Mise en page et qualité de la police : WordPress.
Impossible de faire une édition harmonisée, mystère de l’électronique, quand tu nous tiens…
8/20, à refaire.
Le stylo plume ne donna pas sa langue au chat, ne fut pas oublié par le journaliste, tenta bien de demander au loup de lui fournir des cartouches pleines, mais sans succès, puisqu’il n’était pas là. C’est donc sur la planète Tralfamador que la pièce qui suit se joue. Possible que Jean-Charles Port-Plum y habite, qu’un article sur les mines de charbon australopithèques y figure, dans un journal à fort tirage, que le blanc couvrant ne recouvre que les fautes d’orthographes, et que toute cette histoire fût taillée en pointe par le célèbre coitement concis d’un oiseau bel et bien disparu, possible aussi que l’interactivation d’un liant aux grumots grumeleux, agrumentés d’une pointe de bic acidulée, y soient pour quelque chose dans la suite de l’histoire.
Pièce mise en scène, écrite et réalisée par la troupe de « Les mots issus d’une idée folle ».
Au microscope, Edmond, l’enquêteur qui se lève toujours trois fois pour siffler une chanson traditionnelle provençale, la coupo santo.
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Coupo_Santo
A la guitare, l’auteur de « j’ai la corde qui fait des canards »
Et à la cartouche, l’encre. Mais, mais ! M’enfin ! On ne va pas tout raconter d’un seul coup, non plus !
La cartouche
Acte 1 scène 1
Le journaliste et sa secrétaire viennent d’arriver. Lui, est en train de fouiller la poubelle, elle, est assise à son bureau, il l’interpelle.
– Hectorine, qui jette les poubelles ici ?
La secrétaire coula un œil étonné au dessus de ses montures, et, d’un ton légèrement appuyé, répondit au journaliste :
– C’est la femme de ménage, monsieur !
– Appelez-moi Jean-Pierre, depuis le temps que nous travaillons ensemble, il serait temps.
– Si vous voulez, monsieur !
– Rhhhôôô ! Vous n’êtes guère obéissante !
– Ah ! C’est aussi dans le contrat ?
– Bah, ça va, appelez-moi Jean-Pierre, si vous le voulez bien, voilà…
– […]
– Bon, sinon, où vont les sacs poubelle une fois retirés de la corbeille ?
– Tiens ! C’est une drôle de question !
– Répondez, je ne vous demande pas de comprendre.
– Et bien, ils vont dans le local poubelle, Jean-Pierre, mais depuis quand vous intéressez-vous à nos poubelles ?
– Depuis que la cartouche que j’ai ôtée hier du stylo-plume y est partie !
– Et elle a quoi de particulier, cette cartouche ?
– Elle était vide !
– Logique alors qu’elle parte à la poubelle.
– Evidemment ! Mais si on y réfléchit un peu, le stylo-plume a bien parlé hier d’avoir rendu l’âme, n’est-ce pas ?
– Oui, et ?
– Et alors, je me disais ce matin que peut-être son âme était restée dans la cartouche vide, je voulais vérifier. Il est où, le local à poubelle, Hectorine ?
– Je ne sais pas, monsieur, il faudrait demander à la femme de ménage.
– Et c’est reparti avec ce « monsieur » !
– Oui, bon, ce n’est pas facile de se mettre à niveau mon vieux, au bout de tant d’années à vous appeler ainsi…
– Quelques mois, tout au plus.
– […]
– Et vous savez à quelle heure je peux la trouver, cette femme de ménage, Hectorine ?
– Non J-P, mais le chef de service le sait, il suffit de l’appeler.
– J-P maintenant, ah, Honorine, vous m’honorez !
– Hectorine, monsieur !
Le journaliste, soupirant :
– Et c’est r’parti…
Acte 1 scène 2
Hectorine et Jean-Pierre sont assis tous les deux dans le bureau. Le journaliste observe la cartouche qu’il tient entre ses doigts sous tous les angles possibles. Hectorine observe Jean-Pierre avec un léger sourire sur les lèvres.
– Ah ! Finalement, vous l’avez retrouvée ! Et qu’a-t-elle donc de si mystérieux, cette cartouche d’encre vide, J-P ?
– Elle est vide.
– Mouahahah, quel mystère !
– Vous avez une lentille, très chère ?
– De contact, non.
– Une loupe alors ?
– Si vous voulez, il y a le microscope des enquêteurs de terrain.
– Allez me le chercher, je vais y regarder de plus près. Merci Victorine.
– Hectorine, monsieur !
– On va y arriver, on va y arriver !
Acte 1 scène 3
Hectorine va dans la salle d’impression, elle s’adresse à un enquêteur penché sur une pièce de théâtre à l’intérieur de laquelle il est chargé de retrouver le mot qui tue celui de la fin.
– Edmond, tu n’aurais pas vu le microscope par hasard ?
– Euh, attends, laisse-moi réfléchir une seconde…
– Pas trop longtemps, J-P attend. Tu connais sa patience légendaire…
– Et il attend pour quoi faire, celui-là ?
– Il est sur une observation de cartouche vide.
– Elle a tué qui, cette cartouche ?
– Oh non, personne. Juste qu’elle est vide mais peut-être pleine, enfin, je ne sais pas trop…
– Mais pleine de quoi, bon sang !
– Mais pleine de vide, oh puis zut, je ne sais pas, moi, pleine d’une âme qu’il dit aussi.
– Une âme pleine de vide ?
– Bon, il est où, ce microscope, Léon, parce-que là, on peut y passer la nuit aussi si tu veux.
L’enquêteur coule un regard vers Hectorine.
– C’est une proposition ?
– Fais pas c…. ! Je veux juste trouver ce P….. de B…. de M…. de microscope, point.
– T’énerve pas, la Léontine, t’énerve pas !
Hectorine s’adressant au public.
– Et c’est encore moi, l’Hectorine, qui doit porter tous les prénoms de la création, je vais être obligée de venir avec une étiquette collée sur mon front, ça dissuadera peut-être de m’appeler autrement que par mon prénom.
Acte 1 scène 4
Hectorine revient dans le bureau avec le microscope, Jean-Pierre attend tout en prenant fiévreusement des notes sur un bloc note placé devant lui.
– Tiens, vous avez remplacé la cartouche !
– Tu ne saurais pas si bien dire, Hectorine.
– Et cette âme, alors, elle était bien dedans ?
– Dans la vide ?
– Ben oui, pas dans la pleine, pff !
– Et bien c’est la même.
– Ah !
– Exactement la même à un détail près.
– Ah !
– Et tu ne veux pas savoir quel est ce détail ?
– Ah !
Le journaliste, tourné vers le public.
– Je crois qu’elle a buggé.
Puis s’adressant à Hectorine.
– Vous voulez que je vous réinitialise aussi ?
Hectorine, semblant émerger d’une rêverie profonde.
– C’est votre dernier mot, Jean-Pierre ?
Jean-Pierre, à nouveau tourné vers le public :
– Décidément, c’est une idée fixe !
A votre avis, quel est ce détail dont veut parler Jean-Pierre à Hectorine, détail que visiblement elle n’est plus en mesure d’entendre ?
.
.
J’applaudis des deux rémiges à l’invention d’Honorine-Léontine-Hectorine et de Jipé-Jean-Pierre !
la suite, la suite !
Tout bas pour ne pas être prise pour une ignorante, me voici à me demander soudain : Mais bon sang, c’est quoi un rémige ?
Plus tard, légèrement à peine moins illettrée, il parait que c’est féminin, et là, je me dis, une rémige de dodo, ça plaudit ? Une fois ce cheminement de la pensée effectué, je découvre illico que la rémige peut être primaire, secondaire, tertiaire, ou même encore scapulaire… Oh la la ! Où j’en étais, au fait !
Ah oui, c’est ça. Jipé ? Comment tu as fait pour connaître son nom de famille, tu le connais ? Tu l’aurais inventé aussi, ou bien ?
Considérons tout de même l’ensemble de ton commentaire, la suite à l’encre sympathique est en cours d’écriture. Je ne vois rien encore mais dès que je fais chauffer à la flamme, ça pourra se lire.
Merci carnet, paresseux de surcroît, ne dis rien à personne de mon inculture alacunaire. Et merci pour les applaudissements de la part des acteurs, de la cartouche, et d
Le détail, serait-ce que la cartouche a fuité, ou a fui? Mais elle a été rattrapée pourtant. Elle cache un lourd secret qu’elle ne veut pas dévoiler : elle fait une allergie à l’encre!
Ou bien certaines vérités qui ne sont pas bonnes à dire…
C’est possible aussi. 😉
J’aime bien voir Hectorine et Jipé se prendre le bic !
Oui, moi aussi. 😀
ah ben zut il y a encore une suite… pas écrite :(.
j’aime beaucoup ta façon de mener cette histoire. C’est vivant, très visuel, les dialogues font mouches ! Et puis une âme pleine de vide, il fallait oser 🙂
Alors la suite c’est pour quand ?
Pour l’instant, l’édition Jobougon n’est pas en mesure de te répondre.
Elle même n’en sait encore rien.
Un d’alphabétum perpétum à la cartouche? Encore un coup de la plume de papote 🙂
La plume de papote ne cesse de se taire. On dirait qu’elle restructure son langage, je la tiens pour « coton », en d’autres termes, « ouatée », car elle exprime autrement plus de douceur qu’elle n’a jamais pu le faire auparavant. C’est une exploratrice, elle est en mode découverte, et ne cesse d’en être émerveillée.
Merci Val. 🙂
[…] propriétaire, prénommons le Jean-Pierre, au hasard, de le recharger en encre. Extrait d’une autrum propositionnum : (En latin dans le texte) – Hey, men ? – Oui, quoi ? Tu veux quelque chose Mont […]