Quand il disparaît dans ses labyrinthes
D’où s’élèvent ces étranges complaintes
Je le regarde s’éloigner
Avec ses épaules courbées
Et me demande quels secrets
Sont donc si lourds à porter
Ce sont ses mots tus à jamais
Qui le poussent vers ces grands charniers
Où lui-même bientôt macchabée
Viendra aussi y reposer
Quand il disparaît dans le vent
C’est tout l’univers que j’entends
Dans son besoin d’éparpiller
Tout ce qui aujourd’hui rassemblé
Demain finira dissocié
Alors que six pieds sous terre trépassés
Nous n’aurons de cesse de ramper
Quand il s’enfuit dans ses tourments
C’est solitaire silencieusement
Et je le trouve si troublant
De cet éloignement élégant
Qu’il ancre en moi infiniment
Tant de douceur, de sentiments
Dont il est lui-même ignorant
Que j’en oublie mes propres tourments
Et mon cœur l’aime, tout simplement.
Celui que j’aime
29 octobre 2010 par jobougon
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