Et pour bien commencer le mois par le premier mai, sachant que le second suivra dès le lendemain, pas question de courir dénicher le muguet traditionnel.
– Les fleurs sont à leur place dans la nature !
Dit-elle à qui veut bien l’entendre.
Et puis à dire vrai, toutes ces marques tellement souvent empruntes de vacuité l’indisposent au plus haut point, ce qui, soit dit en passant, est inconfortable. Car ne pas être disposée, un jour de fête du travail, c’est quand même quelque chose. aussi est-il décidé dans son univers personnel un geste de mesure qui n’en est pas une, celui de décider ou non de marquer le jour ou pas, en s’intuitant directement sur elle-même afin d’évaluer le degré de sa motivation à être disposée.
Le deux arrivant bien trop tôt, la mesure intuitée ci-avant sera reproductible mais sans effet pour peu que le jour soit de ceux, ouvrables, où aucun droits à congés annuels ne figurent sur l’agenda. Pas celui de l’ironie, quoiqu’il soit tout de même bien ironique !
– Ben quoi ! C’est pas tous les jours que l’envie d’aller travailler prend aux boyaux de la bête, ça ne tord pas les tripes de joie de se lever au son d’un réveil tout musical soit-il lorsque le corps demande son quota naturel alors que même Mozart en devient sacrilège. Cyclopédie admet volontiers que c’est pas la mort non plus ! Mais le rythme de l’Homme, c’est une chose, et le rythme de la contrainte du planning, c’en est une autre.
Bon, passons ! Dans tout ça, le temps de le dire, il s’est déjà passé une semaine et c’est comme si il ne s’était rien passé. Le sentiment du temps, il est bizarre, non ?
Le père Noël n’était pas si loin, et pourtant, mai, ça fait quand même quatre mois qu’il est rentré chez lui préparer la tournée 2018.
Le poids des heures, le choc de l’année. Hier c’était encore Noël, aujourd’hui c’est l’Ascension… !!!
Mai est là, les cerises vont venir joncher les étals des primeurs de leur couleur écarlate, et qu’est-ce qui s’est passé ?
Ce sentiment d’être un peu à côté parfois…
Bah ! Ces jours bénis où la vie est entière et pleine, font le charme des jours où il ne se passe rien de bien transcendantal. Il y a un temps pour tout, un temps pour soi, un temps pour autrui, un temps pour l’amour, un temps pour la création, etc, et c’est bien ainsi.
Mais si parfois la notion même du temps disparaît, c’est bien qu’il se passe quelque chose ailleurs que sur le curseur des secondes.
Serait-ce là une porte de sortie ?
Ou même encore une porte d’entrée ?
Amusons-nous à pousser cette porte pour voir.
Cyclopédie est accueillie par une obscurité dense et opaque. Elle laisse son regard s’accommoder, puis commence à discerner les formes, les mouvements, les couleurs. Il y a un bruit de respiration.
Sans doute la sienne. De temps en temps un bref flash de lumière éclaire par endroit des objets familiers. Un autel, des rangées de chaises en bois, une odeur d’encens. Maintenant les vitraux sont tout à fait distinguables. Une cathédrale ? Des formes flottent et se déplacent en transparence, légères et bleutées. Sont-ce les âmes des fidèles qui œuvrent en silence ? Elles s’arrêtent et se penchent sur les scènes peintes, puis reprennent leur ballet dans une chronologie qui attire le regard de Cyclopédie.
C’est un parcours à suivre, pense alors Cyclopédie, un ordre des choses logique et plein de sens, une progression qui veut dire quelque chose, voilà qui me va.
Ses yeux s’arrêtent alors sur un tableau.
Cyclopédie décida de faire ce qu’elle voulait, et ne parla pas de nus, ni de nues, ni de rien de tout cela. Tout simplement parce-que c’est une tradition qui lui va bien, celle qui consiste à faire ce qui lui plaît.
Alors fêtons l’ascension du Christ avec un tableau de Giotto.
Et avec un Christ habillé.
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Ecrit pour l’agenda ironique de mai chez Valentyne, la jument verte, ce mois-ci.
En Mai, c’est décidé, Cyclopédie fait ce qui lui plaît
10 mai 2018 par jobougon
Belle pirouette 😉
Plus ou moins… 🙂
Moins ou plus, alors 😀
Ma foi… 😉
Oui ❤
C’est à voir !
message reçu ❤
J’aime bien ce qui lui plait, à Cyclopédie (Cyclope est dit ? ou Eddie ?)
🙂
Oui, moi aussi j’aime bien les édits personnels de la dame.
ça lui donne un genre royal.
.-)
Vive le mois de faire ce qui plait, à qui veut ! 🙂
Dis-moi ce que tu veux et je te dirai qui tu es… 🙂
Bises Laurence
Bien vu, Jo. Un détournement de grand art…
¸¸.•*¨*• ☆
C’est mon neurone gauche, il a tourné en rond jusqu’à rejoindre le point de suspension, ensuite, il s’est balancé dessus, et le point s’en balance encore.
Le neurone droit a détourné sa vue pour éviter d’avoir le mal de mer.
Heureusement le neurone du centre, qui est un artiste, (et c’est là où ton commentaire vaut le détour), a réussi à harmoniser les contraires.
Merci Célestine, pour les étoiles, et pour tes écrits.
Celui-là m’a beaucoup touchée.
http://celestinetroussecotte.blogspot.fr/2018/05/tu-etais-mon-autre.html?m=0
J’adore quand tu prends le contrepied (nu?) du sujet 🙂
Quel mérite d’autant plus que le Christ habillé, faut le trouver 🙂
Bisessss
En même temps, celui-là, ça fait une paire de fois que je le remarque. Il s’est imposé à moi comme une évidence.
C’était l’occasion pour moi de me rappeler qu’un férié n’est pas qu’un jour de repos mais avant tout le témoignage d’une dynamique vivante, d’un phénomène.
Bises Val et merci pour la formulation contrepieds-nus que je trouve très jolie.
❤
Si mai est le mois des premières cerises, c’est aussi le mois de l’asperge, mais là l’ambiance est de mise et on n’en parlera pas 😉
C’est comme on veut. 😉
Un Christ habillé? Ça change des Christs en petite tenue sur les croix. 😉
Tu parles bien d’épines sur la tête
Je préfère autant que Cyclopédie ne réponde pas aux sujets épineux, ne lui en veut pas pathcatch. A la limite aux sujets aiguilleux, peut-être. 😉
C’est qu’elle a le caractère chatouilleux du côté de l’apôtre et celui pointilleux du côté fantasque, facétieuse du côté dorsal et sourcilleuse du côté maquillage.
Enfin voilà, ça pique un peu la surface mais le cheveux est épais.
🙂
C’est sûrement pour ça qu’il a refusé tout déshabillage pour ce texte.
Entre nous, il m’a confié que la mode de la bure est plus chaude en cette saison de fraîchissement d’autant qu’une légère fragilité de l’arbre respiratoire ne lui permet pas de grande latitude en matière de choix vestimentaire. Le short de l’an dernier étant un peu serré, c’est tout juste s’il a eu le temps d’ajuster la cordelette de sa tunique alors…
N’ébruitons pas trop l’affaire, ça risquerait de mettre toutes les couturières de la création en effervescence.
N’empêche, j’étais contente que ça plaise à Cyclopédie.
Sinon, j’avais pas trop de solution. 😉
C’est pas Sibelius qui te dira le contraire à propos de la mode de la bure et du mois de mai qui fait comme il te plait et comme il nous plait. On ne change pas une Cyclopédie qui gagne !
Comme Sibelius, qui gagne à être connu !!!
Vu que la bure détient tous les avantages des changements de taille discrets, ça a plu tout de suite à Cyclopédie qui s’est dit, mais mai cette année n’est pas fort mai comme les mai des ans derniers, le flottement de la bure, ce sera très bien pour les mois qui me plaisent. L’émoi de mai étant comme le bois flotté, une bure qui marche sur l’eau, ça lui allait comme la mode de la bure à la bure. Autant dire très bien.
J’espère être assez claire… 😉 Le maniement du mot de mai demande autant de grâce que le port de la bure.
Merci très chère Anne. 🙂
Mai quel joli mai-lange à changer et à remettre, à laver ou à jeter. Le maniement de mai vous sied. Ceci nous mai-nage encore de beau échanges avec ou sans bure.
[…] JoBougon a fait tout ce qui lui a plu […]
pas dac mais alors pas dac du tout ! Il ne suffit pas de dire qu’elle fait » ce qu’elle voulait, et ne parla pas de nus, » pour dire que ça répond au cahier des charges. Je vous fiche un incident report sur votre quality assurance (ça doit être du 9001 ou du 14001). et non je ne porterai pas ce texte au nu !
C’est vrai ! Cyclopédie reconnait que la norme iso est soucieuse de la qualité de la politique environnementale de l’agenda ironique et admet que la fabrication de la bure ressort avec un taux de carbone supérieur au naturel du nu, raison pour laquelle la manager cyclopédique considère la question avec le plus grand soin et valide votre procédure de réclamation en l’enregistrant sous le numéro LRQA référence : LRQ4007527 / 0002 à rappeler à chaque commentaire courrier.
En vous remerciant à l’avance de votre intérêt pour l’entreprise, veuillez recevoir Madame Manuraanana l’assurance de sa considération la plus distinguée en matière de procédure pilote.
Et vous prie de croire en la nudité sous-bure de la personne représentée ci-dessus.
Alinéa 20 du guide L. Clause, (L. Clause : Société anonyme pour la culture des graines d’élite). « traité pratique des travaux du jardinage en Eden ».
528 pages en couleurs.
Clair, précis, complet.
Votre dévouée jobougon
Ta Cyclopédie est bien maligne d’assumer le hors-sujet avec l’aplomb un peu insolent de certains élèves! En attendant, quel charivari dans sa tête! Merci pour ce morceau étourdissant 🙂
Est-il possible que les élèves d’aujourd’hui soient à ce point dissidents ?
Mais si hardiesse et débrouillardise sont les deux mamelles d’une bonne ligne d’aplomb en matière d’étude de conditionnements, nébulosité et vapeur seraient alors les deux pis de la météo pluvieuse.
Ou bien Cyclopédie est étourdie, ou bien elle est hors-nuée.
Connaissant son côté éther-nuée, je suis sûre qu’elle appréciera la formulation de ton commentaire.
Merci à toi lesnarinesdescrayons. 🙂
[…] JoBougon a fait tout ce qui lui a plu […]
Bien vu!!!
Tu nous balades tout le long 😉 😀
❤
Une autre manière de se dénuder sans se prendre au sérieux.
Merci Emilie d’être venue te promener dans les méandres de mes élucubrations.
Bisessss 🙂 ❤
Je t’en prie Jo! Merci à toi pour cette belle lecture!!!!