Ce mois-ci, véronique nous accueille avec une idée juste farfelue, de grande braderie de mots à revendre, allez-y voir.
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LA BROCANTE D’ÉTÉ ! C’EST ICI
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https://www.youtube.com/watch?time_continue=215&v=SHBGkpXgahc
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C’est la boule à qui ? La boule à Zéro ?
Oh, non ! C’est une boule de billard, mais géante, vu que c’est celle de Dieu.
Ah, il y est resté alors….
Où ?
Mais sur le billard voyons !
Ah bon ? Il est pas resté sur le corps ?
Le corps de qui ? Le corps de Dieu ? Le corps du Christ ?
Ah ah ! Sur le corps-billard !
Quelles belles hostilités. Vous reprendrez bien une hostie mon bon monsieur.
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« Approchez, approchez mesdames et messieurs, car aujourd’hui, grande vente aux enchères ! Dans quelques instants, de jeunes apprentis saltimbanques vont vous présenter des mots ! Un mot pour tous, tous pour un mot ! Des gros mots, pour les grossistes, des mots de tête pour les charlatans, des jeux de mots pour les artistes, des mots d’amour pour les amants. »
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Quand c’est la négresse verte qui le raconte au mot près, celui-ci réagit à peu près, ce qui le rend presque dedans.
Il était une fois une fée du jardin qui s’est arrêtée dans la ville de Juin pour monter un chapiteau où des mots vont faire leur cirque !
Il y a les tigrés du Bengale qui grondent sous les cerceaux enflammés du rire des enfants, bondissant à travers les gradins de la prononciation, effrayant au passage les mots affûtés découverts par Paul-Emile Victor dit « de la banquise en soie », qui la noue en articulant audiblement pour en faire surgir une colombe garnie de sa farce et satrape du collège de ‘pataphysique, veuillez, je vous prie, m’excuser si je reprends ma respiration.
Sorti du chapeau haut de forme, le chameau déambule, bosses à l’air, roulade à gauche, roulade à droite, crachoir serré entre les deux, la gorge déployée, tintinnabulant du gosier que la formulation demande, sinon de la hauteur, une souplesse dans les trapèzes aussi précise que complète. Ainsi, le numéro d’équilibriste qui est triste mais juste, ou tri-légiste, ou un truc comme ça, peut commencer la messe.
Certaines nuances d’air écaillent la surface, fendillant d’une coquille l’éclat de ribambelle des sens, jonglant qui d’un bas mi-long, ou long tout court, qui d’un don à se dandiner de la farce à attraper un 15 brumaire, va égaler le 19 au saut de puce et d’obstacles.
Laissez-moi souffler encore un peu, c’est comme qui dirait d’un seul trait, ou d’un jet, ou encore d’une poussée d’art, d’arche, d’Arxchimède, j’en bégaie et j’en bafouille…
Un éclair barré devient un sérum libre d’où jaillissent, fluides, les larmes joyeuses d’humeur à rebondir en cascades cristallines histoire de dévaler la roche jusqu’à son éclosion. Derrière la sieste du voile se tient le corps du mot et ses trois niveaux de lecture.
Ensuite, les timbrés de la cymbale déploient une musique à cinq balles dont les sons déboulent sur la piste aux étoiles.
– Aïe dit l’une d’entre elles, vous m’avez tordu une branche.
Mais rien n’arrête le bruit qui court sur la surface du sable, pleuvant ses notes de course folle dont la précipitation s’entasse en strates atmosphériques. A mots couverts par le bruit des cinq balles, deux otaries s’époumonent, souffle rauque, les pings expirant sur des pongs aux poings serrés comme des pelotes de laine basques.
Tout le monde se demande ce que font les basques au cirque, à part avoir les nerfs en pelote, on voit pas.
C’est bas, mais c’est là ! Cela n’est pas celer.
Enfin, un bruit du côté de chez la cognée nous sort son dédale de pluvaisons, monté sur un nez rouge Géorgien clooneysque, il est attendu depuis le début,
ce Shere khan,
il a vaincu le dragon !
là, tout s’arrête. On sert les cannelés.
La piste reprend plus tard, il est tard, la nuit commence à tomber. Un dompteur la retient, elle rétablit son équilibre. Relève un pan d’obscurité. Elle est à tomber par terre tellement elle est belle, c’est une belle-de-nuit. Par-delà le jour et la nuit, c’est le tour du vif-argent d’en faire voir aux spectateurs, les enfants applaudissent et leurs paumes s’enflamment d’une ardeur enthousiaste d’aphorisme euphorique. L’acrobatie consiste en une volée de mots à pirouetter en deux temps, trois mouvements, en direction du solstice aérien et funambulaire des antipodes.
Du coup, ça clashe. Les flashs fusent.
Voilà.
A la brocante circulaire, si vous achetez un lot, vous avez droit à une réduction de mot. Un lot de mots croisés se réduit d’une lettre en commun. Par exemple, l’esprit croisé à Windsor, après une réduction d’s devient éprit, de la rose Windor.
J’ai encore du mot dans ma musette, mais ma musette n’amuse plus personne.
Pas même moi-même.
Alors pour décapiter la tristesse, je lui cruaute un tour de joie.
Elle tourne sur elle-même à l’infini, rebondit sur le bonheur de l’échappée, et rit de toutes ses rondes qui s’arrêteront un jour.
Ce jour là, la nuit tombera.
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Quand la nuit tombe
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Quand la nuit tombe,
Elle tombe des nues,
Des nuées s’élèvent,
Dénuées de lumière,
Elles s’élèvent en chaos.
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La nuit tombe en chaos dans le ciel,
Et le ciel sombre,
Profondeur dénué de lumière,
Dans le désordre de son puits,
Sonde la hauteur des antipodes,
A la lumière de ses ténèbres.
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La nuit tombe de haut,
Quand la mesure de son écart,
Entre le point de chute,
Et son impact d’arrivée,
Au point culminant,
De sa racine du ciel,
Arrive à son halo.
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La nuit est tombée,
Sans désastre,
Sans fracture,
Mollement,
Dans l’amorti du nébuleux,
Et la profondeur du mystère.
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N’en faisons pas tout un fromage !!!
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Le bris de mots
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Les mots en verre peuvent se casser.
Ils sont curieux, ces mots en verre,
Curieux envers les vers qu’ils forment,
L’envers du mot inverse son vers,
Et son vers à l’envers fait rêve.
Le rêve revêt un vert de prusse,
Qui parle le vers sans accent,
Sur le versant d’une poérime,
Aussi versée dans la culture,
Qu’une perle plongée dans la nature
Marine où corail et nacralité,
Font plus que force ni que casser.
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Et ça recommence…
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« Approchez, approchez mesdames et messieurs, car aujourd’hui, grande vente aux enchères ! Dans quelques instants, de jeunes apprentis saltimbanques vont vous présenter des mots ! Un mot pour tous, tous pour un mot ! Des gros mots, pour les grossistes, des mots de tête pour les charlatans, des jeux de mots pour les artistes, des mots d’amour pour les amants. »
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A commencer par une panoplie complète de gros mots arrivée tout droit du syndrome Gilles de la Tourette. C’est une coprolalie de collection qui vaut son pesant d’obscénités. De grande valeur, elle a appartenu à Wolfgang Amadeus Mozart, rachetée en 1901 par André Malraux, et actuellement en attente d’acquéreur de qualité.
Un échantillon :
– Espèce d’impôt sur les grandes surfaces de brocantes de mots.
– Espèce de facture en chocolat de Pâques.
– Redevance pour la téléportation de la vitesse de la lumière.
– Crevaison de semelles en crêpe.
– Crevette des mers du Niort.
– Devoir de résistance sale petite classe ouvrière.
– Guerre des gommes en caoutchouc naturel trafiqué.
– Crotte de mouchoir de poche.
– Nain de jardin potager bio cultivé sans engrais, sans terre, sans graine, et sans légumes.
– Tronche de cake salé à la tranche en biais.
– Ours de Cocagne musical art de la renaissance.
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Tout au long de la journée, des guides ayant droit au chapitre pourrons vous conseiller en la matière, n’ayez pas peur d’aller les solliciter, ils se feront une joie de vous orienter vers le mot recherché.
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En ce qui concerne les mots derniers cris, il faudra patienter. Tous les premiers écrits sont déjà partis, mais ceux-là ne sont pas encore arrivés sur le marché à la brocante.
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Un bouquet de bons mots sera offert à tous ceux qui oseront se mesurer aux mots d’esprits. Ils paraîtront peut-être modestes à certains, à côté de la collection Copro Lalique, mais ils auront le don d’éveiller la floraison des mots roses, dits « mots de soutènement ».
Un lot usé jusqu’à la syllabe arrive par colis-lumières dans quelques secondes, si vous voulez bien les attendre, nous vous les offrirons tout chauds.
Tiens, les voilà qui arrivent.
– Bouquet de pensées.
– Bouquet de pensées.
– Bouquet de pensées.
– Merci.
– S’il vous plaît.
– Avec plaisir.
– je vous en prie.
– Les bons mots sont comme le blé dans les champs : ils moissonnent le pain du bonheur quotidien.
– Beaucoup d’amis sont comme le cadran solaire : ils ne marquent que les heures où le soleil vous luit.
– La réponse est oui. Mais quelle était la question ?
– Le génie est un cheval emballé qui gagne la course.
– Ceux qui ne savent rien en savent toujours autant que ceux qui n’en savent pas plus qu’eux.
– Idiot cherche village.
Pardon ! Pour le bon tri-mot dernier, c’est une petite annonce dont nous ne connaissons pas le sexe.
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Pour ceux qui n’ont pas prévu de sacs d’emballage, nous vous proposons la spirale du bois, l’emballage copeau colimaçon qui fera fonction. Un bruit de mots peut passer à travers, mais le petit filet de mots de bon goût vendu au stand des mots gourmands résoudra grammophoniquement le problème.
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En cas de réclamation, un échange de mots aura lieu.
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Les mots d’amour ne sont pas à vendre.
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N’oubliez pas d’aller découvrir le rayon à mots couverts, reconnaissable à son bras long et son voilage discret. Ils sont idéaux entre deux portes, pour faire enfler une rumeur.
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Les mots blessants sont bien gardés. Ils sont tous rassemblés dans un mot zoo laid, parqués par genre. Ceux qui font saigner sont dans l’aquarium des piranhas, comme ça, s’ils ne veulent pas se faire bouffer, ils n’ont qu’à bien se tenir. Ceux qui brûlent ont été déposés dans du coton garni de crème biafine. Ceux qui coupent sont dans le bac à sable, seuls les mots composés sont autorisés à y entrer, ce sont ceux qui risquent le moins. Dans une grande colonne, il y a les mots des profondeurs, des capteurs tentent de les enregistrer pour décoder leur langage, les naturalistes y travaillent. Pour l’instant, on ne sait pas s’ils sont dangereux, le quartier de sécurité les surveille avant d’en faire usage, comme vous pouvez le constater, cette brocante est très sécurisée, les proscrits sont réintégrés une fois montré lettres blanches.
Pour les mots frappants, il est prévu des cellules capitonnées.
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Un conseil, méfiez vous du mot le plus long, il n’est pas toujours bien vu dans tous les milieux. Si vous voulez le prononcer, prévoyez un moment assez prolongé pour aller jusqu’au bout. Installez-vous confortablement.
On y va ?
« Jevousenferaismoidesmotslongscommedesjoursarallongequiseprennen
tpourdestablesdemultiplicationsnonméhofautpaspousser ».
Comment ça va ?
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Bouquet de pensées.
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Est-ce que les mots bleus vous tentent ?
Regardez bien mes yeux.
Oui, j’ai compris.
Vous me direz les mots bleus, ceux qui rendent les gens heureux.
Je vous dirai les mots bleus, ceux que je dis avec l’œil bleu.
Y sont inclus les mots démodés, les mots doux, les mots tendresse, les chuchotés au creux de votre oreille, et ceux qui ne sont connus que par nous.
Allons, allons, ceux-là n’ont rien à faire sur une brocante. Sauf quand c’est vous qui me les dites au creux de l’oreille, et que main dans la main, nous sommes allés y flâner.
Mais chut !
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https://www.youtube.com/watch?v=V7EOrUEUaPI
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Rooooh! Quel est le nom de ce mirifique pays des mots, fantasmagorique, épique et pic…. avec son cirque du soleil éclatant
…Un bruit de côté … là tout s’arrete, on sert les cannelés …
Les mots à pirouettes… décapiter la tristesse
Après la jongleuse géométrie astrale, l’improbable bris de mots, appelle un guide pour la suite de la visite. Un bon spécial à la collection copro Lalique de Gilles.
Les bruits de mots laissent la place à une nuit magistrale et aux murmures du cœur
Je lis et relis, essoufflée, c’est magnifique
Quand même, je vais essayer de trouver le temps de répondre à tous les charmants messages reçus, patience patience.
Je tiens à remercier tous ceux qui ont voté pour que je grimpe au sommet des scores et que je tobogganne à cœur joie sur l’excellent goût des lecteurs, car j’avoue éhontément que la saveur des mots à l’écriture m’a satiétée sans Vergogne. Pour ceux qui ne connaissent pas Vergogne, c’est l’inspirateur textuel équivalent à la Cigogne pour les enfants, vous commencez à comprendre il me semble. Bref, Vergogne ne m’a pas aidée, c’est dire.
Toutes mes amitiés à tous mes lecteurs et à très vite dès que le temps est là.
😊😊😊😊😊😊😊
Et bonne Vacance à tous.
Quelle magnifique harangue ! C’est qu’il y a du talent, là-dedans. Merci, tant d’aussi bons mots m’ont rassasié pour la journée.😍
Wouaou ! Voilà du pur Jo, c’est cyranesque, gargantuesque, rabelaisien, ça fourmille, ça explose les papilles, ça part en feu d’artifices pour notre plus grand plaisir !
Bravo pour cette énorme tranche de gâteau sémantique, qui se digère pourtant si bien. C’est de la magie.
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Quelle gouaille poétique!
[…] Jobougon : La brocante d’été, c’est ici! […]
C’est pas possible, quel débit, autant de mo comme ça, oh zut j’en perds la queue, alors que tu gardes le fil, tu le tords et le vrilles, avec un côté pouèt, c’est énorme et marrant à serpenter sur tes chemins enmottés 😉 Merci Jo
Un chapiteau de mots époustouflant ! Jolie performance Jo ! ça fuse à tout va avec fougue. Bravo, tu domptes juin avec art 🙂
« Bouquet de pensées » m’évoque de délicates fleurs sauvages écrabouillées dans une main de marmot , mais si affectueux avec sa maman. Et en plus ce morveux c’est moi.
Bravo Jo ! Tu as décapité toutes les tristesses et allumé la joie contagieuse dans les foyers! Tu gagnes cet agenda ironique de juin avec maestria!
Je t’embrasse
Véro
Hello Jo
Toujours pas de nouveau billet …
Tu es partie définitivement ?
Rien de grave j’espère…
Bisous
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Coucou Célestine, pas de nouveau billet en effet.
Un remaniement ministériel de mon intériorité m’a foutu une de ces pagaille, j’en suis restée sans voix. La présidente de moi-même, c’est-à-dire moi, en l’occurrence, résiste à remettre quoi que ce soit de cohérent dans ce foutoir, un vrai foutage de gueule. Ce gouvernement est absolument ingouvernable, alors en attendant que une voix, même un léger filet de voix revienne, je vacance ferme sans souquer, histoire de voir quel courant d’air se mettra à souffler.
Des bises charmante fée tendresse, des bises et encore des bises.
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Bon jour,
« Bouquet de pensées. »
Prenez soins de vous …
Max-Louis
Merci Max-Louis pour ce charmant bouquet que je reçois avec gratitude.
C’est promis, je prendrai soin de moi.
Oserais-je vous formuler la même recommandation en aequo-retour ?
Jobougon
Merci pour ta réponse. je passe voir souvent si tu as repris le contrôle de ce coup d’état intérieur…
Bisous et prends soin de toi.
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Il souffle un chemin d’éternité au dessus de ma tête avec Etty Hillesum en ce moment.
« D’elle, Etty Hillesum, jeune femme intensément éprise de la vie, de l’amour, et follement prodigue de vie et d’amour, tout reste à apprendre, à recevoir, à méditer. »
Sylvie Germain, Etty Hillesum, chemins d’Eternité,
Août 2002
Collection dirigée par Olivier Germain-Thomas ».
Bises Fée Célestine aux yeux topaze.
L’impermanence mène-t-elle à l’impatience ou à l’empatience ? Hello ! Merci pour ces thèmes rafraîchissants ! Mon blog (Pas Plus Haut que le Bord sur Word Press) est passé en mode restreint, avec une autorisation préalable, ce blog bien apprécié est invité à toquer à la porte, on lui ouvrira ! Amicalement Nowo
Elle mène à l’impathie, raison pour laquelle je réagis au plus tôt pour solliciter l’ouverture à cette porte amicale.
Et tint à la remercier au plus tôt’itou pour avoir bien voulu s’ouvrir afin d’accueillir l’œil de lectrice assidu et curieux qui s’impermanente sans se presser.
Empathicalement.
Jobougon, rédactrice en chef du rayon fraîcheur dans le bassin Ichtyen.
🙂
j’adore cet humour !
ça tombe bien paske moi aussi !!! ^^
Un petit signe en passant…
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❤ ❤ ❤