.
Episode 1 ici
.
Episode 2 ici
.
Episode 3 ici
.
( Le Gyrus Temporal Supérieur)
– Adaptation, adaptation, il en avait de bonnes, le Wernicke, avec son adaptation. J’aimerais bien l’y voir, moi, devant l’idée d’invention de la géante rouge, pfff !
– Des fois, on s’demande bien si les gens pensent vraiment à c’qu’y disent…
– Bon aller, zou ! On va commencer par un truc, épionverrabiencequisuit.
.
.
.
Il était une fois, une géante rouge nommé Xylil. Elle était si géante que parfois le ciel ne voyait qu’elle. Un jour où rien ne se passait d’extraordinaire, une pensée surgit du vide et vint se coller sur le hublot de notre fameuse machine à penser.
– Tient, se dit-elle, voici une pensée de l’espace !
La pensée, surgie du vide, faisait moult gestes désordonnés, semblant vouloir dire quelque chose. La machine à penser, intriguée, lui ouvrit le dialogue en lui offrant l’accès à son habitacle. Les résonances amplifiées par le résidu de vide brouillèrent dans un premier temps la communication mais ensuite, une fois résorbés ses grésillements, la compréhension installa un pont entre la machine et la pensée de l’espace.
.
(Pensée de l’espace)
– Dis-moi, la machine à penser, depuis que nous connaissons la géante rouge, avons-nous jamais pensé à prendre le temps de la connaître ?
.
(La machine à penser)
– Non, je ne vois rien de pensé de tel dans nos archives.
.
(Pensée de l’espace)
– Est-il possible de la créer avec votre bécane ?
.
(La machine à penser, devenue bécane à penser)
– Il me semble bien que tu n’as pas eu besoin de moi pour la créer à l’instant en la formulant.
.
(La pensée de l’espace, par extension devenue l’idée de prendre le temps de connaître la géante rouge)
– Ce serait donc aussi simple ! Il suffirait de formuler l’idée pour que j’existe ?
.
(La machine à penser, résolue à redevenir elle-même)
– En tant qu’idée, oui. En tant que matérialisée, cela passe par un projet et des actes visant à te réaliser.
.
(L’idée de prendre le temps de connaître la géante rouge)
– Cela voudrait donc dire que je n’existe pas ?
.
(La machine à penser, toujours résolue à redevenir elle-même)
– Si ! Tu existes en tant que pensée. Mais pas en tant que réalisation. Pour cela, tu vas devoir passer par tous les stades graduels de la mise en pratique de toi-même jusqu’à l’accomplissement.
En t’émettant, tu viens d’informer l’interlocuteur auquel tu t’adresses de ce qui occupe ton for intérieur. Et en tant qu’interlocutrice, je m’estime privilégiée de te recevoir suffisamment cinq sur cinq pour être dorénavant fortement intéressée par l’aventure de la connaissance de notre bonne vieille géante rouge.
.
(L’idée de l’archéologie du ciel)
– Nous pourrions procéder à des fouilles élucubrologiques ?
.
(L’idée technicospacifique)
– Oui, nous pourrions lancer un treuil locomoteur hameçon puis tourner le moulinet pour nous rapprocher d’elle.
.
(La machine à penser, redevenue elle-même)
– Bien, rassemblons toutes nos compétences pour en faire une découverte merveilleuse.
.
.
.
( Le Gyrus Temporal Supérieur, soupirant fortement)
– Avec ça, si on ne tourne pas autour du pot ! Je ne sais pas ce que cette machine mouline, mais c’est d’un long !
.
.
.
(La machine à penser)
– Oui, bon, c’est pas la peine de mettre la pression mon vieux ! Entre l’idée et sa réalisation, si nous allons trop vite, nous n’en réaliserons que la moitié. Et encore, l’estimation est généreuse !
.
(Les bras)
– Bien, je crois que c’est le moment pour moi d’intervenir.
.
Ainsi fut fait.
L’hameçon fut choisi à ventouse, pour ne pas léser la surface de la géante rouge.
Le moulinet actionné réduisit rapidement la distance, bientôt la machine accosta la surface et les idées purent déambuler sur Xylil.
Ce n’est pas que le Gyrus cédait à la pression mais bon, …
Visiblement la géante était déserte. Toute sa surface était recouverte d’ondes dont la longueur se situait à environ 650 nanomètres.
Les idées de jeux s’amusèrent à surfer sur les vagues avec de grands éclats de plaisir. Toutes sortes d’idées jaillissaient de nulle part et se joignaient à l’allégresse générale. Et ça faisait un de ces boucans…
Jusqu’au moment où un crépitement puissant se fit entendre, couvrant tout le boucit.
Pardon, couvrit tout le boucan.
Toutes les vagues se figèrent.
Toutes les idées restèrent sidérées.
La conscience de la rencontre avec la différence de nature venait d’arriver.
.
Suite de ce quatrième épisode ici :
.
.

Identification d’une pensée d’amalgame de tons sur ton en train de surfer.
[…] Voyage inter-sidérant (Episode 2) Voyage inter-sidérant (Episode 4) […]
Bon jour,
Le tout début, le ton, la gouaille me fait penser à Arletty dans le film « Hôtel du Nord » avec Jouvet : « Atmosphère, atmosphère » et l’atmosphère de la marmite à idées est bien présente, bouillonnement et travaille d’équipe avec de la picoidée à la mégaidée, on est dans les pleines « fouilles élucubrologiques » … Et puis j’ai cette impression que le premier pas d’Armstrong est dans les chaussettes des idées .. mais avec cette impression qu’il manque une étape … cette impression que l’idée à dans l’idée d’être pour l’instant qu’une idée de découverte … sur le papier d’idée ..
Alors j’attends le 5ème épisode un comme la rencontre du 5ème type dans une autre dimension …
Max-Louis
Hé hé, l’idée dix puissance moins douze ! Celle-là, personne ne l’avait encore jamais évoquée ! J’aime bien la démultiplication dans l’infinitésimalement petit que votre idée vient déployer. J’ai envie de dire que la datation au carbone quatorze la ferait remonter sans doute à bien plus ancienne que trois millions d’années, époque de la taille de la pierre.
Bien vu pour l’atmosphère dont l’idée était en effet présente lors de l’écriture du début du texte.
Pour la rencontre du cinquième type d’épisode, je ne sais pas si cela viendra combler le manque. J’ai cru entendre que la suite dans les idées avait calé dans un méandre, mais chut, il est peut-être possible tout de même de la décaler.
Je préfère ne pas vendre la dendrite de l’invention avant de l’avoir attrapée. Une contre-attaque d’oligodendrocytes pourrait venir brouiller l’œuf de la création. Les idées n’ont pas envie d’aller remonter jusqu’aux barricades de la révolutions.
Elles prennent le temps de rester branchées.
Un thon sur thon en train de surfer reste un thon, idée du cliché entrevu. L’idée de lutte contre les préjugés s’échauffe dans son coin.
C’est un cliché qui reste cependant de très bon thon.
Ce ne sont pas les canes thon qui diront le contraire.
[…] « Voyage inter-sidérant (Episode 4) […]
[…] c’est du moins ce que l’on prétend. . Episode 1 ici . Episode 2 ici . Episode 3 ici . Episode 4 ici . Episode 5 ici . Mercredi 6 juin, le bruit résonnant de la raison vint sortir du sommeil notre […]