l’application des paillettes sur griffes de chat. Mais attention, une griffe de chat, c’est un peu comme une épine de rose. Une piqûre, et une goutte de sang fait perle. Le bruit d’une goutte de sang qui tombe sur la neige est assourdissant.
La révolution n’est une boussole que pour l’oreille qui sait entendre.
Boum boum fait le pôle nord de la terre en écoutant la goutte de sang tomber sur l’antartique qui lui fait face.
L’intégraale du chat d’Alembert
22 octobre 2015 par jobougon
L’intégraale, c’est bien d’en parler, oui c’est bien. Mais pourquoi faire l’impasse sur les dérivéées? 😉
Oh mais oui, quelle excellente idée ! Une dérivéée comme un greffon, un rejeton qui prend racine intégraalement et sans dérive. 😀
C’est des forts en thèmes et en abscisses ! Le chaat sur l’ordonnée et le vernis à côté, c’est pour faire taaache ? C’est en tout cas bien baalancé ! j’aadore comme toujours car je suis et je reste une faaan.
C’est un petit véloo dans la têête qui souffle mathématiquement un vent traversant d’inspiration, 😉 et ton petit commentaire bien baalancé me fait rosir de plaisir.
Merci pour ces jolies pailleeeettes sur le graphique de la poésie d’AAlembert.
J’aurais une petite faiblesse pour les primitives, dont chacun sait qu’elle sont des intégrales qui se parent d’un os dans le nez. Aucun rapport avec les négresses à plateau, bien entendu, si difficiles à intégrer, on le sait bien!
Et l’intervalle du plateau servirait à y déposer des pâtisseries pour le dessert, mes recherches m’ont portées à en déduire cette fonction logarithmique primitive, ce n’est finalement pas si un os que ça… 😀
[…] par la rouille du cobalt, elle ne rend plus les faits aussi radicalement supposés qu’avant, mais pour autant, et par déposition de noble factualité, elle dépose aux pieds de la […]