Entendez-le comme bon chacun s’illusionne, entendez-le comme le vent dans les voiles du pavillon.
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La persistance rétinienne d’une fantasmagorie est comparable au panneau indicateur du point de jonction entre l’organe et le récepteur.
L’information est traitée par le filtre pour que le café infuse.
Est-ce ainsi que l’être précurseur capte les lueurs phénakistiscopées par le seuil des deux sens ?
Sensiblement, les molécules parcourent tout le réseau à la recherche du neurone récepteur en adéquation. Là, il se connecte.
La partie branchée éclaire le tronc.
L’expérience est tentée par le cercle des poètes disparus.
Ils se sont rassemblés dans la caverne des anciens où trône un guéridon porteur de la boule de cristal.
Le plus jeune préside l’assemblée, il laisse circuler un premier vers.
« Ah ! Que n’ai-je encore vue »
Qui vient se poser au centre de la boule.
Une fois déroulé, ses mouvements à travers le cristal sont comme potentialisés, ce qui induit dans un premier temps comme une sorte de calenture qui paralyse les poètes au point de galvaniser leur réceptivité aux différents messages qui ne tardent pas à être émis par chacun d’entre eux.
Ainsi, ils ajustent un à un les vers du poème, constituant de la sorte le dictame de la création.
« Sur l’âme du monde, quelle bévue ! »
Ce qui émane maintenant de la sphère est comparable à une flamme.
Les poètes en transe la regardent danser.
Chaque vers suivant les deux premiers devra prendre le risque d’être brûlé pour atteindre le centre, soit qu’il prenne l’élan nécessaire pour détenir la rapidité nécessaire à l’action, (ce qui fait trois répétitions du mot nécessaire*) soit qu’il s’assure d’un procédé ignifuge, soit que le vers accepte de n’être plus que cendre à l’arrivée.
Ainsi
« Je suis le vers ignifugé,
Quelle est donc l’âme à traverser ? »
« Je suis la flamme, je suis l’aurore,
Pourquoi donc je reste dehors ? »
« Je suis le mage, le très grand sage,
Le gardien de ce preux passage. »
A cette étape de l’expérience la boule est en fusion, elle rougeoie.
Le silence alors s’établit et recouvre les radiations du voile de départ où souffle le vent doux du zéphyr qui entretiendra la flamme du cercle des poètes sacrés.
Dans l’ordre d’arrivée des créatures fantastiques
– Le vent
– La rétine
– Le cercle
– Le silence
Sans le désordre d’arrivée de ce qui n’est pas dit
– La connaissance
– La reconnaissance
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Pour ma participation à l’agenda ironique de mars qui transite par presque tout l’opéra de Jean-Louis.
Avec toute ma gratitude pour le mouvement fantascopique qui opéra.
« ils ajustent un à un les vers du poème », quel joli ouvrage ! 🙂
L’ouvrage du temps, pour un poème intemporel.
C’est Einstein qui doit se gratter la tête au ciel.
L’espace du poème en espèce.
Quel compte d’apothicaire !
fantastique ! rien moins que les quatre fantastiques !!
et en plus ton sujet éclaire ton avatar (doublement avatar, d’ailleurs, puisqu’issu d’Avatar) 🙂
A va tard cher Dodo fantastique des carnets.
Une disparition à la hollandaise, rien moins que poétique.
https://www.ile-maurice.fr/typiquement-mauricien/le-dodo.html
* La plupart du temps l’auteur cherche à éviter les répétitions dans le texte en allant trouver des synonymes.
Ici, nécessaire aurait pu être remplacé par indispensable, ou fatal.
Ou encore essentiel, ou inévitable.
Jobougon a tranché.
Elle fait cette boucle de répétition avec le nécessaire mot nécessaire*.
Bien trouvé, tes créatures fantastiques, Jo Bougon !
Merci, et bonne journée.
Des créatures qui sont de l’ordre du monde et ont répondu à l’appel du cercle de poésie, car la grâce cette année est au rendez-vous du printemps.
Merci à toi Jean-Louis pour ce fantastique sujet d’agenda de mars.
Oui. Un pavillon pour dire et entendre bien. J’ai lu et entendu. J’ai bien aimé. En un souffle silencieux naissant au cercle rétinien mien.
Ce qui aéra largement la boîte crânienne, tout du moins est-elle plus à l’aise après aération complète.
Merci d’avoir bien aimé, Lothar.
Tu entends bien et tu vois bien.
Très chouette ton texte. Je l’ai lu plusieurs fois pour bien m’en imbiber. Je n’avais pas pensé à ces créatures fantastiques, mais je les valide complètement.
Les créatures fantastiques ont pensé pour moi, elles se sont inscrites sur le papier spontanément, j’ai laissé faire.
Merci duff john d’avoir abreuvé de ton encre ce chouette commentaire.
la méconnaissance ou l’inconnaissance de ce cercle était une entrave incontestable à la gnose ! merci de nous éclairer Jo. On adhèrerait volontiers ne serait-ce que pour se connecter à cette boule et à son gardien.
Avoir de la gnose, comme on dirait avoir du nez. Peut-être que ce sera l’objet de mon prochain article.
Pour une adhérence Michelin, ça tient la route.
Voyons si la connexion au bitume est bonne.
😃
ça roule ! 😀
🚙 🥰
Qu’en pense Mickael Miro ? il s’y connaît en horloges 😀
Pourvu qu’il pense, ça le décoiffe peut-être un peu. Je ne saurais trop affirmer si le fait qu’il parle d’une horloge qui tourne est effet d’être Miro, ou pas.
Qu’en pense-tu gibulène, toi qui me poses cette question mûrement réfléchie ?
A bien y réfléchir, et puisque j’ai posé mon commentaire chez toi sur le texte de Lothar 😀 😀 😀 les horloges fantastiques sont plus Dali que Miro. :-S Remettons les pendules à l’heure 😉
Ben voyons… ! T’as écrivé ça toute seule… Mon œil !! 😜
D’accord tiniak ! Je ne sais pas d’où exactement les mots coulent de source mais soit, le mystère de qui a écrivu tout ça m’échappe aussi. Ton œil a raison. Si c’est un don, il est possible que je n’en connaisse pas l’origine, tout comme il est possible que je le sache sans le savoir…
Ah que l’étrangeté de l’écriture est complexe !
Que tout cela est poétiquement dit !
Je me suis régalée en poésie.
Jobougon, la poètesse, mille mercis.
La poésie est archétype en ce qu’elle fait résonner en chacun de nous jacou, merci pour ton appréciation, elle m’est précieuse. ❤️
[…] Jusqu’à ce qu’ils se rendent compte […]
[…] : le Chat de Schrödinger ; Jacou33 : Enfumage ; Tiniak : Feuille de ris ; Jobougon : Jusqu’à ce qu’ils se rendent compte ; John Duff : Les histoires d’amour finissent… (n°2) ; Tout l’opéra (ou […]
Des mots qui coulent mais ils ne viennent pas des yeux et une boule qui devient de feu, quel spectacle!
Des yeux qui regardent couler les mots, des mots qui vont enflammer la boule, c’est au moins un théâtre à la Hesse, digne héritier du loup des steppes… 🙂🐺
Bien vu Photonanie.
Je comprends bien le pseudo qui est le tien. 😘
Jo, la foule en délire nous a désigné ex aequo avec Lothar pour héberger l’agenda ironique d’avril ; es-tu tentée ? Je vais aussi aller demander à Lo.
il n’y a pas d’obligation, faut juste qu’on sache d’ici demain pour savoir qui s’y colle !
Une foule en délire Oh la la !
Je viens de déposer un commentaire chez Jean-Louis.
Mais ne le vois pas apparaître…
Cela nécessite-t-il validation de sa part ?
Donc je disais que le fait que tu aies une proposition 😀 d’avril à proposer 😊 à l’agenda était bienvenue, n’ayant pas d’inspiration particulière.
Alors volontiers pour, sauf si Lothar a une suggestion, bien évidemment, que ce soit toi qui prenne le relais à la suite de Jean-Louis.
J’arrive sur le tard, mais bravo pour cet exercice de vulgarisation d’une expérience scientifique exceptionnelle ! Très originales, ces créatures fantastiques 😄.
L’originalité s’est insufflée fantastiquement grâce à la toute originale proposition de Jean-Louis et presque tout l’opéra qui a su rassembler les vers poétiques de nos scientifiques en devenir.
https://toutloperaoupresque655890715.com/2024/03/02/creatures-fantastiques-a-i-de-mars-2024/
Entre l’orignalité et l’originalité, il n’y a qu’un « i » d’écart. 😉
https://carnetsparesseux.wordpress.com/2024/03/20/poussins-revent/
Car oui, je suis fan.
Le thème était inspirant en effet 😊. Si je n’avais pas passé la moitié du mois de mars en voyage, je pense que j’aurais pondu quelque mythologie.