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« Les voyages forment la vieillesse, surtout lorsqu’il s’agit de voyager dans le temps et dans le sens de son courant ».
Citation de « Lire les lignes du Pangolin », James Piget, édition illimite, juin 2020
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Couverture brochée de « Lire les lignes du Pangolin », James Piget, édition illimite, juin 2020
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C’est en allant lire la participation d’André à l’agenda ironique de juillet, « l’oubli », que l’idée de renverser sa poésie comme un sablier m’est venue.
« L’oubli », c’est à lire ici : Des temps enfuis les témoins ne sont plus…
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Et puis, dans ma boite crânienne, je n’en crânais pas large, alors je me suis dit :
Un artiste en phrénologie est un artiste nettoyeur à n’en point douter.
J’avais trouvé que le poème d’André constituait une belle rétrospective joliment retracée à la loupe, un peu comme une poésie d’outre-temps. Mais êtes S bien raisonnable ?
– Et que fait le pouvoir de l’instant présent pendant ce temps ?
– Est-il endormi ou bien encore introuvable ?
– Serait-il non-né ?
– Une enquête s’impose…
– Nostalgie du bonheur passé, quand tu nous tiens !
– Et si nous renversions notre direction, en regardant l’avenir ?
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Les temps à venir
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Des temps à venir,
Les témoins n’en sont pas encore témoins.
Ou les témoins n’en sont-ils pas déjà témoins ?
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Ces temps invisibles dans l’éther,
De quelle théosophie complexe,
Dont les échos à rebours
Font déjà entendre le bruit de l’existence
D’un avenir pas encore né
Sont-ils issus ?
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Se pourrait-il qu’Holmes
Au regard aigu d’un microscope
Dont l’œil collé à l’horizon
Observe ces sons venus de demain,
Puisse nous renseigner sur le devenir du présent ?
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Dans la fragile porcelaine de l’évolution,
Se dessinent déjà
Les tendres subtilités
De nos joies à naître,
La douceur de nos tendresses,
Et le rayonnement émanant de nos cœurs
Vibre déjà dans le courant,
Qui propage l’essence de sa réalisation
D’une semi-densité substantielle.
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L’avancée se régule,
Avec le contre-poids du passé,
Et sa corde arrimée à l’histoire
Freine les pas des passagers
Pour faire exister le présent.
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Pour le phrénologue,
Suivant ce qui fait bosse,
Sous le crâne du mystère de l’univers,
Nous y verrons l’essence d’une beauté éphémère,
Où la falaise de l’infini
Précipite la chute des pierres d’erreurs
Dans les fonds turbulents du torrent
Là où le grand Pangolin du destin
Balise déjà nos sentiers escarpés à suivre,
D’une rambarde hypothétique
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Les flux et reflux des courants de la vie,
N’iront pas noyer de leur inondation
La plus belle part de l’existant.
Watson veille,
Et le chaos du monde,
Se réveille,
Sur le plateau de l’équilibre.
Je l’ai relu 4 fois, avec à chaque fois un plaisir plus grand. C’est très beau, les images, les sentiments que tes mots suscitent. Bravo et merci.
Merci pierforest, que le texte ait eu ce don me va droit au cœur.
Cela voudrait dire que Holmes et Watson ont réussi à instaurer une bonne conduction des fluides vivants.
Grâce à André et son oubli, une dimension d’avenir a pu naître.
🙂
Finalement, quand on commence à se prendre pour Sherlock, difficile de le quitter et merci pour cette belle réflexion sur le temps…
Je ne vois pas ce que tu veux dire par « se prendre pour », puisque Sherlock c’est moi !!! 😉 😉
Il n’a jamais été question pour moi-même de quitter moi-même, m’enfin… !!!
😀
Sorry, Nice to meet you ! 😉
😀 Enchanted also.
[…]
« Et le chaos du monde,
Se réveille,
Sur le plateau de l’équilibre. »
[…]
❤
Homéostasie, quand tu nous tiens !!
C’est encore là et toujours là que niche l’entropie, qui arrive sans se presser, un peu comme le grand Zorro,
Merci Martine. ❤ et bises.
Bon jour,
Temps à témoin
A venir d’avenir
Au plein du loin
Du plus à tenir
Au moins
A mûrir
Ci-joint …
Max-Louis
Bonjour Max-Louis,
Si juin a su nous rendre chèvre, juillet tente de nous pangoliner de l’enquête à la « Arthur Conan Doyle », en allant chercher dans la loupe du fameux détective associé à un non moins fameux acolyte ce qui du détail va donner l’éclairage de la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
Je laisse le lecteur en retirer toute la lumière.
Merci de votre témoignage. Nous le consignons dans la partie « présomption d’innocence » de notre dossier temporel de l’enquête.
Quel plaisir que ce contre-pied en contrepoint !
Qu’est-ce donc que notre présent, sinon l’éclair fulgurant d’un court-circuit permanent entre passé qui progresse et futur qui résiste ?
Joliment formulé ! La finesse de vos propos m’enchante.
Merci d’avoir apprécié le pont lancé entre le passé et le futur, et merci encore d’avoir relié la navette du futur au passé, sans oublier d’avoir effectué une escale dans le temps présent.
🙂
Ce fut un plaisir !
[…] À quoi a répondu Jobougon, dans “L’impermanence n’est pas un rêve“:Les temps à venir […]
J’ai donc mis à jour mon article, y insérant un lien vers ici.
😀
Entre hier et demain, profitons d’aujourd’hui !
Mais on est presque déjà demain !
Où x’est-y donc qu’il s’en va cet aujourd’hui qui n’est presque déjà plus là ?
Pfffff !!!!!
🙂
Demain sera bientôt aujourd’hui !
Et aujourd’hui est le demain d’hier !
😉
Joli poème en réplique à celui d’André 😉