Je vous l’avais annoncé, la sphinxattitude chez Rx Bodo a fait couler de l’encre, et en remontant le courant de mes écrits, j’édite aujourd’hui le texte du début du milieu avec toujours dans l’ordre, dans la mesure où le premier texte écrit sera le dernier édité, le dernier, le milieu centre gauche, le centre-centre, le milieu centre droit, le premier venant plus tard.
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Je venais tout juste d’être diplômé, au bout de quinze années d’études, bon, vous allez dire : « Il a mis le temps ». Faut avouer que j’avais bien galéré pour trouver ma voie. Au début, j’étais dans la section goûteur d’épices, et puis ça me donnait des aigreurs d’estomac, alors j’ai embrayé sur un BTS de lanceur de flammes. Quand je me suis rendu compte que l’essence était coupée avec de l’huile de soja, je me suis dit que le métier n’était plus ce qu’il était. Alors j’ai dévié sur autre chose. Chez cas par cas, ils montaient des fenêtres en acier zingué et cherchaient un stagiaire. Ça a duré deux mois, jusqu’au jour où j’ai su, par un pote, qu’ils avaient ouvert un master de moniteur skieur sur étoiles. Donc, l’autre jour, ma mère entre dans ma chambre et me demande de ranger tout le bazar, puis elle rajoute, maintenant que tu es mastérisé, tu vas chercher du boulot. Il est temps que tu ailles gagner ta vie. Là dessus, elle me dit : « Va te faire couper les cheveux », sur quoi je lui réponds : « Va en vacances si tu veux ».
Je me suis tout de même mis à éplucher les petites annonces.
J’en ai même trouvé quelques unes.
« Cherche moniteur skieur sur tuiles aux amandes ».
Ou encore :
« Cherche skieur de fond de veau pour le médaillon ».
Mais rien de vraiment correspondant à mon bagage, trop pointu, pas assez équipé. Ça n’allait jamais.
A la NASA ils étaient complet. Mais comme j’ai un ami dans la finance qui a le bras long, j’ai réussi à obtenir un entretien d’embauche.
Le jour dit, à l’heure dite, je me pointe au bureau Apollo Water. Une petite dame en tailleur bleu marine me reçoit. Du haut de son chignon, elle me dévisage puis d’un ton sec me dit :
– Trop maigre !
Là, elle appelle une secrétaire et, me désignant du regard lui demande :
– T’en penses quoi, toi ?
La secrétaire, une blonde sulfureuse, me dévisage de haut en bas puis déclare :
– Pas assez blond !
Et là, elles interpellent un employé du bureau d’à côté pour lui demander son avis.
– Trop petit !
Ils ont fait défilé tout le département du « programme voyageur » pour m’entendre dire :
– Trop mal fagoté !
– Pas assez de taches de rousseur !
– Il a une oreille plus petite que l’autre !
– Il aurait pu se brosser les ongles !
Moi j’attendais, stoïque, que quelqu’un veuille bien s’intéresser à mes compétences.
La petite brune du départ, une fois tout le monde sorti du bureau, me dit alors.
– Bon, on va aller voir le patron !
Je la suis, on monte au dernier étage du building, grand bureau, vue sur Manhattan.
Là, on me laisse attendre une bonne demie-heure.
Une porte s’ouvre, le directeur porte un costume vert avec une rayure orange devant, une manche bleue, une autre rose, et trois poches dans le dos. Je me suis dit, tiens, c’est original mais pas pratique pour mettre les mains dans les poches.
Il m’adresse la parole d’un ton sec. A croire qu’ils ont tous été formatés au pain dur ici.
– paraît que vous n’avez pas le profil !
– Possible, mais j’ai peut-être le trois quart si ce n’est la face.
– On va voir ça .
Il fait entrer un sphinx. Oui, j’ai bien dit un sphinx. Cette créature folle comme un bourdon, qui pose des questions improbables et profite de la stupéfaction de l’adversaire pour lui clouer le bec et le dévorer. J’étais cuit.
– Pose ta question Clarence, qu’il rajouta.
La bestiole se planta sous mon nez et me dévisagea de haut en bas puis :
– T’as quel âge mon bonhomme ?
– Euh ! En vrai ou dans ma tête ?
Et vlan, l’air bête, je fixe le bout de mes chaussures pour planquer la honte. Elle va me bouffer tout cru, la bestiole.
Qu’est-ce qui m’a pris.
Répondre à une question par une autre question…
Salut, je vous écrit de l’étoile du Nord. Fait pas chaud, mais temps idéal pour apprendre à skier sur une étoile contraire.
Signé : John Green
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J’adore, évidemment ! Me fait envie, cette Jo. J’ai encore rien trouvé. Testeuse des élucubrations à la Jo, ça m’irait très bien.
Voilà, tu as trouvé un sujet pour l’écriture de ton dialogue de sphinx. J’attends ça avec impatience, super !
Envoie la sauce piment, j’adore être chahutée, c’est mon côté Zébulon. 😀
Je crois où tu veux en revenir !!!
Je crois VOIR
Hé hé ! Je serais curieuse que tu me dises ça !
En général, je n’anticipe pas grand chose, et lorsque je regarde une fois envoyé ce que ça donne, j’en découvre encore.
J’ai un inconscient qui fait le travail, et c’est drôlement pratique.
ça fonctionne à l’intuition.
Haha !!! j’attends la suite, puisqu’il semble y en avoir une 🙂
Une suite qui n’en est pas une puisque c’est une autre histoire, elle ne devrait plus tarder. La patience est une vertu ?
Oh la mauvaiserie que je fais !!! 😉 😀
J’ai lu que c’était une autre histoire. 🙂 Pas grave va ! 😉
Il me semble qu’une petite suite s’impose. Je vais donc bricoler un petit quelque chose, et si quelqu’un veut me proposer sa suite personnelle, je suis preneuse. 😉
la suite, la suite !!!
Oh la la ! Et si carnet s’y met… ça va être dur de résister ! 😉
Oui, et alors ? Qu’est-ce qu’il a dit ?
[…] Euh ! Comment dire… (°~°)
Mais encore ? Allez ! Fais pas ta mijaurée 😉 Qu’est-ce qu’il a dit ?
C’est que je n’en sais fichtre rien !
😦 cherche 🙂
Appel à candidature, pour toute proposition de suite si quelqu’une a une idée, j’adopte ! 😉
[…] « Demandeur d’emploi […]
C’est vrai ça : s’entendre demander « quel âge as-tu? » alors qu’on attend une devinette introuvable, il y a de quoi déstabiliser n’importe qui!
Lol ! Surtout quand il faut y répondre… 😉
Car alors, de quoi parle-t-on ?
[…] Demandeur d’emploi […]