Mon aspirateur fait des bonds mais pas moi !
L’activité le rend joyeux, comme un chien il aboie.
Je caresse son flanc mais n’éprouve nul plaisir,
A brancher son cordon et à le voir bondir,
Traversant la maison, avalant les moutons.
Pourtant cet appareil, cet enzyme glouton,
Me cramponne de force dans son aspiration.
Quelle est donc cette torture que de suivre sa joie ?
Si ce n’est que de voir sur mon parquet en bois,
Le reflet du soleil qui me sourit, moqueur,
D’avoir encore cédé à cet ogre joueur.
L’appétence de l’ogre
17 décembre 2013 par jobougon
Laisse ronronner son moteur
Pendant que nous te lisons de bon coeur !
Bonne nuit !
Ahhh ! Ce chat me fait penser à celui de Baudelaire, une autre merveille.
Merci Dominique.
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/charles_baudelaire/le_chat_2.html
Le chat
Dans ma cervelle se promène
Ainsi qu’en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l’entend à peine,
Tant son timbre est tendre et discret ;
Mais que sa voix s’apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C’est là son charme et son secret.
Cette voix, qui perle et qui filtre
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.
Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases ;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n’a pas besoin de mots.
Non, il n’est pas d’archet qui morde
Sur mon coeur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,
Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu’harmonieux !
II
De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu’un soir
J’en fus embaumé, pour l’avoir
Caressée une fois, rien qu’une.
C’est l’esprit familier du lieu ;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire ;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?
Quand mes yeux, vers ce chat que j’aime
Tirés comme par un aimant
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même
Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.
Charles Baudelaire
L’aspirateur peut donc être une muse ! bravo…c’est très joli et je vous l’emprunte. Bonne soirée.
Oui, même l’aspirateur éveille en moi un désir de poésie.
Votre partage honore cet appareil, merci.
D’autant qu’il se voulait être un petit clin d’œil à une personne taquine qui m’encourageait il y a peu à céder à sa tentation… Et qui s’est amusée d’en connaître la suite.
A reblogué ceci sur runglaz.
Bonjour Jocelyne
Ce n’est que du bonheur de voir son parquet propre et brillant , encore mieux sous les rayons du soleil cela fait entrer un peu de chaleur dans le coeur et la maison
Bonne et douce journée , joyeux Noël et bonne année 2014 surtout la santé ainsi qu’à tous vos lectrices et lecteurs Bisous et amitié
Merci Georges et tous mes vœux en retour pour ces fêtes à venir.
Et puis ce rayon de soleil que vous faites entrer me réchauffe le cœur.
Douce journée également.
un plaisir de voir travailler l’appareil et de trouver son sol propre
J’avoue, quand ce n’est pas moi qui le tiens… ^^
Il semblerait en votre demeure , qu’un barbe bleue aime y zoner ,
hors pas facile face au parquet , de plaider là son geste d’humeur ,
rester seule juge avec grand coeur , laisser donc paître l’échevelé ,
ogre & mouton une fois croisé , ferons salon et vous une fleur .
~
NéO~
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Becs accordeurs
Me réconcilier avec les joies d’un avaleur ?
C’est un pari osé que seul un procureur,
Qui lustre son parquet plaiderait, votre honneur !
Mais vous faites appel, à croiser cœur et fleur,
Et votre pertinence vaut bien une faveur.
J’irai donc accorder l’instrument décoiffé,
Jusqu’à entendre encore son âme ronronner.
Becs rieurs
Bravo à toi Dame Jo tu fais partie des Treize ,
te voilà c’est fort aise , qualifié tout de go,
l’Onde te dit bas chapeau, en soi merci des braises ,
à même d’être en genèse , d’Hors éléments vitaux.
~
NéO~
~
Rendez vous dans deux jours , pour le feu d’Artifices
Honorée d’avoir été Néominée
Ma gorge est sèche,
J’ai les mains moites,
C’est l’trac !
Ma voix chevrote,
Et sous le choc,
Je bafouille,
Merci !
Au vu de votre Parcours , vous êtes Dame Jo bienvenue ,
La Rose des vents s’émue , au fil de quatre tours ,
Chacun d’entre eux donne jour , à voir au delà l’élue ,
Hiver n’en tenant plus , désormais libre elle court .
Il demeure en l’atour , un nombre d’inconnues ,
Mais Treize auront leur dû , issu de ce Fab Four ,
Il me reste pour encours , une dette envers l’influx ,
Elle est source de mues , le Sel de mon Tambour.
~
NéO~
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Becs au Cœur & Suite à venir
Tout un poème ton aspirateur 🙂
Quelques points communs avec le mien 🙂
Aaaah ! Ce Bique aspire donc à écrire. Je lui proposerais bien comme sujet le mini-hachoir, histoire de changer d’électroménager.
Ce pourrait être aussi une très bonne idée d’agenda que celle de faire de la poésie avec les objets du quotidien.
Genre :
Ma brosse à dent a le poil courbe,
Et sa couleur n’est plus diamant,
Ce dentifrice est donc bien fourbe,
Qui vante un service des plus blancs.
C’est mon dentiste qui fait les frais,
De la qualité de son jet,
En me voyant régulièrement,
Pour réparer ses manquements.
😉 😀
Bises Valentyne