J’ai rêvé à nos matins bleus
Ceux qui brillent au fond de nos yeux
Récupéré le mode d’emploi
Cultivé l’amour et la joie
J’ai retrouvé dans mon sommeil
Le chemin de nos arcs-en-ciel
Restauré le tableau d’artiste
Qui dévoilait toutes les pistes
Nous avons exploré ensemble
Tous les espaces qui nous ressemblent
On a finis par se trouver
Au milieu du grand lit défait
Dans le jardin il faisait chaud
Nathalie et son coquelicot
Semaient des pousses de haricot
Et restaurait les vieux tombeaux
Tony une fleur entre les dents
Souriait d’un cliché charmant
Son chapeau rond était tout blanc
Une objection mon président ?
Drenagoram dessinait l’âme
Des arbres aux branches qui s’enflamment
Et faisait circuler l’idée
Que l’Hors pouvait se retrouver
Georges écrivait en pointillés
Sa poésie à faire rêver
Il vogue à la surface de l’eau
A rire aussi sous son chapeau
René qui revenait d’Afrique
Offrait son art photographique
Tirant sur papier argentique
Son canapé aux pieds magiques
Marla dessinait les sous-bois
Là où évoluait tout ça
Dans les clairières ses elfes dansent
Pendant que le chat qui s’absente
Remplit l’espace de sa besace
Avec tous les fruits de la chasse
Les garennes qui sortent la tête
Ravis de pouvoir faire la fête
Se réjouissent d’être attrapés
Ils vont passer le pont sacré
Sur la rive de l’autre côté
Les feux de joie sont allumés
Roger tibbart sortait son phare
Poétiquement en grande fanfare
Il met du beurre dans l’épinard
Accroît ses plus beaux étendards
Là-haut dans les sommets neigeux
Il y a encore un homme heureux
C’est la méthode du ricochet
Qui encore une fois a frappé
Une dernière rime à décocher
Belle crise de foi douce à lier
Vécue mais pas désincarnée
Il reste un fil à mes crochets.
A tes matins bleus,
on dirait le rendez vous des elfes ,
dans ta cour,
à la tombée de la nuit.
Légèrement farfelus
On dirait un vent narrateur
Soufflant à travers mon moteur
Qui me sort d’une douce torpeur
Un vent légèrement tapageur
Voici le rendez-vous des elfes
Dans une tendre délicatesse
Rassembleur des esprits joyeux
Qui viennent partager dans leurs jeux
La cour des contes et des histoires
Mettre en commun le dérisoire
Pour en repartir regonflés
Toutes voiles dehors la nuit tombée
Une fois que la glace est rompue
La joute l’emporte au farfelu
Le plus loufoque remporte un phoque
Et puis que le diable l’emporte
Les farceurs ont de belles heures
A concocter le genre blagueur
Pour mieux s’esclaffer sans secrets
Ouvertement dans l’amitié…
Tant que le fil tient , l’espoir reste et s’accroche dans un monde de rêve loin de la dure réalité et permet de se vider la tête et l’esprit de ce monde de folie
Quand le fil sera cassé, je tenterai bien de le rafistoler encore, et j’espère bien en rire longtemps, de dérision finalement.