L’agenda de septembre, c’est chez Martine et carnetsparesseux.
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Deux thèmes et deux textes : l’un à propos d’une forêt, d’un loup déguisé, de rouges-fillettes et de nuit ; l’autre parlera de donner sa langue au chat.
Le tout mâtiné d’ironie et d’agenda.
Poème, dialogue, conte, récit, faites-en ce que vous voulez. Quelle longueur ? Disons, 400 mots par texte, à la louche. C’est pas forcé de les publier en même temps, mais ils doivent être là avant le 21 septembre
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Voici le loup qui n’est pas dans l’histoire.
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– Et vous avez commencé à sécher à partir de quel moment ?
– Ben ! En fait, quand le chaperon rouge s’est enfoncé dans la forêt, la première idée qui s’est inscrite, c’est que le loup allait forcément surgir pour le dévorer, mais il n’est jamais apparu, alors, je l’ai suivi quand même, on ne sait jamais.
– Et donc, dans votre roman, vous décrivez un long cheminement entre le moment où vous avez commencé à le suivre, et celui où vous vous êtes rendu compte que vous commenciez à tarir.
– Oui, je me rendais bien compte que quelque chose ne traçait pas correctement, mais au début, je n’y ai pas vraiment prêté attention.
– Alors, vous avez continué à le suivre, et puis, comment votre tracé a-t-il pu faire état de sa disparition ?
– En fait, j’ai commencé à voir des plages de disparition du chaperon dans l’histoire, j’ai tout d’abord mis ça sur le compte des arbres.
– Vous pensiez que le chaperon, disparaissant derrière eux, expliquait le fait que vous ne le discerniez plus ?
– Tout à fait ! Et en même temps, cela m’inquiétait beaucoup. Car je me disais qu’à ces moments, si le loup surgissait, je ne pouvais même pas lui venir en aide.
– Et pour lui venir en aide, vous auriez procédé comment ?
– Je ne sais pas, j’aurais croqué quelque chose, par exemple.
– Ah d’accord ! Vous voulez parler du blanc, je présume ?
– Oh non, pas forcément ! J’aurais croqué de l’anecdote par exemple, ou encore de la broderie, de la diversion, que sais-je encore ? Du bricolage quoi ! Bref, j’aurais joué de la tournure et du style pour qu’il puisse rejoindre sa mère-grand sans disparaître mangé, sans se faire croquer.
– C’est donc lorsque vous voyez disparaître le premier arbre que vous commencez à avoir le premier doute…
– Voilà, c’est tout-à-fait cela ! Un arbre disparu équivalent à un doute, c’est exactement le raisonnement que j’ai eu. A la fin, il n’y avait plus de forêt, plus de chaperon, jamais eu de loup, et plus aucun doute n’était permis, ou je devrais dire, tous les doutes réunis faisaient preuve, tout avait bel et bien disparu.
– Et alors, que s’est-il passé ?
– J’ai rendu l’âme monsieur.
– Et que voulez-vous que je fasse pour vous ?
– Me recharger, monsieur, et me remettre mon capuchon rouge.
– Très bien !
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Assis sur son fauteuil Voltaire, le journaliste soupira longuement. Puis, se saisissant doucement du stylo plume avec lequel il conversait tranquillement au sujet de son dernier roman, inachevé au demeurant, il le dévissa.
La cartouche était vide.
Le stylo n’écrirait plus rien tant que la cartouche ne serait pas remplacée.
Il ôta la cartouche vide, la jeta distraitement à la poubelle. Puis, ouvrant un tiroir de son bureau, chercha longuement une nouvelle cartouche, n’en trouva aucune, revissa les deux hémicorps du stylo plume, le recapuchonna, sans ronchonner, ni même penser à le faire, ni même en avoir envie, le rangea dans ce même tiroir, puis se promit d’acheter de nouvelles recharges et…
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Voici, lecteurs, sur une reprise d’idée interactive chez carnetsparesseux, un tableau de vote : Si vous avez d’autres hypothèses de suites possibles, n’hésitez pas à m’en faire part dans vos commentaires.
Je vous propose donc de voter pour la proposition que je vous propose de proposer, en plus de celles que je vous propose. Etant entendu que chacune d’entre elles sera proposée au vote au fur et à mesure des propositions proposées par les proposants.
En vous remerciant largement de bon gré à l’avance et sans bougonner d’aucune façon, enfin, pas encore, bonne inspiration à vous, lecteurs, qui aurez la grande bonté de venir lire ici même le fil rouge de toute l’histoire, agrémenté de blanc pour vous plaire.
Le mélange proposé sera donc le rose.
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Et voici la forêt.
Très bonnes idées le stylo et la suite interactive ☺
Donc, interactivons ensemble. Merci.
Je me demande seulement si, une fois rechargé, et l’aventure continuant, un blanc venant cacher un des blancs déjà existants serait signe de dé-doute ?
Plus sérieusement, merveilleuse pirouette stylotaire que n’aurait pas renié Jean-Charles Port-Plum, célébrissime biographe de nombreux bic, Montblanc ou autre stylos quatre-couleurs !!!
Hector Tison qui fut le premier australopithèque à gribouiller un mur de grotte, réflexe d’enfant australopipthèque qui devrait, ultérieurement, être pavlové par tant de nos chérubins, usait, lui des morceaux de charbon et il est dommage que nul écrivain n’ait ressenti l’utilité de relater d’un de ces morceaux de charbon l’histoire tant cela serait une mine de diamants !!
En même temps, le taille-charbon à écrire n’a pas encore été inventé, je présume que ceci explique cela. Il serait peut-être intéressant de lancer un appel à recherche dans des milieux scientifiques concernés. Si tu as des contacts, ça pourrait permettre une avancée littéraire.
J’avais entendu parler du célèbre bioéthanol aux nombreux porte-hic, des bikinis aux porteuses célèbres interviewées, mais je ne savais pas pour les nombreux bic biographiés. C’est une sacrée belle carrière qu’à du faire Jean-Charles ! Quel beau métier !
Rechargé avec du correcteur liquid paper ? Blanc couvrant sur blanc d’origine, hum hum ! Ce serait du doute volontaire que je ne m’y tromperais pas ! Donc pas du dé-doute, mais bien plutôt du re-doute finalement.
De toute évidence et après mûre réflexion, il semblerait que tout : arbres, chaperon, loup, cartouche d’encre, etc… fût enlevé par les habitants de la planète Tralfamadore (vivant dans la 4ème dimension, je le rappelle) qui étudient avec le plus grand intérêt notre mode de vie et ne peuvent qu’être fascinés par les chaperons rouges et les loups, si caractéristiques de notre civilisation terrestre. D’ailleurs, sur la planète Tralfamadore, ils sont en train de demander au chaperon rouge et au loup quand ils envisagent de s’accoupler.
En tout cas, les Tralfamodoriens ont stocké toutes les cartouches!
La preuve la plus criante en est que je viens de revoir ce soir même le film « Abattoir 5 ».
C’est signé!
Houh bé zut ! Je procède tout de suite à un avis de recherche concomitant en direction du passé et du futur, vu qu’au présent yapuperson’.
Moi j’dis la guerre, foyi sonner l’angélus pouk’ça cess’. L’abattoir 5 ou la Croisade des enfants, c’est Kurt Vonnegut, Jr. qui pourrait nous en parler, des fois qu’on atterrisse en 1969.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Abattoir_5_ou_la_Croisade_des_enfants
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kurt_Vonnegut
C’est clairement signé, Yapazalenier !
J’adore dirais-je concisement pour ne pas en dire plus.
Et si un des arbres disparus réapparaissait, taillé en pointe, et prêt à servir de stylomine ?
Une réapparition, et en plus, taillée en pointe, c’est concis, précis, et détaillé suffisamment pour que la mine imagine quelques arabesques supplémentaires à la suite de la pirouette. Voilà bien de quoi bricoler du tracé au graphite il me semble. Pour peu que les feuilles y soient encore, pas de fourniture papier à prévoir.
Excellente pirouette! Pauvre stylo assoiffé! J’ai bien ri (et ce n’est pas bien de rire du malheur des autres!)
Pfff ! Et même pas une proposition de pirouette pour lui donner à boire, à c’te pov’ stylo ! Emilie, les arrosoirs d’encre rechargeur de cartouches, c’est comme les taille-charbons pas encore inventés, c’est pusse ske c’était… 😉 😉
Qué miserre… 😀
« A mauvais ouvrier mauvais outil » ? Peut être qu’un mars ferait l’affaire plus qu’une cartouche d’un stylo fatigué de trop délirer ? Je suggère de commander les 2… l’un pour le porteur du stylo, l’autre pour l’assoiffé qui tombe en panne sèche toujours à point nommé ….
Trêve de plaisanterie, j’ai bien ri …
Merci
Etre « mauvais » serait alors un art ?
Puisque cela fait rire, ce ne l’est pas tant que ça au final.
Merci Luciole 83
Excellent ! Me suis régalée de la lecture ! J’arrive un peu tard pour l’interactivité mais pour le coup je peux lire la suite sans attendre ! 🙂
La cuisine est bonne alors, merci Laurence.
Arrive trop tard pour proposer suite -stop- t’envoie une cargaison de seiche – stop – Bisesss – Knut de Trafaldamore 🙂
Suite à l’encre de calamar, autrement plus délicieuse si l’âme est vierge de cet art, j’en conviens.
Bisesss reçues 5 sur 5, et envoi en retour d’une cargaison de bises non stop, en provenance du présent.
Quelle magnifique idée sur votre blog, surtout l’enquête! J’y reviendrai pour en bénéficier davantage!
Belle soirée à vous
L’enquête semble-t-il ne donne aucune piste dans l’immédiat. Je contacte le journaliste illico pour en savoir plus.
Belle soirée aussi Mari, et grand merci pour celle du 15 novembre, que vous me souhaitâtes bonne et qui le fût.
Si tel est le cas je vous jette un nouvel sort : que vos jours, soirées et nuits soient toujours magnifiques !
J’y reviendrai pour en savoir davantage ! Merci !
❤
Et bien d'accord. A très bientôt.
Et merci de toute cette magie positivement heureuse.
❤
Magie qui telle un boomerang… Ainsi de suite.
🙂
[…] l’histoire d’un stylo plume qui demande à son propriétaire, prénommons le Jean-Pierre, au hasard, de le recharger en encre. Extrait d’une autrum propositionnum : (En latin dans le […]