J’ai connu l’existence du conte dans le temple de Vulcain.
Le récit parlait d’un encrier spécial, d’une encre particulière, presque de Chine tout en n’étant pas vraiment indélébile, quoiqu’elle ait résisté à bien des intempéries sans jamais délayer sa trace.
A plusieurs reprises, l’écriture a lancé une amorce dans l’ébauche d’un semblant de scénario.
Pas une seule ligne ne voulant prendre corps, le temps a fini par user les mots.
Malheureusement, une fois écrits, même partiellement, certains sont si résistants qu’ils continuent à flotter sur des parchemins entassés dans les greniers poussiéreux de la mémoire ancienne. Si ancienne qu’elle doit faire partie probablement d’une réminiscence d’outre-vie.
Si j’avais cru un seul instant que l’histoire puisse s’écrire sans rebrousse-poil, qui sait si mon crayon n’aurait pas fait une faute de frappe en passant par l’entrebâillement de la tour du donjon pour aller voir comment s’endort l’occupant du château de ce conte où chaque jour se vit mille aventures chevaleresques et enchantées. L’encre n’a jamais pu observer une quelconque ouverture. Elle a du courir se cacher sous l’ombre du grand saule pour aller retrouver un peu de son intensité d’origine. En fait, elle la retrouva si bien qu’elle en brûla.
Et puis voilà, les contes ne sont plus à la mode. Ils sont moqués, dégradés, comme ces belles couleurs que prennent les imprimantes des bureaux d’études publicitaires. Toutes ces jolies illustrations qui défilent sur les plateaux sont si enivrantes.
Alors une fois vidé le réservoir du stylo-plume, J’ai changé la couleur de l’encre.
Forge ton écriture à la lueur du parchemin
21 novembre 2012 par jobougon
Bonsoir Jocelyne
Si , les contes existent toujours , mais il faut avoir dans ce monde de fou garder une âme d’enfant et surtout ne pas le perdre et garder confiance . l’écriture est une très belle chose quand cela nous arrive ; très joli texte
Bisous et amitié